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L’ultime CD de la dernière année (du 21 février 2021 au 2 février 2022) d’enregistrements discographiques de Lars Vogt (Düren, 8 septembre 1970 – Erlangen, 5 septembre 2022), pianiste et chef d’orchestre : le sublime CD « Mozart – Piano Concertos n° 9 & 24″, avec l’Orchestre de chambre de Paris…

21sept

Quel bouleversant adieu à la musique (et à la vie) constitue pour nous qui l’écoutons aujourd’hui cet ultime _ qui restait encore à paraître : il vient de paraître le 8 septembre dernier… _ des 5 CDs (dont un double) enregistrés par le formidable Lars Vogt (Düren, 8 septembre 1970 – Erlangen, 5 septembre 2022), pianiste et chef d’orchestre), en onze mois et 10 jours _ du 21 au 25 février 2021, à Brème, pour 3 des 4 œuvres du double album « Schubert – Piano Trios – Notturno – Rondo – Arpeggione Sonata« , Ondine ODE 1394-2D, avec Christian et Tanja Tetzlaff, aux 1 et 2 février 2022, à Paris, pour le Quintette avec clarinette K. 581 du CD « Mozart – Clarinet Works« , Mirare MIR 626, avec le Quatuor Modigliani, pour être un peu précis… _,

que ce sublimissime de tendresse CD « Mozart – Piano Concertos n° 9 & 24″, Ondine ODE 1414-2, avec l’Orchestre de chambre de Paris _ dirigé du piano par Lars Vogt _, enregistré à la Salle des Concerts de la Cité de la Musique à Paris, du 25 au 28 avril 2021…

Et voici de quoi en écouter ici les 6 plages :

Du Concerto « Jeunehomme » n°9 en mi bémol Majeur K. 271 (de 1777) :

 _l’Allegro (d’une durée de 10′ 38) ;

_ l’Andantino (de 11′ 18) ;

_ et le Rondo Presto (de 10′ 10).

Et du Concerto n° 24 en ut mineur K. 491 (de 1786) :

_ L’Allegro, avec une cadence de Lars Vogt (de 13′ 44) ;

_ le Larghetto (de 6′ 39) ;

_ et l’Allegretto (de 8′ 55).

Emblématique à mon goût de ce merveilleux rapport à la musique qu’entretint toute sa vie durant le merveilleux Lars Vogt, est le sublime Larghetto du Concerto n° 24 K. 491 que Lars Vogt et l’Orchestre de chambre de Paris nous donnent si généreusement ici…

Parmi les nombreux articles que j’ai consacrés sur ce blog « En cherchant bien » au merveilleux Lars Vogt, je me permets de renvoyer peut-être en priorité à celui du 6 septembre 2022, le jour où j’ai appris son décès : « « , qui a le mérite de récapituler de précédents articles de ma part ;

dont celui-ci, en date du 14 novembre 2009, « « , dans lequel je m’émerveillais du travail du formidable Lars Vogt pour le magnifique et incomparable Festival Spannungen _ de musique de chambre, avec ses amis _ , qu’il avait fondé à Heimbach ;

mon tout premier article à lui consacré « « , datant, lui, du 17 octobre précédent, en 2009. _ c’est par ce magique CD des Octuors de Mendelssohn et d’Enescu (enregistrés à Heimbach les 11 et 12 juin 2008), le CD CAvi-Music 8553163, paru en 2009, que j’avais découvert l’existence de Lars Vogt…

Pour ce qui concerne les 5 albums de Lars Vogt, pianiste et chef d’orchestre, dernièrement parus, et ayant donné lieu à 21 séances d’enregistrement en moins d’une année, du 21 février 2021 au 2 février 2022

_ 1) du 21 au 25 février 2021, à Brème, avec Christian et Tanja Tetzlaff, pour Schubert (CD Ondine ODE 1394-2D) ;

2) du 25 au 28 avril 2021, à Paris, avec l’Orchestre de chambre de Paris, pour Mozart (CD Ondine ODE 1414-2) ;

