Archives de la catégorie “Non classé”

Nelson Goerner une fois de plus somptueux : dans son sidérant CD « Iberia – Albeniz » (d’août 2021, à Flagey), de même que dans son magnifique CD « Liszt » (de mai 2023, à Liège)…

19avr

Nelson Goerner _ né à San Pedro, en Argentine, le 9 mai 1969 _, est décidément un prodigieux passeur de musique :

après ma découverte, le 14 avril dernier _ cf mon article « «  _, de son hallucinant tout dernier CD « Liszt » Alpha 1038 _ enregistré à Liège au mois de mai 2023 _,

je me suis senti bien obligé de revenir à son précédent CD pour Alpha, son CD Alpha 829 « Iberia – Albeniz«  _ enregistré à Flagey au mois d’août 2021 _, que j’avais stupidement laissé passer à sa parution le 6 mai 2022 :

une sidérante merveille absolue _ écoutez-ici ! _ et de musique et de piano !..

Et quelle œuvre phénoménale que cet « Iberia«  d’Isaac Albeniz (Camprodon, 29 mai 1860 – Campo-Les-Bains, 18 mai 1909)

_ à son propos, lire le beau chapitre « Albeniz : la plénitude sonore » dans le passionnant « La Présence lointaine – Albeniz, Séverac, Mompou » de ce très fin écouteur de musique qu’a été Vladimir Jankélévitch (1903 – 1985)… _,

ici sous les doigts de ce merveilleux magicien qu’est Nelson Goerner !

Un sidérant CD parfait !!!

Ce vendredi 19 avril 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Au clavecin comme à l’orgue, à Cortone, en 2022, le magicien Francesco Corti en un double CD « Music in Golden-Age Florence 1250-1750) », avec La Morra et Teatro dei Cervelli, en un superbe double CD Ramée…

03avr

Au clavecin comme à l’orgue, enregistré à Cortone en 2022,

une nouvelle fois le magicien Francesco Corti illumine de son jeu transcendant (!!!) un superbe double CD « Music in Golden-Age Florence 1250-1750« , avec les ensembles La Morra et Teatro dei Cervelli, Ramée 2206, consacré à un très réussi panorama de cinq siècles de musique à Florence…

Et à la page 94 du n°732 du magazine Diapason de ce mois d’avril 2024,  le critique Frédéric Degroote commente très justement ce passionnant double CD Ramée, assurément marquant ;

et bien sûr, pas seulement _ et loin de là, même ! _ par les plages de clavecin et d’orgue que joue Francesco Corti sur ce double CD :

quel très grand plaisir de retrouver en effet ainsi ici des compositeurs marquants tels que

Luca Marenzio (1553/54 – 1599), dans « Se nelle voci nostre » (2′ 35),

Philippe Verdelot (c. 1480/85 – 1530/32), dans « Si bona suscepimus » (5′ 29,

Emilio de’ Cavaleri (c.1550 – 1602), dans « Godi turba mortal » (1′ 55),

Marco da Gagliano (1582 – 1643), dans « Sull’affricane arene » (2′ 40),

ou encore Domenico Zipoli (1688 – 1726), dans, par exemple, « Canzona » (3′ 49),

tous ayant bien sûr quelque lien à la musique à (et pour) Florence entre 1250 et 1750,

tels qu’ils sont étudiés dans le livre important d’Anthony M. Cummings « Music in Golden-Age Florence 1250-1750 – From the Priorate of the Guilda to the End of the Medici Grand Duchy« , publié à the University of Chicago Press, Chicago & London, en 2023…

Ècoutez-ici l’Aria di Fiorenza, de Girolamo Frescobaldi (d’une durée de 2’57),

ou encore l’Aria di Fiorenza de Giovanni-Battista Ferrini (de 4′ 02), au clavecin ;

ou bien plutôt le Ricercar del Primo Tuono del Zazzerino, de Jacopo Peri (de 4′ 01), à l’orgue de Cortone,

par ce prodigieux musicien-magicien qu’est Francesco Corti…

….

