La plupart des livres de Nancy Huston font référence à la musique. Ce roman, comme l’indique le sous-titre, est une polyphonie. Il est agréable à lire, bien écrit, et bien construit. Ce livre nous fait passer de nombreuses émotions comme rêve et folie, mais aussi des sentiments bien contraires : amour et douleur. Il nous fait voyager entre deux mondes, celui de l’art et de la réalité. Tous les personnages prennent la parole sous la forme de monologues et donne chacun leur point de vue de la réalité. Les thèmes de la musique, de la maternité et de la mort sont abordés. Lara, professeur de piano, est devenue virtuose comme sa mère Sofia l’avait désiré, et attend un enfant. Elle accouche d’une petite fille prématurée très fragile entre la vie et la mort. La survie de sa fille Maya est sa principale préoccupation, elle la considère comme un enfant prodige. Lorsque Lara va la voir à l’hôpital dans sa couveuse, elle lui raconte sans cesse sa vie future. Elle lui répète sans cesse « Vis ma petite ! Sois forte, vis ! » . Le quotidien de Lara est changé. Mais tout cela n’est qu’un rêve, l’angoisse d’une mère prend le dessus et cette histoire est son imagination.
Nancy Huston est une romancière très connue. Elle est née en 1953 à Calgary au Canada. Elle a publié son roman Prodige en Mars 2004 aux éditions Babel.
Léonie et Inès
4 commentaires
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Danan
28 mai 2016 à 13 h 00 min (UTC 0) Lier vers ce commentaire
Prodige est un roman sur la maternité, la vie et la mort et l’Amour. Le miracle de la vie et de la médecine actuelle. Lara est passionnée par le piano.
Prodige est aussi un roman sur la musique classique. La passion de cette musique est omniprésente tout au long de ce livre.
Rachel
1 juin 2016 à 19 h 55 min (UTC 0) Lier vers ce commentaire
Nancy Huston est une écrivaine franco-canadienne. Sa carrière débute en 1981 avec la parution de Les Variations Coldberg, suivit de treize autres romans, de livres pour enfant et d’essais qu’elle écrit en anglais et en français. Musicienne également, la musique est une source d’inspiration pour plusieurs de ses romans. Alors qu’elle a six ans, sa mère l’abandonne et refait sa vie, ne voyant Nancy que très rarement. Cette dernière déclare alors « Le lien que j’avais, petite, avec ma mère était un lien d’absence, exclusivement nourri d’imaginaire et d’évocations à travers ses lettres, ses mots ». En 1999, elle publie Prodige, un nouveau roman sombre qui semble s’inspirer de son enfance.
Lara et Robert vont être parents. Maya va naître et Lara sera enfin heureuse. Elle pourra oublier ses erreurs et son mal être pour enfin vivre, mais le verdict tombe: Maya ne va sûrement pas survivre, elle est née prématurée. S’ensuit alors de longs monologues qui se mêlent à la réalité, liant amour, séparations, bonheur, tragédie et surtout beaucoup de musique. Le piano berce la vie des protagonistes, les aidant à surmonter les épreuves de la vie. Maya et Lara survivront-elles ?
Ce roman poignant est polyphonique. Ainsi, chacun des personnages raconte l’histoire selon la manière qu’il la voit, nous permettant d’avoir chaque point de vu et chaque détail. Les allers-retours entre les pensées de Lara et la réalité nous perdent et nous déconnectent de notre réalité. Les phrases sont courtes, saccadées et très expressives, donnant un rythme particulier et enivrant au déroulement des actions. Ce rythme est accentué par la faible présence de discours direct, laissant majoritairement place au discours indirect libre. La fin reste en suspens et nous ne pouvons que nous demander quelle serait la suite.
Marie-Alyette et Emlie
1 juin 2016 à 20 h 39 min (UTC 0) Lier vers ce commentaire
Prodige de Nancy Huston est un roman très agréable à lire mais qui peut porter à la confusion avec des maladresses de la part de l’auteur.
D’un part, les personnages sont très attachants et émotifs, l’auteur transmet bien leurs émotions et leurs émotions à travers une écriture fluide et poétique, malgré quelques phrases mal formulées, qui requièrent plusieurs relectures avant que l’on puisse les comprendre. Huston fait preuve d’une subtilité admirable : par exemple, la folie de Lara, la mère de Maya, n’est pas explicitement cité, mais les mots employés laissent paraître un certain mal-être qui met en place une atmosphère sombre, comme masqué par la joie de vivre de la petite Maya. Encore, Sofia, la mère russe de Lara fait preuve d’une grande sagesse à travers le récit, et sort des répliques réfléchis et même parfois philosophique. Cela est dommage qu’elle meurt si rapidement. Ce personnage a une mort qui manque d’impact pour quelqu’un de si attachant et intéressant.
Aussi, le livre correspond bien au thème choisi pour el prix littéraire : Art & Amour. Le roman met en œuvre l’amour malsain qu’un mère a pour sa fille. Lara montre cet amour principalement à travers l’art de la musique, qu’elle veut transmettre à Maya. Lara est elle-même professeur de piano et Maya est prodige de la musique, d’où provient le titre de l’œuvre.
Toutefois, on se retrouve trop souvent perdu dans la chronologie des évènements. Le roman est rempli d’analepse et de prolepse qui ne sont pas précisés, et qui embrouille le lecteur. On peut ainsi passer, d’un paragraphe à l’autre, de la naissance de Maya à son premier concert, sans aucun avertissement.
On se perd aussi parfois dans ces dialogues un peu trop longs, où l’on oublie qui a la parole, ce force le lecteur à revenir une ou deux pages en arrière pour reprendre le cours de la conversation.
En conclusion, Prodige est un livre finement écrit avec des personnages inoubliables, mais qui peut toutefois être embrouillant. Il peut être mis en relation avec Le Baiser dans la nuque de Hugo Boris, qui accorde lui aussi un rôle principal au piano et à l’enfance dans son récit.
Marie-Alyette Lowe et Emilie Bonin
Cotier Ciolek
2 juin 2016 à 7 h 47 min (UTC 0) Lier vers ce commentaire
Prodigieux pour un prématuré
Dans toutes ses plus grandes œuvres, Nancy Huston nous fait voyager dans un monde musical.
Prodige est l’un de ses exemples, plein de folie, d’amour et de douleur, accompagné par la musique de Bach.
L’histoire est celle d’une jeune fille née prématurément, dont la vie se retrouve bouleversée par différents évènements.
L’aventure est construite sur des relations d’amour, de séparations, sur les flashs d’une vie « prématurée ».
On retrouve au commencement du livre une citation des plus poignantes : « Sans la musique, la vie serait une erreur. » NIETZSCHE.
L’auteur révèle à quel point son plus grand plaisir est la musique, avec une écriture simple et agréable.
La polyphonie de ce conte permet la création et la compréhension du sens de l’histoire. Elle nous mène dans la combinaison de plusieurs mélodies et de parties musicales. Ce parallèle avec une partition nous fait rentrer dans un monde d’art et de réalité.
L’histoire de cette petite fille, Maya, pianiste prodige nous permet de souligner qu’une existence débutée trop tôt avec un don particulier peut être le moteur d’une déchirure familiale…