Archives du mois de octobre 2021

Précisions complémentaires à propos de quelques taches aveugles qui demeurent dans ma recherche de la descendance (et apparentements, plus ou moins proches ou éloignés), des neveux de Louis Ducos du Hauron, et plus spécialement en Algérie…

31oct

Voici quelques précisions complémentaires
à propos de quelques taches aveugles qui demeurent dans ma recherche de la descendance et apparentements, plus ou moins proches ou éloignés, des neveux de Louis Ducos du Hauron,
et plus spécialement en Algérie…

C’est surtout la descendance de Jean-Baptiste-Antoine Wachter (Rougemont, 5 février 1827 – ?) et son épouse Elisabeth Confex (Marseille, 28 décembre 1836 – Alger, 30 mars 1925), mariés à Mustapha le 26 mai 1857,
qui m’intéresse :
plus précisément pour la relation de parenté d’une de leur fille _ née Wachter, donc, mais dont je n’ai pas encore découvert le prénom ; ni donc l’identité précise… _,
avec l’épouse d’Amédée Ducos du Hauron (Agen, 24 mars 1867 – Alger, 15 juillet 1935), née Marie-Louise Rey (Orléansville, 1879 – Agen, 20 septembre 1933).
Car cette future « Veuve Louis Gentet, née Wachter », dont j’ignore aussi les dates et lieux de naissance et de décès, ainsi que la date et le lieu _ probablement à Orléansville _ de son mariage avec Louis Gentet (Orléansville, 12 octobre 1853 – Orléansville, 9 août 1906)
n’est autre,
du fait de son mariage avec Louis Gentet, oncle et tuteur des 2 filles Marie-Louise et Aimée-Laurence Rey, devenues orphelines de leurs deux parents, Jean-Anatole Rey (décédé à Oran le 28 janvier 1890) et son épouse Adélaïde Gentet (décédée à Oran le 25 juillet 1886),
que la tante par alliance de Marie-Louise Rey, l’épouse d’Amédée Ducos du Hauron,
le neveu demeuré en Algérie, de Louis Ducos du Hauron. 
 