Mais c’est, et j’y insiste, tout ce double CD « Music in Golden-Age Florence 1250-1750 » de 162′ qui est absolument passionnant…

Ce mercredi 3 avril 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un Compositeur à découvrir : Giuseppe-Antonio Brescianello (Bologne, ca. 1690 – Stuttgart, 1758), avec un remarquable CD de ses « Parthias et Sinphonias » sur colascione, par Davide Rebuffa…

20mar

La curiosité qui m’a fait retenir le nom du compositeur Brescianello, remonte au moment où, travaillant sur le catalogue de la bibliothèque musicale des ducs d’Aigillon, conservée à Agen, réalisé par l’archiviste Georges Tholin, j’ai rencontré le nom de Beresciollo, ou Brescianello _ cf le bref récit que j’en fait en mon article «  » en date du 26 septembre 2021 ;

cf aussi ceci à propos du compositeur Maxim Berezovsky (Hlukhiv, ca. 1745 – Saint-Petersbourg, 24 mars 1777), présent en Italie en 1764 et de 1769 à 1773; et aussi un certain Bressonelli (1685 – 1755) ; l’affaire n’est pas très claire… _,

qu’allait vite compléter le nouveau catalogue « scientifique » réalisé par Jean-Christophe Maillard en juin 1999…

La discographie de ce compositeur, Giuseppe-Antonio Brescianello (Bologne, ca. 1690 – Stuttgart, 4 octobre 1758), n’est pas très longue ;

et les parutions dont j’ai, au fil des ans, eut l’occasion de prendre connaissance

_ pour les « Concerti et Sinfonie » Op. 1 (de 1738), le double CD Dynamic CDS 291/1-2 du Banchetto musicale, enregistré à Pieve di Compito (Lucca), en juin 1998 et mai 1999 ; et le CD simple Harmonia Mundi HMC 905262 de La Cetra Barockorchester Basel, dirigé par David Plantier et Vaclav Luks, enregistré à Soleure en septembre 2002 ;

et pour les « Parthias et Sinfonias per Gallichone » (ca. 1740), le CD simple Tactus TC 692701, enregistré à Rome en septembre 2001 par Giovanni Caruso, à la guitare ; puis le double CD Musique et Associés M&A JS214, enregistré à Paris en 2005 par Alain Prevost, à la guitare ;

mais aussi pour l’opéra-pastorale « Tisbe«  (non donné en représentation du vivant de Brescianello pour des raisons de difficultés budgétaires à la cour du duché de Wrtemberg…), le double CD CPO 777 806-2, enregistré à Stuttgart en 2012 par Il Gusto Barocco sous la direction de Jörg Halubek (cf l’article laudatif de Jean-Charles Hoffelé « Un inédit baroque«  en date du 16 février 2015)… _,

m’ont incité à me procurer ces réalisations, qui avaient, en général, assez peu attiré l’attention des critiques de disques…

Or voici que paraît une magnifique interprétation, et cette fois-ci non pas sur guitare, mais bien sur « Gallichone« , par Davide Rebuffa,

soit le CD Tactus TC 690203, enregistré à Vicence au mois d’octobre 2020.

Je recommande donc vivement ce très beau CD d’une musique superbe, composée à Stuttgart, vers 1740, et donc contemporaine de Johann-Sebastian Bach ;

et donnée ici sur l’instrument idoine : un merveilleux calichon de G. F. Wenger (Augsbourg, vers 1754)…

Ce mercredi 20 mars 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Au concert, à Genève, comme au CD : la sublime clarté de jeu du rare Piotr Anderszewki, au coeur le plus intime et de chair, de l’idiosyncrasie des compositeurs (et des pièces) qu’il élit…

03fév

Comme pour ponctuer s’il le fallait mon intense immense admiration à l’écoute du tout simplement sublimissime CD « Bartok – Janacek – Szymanowski » _ le CD Warner Classics 5054197891274 _ de Piotr Anderszewski

dont viennent d’amplement témoigner mes 3 récents articles (avec podcasts) des 27, 29 et 30 janvier dernier : « « ,

« « 

et « « ,

 

de son intense enchantement à lui aussi envers le jeu exceptionnel au piano de Piotr Anderszewski, de Paul-André Demierre voici, en date du 1er février dernier, ce magnifique article-ci sur le site de l’excellent magazine Crescendo,

intitulé « À Genève, Un pianiste de classe : Piotr Anderszewski« ,

au sortir d’un concert enchanté du pianiste polonais au Victoria Hall de Genève :

A Genève, Un pianiste de classe : Piotr Anderszewski

LE 1 FÉVRIER 2024 par Paul-André Demierre


Pour sa prestigieuse série ‘Les Grands Interprètes’, l’Agence de concerts Caecilia a invité, au Victoria Hall de Genève le 30 janvier, un pianiste hors pair qui _ effectivement _ se fait _ très _ rare depuis plusieurs saisons, Piotr Anderszewski.

