Archives du mois de avril 2022

Le luth de Bach : deux nouveautés ou ré-éditions discographiques…

30avr

Ici encore,

c’est surtout la curiosité qui m’a conduit à me procurer deux nouvelles parutions discographiques concernant cette fois l’œuvre de luth de Johann-Sebastian Bach :

deux albums doubles,

le premier une nouveauté d’Evangelina Moscardi  _ « Complete Lute Works«  (Arcana A 529), avec des enregistrements de février 2020 à septembre 2021 _ ;

et le second, des rééditions d’Hopkinson Smith _ « Bach Cello Suites » (Naïve E 7385), avec des enregistrements de juin 1980, octobre 1992 et octobre 2012.

A mon goût de profane encore de ce répertoire,

et pour le dire d’entrée carrément et un peu brutalement,

ce n’est pas ce qui sort ici de la plume _ un peu maladroite pour cet instrument qu’il ne pratiquait pas… _ de Bach

que je préfère,

mais bien plutôt les joyaux de souplesse raffinée de la tradition française de luth, comme par exemple les deux Gaultier, Gallot, Dufault, Mouton, etc. _ cf par exemple le CD « A Lute by Sixtus Rauwolf French and German Baroque Music« , de l’excellent Jakob Lindberg, soit le CD BIS-2265, de 2017…

ou bien les mille merveilles flamboyantes de Léopold-Silvius Weiss _ cf par exemple les CDs « Weiss _ Lute Music » et « Silvius Leopold Weiss _ Lute Music II« , toujours par le parfait Jakob Lindberg, soient les CDs BIS-1524 et BIS-1534, de 2006 et 2009… _ ;

ou aussi M. de Losy _ cf par exemple le CD « Jan Antonin Losy _ Note d’oro« , toujours par ce magicien du luth qu’est Jakob Lindberg, soit le CD BIS-2462, de 2019…

Voilà qui d’entrée est dit.

Bien sûr, à suivre…

Ce samedi 30 avril 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Retrouver un très beau CD Vivaldi (enregistré en 2009) de Giovanni Antonini et Il Giardino Armonico, « Il Pianto di Maria »…

29avr

En tâchant, à nouveau, et encore, et toujours, de mettre un peu plus d’ordre dans mes piles de CDs,

et plus particulèrement ceux, cette fois, concernant la musique d’Antonio Vivaldi,

j’ai pu mettre la main sur une magnifique réalisation discographique, enregistrée à Valladolid du 10 au 14 septembre 2008, de l’Ensemble Il Giardino Armonico, sous la direction du flûtiste virtuose, mais aussi poète, Giovanni Antonini _ et avec l’excellente Bernarda Fink _ :


le CD _ splendide ! _ intitulé « Il Pianto di Maria« ,

et publié pour le label L’Oiseau-Lyre-Decca en 2009.

 

Ce vendredi 29 avril 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Encore et toujours la prodigieuse fécondité créative d’Antonio Vivaldi de mieux en mieux accessible en CDs : par exemple avec Giovanni Antonini, à diverses flûtes, et même Martin Fröst, à la clarinette

28avr

Du vivant d’Antonio Vivaldi (Venise, 4 mars 1678 -Vienne, 28 juillet 1741),

la clarinette _ du moins celle que nous connaissons comme telle de nos jours _, n’avait pas tout à fait encore, semble–il, complètement vu le jour, en s’émancipant des divers chalumeaux

qui la précédaient dans l’instrumentarium disponible…

Cependant, créé vers 1690 à Nuremberg par le facteur Johann-Christoph Denner,

l’instrument nouveau que nous appellons désormais la clarinette, apparaît déjà _ apprenons-nous, et si l’on cherche bien… _ dans l’Ouverture HWV 424 de Haendel,

ainsi que, et surtout  _ et c’est forcément à relever ! _, dans les Concerti Grossi RV 559 et RV 560 d’Antonio Vivaldi, déjà en 1716 _ j’en possède au moins une interprétation discographique : dans le CD de l’excellent Ensemble Zefiro que dirige l’excellentissime Alfredo Bernardini, le CD Naïve Edition Vivaldi (Tesori del Piemonte, volume 25) intitulé « Concerti per vari strumenti« , enregistré en novembre 2004, avec aux clarinettes Lorenzo Coppola et Daniele Latini… _ ; et aussi, encore cette même année 1716, dans la Juditha triumphans, de ce même Antonio Vivaldi !.. Ainsi que dans le Concerto « per la solennita di San Lorenzo«  RV 556, dont j’ignore la date de composition.

Et aussi dans la tragédie en musique Zoroastre de Jean-Philippe Rameau en 1749.

Et ce n’est qu’à partir des années 1750 que la clarinette aura conquis, d’abord les instrumentistes, et bien vite le public des concerts qui commençaient alors à gagner en aura et diffusion par les diverses capitales européennes…

À commencer par le salon des La Pouplinière, à Paris _ fréquenté par Rameau ; et pépinière de remarquables talents….

