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La joie irradiante du tragique de Bach, Schütz, Buxtehude portée par le dynamisme splendide d’Arcangelo et le magnifique Jonathan Cohen…

04déc

Une nouvelle fois

_ cf mes précédents articles des 18 avril 2018, 10 juin 2018, 19 juin 2018, ou 25 janvier 2020 : « « , « « , « « , « «  _,

Arcangelo sous la direction du décidément magnifique _ « ‘Energetic and always clear’ is still the best way to describe the playing of Jonathan Cohen and his ensemble Arcangelo – one of today’s most successful British baroque orchestras. At the same time, he always succeeds in finding a wonderful balance between intensity and intimacy » : voilà qui est parfaitement dit _, Jonathan Cohen _ né le 17 novembre 1977 à Manchester _

vient nous combler en un irradiant de joies profondes CD Bach-Schütz-Buxtehude : le CD Hyperion CDA 68375, enregistré à Londres en octobre 2020,

venant jubilatoirement sertir le parfait alto de Iestyn Davies _ né le 16 septembre 1979 à York _,

avec une mention spéciale, aussi, au virtuosissime jeu d’orgue de Tom Foster _ je retiendrai son nom _ :

pour les grandes cantates pour alto « Geist und Seele wird verwirret« , BWV35 et « Gott soll allen mein Herze haben« , BWV169, de Johann-Sebastian Bach _ cf cette trop brève vidéo de 3′ 11… _,

avec, enchassés entre elles, ces deux profonds bijoux aussi que sont le « Erbarm dich mein, o Herre Gott« , SWV447, de Heinrich Schütz, et le « Klag-Lied Muss der Tod denn auch entbinden » BuxWV76b, de Dieterich Buxtehude…

Voilà qui vient me rappeler l’extraordinaire concert _ pour le Carré _ « Schütz – Buxtehude » du cher _ irremplacé ! _ Henri Ledroit au Temple du Hâ, à Bordeaux, le 18 décembre 1984,

mon tout premier concert de musique baroque, bouleversant…

Et en cherchant bien parmi les piles de CDs de ma discothèque,

j’ai déniché aussi, de l’excellent Iestyn Davies avec Arcangelo et sous la direction de  Jonathan Cohen  le CD « Arias for Guadagni«  _ Hyperion CDA 67924 _, enregistré à Londres au mois d’août 2011…

Ce dimanche 4 décembre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : le paradis sur terre des Selva Morale e Spirituale de Claudio Monteverdi (1640), par l’Ensemble Elyma et Gabriel Garrido