Son programme inclut nombre de nouveautés à son répertoire mais commence par l’un de ses chevaux de bataille, la Sixième Partita en mi mineur BWV 830 de Bach _ cf son magistral CD Erato d’octobre 2002. Dès les premières mesures de la Toccata, l’on retrouve cette clarté de jeu _ voilà _ n’utilisant les pédales qu’avec parcimonie, ce qui confère une extrême fluidité aux formules en arpège s’appuyant sur des basses de grand orgue. L’Allemande se confine dans les demi-teintes pour se développer rigoureusement en incorporant les ornements à la ligne mélodique, alors que la Courante joue sur les accents alternés entre les deux mains afin d’encadrer de virevoltants passaggi. L’Aria tient du dialogue à deux voix annonçant la Sarabande voilant un insondable mystère que dissiperont la Gavotte articulant délibérément les triolets de croches puis la Gigue, véritable kaléidoscope opposant les lignes de force en un fugato policé.

Piotr Anderszewski a ensuite la judicieuse idée de mettre en parallèle trois des mazurkas de Chopin à cinq extraites de l’opus 50 de Karol Szymanowski. De ce Chopin qui n’a jamais fait partie de son répertoire d’élection, il donne une lecture singulière en s’attachant à l’opus 59 dont il laisse affleurer un rubato rêveur libérant le cantabile sur de sombres accords, quand la seconde s’embue de douces larmes qu’assèche la troisième, plus extravertie, évoquant le souvenir des jours heureux. Les cinq mazurkas composées par Karol Szymanowski dans les années 1924-1925 passent de la confidence à fleur de clavier (n.3) à la veine folklorique à la Bartók (n.7) que tempèrent la 8e par ce triste dialogue à deux voix, la 5e par sa noble progression et la 4e, véritable mazurka aux contrastes virulents.

En seconde partie, leur font écho les Quatorze Bagatelles Sz 38 que Bartók  acheva en mai 1938. Le pianiste les aborde avec sobriété, prêtant à la Troisième un coloris translucide qui se durcit avec le choral en accords granitiques de la Quatrième, tandis que la Sixième tient de l’élégie désabusée, la Huitième, de l’étrangeté harmonique qui s’épaissit dans la Neuvième. Les cinq dernières focalisent l’attention par la véhémence des oppositions qui juxtaposent une Dixième dégingandée, une Onzième haletante, une Douzième intériorisée comme un nocturne à une saisissante marche funèbre sous-titrée « Elle est morte », expression de total désarroi que bousculera la valse « Ma mie quie dance » (sic !), truffée d’ironie mordante.

Pour achever son récital, Piotr Anderszewski revient au Bach de la Première Partita en si bémol majeur BWV 825 écrite en 1726 qu’il ébauche comme une invention à trois voix linéaire, enchaînant les divers segments de l’Allemande avec la régularité mécanique d’un solfeggietto pour parvenir à une Courante jubilatoire. Par contraste, la Sarabande a la nostalgie d’un spianato presque immatériel que vivifient la rigueur formelle des deux Menuets et de la Gigue conclusive en forme de brillante toccata. Devant l’enthousiasme du public, l’artiste si réservé le remercie par trois brèves pages de Bartók , Bach et Beethoven. Une éblouissante soirée ! _ voilà, c’est dit.

Genève, Victoria Hall, le 30 janvier 2024

Paul-André Demierre

Crédits photographiques : Parlophone Records

À son répertoire, Piotr Anderszewski demeure ainsi extrêmement fidèle,

et c’est avec une extrême exigence et minutie qu’il choisit de lui adjoindre quelques peu nombreuses nouvelles pièces, comme ici ces œuvres _ elles aussi choisies… _ de Janacek, de Szymanowski, de Bartok,

tant pour le concert que pour le disque…

Et pour chacune de ces pièces qu’il donne, et avec une belle rareté, à partager aux mélomanes,

il sait aller au cœur le plus intime, et de chair, de l’essentiel de l’idiosyncrasie de chacun des compositeurs, et des pièces, qu’il élit ainsi de servir !

