Archives du mois de août 2023

Un très intéressant témoignage d’Enrica Antonioni sur Michelangelo Antonioni et la sublime séquence ferraraise de son film (testamentaire…) « Al di là delle nuvole », en 1995…

31août

À propos de l’importance _ et impact civilisationnel _ de Ferrare, sa cité natale et d’adolescence, pour Michelangelo Antonioni (Ferrare, 29 septembre 1912 – Rome, 30 juillet 2007),

voici un bien intéressant témoignage vidéo (d’une durée de 37′ 23) de l’épouse _ 36 années durant, depuis 1986 _, puis veuve, du cinéaste, Enrica Antonioni, née Fico (née à Cavi di Lavagna le 25 février 1952,

intitulé « On « Beyond the Clouds »« ,

qui nous apprend, notamment, combien Antonioni redoutait de revenir tourner à Ferrare…

À mes yeux,

la miraculeuse séquence ferraraise qui ouvre somptueusement le film « Al di là delle nuvole« , de 1995, constitue rien moins (!) que le sommet ainsi que la clé de tout l’œuvre cinématographique du génial cinéaste ferrarais,

ainsi que je le développais, en 2007, en mon essai (demeuré inédit) « Cinéma de la rencontre : à la ferraraise _ ou un jeu de halo et focales sur fond de brouillard(s) : à la Antonioni« …

À compléter par la lecture des textes d’Antonioni précieusement recueillis dans le recueil intitulé « Quel Bowling sul Tevere« , paru en italien, en 1976 (aux Éditions Einaudi), puis en traduction en français, une première fois en 1990 sous le titre « Rien que des mensonges » (aux Éditions Ramsay) _ que ce soit en 1976, comme en 1990, le film « Al di là delle nuvolle » n’était certes pas tourné ! ni même projeté de l’être : « Dopo aver girato «Identificazione di una donna», nell’82, viene colpito da ictus cerebrale, che lo priva quasi completamente dell’uso della parola. Nel 1995 torna dietro la macchina da presa assistito da Wim Wenders con «Al di là delle nuvole», dove traduce in immagini alcuni racconti del suo libro «Quel bowling sul Tevere» « , a-t-on pu lire dans la Stampa, en un article d’hommage à Antonioni « Il cinema in lutto per la morte. La camera ardente sarà allestita domani in Campidoglio« , le lendemain de sa mort _puis en 2004 sous le titre « Ce  Bowling sur le Tibre » (aux Éditions Images modernes) ;

et tout particulièrement le chapitre, aux pages 30 à 36, « Chronique d’un amour insaisissable« , d’où est issue cette sublime séquence ferraraise…

Ce jeudi 31 août 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

A propos de Ferrare et de la civilisation des Este : Girolamo Frescobaldi (1583 – 1643), Giorgio Bassani (1916 – 2000), Michelangelo Antonioni ()1912 – 2007, eux trois aussi étaient ferrarais…

30août

Rêvant sur la splendeur de la civilisation ferraraise des Este,

je m’avise soudain que Girolamo Frescobaldi (Ferrare, 13 septembre 1583 – Rome, 1er mars 1643) lui aussi était ferrarais…

Et c’est en 1598, un an après le décès du duc Alphonse II d’Este, que Ferrare a été perdue pour les Este,

repliés dès lors à Modène…

Ferrare,

la cité natale de Michelangelo Antonioni (Ferrare, 29 septembre 1912 – Rome, 30 juillet 2007)

et de Giorgio Bassani (Ferrare, 4 mars 1916 – Rome, 13 avril 2000)…

De ce dernier, lire « Le Roman de Ferrare » ;

et du précédent,

regarder la sublime séquence ferraraise de son dernier merveilleux film, sorti sur les écrans en 1995, « Al di là delle nuvolle« …

Ce mercredi 30 août 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ecouter et goûter les 25 Madrigaux de Pétrarque de la « Musica Nova » (Venise, 1559) d’Adriaen Willaert (1490 – 1562), par l’Ensemble Singer Pur, en 2009…

29août

L’album double « Adrian Willaert – Musica Nova – The Petrarca Madrigals« , par les 6 chanteurs de Singer Pur auxquels s’est joint, pour les Madrigaux à 7 voix, le contreténor Franz Vitzhum,

du label Œhms paru en 2009 _ soit le double CD Œhms OC 814, enregistré à Munich du 25 au 27 janvier, puis du 24 au 27 mars 2009 _

offre une magnifique occasion de découvrir et goûter cet aspect capital de la création musicale d’Adriaen Willaert que sont ses Madrigaux, à côté de sa très importante, aussi, musique religieuse.