3) du 10 et 11 juin 2021, à Brème, avec Christian et Tanja Tetzlaff, pour Schubert (CD Ondine ODE 1394-2D) ;

4) du 6 au 8 octobre 2021, à Paris, avec Raphaël Sévère et l’Orchestre de chambre de Paris, pour Mozart (CD Mirare MIR 626) ;

5) du 2 au 5 novembre 2021, à Paris, avec l’Orchestre de chambre de Paris, pour Mendelssohn (CD Ondine ODE 1400-2) ;

6) le 24 novembre 2021, à Londres, avec Ian Bostridge, pour Schubert (CD Pentatone PTC 5186 786) ;

7) les 1er et 2 février 2022, à Paris, avec le Quatuor Modigliani, pour Mozart (CD Mirare MIR 626) _,

en voici les coordonnées discographiques :

_ Franz Schubert : double CD Ondine ODE 1394-2D « Piano Trios – Notturno – Rondo – Arpeggione Sonata« , Lars Vogt, piano, Christian Tetzlaff, violon, Tanja Tetzlaff, violoncelle ;

_ Felix Mendelssohn : CD Ondine ODE 1400-2 « Piano Concertos – Capriccio brillant« , Lars Vogt, Orchestre de chambre de Paris ;

_ Wolfgang Amadeus Mozart : CD Mirare MIR626 « Clarinet Works« , Lars Vogt, Raphaël Sévère, Orchestre de chambre de Paris ;

_ Franz Schubert : CD Pentatone PTC 5186 786 « Schwanengesang« , Lars Vogt, Ian Bostridge ;

_ Wolfgang Amadeus Mozart : CD Ondine ODE 1414-2 « Piano Concertos n° 9 & 24« , Lars Vogt, Orchestre de Chambre de Paris.

Pour les 4 CDs précédant la parution de ce CD Mozart des Concertos n° 9 & 24, que je découvre ce jour,

voici certains des articles que je leur ai consacrés à leur parution :

_ mon article du 11 mars 2022, sur le CD Mendelssohn / les 2 Concertos pour piano, avec l’Orchestre de chambre de Paris :

«  » ;

_ mon article du 30 septembre 2022, sur le CD Mozart / Concerto et Quintette pour clarinette, avec Raphaël Sévère, l’Orchestre de chambre de Paris et le Quatuor Modigliani :

«  » ;

_  mon article du 26 juin 2023, sur le CD Schubert / Schwanengesang, avec Ian Bostridge :

«  » ;

_ et mon article du 29 avril 2023, sur le CD Schubert / les deux Trios et la Sonate Arpeggione, avec Christian et Tanja Tetzlaff :

« « .

Lars Vogt est un musicien d’exception, à nul autre pareil…

Et les CDs qu’à sa disparition le généreux Lars Vogt nous laisse, sont d’irremplaçables présents permanents de joie…

Lars Vogt est vivant.

Ce jeudi 21 septembre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Pour compléter ma discothèque Cipriano de Rore : le CD Gimell 029 de sa « Missa Praeter rerum seriem » et quatre Motets, par les Tallis Scholars, en 1994…

09sept

Plongé toujours dans le merveilleux répertoire sacré de la Renaissance,

et m’efforçant de rassembler un peu mieux les CDs trop épars jusqu’ici de ma discothèque personnelle consacrés à divers compositeurs majeurs de ce très fécond splendide moment musical,

je viens de recevoir le CD intitulé « Missa Praeter trerum seriem«  _ une des 5 messes qui nous sont parvenues de Cipriano de Rore (messe en double « hommage à son employeur, le Duc Ercole II de Ferrare, et à Josquin des Prés qui exerça non seulement la seule véritable influence sur lui mais fut aussi son prédécesseur le plus apprécié à la cour d’Este…«  ; et qui s’appuie sur le Motet de Noël « Praeter trerum seriem«  (écoutez ici (7′ 17) : c’est somptueux !) de Josquin des Prés ;  et complétée en ce CD par 4 sublimes Motets de Cipriano de Rore : « Infelix ego » (écoutez ici (12′ 08)), « Parce mihi, Domine«  (écoutez ici (5′ 33)), « Ave Regina cælorum » (écoutez ici (5′ 55)) et « Descendi in hortum meum«  (écoutez ici (5′ 32)) … _ par les Tallis Scholars sous la direction de leur chef Peter Phillips, soit le CD Gimell CDGIM 029, enregistré à Norfolk, et parue au mois de septembre 1994…