 
Des 5 (ou 6) enfants du couple Jean-Baptiste-Antoine Wachter – Elisabeth Confex (qui se sont mariés à Mustapha le 26 mai 1857)
à défaut d’en connaître assez au sujet de la future « Veuve Louis Gentet, née Wachter », 
j’ai identifié, mais avec des données encore un peu trop partielles, les 5 enfants suivants :  
_ Elisabeth-Marie-Louise Wachter : Medea, 9-mars 1858 – ?
_ Aimée-Marie Wachter : Mustapha, 2 septembre 1859 – ?
_ Louis-Jules Wachter : Orléansville, 29 juillet 1866 – ? : il épousera à Bône, le 14 janvier 1905, Thérèse Grazia Gallo (née à Bône le 26 octobre 1883)
_ Émile Wachter : Mustapha, 15 mai 1869 – ? : il épousera à Orléansville, le 21 octobre 1897, Hélène-Etiennette-Sophie Janet
_ Marie Émélie Wachter : ?, 1874 ou 75 : elle épousera son cousin Albert-Philippe-Joseph Ferrand (né en 1869, dont la mère, mariée à Alger le 18 juin 1868, à Philippe Ferrand (Fleury-lès-Lavancourt, 7 août 1828 – Alger, 2 décembre 1889), était une Confex : Aimée-Justine-Marie Confex, née à Alger le 7 février 1839, sœur cadette d’Elisabeth Confex).
L’époux de cette Marie-Emélie Wachter, Albert Ferrand, décèdera à Alger le 18 décembre 1927 ;
et sur le faire-part du décès que publiera sa veuve « Madame Vve Albert Ferrand, née Wachter » _ cf mon article du 3à janvier 2021 : _,
sont présents, et dans cet ordre :
… 
_ « Madame Vve Albert Ferrand, née Wachter, et ses enfants : Yvonne et Simone » _ les deux filles du couple du défunt et de sa veuve _,
« M. Henri Ferrand _ le fils aîné du couple _ et Mme » _ née Raphaëlle Apostolico _,
« Mme Vve Bonopera » _ tante, née Confex, de la veuve d’Albert Ferrand, Marie-Emélie Wachter… ; et d’elle aussi j’ignore toujours le prénom, ainsi que ses lieux et dates de naissance et de décès ; de même que la date de son mariage avec M. Paul Bonopéra, probablement à Orléansville… _,
« Mme Vve Louis Gentet, née Wachter » _ très probablement sœur de « Madame Vve Albert Ferrand, née Wachter » ; d’elle aussi j’ignore le prénom, ainsi que ses lieux et dates de naissance et de décès ; de même que la date de son mariage avec M. Louis Gentet, probablement à Orléansville, elle aussi… _
« Mme et M. Emile Wachter, et leurs enfants » _ le frère (né à Mustapha, le 15 mai 1869) et la belle-sœur (née Hélène-Etiennette-Sophie Janet) de la veuve Ferrand, et leurs enfants, neveux et nièces de la veuve Ferrand née Wachter, soient Henri Wachter, Emile-Antoine Wachter, Albert Wachter, Mireille Wachter et Suzanne-Hélène-Emilie… ; cf mes articles du 2 février 2021 :  ; et du 29 mars 2021 : ... _,
« Mme Vve Louis Wachter et sa fille » _ la belle-sœur de la veuve Ferrand, et veuve elle-même de Louis Wachter, frère (né à Orléansville le 29 juillet 1866) de la veuve Ferrand ; ainsi que leur fille Paula Wachter _,
« Mme et M. Jules Malinconi et leurs enfants » _ Mme Malinconi est née Joséphine-Aimée-Constance Confex, à Alger le 31 octobre 1877 ; et elle est la fille de Marius-Ernest-Jules Confex (né à Alger le 19 février 1841) et son épouse Marie-Augustine Cremonini ; et par conséquent, elle est nièce de la veuve Ferrand, née Aimée-Justine-Marie Confex, sœur de son père, Marius-Ernest-Jules Confex _,
« M. A. Gastaud » _ le fiancé d’Yvonne Ferrand : ils se marieront à Alger le 4 février 1928 _,
« les familles Ferrand, Gadel, Ducos du Hauron, Gentet, Gastaud ».
Voilà.
J’espère ne pas trop noyer mon lecteur dans la forêt des si nombreux détails de ces divers articles ;
mais rechercher le moindre indice est tout à fait passionnant !
C’est tout un passé qui, peu à peu, bribe d’indice par bribe d’indice à explorer, émerge et réapparaît…
...
Ce dimanche 31 octobre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Une nouvelle réponse à une de mes bouteilles à la mer, à propos des familles d’Algérie, plus ou moins liées à la famille d’Amédée Ducos du Hauron

30oct

Ce samedi 30 octobre 2021, à 11 h 36, très précisément,

mon article du dimanche 28 mars 2021, , vient de recevoir un utile rectificatif d’ordre généalogique, que voici :

« Bonjour
Tombé par hasard sur vos commentaires, d’abord bravo, et ensuite une petite rectification : mon père ne s’appelle pas Paul, mais Joseph René Jean SCHEMBRI, né à Alger le 1er mai 1922 et décédé à Sidi Moussa le 19 novembre 1958. 
Cordialement »

La réponse que je viens d’adresser à cet aimable correspondant,

me permet de faire un retour un peu synthétique sur l’accroche de cet article-ci, à propos des Molbert Mosti et Schembri, à l’ensemble de ma recherche sur la descendance des trois neveux de Louis Ducos du Hauron (Langon, 1837 – Agen, 1920),

et tout particulièrement, celle, en Algérie, d’Amédée Ducos du Hauron (Agen, 1866 – Alger, 15 juillet 1935)…

La voici donc, cette réponse :

Monsieur,

 
merci beaucoup de rectifier,
à propos de votre père Joseph René Jean Schembri (Alger, 1er mai 1922 – Sidi Moussa, 19 novembre 1958),
les données généalogiques, incorrectes, de mon article du 28 mars dernier :  
 
Cet article prenait place dans le cadre de mes recherches concernant la descendance des trois neveux de Louis Ducos du Hauron (Langon, 1937 – Agen, 1920)
lequel est l’inventeur de la photographie de couleurs (à Lectoure, en 1868) _,
et plus particulièrement la descendance, en Algérie, de l’aîné de ces trois neveux,
Amédée Ducos du Hauron (Agen, 9 février 1866 – Alger, 15 juillet 1935).
 