Au concert comme au disque…

 Chapeau très bas, l’artiste !

Ce samedi 3 février 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un pianiste bien mieux que prometteur : Martin James Bartlett, dans Ravel, Reynaldo Hahn, et Debussy, Rameau et François Couperin : son enchanteur CD « La Danse »…

31jan

L’article d’hier mardi 30 janvier de Jean-Charles Hoffelé, intitulé « Danse funèbre« , sur son site Discophilia,

m’a grandement mis l’eau à la bouche à propos du CD « La Danse«  _ le CD Warner Classics 5054197896804, tout juste sorti le 26 janvier dernier… _ du jeune pianiste anglais Martin James Bartlett _ né à Londres le 20 juillet 1996 ; le découvrir aussi dans sa vidéo du « Liebestraüme » n°3 , de Franz Liszt (4′ 58), du 3 mai 2019… _,

consacré principalement à 3 chefs d’œuvre absolus de Maurice Ravel, « Pavane pour une infante défunte« , « Le Tombeau de Couperin » et « La Valse« ,

ainsi que quelques autres pièces _ superbes, elles aussi ! _ de musique française, autour :

une « Gavotte et ses six doubles« , extraite de la « Suite en la mineur » des « Nouvelles Suites de clavecin » de Jean-Philippe Rameau,

« Les Barricades mystérieuses« , la pièce n°5 du Sixième Ordre du « Second Livre de pièces de clavecin » de François Couperin,

l' »Andantino n°1 » des « Arabesques » de Claude Debussy,

et _ surtout _ deux pièces _ d’un charme fou _ du « Ruban dénoué » de Reynaldo Hahn : « Décrets insolents du hasard » et « Les Soirs d’Albi » _ qui forment le sommet de charme français de ce merveilleux CD !

DANSE FUNÈBRE

Que l’on ne croit _ surtout _ pas le titre de ce papier. L’œuvre _ très effectivement, oui _ la plus ouvertement noire de ce disque que l’on classera à Ravel _ soit « La Valse » pour l’apocalypse viennoise… _ est emporté dans un clavier absolument solaire, dont les vertiges érotiques, les grands gestes d’un piano absolument orchestral, ne danseront jamais au bord d’un volcan. Cette Valse n’est pas _ ici… _ un monde qui s’effondre _ ce qu’elle est bien, en sa vertigineuse réalité ! _, mais un pur spectacle esthétique _ voilà, délié… _ où les canons de l’art de Ravel sont magnifiés par un jeu athlétique absolument clouant. La lettre oui, et c’est rare de l’entendre à ce point réalisée dans une partition où les chausse-trappes abondent, mais l’esprit aussi _ mais _ sans le tragique _ ce qui n’est tout de même pas peu… Et pour ma très modeste part, personnement je le regrette…

Le tragique, vous le trouverez _ subtilement _ masqué _ tapi _ dans un _ tout à fait _ émouvant Tombeau de Couperin, tout en apartés, phrasé avec une imagination de tous les instants, dansé (le Rigaudon est leste, les ornements de la partie centrale faisant vraiment paraître Couperin) mais surtout ému (la Forlane, hors du temps, belle à pleurer _ oui ! _). Ce tragique affleurera dans l’assombrissement du Menuet, moment saisissant, et sera à peine suggéré dans une Pavane pour une infante défunte admirablement tenue _ oui, oui, oui. C’est magnifique !

La variété du toucher, la présence d’une main gauche diseuse, le grand son mis à Rameau ou Couperin laissent espérer que Martin James Bartlett reviendra aux clavecinistes français qu’il entend avec bien plus d’art qu’un certain confrère plus chenu _ lequel ? _, mais l’autre merveille _ absolument ! _du disque, plus encore que la face Ravel, plus que l’Arabesque de Debussy qui sous ses doigts a un petit côté Clair de lune, ce sont bien _ oui, oui, oui _ les deux _ merveilleuses _ pièces tirées du _ formidableRuban dénoué _ ce délicieux pur chef d’œuvre, mais pas encore assez connu, de Reynaldo Hahn, composé pourtant dans les tranchées, en 1915 _ où le rejoint l’ami Alexandre Tharaud, romance nostalgique _ sublimisssime !!! _ des Décrets indolents du hasard, petit contredanse anisée des Soirs d’Albi, perles tirées d’un cycle de valses merveilleux _ oui, oui, oui _ tout juste enregistré dans son intégralité par Eric Le Sage et Frank Braley (voir ici) _ et voir aussi mon article enchanté «  » du 13 janvier dernier.