21mai

Parmi les joies terrestres les plus extatiques _ et orgasmiques _,

le somptueux compendium _ de toute une vie ; et quel(s) chef(s) d’œuvre !!! _ des Selva Morale e Spirituale de Claudio Monteverdi
(Crémone, 15 mai 1567 – Venise, 29 novembre 1643) ;
un recueil de la plupart de ses musiques religieuses
dédié à Eléonore de Gonzague (Mantoue, 23 septembre 1598 – Vienne, 27 juin 1655),
fille du duc de Mantoue Vincent Ier de Gonzague (Mantoue, 21 septembre 1562 – Mantoue, 18 février 1612),
le très décisif employeur et protecteur de Monteverdi.
Il est aussi à noter qu’Eléonore de Gonzague,
qui avait épousé, à Innsbruck, le 15 février 1622, l’empereur _ il l’était depuis le 28 août 1619, et suite au décès de l’empereur Mathias III _ Ferdinand II de Habsbourg (Graz, 9 juillet 1578 – Vienne, 15 février 1637),
en était devenue veuve _ et sans enfants _, le 15 février 1637.
A la date de la dédicace de ces si magistrales Selva Morale et Spirituale de Claudio Monteverdi, en 1640-1641, 
Eléonore de Gonzague est donc désormais impératrice douairière ;
et c’est son beau-fils Ferdinand III (Graz, 13 juillet 1608 – Vienne, 2 avril 1657)
_ né du premier mariage de l’empereur Ferdinand II, avec Marie-Anne de Bavière (Munich, 8 décembre 1574 – Graz, 8 mars 1616) _
qui règne maintenant sur l’empire des Habsbourg.
Ce que permet d’inférer cette dédicace des Selva Morale e Spirituale à la très belle et très pieuse Eléonore de Gonzague,
c’est l’hommage très reconnaissant de Monteverdi à ces Gonzague de Mantoue,
dont Monteverdi n’a certes pas oublié les bienfaits.
Et si Monteverdi a quitté Mantoue pour gagner Venise en 1613,
Venise où, en août 1613, il vient d’obtenir le poste éminemment enviable _ et extrêmement convoité _ de maître de chapelle à la basilique Saint- Marc,
c’est suite au décès, le 18 février 1612, de son employeur-protecteur le duc éminemment mélomane Vincent Ier de Gonzague.
Mais la reconnaissance envers les Gonzague mantouans _ Eléonore est la plus jeune des enfants du duc Vincent Ier _
est toujours bien présente et vivace,
au moment de faire un retour rétrospectif sur l’entièreté de sa carrière de compositeur de musique religieuse, dans le cœur du compositeur…
Pour illustrer musicalement la splendeur si jubilatoire de ces œuvres,
que j’ai découvertes, en concertmémorable ! _, par les Arts Florissants, au Temple du Hâ, à Bordeaux, le 26 septembre 1986
_ et je dispose d’une cassette de l’enregistrement de ce magique concert ! ;
le programme comportait notamment :
le Beatus Vir Primo, le Laudate Dominum Primo, le Confitebor Tibi Dominum Primo et le Gloria a 7 voci de la Messa Concertata _,
j’ai choisi ici l’interprétation _ dionysiaque et justissime quant à l’esprit jubilatoire de ces oeuvres _ de l’Ensemble Elyma, sous la direction de Gabriel Garrido,
en un époustouflant coffret de 4 CDs publié en 2005 _ le coffret Ambronay Editions AMY 001.
Une interprétation très efficacement _ et plus encore justement ! _ à même de nous faire ressentir musicalement
ce que peut être le paradis sur terre !
Un enregistrement tout simplement indispensable !
Et j’ai choisi plus spécialement,
splendeurs parmi les splendeurs
de ce coffret de 4 CDs de l’Ensemble Elyma en 2005 :
le Confitebor Tibi Domine Terzo, à la plage 3,
le Beatus Vir Primo, à la plage 4,
et le Laudate Dominum Primo, à la plage 6, du CD n° 2 ;
et dans le CD n° 1 :
le Gloria a 7 voci, de la Messa concertata, à la plage 12.
Et voici une vidéo d’extraits de cette merveilleuse Selva Morale e Spirituale de Claudio Monteverdi
par  l’Ensemble Elyma, en concert à Ambronay, sous la direction de Gabriel Garrido…
Un pur régal !
Ce mercredi 20 mai 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Et la joie Monteverdi !

24mar

Bien sûr, je ne saurais passer sous silence la très irradiante éblouissante joie Monteverdi !

Claudio Monteverdi : Crémone, 15 mai 1567 – Venise, 29 novembre 1643.

Mon article du 31 mars 2016 est venu me secourir

dans mon appel aux souvenirs :

J’y avais cité le très beau DVD _ Alpha 705 _ des Vespro della Beata Vergine

_ quel chef d’œuvre ! _

dirigées par John Eliot Gardiner à la Chapelle royale du château de Versailles.

Je me souviens aussi de mon tout premier concert Monteverdi,

c’était au Temple du Hâ, à Bordeaux, le 26 septembre 1986

_ et je possède une cassette de l’enregistrement de cet éblouissant concert qu’avaient donné les Arts Florissants,

grâce à la très efficace et fécondissime Association Le Carré.

Il s’agissait pour l’essentiel de pièces extraites de la Selva Morale et Spirituale

Un émerveillement !

De ce très riche recueil de 1640-1641,

je recommande la radieuse version en un coffret de 3 CDs de La Venexiana :

le coffret Glossa GCD 920943.

Je pense aussi au madrigal,

par exemple, Zefiro torna,

par la Venexiana

_ beaucoup de ses chanteurs font aujourd’hui partie de l’admirable Compagnia del Madrigale _,

dans le merveilleux coffret de 11 CDs The Complete Madrigal Books de Claudio Monteverdi,

le coffret Glossa GCD 920929 :

un absolu indispensable !

Indispensable pour son inépuisable _ infini _ trésor de joies !

La joie Monteverdi n’étant comparable à nulle autre : 

une radieuse paix, pleine, archi-vivante, lumineuse…


Ce mardi 24 mars 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

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