Lequel Amédée Ducos du Hauron a épousé, probablement à Orléansville, et avant 1900, Marie-Louise Rey (Orléansville, 1879 – Agen, 20 septembre 1933) ;
et est demeuré alors en Algérie _ où il a fait toute sa carrière dans l’administration du pays _,
puis, après lui, ses enfants…
 
 
C’est en cela que je me suis intéressé d‘un peu près aux familles installées, très tôt, dès les années 1840, à Orléanssville,
parmi lesquelles, au début du XXe siècle, des membres de la famille Bonopéra et de la famille Wachter (une famille originaire du Territoire de Belfort) ;
dont une des membres, Sophie Wachter (Rougemont, 19 janvier 1824 – Courbet, 9 mai 1897), a été l’épouse d’un membre de la famille Molbert,
François-Martin Molbert (Chaux, 9 décembre 1825 – Mustapha, 22 juin 1884) : Chaux étant, comme Rougemont, une commune du Territoire de Belfort…
 
Cf,
encadrant l’article du 28 mars 2021 que vous avez commenté (),
mes articles
 
Ainsi que,
pour bien éclairer le raccord de la famille Wachter, d’Orléansville, avec les Ducos du Hauron, et les familles qui leur sont apparentées, à partir des Gentet et des Rey d’Orléansville,
des liens à mes articles,
 
C’est en effet lors de la recherche de la généalogie de cette famille Wachter, installée à Orléansville,
et dont une des membres Wachter _ dont j’ignore hélas encore le prénom… _ a été l’épouse de Louis Gentet, oncle maternel (et tuteur) de Marie-Louise Rey, l’épouse d’Amédée Ducos du Hauron, que j’en suis venu à découvrir les noms (et apparentements) des Molbert, des Mots, et des Schembri, que j’ai alors évoqués dans mon article ;
dans l’espoir de recueillir peut-être de nouvelles données généalogiques concernant cette famille des Wachter installée alors, au début du XXe siècle, à Orléansville…
 
Alors, Monsieur, disposeriez-vous de quelque connaissance de cette famille Wachter, originaire de Rougemont (Territoire de Belfort), et installée à Orléansville ?
Cette famille Wachter à laquelle est lié votre ancêtre Jean-Baptiste-Claude Molbert (Chaux, 10 mars 1830 – Kouba, 24 novembre 1904),
par le mariage, en 1857, de son frère François-Martin Molbert (Chaux, 9 décembre 1825 – Mustapha, 22 juin 1884) avec Sophie Wachter (Rougemont, 29 janvier 1824 – Courbet, 9 mai 1897)…  
Voilà ce que je permets de vous demander…
 
 
Sans avoir nul lien personnel avec l’Algérie,
je dois dire que les vies, souvent difficiles, des habitants d’Orléansville, et plus largement de l’Algérie, depuis 1830,
est un sujet qui m’a passionné…
 
Je suis entré en rapport (par courriel ou téléphonique) avec certains des membres actuels des familles Ducos du Hauron, Bonopéra, Morand de la Genevray,
à la recherche de précisions sur l’histoire de leurs vies en Algérie, entre 1930 et 1962.
 
….
 
Voilà les raisons de ma réponse à votre commentaire à mon article…
Et, au passage, je serais aussi, bien sûr, curieux d’en apprendre un peu davantage sur l’histoire des Molbert, Mosti et Schembri, à Kouba…
Bien à vous,
Francis Lippa
Ce samedi 30 octobre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

 

A propos de prochaines parutions discographiques ramistes, et autres, d’oeuvres créées à l’Académie royale de Musique, à Paris, en 1723, 1735, 1751 et 1752…

29oct

Mes échanges de courriels mélomaniaques, avec divers amis mélomaniaques eux aussi,

portent des fruits.

Ainsi voici mon récent envoi de ce jour :

Merci, cher P., de ces bonnes nouvelles ramistes (et autres…) ;

et je retiens, bien sûr, et note sur mon carnet, ces CDs à venir :

l’ « Acante et Céphise », de Jean-Philippe Rameau (Dijon, 25 septembre 1783 – Paris, 12 septembre 1764), une pastorale héroïque créée à l’Académie royale de Musique, à Paris, le 18 novembre 1751,

par Alexis Kossenko _ qui paraîtra le 5 novembre prochain, chez Erato _,

ainsi que le CD « Legros haute-contre de Gluck » _ Joseph Legros, Monampteuil, 7 septembre 1739 – La Rochelle, 20 décembre 1793 / Christoph Willibald Gluck, Erasbach, 12 juillet 1714 – Vienne, 15 novembre 1787 _, par Reinoud Van Mechelen, décidément passionnant (et magnifique !) :

