Lennon, 17 ans est en deuil. Sa sœur vient de mourir en pleine répétition de Roméo et Juliette. Le chagrin semble occuper tout l’espace dans son cœur. Pourtant, dans le même temps, la voilà obsédée par le sexe, coupable de ressentir des émotions qui la tirent autant vers la vie , terriblement coupable aussi d’être irrémédiablement attirée par celui qui était le fiancé de sa sœur, terriblement troublée de ressentir que l’attirance est réciproque.
Réjouissez-vous ! Ce premier roman de Jandy Nelson n’a rien de glauque ni de lourd : le sujet était pourtant risqué mais la réussite est totale ! L’auteur a trouvé un ton juste et touchant, un style alerte, drôle, plein de fraîcheur, dotant ses personnages de sentiments qui nous les rendent plus que crédibles, proches. L’écriture n’est pas sans rappeler le ton de Robin Benway dans Comment je suis devenue célèbre malgré moi : le sens de la métaphore, le soin apporté aux personnages secondaires, l’humour salvateur et décapant rendent les deux jeunes auteures « sœurs de plume ».
Chez Jandy Nelson, gravité et légéreté s’entremellent habilement, avec un grand naturel pour peindre tout au long du roman la complexité des émotions qui co-habitent en chacun d’entre nous. Dans Le ciel est partout vous trouverez de l’amour, du chagrin, des rires, des fleurs, des poèmes et beaucoup de musique : un doux parfum de vie en somme…