C’est donc avec une curiosité certaine que j’ai réussi à me procurer, tout de suite, et écouter le CD « Vivaldi«  _ Sony 19073929912 _ de Martin Fröst, avec Concerto Köln, enregistré en 2019 :

le programme comportant 3 Concertos reconstitués, à partir d’Arias chantés extraits de diverses œuvres vocales d’Antonio Vivaldi _ et respectivement baptisés ici « Sant’Angelo« , « La Fenice«  et « Il Mezzetino«  _, a été spécialement constitué et adapté pour la clarinette de Martin Fröst par le Professeur Andreas N. Tarkmann…

Mais, à mon goût du moins, cette réalisation « re-imagining Vivaldi » manque par trop d’évidence dans le raboutement de ces divers morceaux, et n’atteint hélas pas la fluidité bien plus convainquante du programme, pourtant bien plus composite, du CD suivant de Martin Fröst, « Night Passages« … 

En revanche _ et sur les conseils de toute confiance du toujours très avisé Vincent Dourthe _, je me suis aussi procuré le CD Vivaldi Alpha 364, paru en 2020, intitulé « Concerti per flauto« , avec diverses fûtes, de Giovanni Antonini, avec Il Giardino Armonico :

et c’est là une réalisation tout à fait somptueuse

et de _ sans rien forcer _ la plus parfaite évidence, elle, en le naturel lumineux de sa fluidité pourtant la plus virtuose, en l’aisance élégante et si poétique de sa sprezzatura

Le trésor des œuvres, toujours nouvelles, laissées par l’inventivité inépuisable du génial Antonio Vivaldi, nous semble en quelque sorte, et merveilleusement, toujours à découvrir …

Ce jeudi 28 avril 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

La riche vidéo d’un lumineux entretien de René de Ceccatty sur son « Avec Pier-Paolo Pasolini » : un regard lucidissime sur l’oeuvre entier de ce créateur polyforme visionnaire

27avr

Voici la très remarquable riche vidéo, tout juste mise en ligne hier, d’un lumineux entretien de René de Ceccatty sur son « Avec Pier-Paolo Pasolini » (aux Éditions du Rocher) :

 

soit un regard lucidissime sur l’œuvre entier de ce créateur polyforme visionnaire qu’a été Pasolini…

Et qu’il me soit permis d’ajouter ici qu’alors que j’avais vivement incité _ depuis début janvier 2022 _ la Librairie Mollat à procéder à un tel entretien avec René de Ceccatty à propos de l’œuvre, si riche et complexe, polyforme, de ce foncièrement poète qu’est Pasolini, nul ne connaissant mieux, et de si près, cet œuvre si vaste, et en toutes ses facettes, de Pier-Paolo Pasolini, que René de Ceccatty,

voici que cet entretien, enfin obtenu, a été excellemment préparé et réalisé _ le 19 avril dernier  _ par Jérémy Gadras, posant de très pertinentes questions, suscitant de lucidissimes très éclairantes réponses détaillées, de René de Ceccatty.

Dont nous espérons de nouvelles explorations : à suivre…

Ce mercredi 27 avril 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

P. s. :

Mais René de Ceccatty est aussi, il faut le rappeler, l’auteur d’un troisième volume de sa propre autobiographie _ passionnante, magnifique ! _après les superbes « Enfance, dernier chapitre« , paru le 2 février 2017 aux Éditions Gallimard, et « Mes Années japonaises« , paru le 2 mai 2019 au Mercure de France :

le très intéressant « Le Soldat indien« , paru le 4 février 2022 aux Éditions Le Canoë _ cf mes articles des 25 janvier : « «  et 3 février derniers : « « 

René de Ceccatty mérite assurément que l’on porte aussi attention à cette autre facette, plus personnelle, de son si remarquable travail d’écrivain.

Ecouter la chaleureuse et sensuelle clarinette de Martin Fröst interpréter, en des re-créations musicales, divers morceaux composés pour divers autres instruments en un tout récent très poétique CD intitulé « Night Passages »…

26avr

Martin Fröst est un merveilleux clarinettiste _ suédois : il est né à Sunsvall le 14 décembre 1970 _,

dont je possède _ cf par exemple mes articles du 17 février 2009 : «  » ; ou du 22 avril 2020 : «  » ; ou encore celui-ci, du 18 janvier 2à22 : « «  _ la plupart des _ magnifiques _ CDs du grand répertoire _ classique _ pour la clarinette _ présents principalement au catalogue de l’excellent éditeur suédois BIS…

Découvrant par hasard le tout récent CD _ Sony 19439917402 _, intitulé « Night Passages« ,

avec aussi la contrebasse de Sébastien Dubé _ canadien, né à Québec le 3 septembre 1966, et musicien de jazz… _et le piano de Roland Pöntinen _ suédois, né à Danderyd le 4 mars 1963 _,

ma curiosité n’y résiste évidemment pas.

Bien que la plupart des morceaux _ tous brefs _ choisis pour ce programme de cross-over : avec des pièces de Domenico Scarlatti (2), Chick Corea (2), Johann-Sebastian Bach (3), Henry Purcell (2), Richard Rodgers, Jean-Philippe Rameau (3), Antonio Cesti, George-Frideric Handel, Hugo Alfven, Martin Fröst lui-même, un air traditionnel scanfinave et Gordon Jenkins _ n’aient pas été composés pour la clarinette même,

mais transposés, et même re-créés ici, pour elle,

il me faut bien convenir du rare et intense plaisir immédiatement provoqué à l’audition de cet intensément poétique récital soigneusement composé ainsi par Martin Fröst, et intitulé « Night Passages » _ en registré à Uppsala, du 3 au 6 mai 2021, et à Stockholm le 5 octobre 2021, en la 51ème année de Martin Fröst _ :

car ce sont là, oui, de véritables re-créations musicales, très inspirées, et vraiment superbes…

C’est que le jeu, toujours magnifique, de Martin Fröst laisse rarement indifférent ou froid :

Martin Fröst est un considérablement merveilleux clarinettiste.

Ce mardi 26 avril 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

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