un CD qui, consacré cette fois à Joseph Legros (haute-contre principalement de Gluck), viendra s’ajouter aux passionnants CDs Alpha 554 et Alpha 753 que Reinoud Van Mechelen a consacrés (en août 2018, et septembre 2020) à Louis Dumesny _ du côté de Montauban, vers 1635 – entre 1702 et 1715… _, haute-contre principalement de Lully _ Florence, 28 novembre 1632 – Paris, 22 mars 1687 _, et à Pierre Jelyotte _ Lasseube, 13 avril 1713 – Estos, 11 septembre 1797 _, haute-contre principalement de Rameau _ Dijon, 25 septembre 1683 – Paris, 12 septembre 1764.

Mais connaître _ et admirer ! _ aussi quelques airs magnifiques d’œuvres marquantes, voire chefs d’œuvre, de compositeurs contemporains des grands Lully, Rameau, Gluck, mais un peu moins retenus, eux, de la postérité,

est mieux que bienvenu pour enrichir et densifier avec justesse la culture musicale de l’honnête homme d’aujourd’hui… 

Parmi mes grands coups de cœur discographiques récents,

d’une part, le CD « Amazone  » (Erato 0190295065843) de Léa Désandré

_ dont j’ai eu pour élève le père, P. Désandré, à Bordeaux en 1979 (!) : le 20 octobre dernier, nous avons eu le plaisir de converser un moment au téléphone… _,

avec, notamment, de très beaux airs d’André-Cardinal Destouches (extraits de sa « Marthésie, première reine des Amazones », de 1699, à Fontainebleau)

et Anne Danican Philidor (extraits de sa mascarade « Les Amazones », de 1700, à Marly)

_ cf mes articles L’éclatant CD « Amazone » de Léa Désandré, Thomas Dunford, et Jupiter : la plénitude d’une splendide voix (de mezzo-soprano) et la révélation d’un répertoire français (et italien) magnifique, à redécouvrir vraiment ; ou la magie d’un CD… ,

puis Le très enthousiasmant CD « Amazone » de Léa Désandré et l’Ensemble Jupiter chroniqué par ResMusica , dans lesquels je rectifie certaines erreurs du livret du CD_

Les airs italiens extraits des 2 « Mitilene, regina delle Amazoni »,

celle du florentin Giovanni Bonaventura Viviani _ Florence, 15 juillet 1638 – Pistoia, décembre 1692 _, créée à Parme (et donnée ensuite aussi à Naples) en 1681,

et celle du napolitain Giuseppe De Bottis _ 1678 – 1753 _, créée à Naples en 1707,

sont eux aussi splendides… ;

ainsi que, d’autre part, le CD « Baritenor » (Erato 0190295156664) de Michael Spyres,

dont le travail, tant de recherche que d’interprétation, m’a passionné ;

et auquel j’ai consacré une série d’articles :

_ Le travail de composition du programme du CD « Baritenor » par Michael Spyres, eu égard à l’histoire de l’opéra et des chanteurs, entre 1781 et 1937 : l’intelligence de la dynamique souple des voix, de Michael Spyres… ;

_ La richesse des impressions éprouvées en écoutant en boucle le programme très varié du si beau « Baritenor » de l’admirable Michael Spyres ;

_ Ce qu’on peut apprendre aussi du précédent récital d’airs d’opéra de Michael Spyres, « Espoir », en 2017

Michael Spyres est un chanteur exceptionnel ;

et Léa Désandré a désormais cessé d’être seulement « prometteuse » : elle est dès maintenant magnifiquement accomplie.

Elle aussi nous réserve d’excellentes surprises, je n’en doute absolument pas : elle sort vraiment du lot des chanteurs de maintenant ;

et n’a plus rien à faire de quelque parrainage _ Cecilia Bartoli, Véronique Gens, etc. _ que ce soit…

Je suis aussi bien d’accord avec toi pour très vivement souhaiter des enregistrements intégraux, enfin, de ces œuvres vraiment majeures du si beau répertoire français du XVIIIe siècle, à côté des œuvres flamboyantes _ et assez bien servies au disque… _ de notre génial Rameau,

que sont

_ le ballet héroïque « Les Fêtes grecques et romaines », de François Colin de Blamont (Versailles, 22 novembre 1690 – Versailles, 14 février 1760), une œuvre créée à l’Académie Royale de Musique, à Paris, le 13 juillet 1723 ;