Le splendide recueil intitulé « Musica Nova » _ « Musica nova di Adriano Willaert all’illustrissimo et eccellentissimo signor il signor donno Alfonso d’Este prencipe di Ferrara. Cantus«  _ commandité à l’imprimeur-éditeur de musique installé à Venise Antoine Gardane (Gardanne, 1509 – Venise, 28 octobre 1569) _ sur lui, lire le très intéressant article (en 2004) de Marie Viallon-Schoneveld : « Les Gardane, imrimeurs de lusique à Venise« … _ par Alfonso d’Este _ qui deviendra duc de Ferrare au décès de son père le duc Ercole II d’Este, le 3 octobre 1559 ; c’est en décembre 1554 qu’à peine âgé de 21 ans, Alfonso d’Este (Ferrare, 22 novembre 1533 – Ferrare, 27 octobre 1597) a acheté à la chanteuse florentine, et amie proche d’Adriaen Willaert, Polissena Pecorina, cet exceptionnel manuscrit musical, en lui assurant, par contrat, une rente viagère de 50 ducats d’or à lui verser chaque année ; la dite Pecorina, chanteuse et luthiste, et Adriaen Willaert, se connaissaient dès les années 1540, participant aux très raffinés concerts privés des exilés florentins à Venise les banquiers Neri Capponi (1504 – 1594) et Ruberto Strozzi (ca. 1512 – 1566)…  _ comporte en effet deux volets de l’œuvre musical si novateur d’Adriaen Willaert : un volet sacré, constitué de 33 motets, et un volet profane, de 25 madrigaux pour 4, 5, 6 ou 7 voix ;

tel une sorte de pré-testament musical en forme d’apothéose du compositeur…

Écoutez ici ce bref extrait (de 1′ 30) du madrigal « Passa la nave« (d’une durée de 5′ 32)

dans cette superbe interprétation des 6 chanteurs du Pur Singer en 2009…

Ce mardi 29 août 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Comparer les écoutes des « Dixit Dominus » de Willaert (1550), Monteverdi (1610), Haendel (1707) et Vivaldi (1737)…

28août

En complément de mon article d’hier dimanche 27 août « « ,

dans une incise duquel j’indiquais que le « Dixit Dominus » d’Adriaen Willart (avec Jachet de Mantoue : Vitré, 1483 – Mantoue, 2 octobre 1559 ; et lui aussi est passé par la cour des Este, à Ferrare et Modène…) _ ce « Dixit Dominus«  est d’une durée de 6′ 31 dans le CD « Vespro della Beata Vergine » d’Adriaen Willaert interprété par la Capilla Flamenca de Dirk Snellings, enregistré en 2012… _, publié au sein du recueil « Di Adriano e di Iachet i salmi appartenenti alli Vesperi » publié à Venise en 1550 par l’éditeur Antonio Gardano,

avait été l’inspirateur de plusieurs autre célèbres « Dixit Dominus » :

dont celui de Claudio Monteverdi (en 1610, à Mantoue, mais à destination de Venise),

celui de George-Frédéric Haendel (en 1707, à Rome),

et celui d’Antonio Vivaldi (en 1737, et à Venise _ pour ce qui concerne celui des trois « Dixit«  de Vivaldi qui est catalogué RV 595 _),

je me propose de les donner ici à écouter et comparer, tous les quatre :

_ le « Dixit Dominus » (de 6′ 31) d’Adriaen Willaert, en 1550 ;

_ le « Dixit Dominus » (de 7’47, sur les 90′ 44 que durent ces « Vespro » _ de 2′ 35 à 8′ 14 _) de Claudio Monteverdi, en 1610 ;

_ le « Dixit Dominus » (de 5′ 18) de George- Frideric Haendel, en 1707 ;

_ le « Dixit Dominus » (de 24′ 01) d’Antonio Vivaldi, en 1737.

On mesurera ainsi ce que Monteverdi, Haendel et Vivaldi peuvent diversement devoir à l’œuvre première de leur devancier, à Venise, Adriaen Willaert…

..

Ce lundi 28 août 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Et à nouveau retrouvés en cherchant mieux dans les recoins de ma discothèque, comme hier, deux autres merveilleux CDs, d’oeuvres sublimissimes d’Adriaen Willaert (le CD « Vespro della Beata Vergine » de la Capilla Flamenca de Dirk Snellings) et Cipriano de Rore (le CD « Doulce Mémoire » du Laudantes Consort de Guy Janssens)…