LE DISQUE DU JOUR

La Danse

Jean-Philippe Rameau
(1683-1764)


Gavotte et six doubles
(No. 7, extrait de la « Suite en la mineur, RCT 5 »,
des « Nouvelles suites de pièces de clavecin, 1727 »)


François Couperin
(1668-1733)


Les Barricades mystérieuses (No. 5, extrait de l’« Ordre VI », du
« Second livre de pièces de clavecin, 1717 »)


Maurice Ravel (1875-1937)


Le Tombeau de Couperin, M. 68
Pavane pour une infante défunte, M. 19
La Valse, M. 72 (version pour piano deux mains)


Reynaldo Hahn (1874-1947)


Le ruban dénoué (2 extraits : No. 1. Décrets indolents du hasard ;
No. 2. Les soirs d’Albi)
*


Claude Debussy (1862-1918)
Arabesque No. 1, CD 74/1. Andantino con moto

Martin James Bartlett, piano
*Alexandre Tharaud, piano

Un album du label Warner Classics 5054197896804

Photo à la une : le pianiste Martin James Bartlett –
Photo : © Paul Marc Mitchell

Afin d’en juger,

rien de mieux qu’en écouter, un par un, chacun des podcasts :

_ celui de la « Gavotte et ses 6 doubles » de Jean-Philippe Rameau (6′ 25)

_ celui des « Barricades mystérieuses » de François Couperin (2′ 44)

_ ceux des 6 pièces du « Tombeau de Couperin » de Maurice Ravel :

      _ le « Prélude » (3′)

      _ la « Fugue » (3′ 57)

      _ la « Forlane » (6′ 02)

      _ le « Rigaudon » (3′ 06)

      _ le « Menuet » (4′ 44)

      _ et la « Toccata » (3′ 55)

_ ceux de 2 extraits _ en contraste tout à fait épatant _ du « Ruban dénoué » de Reynaldo Hahn, à 2 pianos, avec Alexandre Tharaud :

      _ « Décrets indolents du hasard« (1′ 36)

      _ « Les Soirs d’Albi » (2′ 32)

_ celui de l’ « Arabesque » n°1 de Claude Debussy (4′ 37)

_ celui de la « Pavane pour une infante défunte » de Maurice Ravel (5′ 58)

_ celui de « La Valse » de Maurice Ravel, dans une version pour piano à deux mains ici (11′ 36)

Pour ma part,

de ce formidablement délicieux CD de sommets de charme fou du meilleur de la musique française,

je regrette seulement _ un peu, car l’interprétation est vraiment magistrale !! quelle clarté de lecture ! _ la dilution _ un poil trop purement hédoniste ici, à mon goût ; je ne partage donc pas toutà fait l’avis, pour une fois, de Jean-Charles Hoffelé… _ du tragique absolu, pourtant, de « La Valse » _ une œuvre génialissime !_ de l’apocalypse viennoise de l’immense Maurice Ravel,

cette sublime course à l’abîme et à la chute que décidément elle est bien, cette « Valse » pour Vienne…

Mais, à la suite de plusieurs infiniment jouissives ré-écoutes de ce piano à deux mains de Martin James Bartlett _ sans  Alexandre Tharaud donc… _ en cette splendidissime « Valse » de Maurice Ravel,

il me faut rendre les armes : le jeu de Bartlett est magistralement lumineux !

Et complètement fidèle à Ravel : au final du morceau, simplement ça s’arrête…

Tel l’ictus foudroyant, sans secours et sans grondement (ni pathos gras et redondant), de l’implacable mort subite.

Sobre et humble élégance ravélienne.

Bravo !

Un récital de piano somptueux !

Qui va droit à l’essentiel…

Ce mercredi 31 janvier 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

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