_ la tragédie en musique « Scanderberg », de François Rebel (Paris, 19 juin 1701 – Paris, 7 novembre 1775) et François Francœur (Paris, 8 septembre 1698 – Paris, 5 août 1787), une œuvre créée à l’Académie Royale de Musique, à Paris, le 27 octobre 1735 ;

_ le ballet héroïque « Les Amours de Tempé », d’Antoine Dauvergne (Moulins, 3 octobre 1713 – Lyon, 11 février 1797), une œuvre créée à l’Académie Royale de Musique, à Paris, le 7 novembre 1752…

Quelles scandaleuses absences discographiques il y a là !..

Même si la production discographique, comme sur la scène, d’un opéra revient assurément cher…

Et si, peut-être, le public en mesure de l’apprécier, ne cesse de se réduire, et assez vite, comme une peau de chagrin…

Il n’est que de voir aussi, en aval, la réduction drastique de la plupart des rayons de CDs de classique…

Même si, très heureusement, le rayon-musique de la grande librairie Mollat à Bordeaux, résiste, pour le moment, à cette bien triste « nanisation »,

avec des vendeurs cultivés et ultra-compétents…

Bien à toi, cher P.,

et à suivre…

Francis, à Bordeaux

Voilà,

une petite actualité de la meilleure production discographique,

tant immédiatement présente, qu’à venir prochainement…

Ce vendredi 29 octobre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Et retrouver aussi « Stranonice », opéra-comique de Méhul en 1792…

28oct

Et en continuant de fouiller dans les recoins peu fréquentés de ma discothèque,

voici qu’aujourd’hui je retrouve le CD « Stratonice » (un CD Erato de 1996),

un opéra-comique d’Etienne-François Méhul, de 1792…

Avec, dans le rôle du mélancolique Antiochus, le ténor Yann Beuron,

que j’apprécie pour son art de chanter

parfaitement idoine à ce beau répertoire français…

Ce jeudi 28 octobre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le très enthousiasmant CD « Amazone » de Léa Désandré et l’Ensemble Jupiter chroniqué par ResMusica

28oct

Excellente surprise ce matin, 28 octobre,

de découvrir sur le site de ResMusica, et sous la plume de Pierre Degott,

une chronique du splendide CD « Amazone » (Erato 0190295065843), de Léa Désandré avec l’Ensemble Jupiter sous la direction de Thomas Dunford,

intitulée « Enthousiasmant récital de Lea Desandre et de l’ensemble Jupiter« 

_ cf mon article du 17 octobre dernier : _

que je m’empresse de donner ici avec mes farcissures, en vert...

Enthousiasmant récital de Lea Desandre et de l’ensemble Jupiter

Dans un programme varié, innovant et _ très _ original _ à partir de la thématique de la mythologie des Amazones : qui en a eu l’idée ? Léa Désandré ? Cf aussi ceci, à la page 279 du livre d’Alain Bertrand, L’Archémythe des Amazones, paru aux Presses universitaires du Septentrion… Je remarque au passage que si cet ouvrage d’Alain Bertrand cite bien l’opéra « Mitilene, regina delle Amazzoni« , de Viviani, donné à Parme en 1681, il ne cite pas l’opéra « Mitiliena, regina dell’Amazzoni » (sic), de Giuseppe De Bottis, donné à Naples en 1707 _, la jeune cantatrice nous fait découvrir le passionnant univers des amazones. Un récital comme on aimerait en entendre plus souvent _ absolument !

Quinze numéros enregistrés en première mondiale _ mais oui ! _, voilà qui n’est _ certes _ pas banal _ ce serait bien intéressant de dégager les raisons d’une pareille anesthésie de curiosité musicale (et musicologique), ces dernières décennies… _ même pour un récital d’airs d’opéras baroques. Et cela est d’autant plus vrai quand le programme se détache par sa cohérence et son unité thématique _ c’est tout à fait juste ! Belle idée, donc _ à qui donc en revient le mérite ?.. à l’artiste Léa Désandré ? _, que celle de rassembler sur un CD différents extraits d’ouvrages français et italiens consacrés aux grandes amazonesde la mythologie gréco-romaine… Si l’on connaissait depuis peu l’opéra de Vivaldi Ercole sul Termodonte, qui permet de croiser les figures d’Hippolyte et d’Antiope, on espère _ ardemment ! _ découvrir bientôt les intégrales de Mitilene, regina delle amazzoni de Giuseppe de Bottis, Marthésie, première reine des amazones de Destouches, ou encore les opéras de Pallavicino, Provenzale, Schürmann ou Viviani, dont de précieux extraits nous sont proposés ici. Les dernières décennies du XVIIᵉ restent décidément encore mal connues _ à qui la faute ?… Aux producteurs de spectacles d’opéras et concerts ? Aux éditeurs de CDs et DVDs ?.. _ des amateurs d’art lyrique, et il est _ vraiment _ temps de combler ce _ déplorable _ vide _ culturel…

