Archives du mois de avril 2018

Ce soir, à 18h 30, Table ronde salle Jean Lurçat, à Bègles : « Mai 68″

30avr

Dans deux heures, à 18 h 30, salle Jean Lurçat à Bègles,

une prometteuse Table ronde, à propos de Mai 68 :

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Ce lundi 30 avril 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

 

Clément Rosset nous a quittés

29avr

Esprit libre et singulier,

Clément Rosset (Carteret, 12 octobre 1939 – Paris, 27 mars 2018)

vient de nous quitter.

Ce mois d’avril, il nous laisse, posthume, un bref recueil de 62 pages, intitulé L’Endroit du paradis, paru aux Éditions Encre Marine,

composé de trois études :

_ Le Bouclier d’Achille

_ La Guerre et la paix

_ L’Offrande musicale

avec un post-scriptum de 4 pages : Fantaisie sur la création du monde.

La liste des noms d’auteurs cités donne ceci :

14 philosophes :

Conche, Aristote, Pascal, Spinoza, Leibniz, Nietzsche, Conte-Sponville, Socrate, Platon, Plotin, Schpenhauer, Fontenelle, Jankélévitch et Descartes ;

9 poètes : 

Nerval, Homère, Keats, Valéry, Larbaud, Baudelaire, Malherbe, T. S. Eliot et Horace ;

9 musiciens :

Wagner, Debussy, Stravinsky, Tansman, Bach, Mozart, Rachmaninov, Xenakis et Berio ;

3 peintres et sculpteurs :

Phidias, Miró et Mondrian

3 écrivains :

Aristophane, Scott Fitzgerald, Faguet et Cioran ;

2 hommes politiques :

Napoléon et Périclès ;

et 1 cinéaste :

Hitchcock.

Son L’Anti-nature fut un maître livre pour moi.

Et je l’ai lu à chaque nouvelle parution.

Et un regret : ne pas avoir réussi à obtenir de lui qu’il consente venir à Bordeaux, à la Société de Philosophie…

Ce dimanche 29 avril 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

Voici aussi une liste d’articles annonçant et commentant cette disparition :

Mort de Clément Rosset, philosophe de la joie tragique

Le Philosophe Clément Rosset rattrapé par le réel 

Le Philosophe Clément Rosset est mort

Le Philosophe Clément Rosset, défenseur d’une réalité sans concession, est mort

Joie et tragique du réel : le philosophe Clément Rosset s’est éteint à 78 ans

Le Philosophe iconoclaste Clément Rosset est mort

Disparition. Clément Rosset, l’autorité de vues paradoxales

Clément Rosset part sans illusions

Clément Rosset, plus réel que jamais

Clément Rosset, l’enchanteur

In memorial Clément Rosset

Clément Rosset : un maître inactuel

Penser le tragique pour goûter la joie : un entretien avec Clément Rosset

Clément Rosset : un philosophe

 

La superbe entreprise du violoniste Johannes Pramsohler et des disques Audax

28avr

Ce n’est pas le premier CD de la marque Audax qui attire mon attention, et plus encore me séduit.

Mais il me faut reconnaître qu’avec le CD German Cantates with Solo Violin (le CD Audax ADX 13715) un nouveau palier de perfection de réalisation vient d’être atteint.

Le passionnant programme de ce magnifique CD _ dans le registre de l’intimité d’une foi grave et profonde _ concerne des compositeurs _ décédés en 1697 (Nicolaus Bruhns), 1703 (Johann Christoph Bach I), Heinrich Ignaz Franz Biber (1704), Johann Pachelbel (1706) et Daniel Eberlin (c. 1715) _ qui touchent de très près _ sauf peut-être l’autrichien Biber _ la formation musicale de Johann-Sebastian Bach, né le 21 mars 1685 à Eisenach ; et la ville même d’Eisenach.

Magnifique compositeur, Johann-Christoph Bach I (Arnstadt, 6-12-1642 – Eisenach, 31-3-1703) était le cousin germain de Johann-Ambrosius Bach (Erfurt, 22-1-1654 – Eisenach, 22-1-1695), le père de Johann Sebastian ; ainsi que l’oncle de Maria Barbara Bach (Gehren, 20-10-1684 – Köthen, 7-7-1720), la première épouse de Johann Sebastian.

Johnnn Pachelbel (Nuremberg, 1-9-1653 – Nuremberg, 3-3-1706) fut organiste une année à Eisenach, en 1677, où Daniel Eberlin dirige la musique de la cour du duc de Saxe ; et où il devient l’intime de Johann Ambrosius Bach ; Eisenach qu’il quitta le 18-5-1678, pour Erfurt _ où il va demeurer 12 ans _, et où il est logé par un autre cousin Bach, Johann Christian I (qui décédera en 1782). Le lien est fort entre Pachelbel et les Bach…

Daniel Eberlin (Nuremberg, 4-12-1647 – Kassel, ca 1715) est maître de chapelle à Eisenach de 1689 à 1692.

Quant à Nicolaus Bruhns (1665-1697), élève de Dietrich Buxtehude, sa musique fut très tôt connue et aimée de Johann Sebastian Bach…

Seul le rapport entre Johann Sebastian Bach et Biber (1644-1704) demanderait à être davantage éclairci, dans la mesure où leurs chemins _ à la fois géographiques, si je puis dire, et familiaux… _ ne se sont pas croisés.