 

Voici la très intéressante présentation qu’en proposait Peter Phillips _ en une traduction en français de Meena Wallaby _ aux pages 6 à 9 du livret de ce CD :

Le regain d’intérêt pour les compositeurs de la Renaissance n’a que très rarement révélé des musiciens devant leur notoriété à une égale appréciation de l’ensemble de leur œuvre. Ce travers est poussé à l’extrême dans le cas de Cipriano de Rore qui, de son vivant et jusqu’à nos jours, a été considéré comme un compositeur marquant de madrigaux et l’un des plus importants précurseurs de Monteverdi. Hélas pour ceux qui aiment que les choses restent simples, Rore composait avec un égal génie _ voilà ! _ de la musique sacrée, en digne successeur de Josquin des Prés. Rore suivit le parcours normal d’un musicien talentueux de la Renaissance né aux Pays-Bas. Son éducation achevée dans ses Flandres natales, il chercha un emploi en Italie. Il noua des contacts à Venise, en particulier avec Adrian Willaert, maestro di cappella à Saint-Marc, et néerlandais _ c’est-à-dire flamand : il est natif de Renaix-Ronse… _ lui aussi. De 1547 à mars 1558, il fut employé _ onze années _ sans interruption à la cour de Ferrare par le duc Ercole II d’Este, pour lequel il composa la Missa Praeter rerum seriem. Lorsque, en 1559, le successeur du duc Ercole, Alfonso II, mit un terme aux fonctions de Rore à Ferrare, celui-ci s’installa à Parme, à la demande de la famille Farnese. En 1563, il fut choisi pour succéder à Willaert à Saint-Marc de Venise, ce qui était sans doute, même à l’époque, le poste le plus prestigieux pour un musicien en Italie. À quarante-sept ans, Rore semblait alors avoir son avenir placé sous les meilleurs auspices. Malheureusement, pour une raison quelconque _ ignorée de nous _, il n’était apparemment pas fait pour sa tâche à Saint-Marc de Venise, et, dès septembre 1564, il était de retour à Parme, où il mourut en août ou septembre 1565.Malgré le nombre impressionnant de madrigaux que Rore écrivit, sa production de musique sacrée ne fut pas négligeable : plus de quatre-vingts motets et cinq messes voilà. Parmi les œuvres proposées sur cet enregistrement, ce sont les motets qui montrent le plus clairement la formation musicale de Rore, musicien franco-flamand dans la tradition josquinienne. Bien que nullement madrigalesque, et écrite quelques années avant la naissance de Monteverdi, la messe de Rore recèle de fascinants pré-échos monteverdiens. Cette messe, qui s’appuie sur le motet de Noël de Josquin Praeter rerum seriem _ écoutez ici (7′ 17) _, est l’une des messes-parodie les plus élaborées de son époque. En l’écrivant, Rore rendait hommage à la fois à son employeur, le Duc Ercole II de Ferrare, et à Josquin qui exerça non seulement la seule véritable influence sur lui mais fut aussi son prédécesseur le plus apprécié à la cour d’Este _ en 1503-1504.Le Praeter rerum seriem fait sans aucun doute partie des plus grandes œuvres de Josquin _ voilà. Il est formé d’une série de motifs travaillés avec soin autour du chant dévotionnel sur lequel il est construit. Pour l’essentiel de l’œuvre, la polyphonie se présente de manière antiphonée entre les trois voix supérieures quand le chant de dévotion est confié au superius (soprano I), et entre les trois voix basses quand il est confié au tenor. Cette méthode apparaît au tout début de l’œuvre avec la distribution des voix basses, et donne à l’écriture une telle puissance que Rore construisit l’ouverture des cinq mouvements de cette manière, ainsi qu’une section subsidiaire (sur ‘Et iterum’ dans le Credo). La deuxième partie du motet de Josquin est relativement plus libre que la première. Le chant est masqué par une structure généralement à six voix, qui devient ternaire quand le texte fait finalement allusion au mystère de la Trinité, avant de revenir au rythme binaire du ‘Mater ave’.En un sens, la messe de Rore n’est une composition originale que dans une très faible mesure. Cependant, il parodie son modèle de façon si ingénieuse que les éléments fixes semblent prendre de nouvelles dimensions _ voilà. Rore ajouta une partie de cantus (soprano) aux six voix employées à l’origine par Josquin. Puis il transforma l’une des parties existantes, celle de quintus (ici alto I), en une ligne de cantus firmus de notes longues pour chanter les mots ‘Hercules secundus dux Ferrarie quartus vivit et vivet’ jusqu’à la mélodie du chant dévotionnel citée par Josquin. La ligne de cantus supplémentaire de Rore apporte une nuance nouvelle à l’écriture en créant une sonorité plus éclatante, qui semble faire totalement sortir la musique de la période du milieu de la Renaissance, voire la faire, voire la faire tendre vers le Baroque. Le passage sur ‘Et in unum Dominum Iesum Christum’ du Credo est presque du pur Monteverdi.

