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jan 20 2009

Pourquoi Tintin en Amérique m’a choisi par Alain Laufengurger

tintinamerique2.jpgC’est bien évidemment aujourd’hui qu’il faut célébrer, quelques jours après l’anniversaire de notre héros favori, la prise de fonctions de Barrack Obama en tant que 44ième Président des Etats-Unis. J’ai choisi cet album lors de mon entrée aux Pélicans Noirs de Bordeaux en 2007, la campagne pour l’investiture était lancée aux USA et si beaucoup espéraient secrètement la victoire de Barrack Obama, peu osaient le dire haut et fort. Ce n’est pas pour cela que j’ai choisi cet album mais pour une passion amoureuse de ce pays et de ses habitants. Plusieurs séjours, professionnels ou pas (les deux étant souvent mêlés) m’ont permis de découvrir une partie de ce pays, l’hospitalité, l’ouverture sympathique des Américains et leurs espaces continentaux.
Vous avouerez que le parallèle d’Obama avec Tintin est quand même frappant : toute l’histoire se passe à Chicago, Tintin luttant contre Al Capone (le seul bandit qui est aussi personnage de la vie réelle cité dans un album d’Hergé), frôlant la mort à plusieurs reprises, traversant les caricatures de la Cité (dont certaines cases sont d’une beauté absolue, page 10, case 5)… On y apprend l’anglais des Amériques, Milou parle encore.
Hergé ne dessine pas de noirs, par concession aux éditeurs américains (!) mais s’intéresse fortement à son époque au sort misérable qui est réservé aux “native Americans” improprement appelés “Indiens” en son temps. Il a une position particulièrement écologiste, voire humaniste quand Tintin découvre la source d’or noir et refuse la quatrième offre d’achat (jusqu’à 100 000 dollars) seulement 4 cases plus loin puisque le terrain est propriété des “Indiens Pieds-Noirs”. Le magnat du pétrole offre 25 dollars à celui qu’il nomme “Vieil Hibou” et une demi-heure pour quitter le pays. Effectivement, trois cases plus loin, une première banque est créée. Une case plus loin -« le lendemain matin »- Tintin est un “hurluberlu” accoutré en cow-boy dans un centre-ville “moderne”.
Hergé trouve là une nouvelle formule, celle de l’aventure trépidante, menée tambour battant. Plusieurs pages après l’épisode du cow-boy, et après moult péripéties, Tintin en vainqueur de la pègre, connaitra la parade triomphante, quittera New York en regrettant de devoir partir si tôt. Comme Tintin, pour nous aujourd’hui naît une très grande envie d’Amérique.
Alain Laufenburger


Visuel : © Hergé/Moulinsart 2008

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