La qualité des textes de présentation de Yannis François et Marion Bet, contribue au bonheur général _ avec, tout de même, une fâcheuse erreur d’attribution, avec la confusion des compositeurs Danican Philidor, père et fils : l’auteur de la Mascarade des Amazones, donné à Marly, en 1700, et dont trois extraits (à écouter et regarder ici) constituent la plage 9 de ce magnifique CD, n’est pas André Danican Philidor (1652 _ 1730), le père, mais bien son fils Anne Danican Philidor (1681 – 1728), le fondateur de la très remarquable institution de concerts, à Paris, du Concert spirituel (1725 – 1790)… ; cf mon article du 17 octobre dernier : … ;

ainsi que l’incertitude, mais c’est à vérifier, du titre même de l’opéra du napolitain Giuseppe De Bottis (1678 – 1753), donné à Naples, au Teatro San Giovanni de’ Fiorentini, le 26 février 1707 : peut-être pas Mitilene, regina delle Amazzoni, comme pour l’opéra du florentin Giovanni Buonaventura Viviani (1638 – 1692), donné à Parme en 1681, puis au palais royal de Naples, le jeudi 13 novembre 1681 (ainsi en sont conservées à Naples, les partitions manuscrites : « la partitura è conservata in I-NC. ms. 32.2.38« ), mais Mitiliena, regina dell’Amazzoni… ;

le rapport de « reprise avec modifications » qui existe entre les deux livrets d’opéra, celui de 1681 (œuvre du cavalier milanais Teodor, ou Giulio, Barbò) pour le compositeur florentin Viviani, et celui de 1707 (attribué par la notice du CD au père jésuite Andrea Perrucci, décédé à Naples le 6 mai 1704…), utilisé par le compositeur napolitain Giuseppe De Bottis, est précisé de manière très détaillée au chapitre VI (« Talestri, Alessandro Magno e la « valorosa » discendenza« ) de l’ouvrage d’Andrea Garaviglia « Il Mito delle Amazzoni nell’opera barocca italiana« , publié à Milan en 2015, dans une partie précisément intitulée « Mitilene (1681 et 1707) : virago »spagnole » a Napoli«  (aux pages 172 à 183), et plus particulièrement de la page 180 à la page 183 :

« Al inizio del Settecento, dopo quasi un trentennio, l’opera viene riproposta sulle scene napolitane, nell febbraio 1707 _ le 26 _ con revisione musicale di Giuseppe De Bottis, e con una serie di modifiche drammaturgiche necessarie ad aggiornarla ai nuovi gusti teatrali » (…) « Nella Mitilene revisionata, le caratterizzazione delle Amazzoni è piu eroica : esse, infatti, rispetto ai personnagi maschili, subiscono la maggior parte delle modifiche, sia nei versi che nella musica «  (…) « L’accentuazzione del carattere bellicoso delle Amazzoni e coerente con la dedica del libretto settecentesco a una donna, alla duchessa Carlotta Colonna, nipote di Lorenzo Onofrio Colonna, nel cui teatro si representò « La Caduta del regno delle Amazoni » (1690)« 

Fin de l’incise.

