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déc 19

Dans le coeur d’Alice

A l’approche de Noël me vient parfois (à vrai dire, toujours) une envie de  voir une vraie comédie romantique aussi drôle qu’émouvante, où les dialogues fusent et font mouche, où les personnages s’emmêlent les pinceaux, sont attachants et énervants mais au final si charmants…Figurez-vous que j’ai trouvé un équivalent littéraire à ces films qui vous dessinent sur le visage un doux sourire flottant : Dans le cœur d’Alice !

Du point de vue d’Alice, sa vie n’est rien d’autre qu’un imbroglio. « Une accumulation de choses laides et trop longues à expliquer. Un trop-plein de pensées propre à plomber la moindre ambiance. » Sa mère est morte d’une rupture d’anévrisme et son absence favorise chez Alice et son père un repli sur soi qui confine presque à la misanthropie. Bien sûr dans le cœur d’Alice, il y a quand même Edouard, l’ami fidèle, le confident et dans la vie de son père, Xavier, il y a les romans à succès qu’il écrit mais qu’Alice ne peut plus lire, redoutant d’y trouver l’ombre de sa mère ou le chagrin de son père. Et puis il y a Hubert, leur inénarrable voisin pour le moins envahissant dont la folie est contenue à coups de piqûres régulièrement administrées de main de maître par un infirmier. Hubert, qui, sans le savoir, va être l’élément déclencheur du plus grand maelstrom qui puisse naître dans le cœur d’Alice puisque c’est grâce à lui qu’Alice va rencontrer Jonas et connaître l’Amour !

Petit ombre au tableau : Jonas vit avec Julie fille au demeurant charmante qui pourrait bien avoir le profil de l’amie idéale pour Alice. Sans compter que Léopold, nouveau venu au lycée, se verrait bien dans le rôle de l’heureux élu dans le cœur d’Alice tandis qu’Edouard, époustouflé de rencontrer quelqu’un qui partage ses goûts musicaux, le verrait bien dans le rôle de son meilleur ami…Oui mais voilà, Alice n’a plus qu’un but : que Jonas se sépare de Julie quitte à ce que celle-ci tombe dans les bras de Léopold.

Alice commence à se prendre au jeu du marionnettiste qui tire les ficelles et décide du jeu des personnages, mais ce qu’un écrivain peut faire sur le papier peut-il se mettre en œuvre dans la vie ? Faut-il pour autant rester à se mourir d’amour sans faire un geste ? Pencher du côté de Marivaux ou de Mme de Lafayette ?

Dans le coeur d’Alice est au roman au charme rare (dont je ne vous ai pas dit la moitié du quart tant les péripéties vont s’enchaîner jusqu’aux révélations finales autour du personnage d’Hubert, sans parler d’une accélération dramatique inattendue ni des imbroglios sentimentaux des uns et des autres) où les personnages semblent s’animer sous les yeux du lecteur. La vie palpite et les respirations haletantes, oppressées ou hésitantes se font entendre tandis que les dialogues résonnent d’une telle justesse que nous voilà projeté au beau milieu de ces personnages devenus si familiers qu’on en oublieraient presque qu’ils sont imaginaires…Un délice, une gourmandise, du bonheur en pages et désormais l’un de mes incontournables !

1 commentaire

  1. Alice

    Ce roman a beaucoup de charme et nous emporte dans un voyage coloré mais bien réel même si ce que fait l’héroïne n’est pas commun. J’ai adoré ce livre et je n’ai pas pu m’en détacher du premier mot au point final.

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