« Les désastres valent-ils plus que les miracles ? » (p. 19 du roman Les évaporés, Thomas B. Reverdy) par Léo Sarrade.
« Les désastres valent-ils plus que les miracles ? »
L’Idéale colombe, larme des astres
Fuit la Terre, cet enfer sans diable
Brûle. Il s’évapore en ce foyer
L’homme pieux, riche et pluriel,
Tombe, vient par temps pluvieux.
En vie il est envieux,
Au sol veut le ciel.
Mais se noyer
Le rend stable
Recadre
Racle
Bonté
Voit le jour,
Désir nocturne.
Prodige prodigue
Espoir, illusion, temps.
Il s’échappe d’un asile
L’allumé qui mène la file
Seul, promettant le salut pourtant.
Et nous, ivres, asservis, la fatigue
Nous berne, cherchant notre voie dans des urnes.
La chute et tout repart ; rien n’est pris nul secours.