Rien à redire _ ou presque _ au niveau de l’interprétation, et l’on se délectera des grâces vocales _ magnifiques ! _ de Lea Desandre, capables de suggérer les émotions les plus diverses, des éclats de rire de Lucillo dans l’opéra de Provenzale Lo schiavo di sua moglie aux langueurs amoureuses de Thalestris _ dans la Mascarade des Amazones, d’Anne Danican Philidor, donnée à Marly en 1700… _ ou aux fureurs guerrières de Mitilène _ dans les opéras Mitilene, regina delle Amazzoni, donné à Parme, en 1681, de Giovanni Buonaventura Viviani (Florence, 15 juillet 1638 – Pistoia, décembre 1692) et Mitilena, regina dell’Amazzoni, donné à Naples, le 6 février 1707, de Giuseppe De Bottis (1678 – 1753). La virtuosité ébouriffante _ mais jamais gratuite : toujours parfaitement en situation dramatique, en sa splendide réalisation musicale… _ de la jeune cantatrice n’a d’égal que la noblesse de sa diction _ oui ! et c’est très important ! _ et de ses phrasés _ parfaits. Entourée pour l’occasion de Cecilia Bartoli et de Véronique Gens, partenaires qui font figure ici de bonnes marraines _ mais le talent propre de Léa n’en a désormais plus besoin… _ mais aussi d’inspiratrices, Lea Desandre a en effet de qui tenir _ certes… Avec des instrumentistes _ excellents _  comme Jean Rondeau au clavecin, ou Thomas Dunford au luth – sans compter la présence tutélaire _ est-elle bien nécessaire ? _ de William Christie pour une pièce de clavecin de Louis Couperin, certes un peu perdue _ étrangement, en effet ; bizarrement exécutée ici avec mollesse !.. _ dans un tel entourage –, l’ensemble Jupiter s’affirme comme une des plus belles phalanges de musique ancienne qu’il nous soit donné d’entendre aujourd’hui. On l’aura compris, on attend de nombreuses suites _ absolument !!! _ de ce disque enthousiasmant _ oui ! Les territoires à découvrir semblent _ mais oui : avis aux chercheurs vraiment curieux… _ véritablement infinis.

Francesco Provenzale (1624-1704) : « Non posso far » et « Lasciatemi morir, stelle crudeli » extraits de Lo schiavo di sua moglie.

Francesco Cavalli (1602-1676) : Sinfonia extraite de Ercole amante.

Giovanni Buonaventura Viviani (1638-c.1693) : « Muove il piè, furia d’Averno » extrait de Mitilene, regina delle amazzoni.

Giuseppe de Bottis (1678-1753) : « Io piango… Io peno », « Che farai misero core », « Lieti fiori, erbe odorose » et « Sdegno all’armi, alle vendette » extraits de Mitiliena, regina dell’ amazzoni.

Georg Caspar Schürmann (1672/3-1751) : Sinfonia et « Non ha fortuna il pianto mio » extraits de Die getreue Alceste.

Carlo Pallavicino (c.1630-1688) : « Vieni, corri, volami in braccio » et « Sdegni, furori barbari » extraits de L’Antiope.

Anne Danican Philidor (1681-1728) : Marche, « Venez, troupe guerrière », « Puisque tout est tranquille » et « Combattons, courrons à la gloire » extraits des Amazones.

Louis Couperin (c.1626-1661) : Passacaille en ut.

André Cardinal Destouches (1672-1749) : « Faible fierté, gloire impuissante », « Ô Mort ! Ô triste Mort » et « Quel coup me réservait la colère céleste ? » extraits de Marthésie, première reine des amazones.

Marin Marais (1656-1728) : « L’Amériquaine », extrait de Suitte d’un goût étranger.

François Couperin (1668-1733) : L’Amazone, 10ème Ordre en ré, extrait du Second livre de pièces pour clavecin.

Antonio Vivaldi (1678-1741) : Sinfonie, « Onde chiare che sussurrate » et « Scenderò, volerò, griderò » extraits de Ercole sul Termodonte RV 710.

Léa Désandré, mezzo-soprano ; Cecilia Bartoli, mezzo-soprano ; Véronique Gens, soprano ; William Christie, clavecin ;

Ensemble Jupiter, direction : Thomas Dunford.

1 CD Erato.

Enregistré du 24 au 30 septembre 2020 à la Chapelle Corneille, Rouen

et le 14 février 2021 à La Diacosmie – Opéra Nice Côte d’Azur _ pour le duo avec Cecilia Bartoli, à la plage 5 du CD.

Textes de présentation et traduction des textes chantés en français, anglais et allemand.

Durée : 75:15

Assurément cette splendide réalisation-ci de Léa Désandré et Jonathan Dunford,

avec l’Ensemble Jupiter,

ainsi que la re-découverte de pans magnifiques si étrangement délaissés jusqu’ici, des véritablement magiques répertoires d’opéras italiens, mais aussi français, du Baroque des XVIIe et XVIIe siècles,

nous fait désirer et attendre avec beaucoup d’impatience, leurs réalisations à venir !!!

Ce jeudi 28 octobre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

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