Bref, un programme aussi passionnant

que merveilleusement interprété,

avec une émotion intense magnifiquement perceptible.

Ce samedi 28 avril 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

Pour écouter la Jeunesse de Mendelssohn

27avr

Le pianiste italien Roberto Prosseda est probablement le meileur interprète aujourd’hui du piano de Felix Mendelssohn (1809-1847),

dont il a donné au CD, chez Decca, non seulement l’intégrale des œuvres pour piano solo,

mais aussi celle de la musique de chambre comportant une partie de piano.

Ainsi,

en compagnie de Gabriele Pieranunzi, violon,

Francesco Fiore, alto,

et Gabriele Geminiani, violoncelle,

Roberto Prosseda a-t-il donné un récital intitulé Early Chamber Works de Felix Mendelssohn (CD Decca 476 5190),

comportant trois très allantes œuvres de jeunesse :

le Quatuor avec piano en fa mineur, opus 2, MWV Q13 _ œuvre de 1824, Felix avait 15 ans _ ;

le Quatuor avec piano en ré mineur, MWV Q10 _ œuvre de 1821, Felix avait 12 ans _ ;

et le Trio pour violon, alto et piano en do mineur, MWV Q 3 _ œuvre de 1820, Felix avait 9 ans.

Toutes marquées par son apprentissage de prodige

auprès de maîtres formées à l’esthétique du Sturm und Drang.

Ce vendredi 27 avril 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

Pour le centenaire Debussy (1918-2018), de superbes fragments symphoniques du Martyre de saint Sébastien, transcrits pour le piano et interprétés par l’excellent Vincent Larderet

26avr

Du pianiste Vincent Larderet, nous avions beaucoup apprécié ses deux précédents CDs Ravel, chez Ars Produktion,

le CD Ravel Orchestral & Virtuoso Piano (ARS 38 146)

et le CD Ravel / Schmitt Piano Concertos (ARS 38 178).

Et voici que paraît, à l’occasion du centième anniversaire de la mort de Claude Debussy,

un passionnant CD Debussy Centenary 1918 – 2018,

comportant, outre la 1ére série des Images (de 1905)

et les 12 Préludes de son livre II (1911 _ 1912),

une série de (6) Fragments Symphoniques extraits du Martyre de saint Sébastien (de 1911),

transcrits pour le piano par André Caplet,

et dans une révision et des compléments réalisés par Vincent Larderet lui-même.

Eh bien, cette interprétation de Vincent Larderet est tout simplement magnifique !!!

et justifie à elle seule l’acquisition de ce CD.

Et c’est aussi l’avis de Jean-Charles Hoffelé, en sa chronique du 10 avril dernier,

sur son site Discophilia,

intitulée Mystère et Martyre :

C’est le secret de Debussy : abolir le temps et l’espace. Si sa musique doit à toute force être un paysage, c’est d’abord un horizon, une de ces toiles dont le ciel occupe les deux tiers. Car au-delà de la figuration, une spiritualité s’impose, panthéisme qu’il faut savoir transmuer dans un clavier versicolore.

Vincent Larderet, sur son Steinway si plein, si ample, a certainement saisi la spiritualité : remettant sa plume dans celle de Caplet, il orne la parabole sensualiste du Martyre de saint Sébastien de ce sombre oriflamme que seul l’orchestre portait. Le voici dans le piano, écoutez seulement l’inquiétude de la Danse extatique où l’hymne du Finale du Premier Acte, proclamation qui transforme le piano en trompette, avant que le mystère trouble de La Chambre magique paraisse. Et soudain, je perçois dans ce Martyre comme des échos de La Tragédie de Salomé de Florent Schmitt, dont Vincent Larderet avait gravé une pénétrante version pianistique.

Mais la spiritualité est tout aussi omniprésente dans le reste de l’album. L’Hommage à Rameau fait un premier tombeau auquel le mystère recueilli, un peu angoissé, de Canope, fera écho. Ouvrir le disque avec le Premier Livre des Images, c’est signifier qu’ici commence, en 1905, le langage de maturité de Debussy, y enchaîner ensuite le Deuxième Livre des Préludes souligne cette logique d’un album consacré à la grammaire si singulière du Debussy de la pleine maturité.

Tout le Deuxième Livre est joué avec une attention aux indications de Debussy, à ses mouvements, à ses notations, à ses suggestions, qui révèlent le texte dans toute son opulence harmonique. Jeux à dix doigts, éloquent, qui prend tout le temps nécessaire pour explorer les nombreuses strates de ces œuvres qu’on joue souvent trop caressées. Arrau faisait ainsi, Vincent Larderet, avec son propre style, s’en souvient-il ?

Ce piano profond, inspiré, saisit l’atmosphère glacée de Feuilles mortes, voit dans Ondine un caprice noir, et creuse l’espace de Feux d’artifice pour en tirer non une description mais une abstraction : le piano moderne s’y élève tel un manifeste.

Maintenant, je serais bien curieux du Premier Livre des Préludes, des Images oubliées et du Second Livre ou encore d’Estampes.

Ce jeudi 26 avril 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

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