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Et retrouver Tore Tom Denys, ténor, dans le superbe CD Hyperion « Ludwig Daser – Missa Pater poster & other works » de l’ensemble Cinquecento…

20juil

Et ce samedi 20 juillet,

retrouver Tore Tom Denys, ténor _ et directeur du merveilleux ensemble Dionysos Now ! Cf notamment mes récents articles des 29 et 30 juin derniers « «  et « «  _, dans le superbe CD Hyperion CDA 68414 « Ludwig Daser – Missa Pater poster & other works«  de l’ensemble Cinquecento est une grande joie musicale…

Ce très beau CD « Ludwig Daser – Missa Pater poster & other works » _ écoutez ici ! _,

c’est le récent article de Christophe Steyne, sur le magazine belge Crescendo, intitulé « Motets, chorals, et l’ultime messe de Ludwig Daser, magnifiés par les chantres de Cinquecento« , en date du 16 juillet dernier, qui m’a appris son existence ; et me l’a fait rechercher et découvri, et me procurer, parmi les bacs de mon disquaire préféré…

Motets, chorals, et l’ultime messe de Ludwig Daser, magnifiés par les chantres de Cinquecento

LE 16 JUILLET 2024 par Christophe Steyne

Ludwig Daser (1526-1589) : Missa Pater Noster. Benedictus Dominus. Ad te levavi oculos meos. Dilexi, quoniam. Danck sagen wir alle. Daran gedenck Jacob und Israel. Salvum me fac. Fracta diuturnis. Fratres, sobrii estote. Christe, qui lux es et dies

/ Cinquecento Renaissance Vokal. Terry Wey, contreténor. Achim Schulz, Tore Tom Denys, ténor. Tim Scott Whiteley, baryton. Ulfried Staber, basse.

Avec Franz Vitzthum, Filip Dámec, contreténor. Tomáš Latjkep, ténor. Colin Mason, baryton. Joel Frederiksen, basse.

Octobre 2022.

Livret en anglais, allemand, français.

Paroles en latin, allemand et traduction en anglais et allemand.

TT 69’46.

Hyperion CDA68414

L’heure de Ludwig Daser est-elle enfin venue ? Les mélomanes amateurs de la Renaissance dans l’aire sud-allemande connaissent peut-être le Benedictus Dominus à double-chœur introduisant cet album, puisqu’il figurait voilà vingt ans dans un programme sous la direction de Martin Zöbeley (Aeolus), et déjà en vinyle au milieu des années 1970 dans un volume de la collection « Bayern’s Schlösser Und Residenzen » consacré à Munich. C’est à la cour catholique de cette cité _ Munich, donc _ que Daser exerça comme maître de chapelle dès 1552 et pour une décennie, avant que ses convictions protestantes, peu en phase avec l’élan de la Contre-Réforme, l’amenassent en 1572 à Stuttgart détachée de l’influence vaticane. Dans ce nouveau cadre, deux pôles marquent alors son style _ et c’est bien sûr à relever _ : la manière polychorale italienne, et la compréhensibilité du texte asservie à la liturgie (conformément aux exigences de l’Église congrégationniste) et favorisée par la culture religieuse de ce compositeur qui avait étudié la théologie à Ingolstadt. Écrit en 1568 pour les noces du futur duc Guillaume V, un motet d’apparat prouve toutefois que Daser, même après son éviction, ne demeurait pas en mauvais terme avec la cour bavaroise.

Après une récente monographie du Huelgas Ensemble enregistrée en 2021 à l’église Saint-Augustin d’Anvers (DHM) où Paul Van Nevel se concentrait sur la Missa Preter rerum seriem et la Missa Fors seulement, le présent CD dresse un portrait élargi. On y trouve une autre des vingt-deux messes, la toute dernière _ la Missa Pater poster _, en plain-chant, reposant sur plusieurs sources grégoriennes, dont l’Ave Maria et le Pater Noster qui lui donne son titre. Procédés en cantus firmus, en imitation, en canon, en paraphrase : un riche arsenal technique signe la virtuosité conceptuelle de l’auteur à son apogée _ voilà _ dans ce genre.