L’écriture la plus impressionnante apparaît au début de chaque mouvement de la messe, où Rore développe l’ouverture magistrale du motet josquinien. Dans le Kyrie, la version de Josquin est pratiquement inchangée en ce qui concerne les voix basses, bien que Rore ajoute une autre ligne à la partie d’altus II. Dans le Gloria, il fait une inversion de la gamme ascendante de Josquin tout en conservant l’originale. Il emploie le même procédé dans le Credo sous une forme plus ornée. Mais c’est seulement dans le Sanctus et l’Agnus Dei que la mesure des deux cantus de Rore apparaît pleinement dans le contexte de cette phrase, qui semble s’être développée et amplifiée. Le Sanctus commence par de longues lignes rhapsodiques dans un vaste espace sonore. L’Agnus Dei va un peu plus loin en impliquant toutes les voix dès le départ et en étayant pour la première fois l’ensemble par un énoncé du chant. De manière générale, on n’entend le chant que lorsqu’un mouvement ou une section est bien amorcé, et que la longueur extrême de ses notes l’empêche véritablement de se mêler à la texture d’ensemble. C’est seulement dans deux passages où le nombre des voix est réduit, le ‘Pleni’ et le ‘Benedictus’ (tous deux dans le Sanctus), qu’il est totalement omis.

Les quatre motets qui figurent sur cet enregistrement présentent tous le son et la technique bien reconnaissables de la polyphonie franco-flamande traditionnelle, et sont aussi éloignés des madrigaux italianisés de Rore qu’ils pouvaient l’être dans le contexte musical de l’époque. Deux d’entre eux, Ave Regina caelorum et Descendi in hortum meum, comportent une écriture en canon des plus avancée. Infelix ego comprend un motif conducteur énoncé selon une structure mathématique stricte. Seul Parce mihi, Domine _ écoutez ici (5′ 33) _ est composé en toute liberté, bien que ses sonorités sombres (écrites pour cantus, altus, tenor, quintus et bassus, ici SATTB) et ses longues mélodies ne lui confèrent guère une résonance moderne. L’essence de ces pièces tient toutefois à l’aisance avec laquelle Rore donna une expression aux techniques anciennes. Les deux oeuvres pénitentielles, Infelix ego et Parce mihi, Domine, créent une atmosphère inoubliable _ voilà _ de doute et d’interrogation sur soi, grâce à la longueur des idées musicales et des mélodies qui se répercute finalement sur la longueur globale des pièces. Tout au long de Infelix ego _ écoutez ici (12′ 08) _, motet à six voix écrit pour cantus, altus, sextus, tenor, quintus et bassus (ici AATTBB), court un motif de cantus firmus de huit notes, une pour chaque syllabe de ‘Miserere mei, Deus’, qui est cité dans la partie d’altus (ici alto II). Au fil de la musique, la longueur des notes de ce cantus firmus diminue de moitié jusqu’à ce qu’à la fin toutes les voix le reprennent. Cette méthode très simple permit à Rore d’amener cette œuvre colossale à son point de résolution, tout en soulignant le ton d’insistance propre à la supplication du ‘Miserere’.

