« A quoi pense l’Art contemporain ? », une conférence d’Elie During pour la Société de Philosophie de Bordeaux, au CAPC, Musée d’Art Contemporain de Bordeaux, mardi 7 avril à 18h30

— Ecrit le dimanche 5 avril 2009 dans la rubriqueArts plastiques, Histoire, Philo”.

Dans le parfait prolongement du sujet (et questionnement) de l’article précédent _ « Energie, joie, reconnaissance _ et amitiés aussi : la grâce des oeuvres et de l’Art : François Noudelmann, Gilles Tiberghien, Bruce Bégout« , à propos de l’articulation entre Art et Philosophie,

mardi 7 avril prochain, à 18h 30, au CAPC

_ Musée d’Art Contemporain de Bordeaux, Entrepôt Laîné, 7 rue Ferrère à Bordeaux _ ;

dans la salle de conférence,

la Société de Philosophie de Bordeaux

recevra pour la dernière conférence de sa saison 2008-2009

Elie During,

sur le sujet de « A quoi pense l’art contemporain ?« …

En voici l’argumentaire :

 Que l’art, cosa mentale _ selon la formule de Léonard de Vinci _, ait quelque chose à voir avec la pensée, et même la philosophie ; qu’il dispose des éléments sensibles en vue de faire « penser plus », comme disait Kant, nous le savons depuis longtemps. S’il y a à cet égard une spécificité du régime « contemporain » de l’art _ voilà l’objet sur lequel va se focaliser notre attention _, c’est dans la manière dont il réarticule les termes du problème en faisant de la pensée son objet _ rien moins ! C’est à tort qu’on s’imagine que la théorie est convoquée par les artistes contemporains comme un discours de surplomb censé apporter un « supplément d’âme » _ selon la formule bien connue de Bergson dans « Les Deux sources de la morale et de la religion«  _ à des productions sans consistance : même chez les mauvais artistes, c’est d’une tout autre relation qu’il s’agit _ une relation latérale, mais effective, beaucoup plus intéressante que celle que prescrit le commentaire ou l’illustration. La théorie y est d’emblée envisagée comme partie prenante de la machine artistique et de sa puissance d’invention formelle. Il y aurait ainsi une plastique du concept _ formule cruciale ! _, qui ne relèverait ni de l’exemplification ni de l’allégorie, ni du schème ni du symbole. Les concepts s’exposent : il faut l’entendre littéralement. La pensée a une forme, mais la forme elle-même doit se comprendre dans toute son extension, de façon à y inclure formats et dispositifs, gestes et procédés _ concepts à explorer… Deux exemples historiques, Marcel Duchamp et l’art conceptuel, permettront de préciser la portée de ces remarques, avant d’en examiner les prolongements sur quelques cas plus récents.

Elie During est Maître de conférences à Paris X – Nanterre et chargé de séminaire à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris. Ses recherches sur les formes de l’espace-temps le conduisent à l’intersection de la philosophie des sciences, de la métaphysique et de l’esthétique. Il a consacré plusieurs articles et textes de catalogues à des artistes contemporains _ dont Tatiana Trouvé : « 4 between 3 and 2« _, mais aussi au cinéma _ cf sa participation au recueil « Matrix : machine philosophique«  _ et à la musique. Son édition critique du livre de Bergson sur la relativité, « Durée et simultanéité« , paraîtra en 2009 aux Presses Universitaires de France.


Titus Curiosus, ce 5 avril 2009

Commentaires récents

Posté par kohnlili
Le 8 avril 2009

Je deviens de plus en plus obtusse, mon cher Titusse : l’article que je viens de lire m’a paru totalement indigeste. Ce soit être l’abus des romans policiers chinois… Pour moi, l’objet d’art « fait choc » ou « ne fait pas choc » (dans le coeur, dans le ressenti, pas « dans l’intellect »… désolé…). Je vous laisse entre spécialistes.

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