Le programme inclut aussi deux chorals en langue allemande qui relèvent bien sûr _ en effet _ de l’office luthérien, tel qu’il se pratiquait auprès du nouvel employeur de Daser à Württemberg. En revanche, la sélection de sept motets en latin reflète un œcuménisme _ oui _ qui sied aux rites tant protestants que catholiques, et qui datent des deux périodes du compositeur, même si les modèles stylistiques ne sont pas étanches. Ainsi, le Benedictus Dominus à la manière polychorale vénitienne, et le motet Ad te levavi oculos meos et sa claire texture en accords, tous deux de la première époque munichoise, préfigurent-ils _ voilà _ deux aspects de la future esthétique développée à Stuttgart.

Pour le Fracta diuturnis, l’interprétation a opté pour une approche en alternatim, mixant plain-chant et polyphonie, ainsi que nous l’explique une notice détaillée et érudite. Un des nombreux gages de l’intelligente approche menée par les chantres de Cinquecento, doublant ici son effectif par cinq invités _ oui, selon une pratique assez fréquente pour cet ensemble _, pour ces pages de quatre à huit voix. Formée à Vienne en 2004 _ voilà ! _ et fidèle dès son origine aux micros d’Hyperion, l’experte équipe livre ici des lectures bien pensées et sensibles, aussi transparentes que somptueuses _ oui, oui ! _, baignées d’une lumineuse et charismatique ferveur _ voilà ! _, –et captées dans une avenante acoustique. Saluons un collectif d’une rare cohésion, méritant mention spéciale pour les contreténors, qui scintillent dans des tessitures pourtant très périlleuses. Les sévères architectures, certes plus touchantes dans les motets, trouvent ici un parfait avocat pour la réhabilitation de cet attachant compositeur, coincé par la chronologie et la géographie entre deux pairs mieux connus : son mentor Ludwig Senfl puis le célèbre Lassus, qui respectivement le précédèrent et lui succédèrent sous le règne d’Albrecht V. Sans conteste : une parution majeure, et prioritaire pour découvrir Daser ! _ c’est fort bien affirmé !

Son : 9,5 – Livret : 9,5 – Répertoire : 9,5 – Interprétation : 10

Christophe Steyne

Une musique _ et un compositeur Ludwig Daser (Munich, c. 1526 – Stuttgart, 25 mars 1589) _  servis par une interprétation _ de Cinquecento _ absolument splendides !!!

À découvrir !

Ce samedi 20 juillet 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un Compositeur à découvrir : Giuseppe-Antonio Brescianello (Bologne, ca. 1690 – Stuttgart, 1758), avec un remarquable CD de ses « Parthias et Sinphonias » sur colascione, par Davide Rebuffa…

20mar

La curiosité qui m’a fait retenir le nom du compositeur Brescianello, remonte au moment où, travaillant sur le catalogue de la bibliothèque musicale des ducs d’Aigillon, conservée à Agen, réalisé par l’archiviste Georges Tholin, j’ai rencontré le nom de Beresciollo, ou Brescianello _ cf le bref récit que j’en fait en mon article «  » en date du 26 septembre 2021 ;

cf aussi ceci à propos du compositeur Maxim Berezovsky (Hlukhiv, ca. 1745 – Saint-Petersbourg, 24 mars 1777), présent en Italie en 1764 et de 1769 à 1773; et aussi un certain Bressonelli (1685 – 1755) ; l’affaire n’est pas très claire… _,

qu’allait vite compléter le nouveau catalogue « scientifique » réalisé par Jean-Christophe Maillard en juin 1999…

La discographie de ce compositeur, Giuseppe-Antonio Brescianello (Bologne, ca. 1690 – Stuttgart, 4 octobre 1758), n’est pas très longue ;

et les parutions dont j’ai, au fil des ans, eut l’occasion de prendre connaissance