Les deux œuvres en canon sont plutôt moins sombres. Toutes deux sont écrites pour sept voix dont trois sont impliquées dans un canon strict. Ave Regina cælorum _ écoutez ici (5′ 55) _ adopte un genre typique du milieu de la Renaissance que l’on trouve par exemple chez Mouton et Willaert. Cela implique une texture libre pour quatre voix, souvent écrite pour cantus, altus, tenor et bassus, au milieu de laquelle est inclus un canon à trois voix. Les parties en canon comportent des notes relativement longues et ne sont chantées que périodiquement. Dans ce cas, les trois voix conservent leur propre hauteur de ton (fondamentale, quatrième et cinquième degrés), ce qui a pour effet une certaine fascination académique. C’est cependant dans les sonorités auxquelles contribuent tous ces élements que réside la puissance d’expression de l’œuvre. Descendi in hortum meum, composé selon une structure identique, dégage une atmosphère totalement différente qui convient aux parfums puissants de son texte tiré du Cantique des cantiques. Ce chef-d’œuvre _ écoutez ici (5′ 32) _ paraît si naturel que l’on a peine à croire qu’une écriture mathématique rigoureuse le sous-tend. Mais l’altus II (qui mène l’ensemble), le cantus II (soprano II) et le tenor I chantent bien en canon, cette fois-ci à la quinte et à l’octave. Le canon est maintenu même dans la section ternaire vers la fin, là où Rore le madrigaliste retrouve brièvement le compositeur de génie de musique sacrée pour créer le plus beau et le plus mélancolique de tous les passages polyphoniques: ‘Reviens, reviens, ô Sulamite, reviens que nous puissions te contempler’.

Des œuvres merveilleuses sublimées par l’interprétation sublime des Tallis Scholars…

Ce samedi 9 septembre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

En forme de suite à ma petite pause à l’écart du pôle musical ferrarais : la présence discographique de Nicolas Gombert (La Gourgue, 1495 – ca. 1560) en ma discothèque personnelle…

08sept

En quelque sorte en complément à mon article d’hier jeudi 7 septembre «  » consacré à la discographie de l’excellent Pierre de La Rue présente en ma discothèque,

j’ai procédé ce jour à une recherche similaire des CDs de ma discothèque consacrés aux œuvres d’un compositeur que je porte lui aussi au pinacle : Nicolas Gombert (La Gourgue, ca. 1495 – ?, ca. 1560) ;

des CDs qui sont et à mon vif étonnement ! _ pour le moment seulement au nombre de trois… 

_ en 1988, le CD Kontrapunkt 32008 « Pierre de la Rue « Missa L’homme armé » – Nicolas Gombert « 2 Motets » » _ il s’agit des sublimes Motets « Musae Jovis«  et « Lugebat David Absalon«   _, par Ars Nova, placé sous la direction de Bo Holten ;  

_ en 1990, le CD Kontrapunkt 32038 « Nicolas Gombert Sacred Music« , par Ars Nova, placé sous la direction _ superlative !! _ de Bo Holten ;  

_ et en 1992 le CD  Sony Classical SK 48 249 « Nicolas Gombert – Music of the Court of Charles V – Motets -Chansons – Mass for 6 Voices – Regina Coeli – Magnificat Secundi Toni« , par le Huelgas Ensemble, placé sous la direction de Paul Van Nevel.