27août

Toujours à la recherche de CDs, jusqu’ici un peu trop bien cachés en ma discothèque personnelle, tant d’Adriaen Willaert (1490 – 1562) que de son disciple et successeur _ les années 1562 à 1564  _ à Saint-Marc de Venise, Cipriano de Rore (1515 – 1565),

et tout comme hier samedi (cf mon article « « …),

ce dimanche 27 août je viens de mettre aussi la main,

sur un CD de chacun de ces deux merveilleux compositeurs que sont Willaert et de Rore :

d’une part, sur le sublime CD « Doulce Mémoire » de Cipriano de Rore, par le Laudantes Consort avec à sa tête Guy Janssens, enregistré à Beaufays en décembre 2014, et publié par le label Sonamusica en 2015 _ soit le CD SONA 1504 _ ;

un CD que je savais posséder puisque je lui avais consacré l’article «  » sur mon blog « En cherchant bien » en date du 14 juillet 2018 ;

et, d’autre part, sur le très réussi, lui aussi, CD « Vespro della Beata Vergine » d’Adriaen Willaert, par la Capilla Flamenca sous la direction de son chef Dirk Snellings (1959 – 2014) ; soit le CD Ricercar RIC 325, enregistré à Gijzegem, au mois de février 2012, et à San Petronio de Bologne, au mois de mars suivant ; et paru en 2012

De cette sublimissime Missa « Doulce Mémoire » de Cipriano par le Laudantes Consort de Guy Janssens enregistrée en 2014, écoutez ici les podcasts merveilleux du Kyrie (3′ 57), du Sanctus (5′ 27), de l’Agnus dei (5′ 30) ;

et de ces très marquantes « Vespro della Beata Vergine » d’Adriaen Willaert par la Capilla Flamenca de Dirk Snellings, enregistrés en 2012, écoutez-ici les podcasts eux aussi impressionnants du « Deus in adioturium » (1′ 02),  du « Benedicta es » (7′ 05), du « Dixit Dominus » (6′ 31), du « Laudate Pueri » (3′ 54), du « Laetatus sum » (6′ 50), du « Nisi Dominus » (5′ 22), du « Lauda Jerusalem » (4′ 45), de l' »Ave maris stella » (7′ 42), du « Magnificat » (8′ 27) _ c’est-à-dire des œuvres qui ont très directement inspiré certains des chefs d’œuvre parmi les plus transcendants de Monteverdi (Crémone, 1567 – Venise, 1643, tels ses propres (et admirables) « Vespro della Beata Vergine« , publiées à Venise en 1610,qui ont probablement été composées par Monteverdi, alors encore en poste à Mantoue, afin d’obtenir le prestigieux poste de maître de chapelle de la basilique saint Marc… ; regardez et écoutez cette magistrale vidéo (de 90′ 44) de ces sublimes « Vespro«  de Claudio Monteverdi, enregistrées en concert à la cathédrale Saint-Marc de Venise en 1990 par le Monteverdi Choir et les English Baroque Soloists, sous la direction de leur chef John Eliot Gardiner), au XVIIe s!écle, et, au XVIIIe siècle,

de Vivaldi (Venise, 1678 – Vienne, 1741 ; regardez et écoutez, cette vidéo (de 28′ 42), de son « Dixit Dominus » en un concert à Vienne, au Palais Lichtenstein,, le 23 septembre 2021, de l’excellent Ensemble Collegium 1704 dirigé par son chef, Václav Luks),

ainsi que Haendel (Halle, 1685 – Londres, 1759 ; celui-ci ayant durablement séjourné à Venise au cours de ses années italiennes (1706 – 1710) ; ainsi est-il présent au Teatro San Giovanni Grisostomo le 26 décembre 1709 à la création de son opéra « Agrippina » ; écoutez les podcasts (en suivant) du double CD (d’une durée totale de 120′ 39) de ses « Carmelite Vespers » des Taverner Players sous la direction de leur chef Andrew Parrot, un double CD EMI 7 49749 2, enregistré au Festival de Bath le 22 mai 1987 ; en un double CD qui m’a beaucoup impressionné !) ;

soit un siècle (pour Monteverdi)  et deux siècles (pour Vivaldi et Haendel) plus tard quAdriaen Willaert (Roeselare, 1490 – Venise, 1562), qui a été le maître de chapelle de la basilique Saint-Marc durant 35 ans, de sa nomination à ce très prestigieux poste en 1527 , à son décès, à Venise, le 7 décembre 1562 ; un poste prestigieux auquel lui a succédé deux années durant, jusqu’en 1564, son cher et immensément talentueux lui aussi disciple Cipriano de Rore (Ronse-Renaix, 1515 –  Parme, 1565)…

Tout se tient…

Même si de nos jours Willaert et de Rore n’ont (pas encore) la célébrité de Monteverdi, Vivaldi et Haendel, dont ils sont pourtant, et sans le moindre conteste, les égaux en génie musical…

Deux CDs tout simplement merveilleux

Ce dimanche 27 août 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Chercher sur mollat

parmi plus de 300 000 titres.

Actualité
Podcasts
Rendez-vous
Coup de cœur