_ pour les « Concerti et Sinfonie » Op. 1 (de 1738), le double CD Dynamic CDS 291/1-2 du Banchetto musicale, enregistré à Pieve di Compito (Lucca), en juin 1998 et mai 1999 ; et le CD simple Harmonia Mundi HMC 905262 de La Cetra Barockorchester Basel, dirigé par David Plantier et Vaclav Luks, enregistré à Soleure en septembre 2002 ;

et pour les « Parthias et Sinfonias per Gallichone » (ca. 1740), le CD simple Tactus TC 692701, enregistré à Rome en septembre 2001 par Giovanni Caruso, à la guitare ; puis le double CD Musique et Associés M&A JS214, enregistré à Paris en 2005 par Alain Prevost, à la guitare ;

mais aussi pour l’opéra-pastorale « Tisbe«  (non donné en représentation du vivant de Brescianello pour des raisons de difficultés budgétaires à la cour du duché de Wrtemberg…), le double CD CPO 777 806-2, enregistré à Stuttgart en 2012 par Il Gusto Barocco sous la direction de Jörg Halubek (cf l’article laudatif de Jean-Charles Hoffelé « Un inédit baroque«  en date du 16 février 2015)… _,

m’ont incité à me procurer ces réalisations, qui avaient, en général, assez peu attiré l’attention des critiques de disques…

Or voici que paraît une magnifique interprétation, et cette fois-ci non pas sur guitare, mais bien sur « Gallichone« , par Davide Rebuffa,

soit le CD Tactus TC 690203, enregistré à Vicence au mois d’octobre 2020.

Je recommande donc vivement ce très beau CD d’une musique superbe, composée à Stuttgart, vers 1740, et donc contemporaine de Johann-Sebastian Bach ;

et donnée ici sur l’instrument idoine : un merveilleux calichon de G. F. Wenger (Augsbourg, vers 1754)…

Ce mercredi 20 mars 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Approfondir par le CD la connaissance de l’oeuvre du compositeur Franz-Xaver Richter (1709 – 1789)

27jan

L’édition discographique nous donne, de temps en temps, une occasion d’approfondir la connaissance

de l’œuvre musicale de compositeurs tout à fait remarquables,

mais dont la renommée ne déborde pas assez souvent le premier cercle des interprétes 

ou de mélomanes un peu connaisseurs.


Ainsi en va-t-il de l’œuvre de Franz Xaver Richter

(Holešov, 1er décembre 1709 – Strasbourg, 12 septembre 1789).


Ainsi est parue au mois d’octobre dernier un CD Supraphon SU 42742

comportant les Motets Super Flumina Babylonis et Miserere,

par le Czech Ensemble Baroque

dirigé par le chef Roman Valek.


Les musiciens de Bohème-Moravie-Slovaquie de l’ère baroque

me plaisent tout particulièrement ;

et j’essaie de ne pas laisser passer les CDs

permettant d’accéder à l’écoute de leurs œuvres...

C’est grâce à un article, hier, de Res Musica,

et sous la plume de Maciej Chiżyński,

Franz-Xaver Richter, découverte d’un important compositeur morave,

que j’ai pris connaissance de cette récente parution !

Franz Xaver Richter, découverte d’un important compositeur morave

 

Ce n’est là certes pas le tout premier CD comportant des œuvres de ce Franz-Xaver Richter

à accéder à l’enregistrement discographique !!!

_ par exemple, je possède dans ma discothèque,

par le même Ensemble et le même chef,

le CD Supraphon 2402-2 : La Deposizione dalla Croce di Gesu Cristo, Salvator Nostro

et le CD Supraphon 4240-2 : Te Deum (de 1781), Exsultate Deo, la Sinfonia n°52 en ré majeur et un Concerto pour hautbois en fa majeur.

Et aussi, par le casalQuartett, un double album Solo Musica SM 184 des 7 Streichquartette op. 5, intitulé Genesis 1757

mais ce compositeur a joué un rôle important dans la diffusion en France

des musiques de ce très remarquable répertoire baroque-là.

Ce lundi 27 janvier 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

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