 

Ce vendredi 8 septembre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

 

Un très intéressant témoignage d’Enrica Antonioni sur Michelangelo Antonioni et la sublime séquence ferraraise de son film (testamentaire…) « Al di là delle nuvole », en 1995…

31août

À propos de l’importance _ et impact civilisationnel _ de Ferrare, sa cité natale et d’adolescence, pour Michelangelo Antonioni (Ferrare, 29 septembre 1912 – Rome, 30 juillet 2007),

voici un bien intéressant témoignage vidéo (d’une durée de 37′ 23) de l’épouse _ 36 années durant, depuis 1986 _, puis veuve, du cinéaste, Enrica Antonioni, née Fico (née à Cavi di Lavagna le 25 février 1952,

intitulé « On « Beyond the Clouds »« ,

qui nous apprend, notamment, combien Antonioni redoutait de revenir tourner à Ferrare…

À mes yeux,

la miraculeuse séquence ferraraise qui ouvre somptueusement le film « Al di là delle nuvole« , de 1995, constitue rien moins (!) que le sommet ainsi que la clé de tout l’œuvre cinématographique du génial cinéaste ferrarais,

ainsi que je le développais, en 2007, en mon essai (demeuré inédit) « Cinéma de la rencontre : à la ferraraise _ ou un jeu de halo et focales sur fond de brouillard(s) : à la Antonioni« …

À compléter par la lecture des textes d’Antonioni précieusement recueillis dans le recueil intitulé « Quel Bowling sul Tevere« , paru en italien, en 1976 (aux Éditions Einaudi), puis en traduction en français, une première fois en 1990 sous le titre « Rien que des mensonges » (aux Éditions Ramsay) _ que ce soit en 1976, comme en 1990, le film « Al di là delle nuvolle » n’était certes pas tourné ! ni même projeté de l’être : « Dopo aver girato «Identificazione di una donna», nell’82, viene colpito da ictus cerebrale, che lo priva quasi completamente dell’uso della parola. Nel 1995 torna dietro la macchina da presa assistito da Wim Wenders con «Al di là delle nuvole», dove traduce in immagini alcuni racconti del suo libro «Quel bowling sul Tevere» « , a-t-on pu lire dans la Stampa, en un article d’hommage à Antonioni « Il cinema in lutto per la morte. La camera ardente sarà allestita domani in Campidoglio« , le lendemain de sa mort _puis en 2004 sous le titre « Ce  Bowling sur le Tibre » (aux Éditions Images modernes) ;

et tout particulièrement le chapitre, aux pages 30 à 36, « Chronique d’un amour insaisissable« , d’où est issue cette sublime séquence ferraraise…

Ce jeudi 31 août 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Et à nouveau retrouvés en cherchant mieux dans les recoins de ma discothèque, comme hier, deux autres merveilleux CDs, d’oeuvres sublimissimes d’Adriaen Willaert (le CD « Vespro della Beata Vergine » de la Capilla Flamenca de Dirk Snellings) et Cipriano de Rore (le CD « Doulce Mémoire » du Laudantes Consort de Guy Janssens)…

27août

Toujours à la recherche de CDs, jusqu’ici un peu trop bien cachés en ma discothèque personnelle, tant d’Adriaen Willaert (1490 – 1562) que de son disciple et successeur _ les années 1562 à 1564  _ à Saint-Marc de Venise, Cipriano de Rore (1515 – 1565),

et tout comme hier samedi (cf mon article « « …),

ce dimanche 27 août je viens de mettre aussi la main,

sur un CD de chacun de ces deux merveilleux compositeurs que sont Willaert et de Rore :

d’une part, sur le sublime CD « Doulce Mémoire » de Cipriano de Rore, par le Laudantes Consort avec à sa tête Guy Janssens, enregistré à Beaufays en décembre 2014, et publié par le label Sonamusica en 2015 _ soit le CD SONA 1504 _ ;

un CD que je savais posséder puisque je lui avais consacré l’article «  » sur mon blog « En cherchant bien » en date du 14 juillet 2018 ;

et, d’autre part, sur le très réussi, lui aussi, CD « Vespro della Beata Vergine » d’Adriaen Willaert, par la Capilla Flamenca sous la direction de son chef Dirk Snellings (1959 – 2014) ; soit le CD Ricercar RIC 325, enregistré à Gijzegem, au mois de février 2012, et à San Petronio de Bologne, au mois de mars suivant ; et paru en 2012

De cette sublimissime Missa « Doulce Mémoire » de Cipriano par le Laudantes Consort de Guy Janssens enregistrée en 2014, écoutez ici les podcasts merveilleux du Kyrie (3′ 57), du Sanctus (5′ 27), de l’Agnus dei (5′ 30) ;

et de ces très marquantes « Vespro della Beata Vergine » d’Adriaen Willaert par la Capilla Flamenca de Dirk Snellings, enregistrés en 2012, écoutez-ici les podcasts eux aussi impressionnants du « Deus in adioturium » (1′ 02),  du « Benedicta es » (7′ 05), du « Dixit Dominus » (6′ 31), du « Laudate Pueri » (3′ 54), du « Laetatus sum » (6′ 50), du « Nisi Dominus » (5′ 22), du « Lauda Jerusalem » (4′ 45), de l' »Ave maris stella » (7′ 42), du « Magnificat » (8′ 27) _ c’est-à-dire des œuvres qui ont très directement inspiré certains des chefs d’œuvre parmi les plus transcendants de Monteverdi (Crémone, 1567 – Venise, 1643, tels ses propres (et admirables) « Vespro della Beata Vergine« , publiées à Venise en 1610,qui ont probablement été composées par Monteverdi, alors encore en poste à Mantoue, afin d’obtenir le prestigieux poste de maître de chapelle de la basilique saint Marc… ; regardez et écoutez cette magistrale vidéo (de 90′ 44) de ces sublimes « Vespro«  de Claudio Monteverdi, enregistrées en concert à la cathédrale Saint-Marc de Venise en 1990 par le Monteverdi Choir et les English Baroque Soloists, sous la direction de leur chef John Eliot Gardiner), au XVIIe s!écle, et, au XVIIIe siècle,

de Vivaldi (Venise, 1678 – Vienne, 1741 ; regardez et écoutez, cette vidéo (de 28′ 42), de son « Dixit Dominus » en un concert à Vienne, au Palais Lichtenstein,, le 23 septembre 2021, de l’excellent Ensemble Collegium 1704 dirigé par son chef, Václav Luks),

ainsi que Haendel (Halle, 1685 – Londres, 1759 ; celui-ci ayant durablement séjourné à Venise au cours de ses années italiennes (1706 – 1710) ; ainsi est-il présent au Teatro San Giovanni Grisostomo le 26 décembre 1709 à la création de son opéra « Agrippina » ; écoutez les podcasts (en suivant) du double CD (d’une durée totale de 120′ 39) de ses « Carmelite Vespers » des Taverner Players sous la direction de leur chef Andrew Parrot, un double CD EMI 7 49749 2, enregistré au Festival de Bath le 22 mai 1987 ; en un double CD qui m’a beaucoup impressionné !) ;

soit un siècle (pour Monteverdi)  et deux siècles (pour Vivaldi et Haendel) plus tard quAdriaen Willaert (Roeselare, 1490 – Venise, 1562), qui a été le maître de chapelle de la basilique Saint-Marc durant 35 ans, de sa nomination à ce très prestigieux poste en 1527 , à son décès, à Venise, le 7 décembre 1562 ; un poste prestigieux auquel lui a succédé deux années durant, jusqu’en 1564, son cher et immensément talentueux lui aussi disciple Cipriano de Rore (Ronse-Renaix, 1515 –  Parme, 1565)…

Tout se tient…

Même si de nos jours Willaert et de Rore n’ont (pas encore) la célébrité de Monteverdi, Vivaldi et Haendel, dont ils sont pourtant, et sans le moindre conteste, les égaux en génie musical…

Deux CDs tout simplement merveilleux

Ce dimanche 27 août 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

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