Musiques de joie : la magique délicatesse des Suites pour clavecin de Louis Couperin (1626 – 1661), par l’immense Gustav Leonhardt
Sur la lancée de mon hommage d’hier au goût musical français pour la danse,
avec l’exemple étourdissant de La Valse de Maurice Ravel, en 1921,
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j’en viens aux magiques Suites pour clavecin
du sublime Louis Couperin (Chaumes-en-Brie, ca. 1626 – Paris, 29 août 1661),
un de mes musiciens préférés entre tous…
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Le genre même de la Suite est d’abord le fruit de la pratique des luthistes français
_ tels les Gaultier, Ennemond et Denis… _
qui font alterner, au concert, après un prélude destiné à bien éprouver l’accord de l’instrument, diverses danses,
en une même tonalité _ le luth est en effet très difficile à accorder (et ré-accorder) ! _ :
allemande, courante, sarabande et gigue.
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Et les clavecinistes qui emprunteront à leur tour cette pratique de la Suite
conserveront cette manière de faire suivre diverses pièces de danse d’une même tonalité.
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Peu à peu, d’autres danses viendront s’ajouter aux précédentes,
souvent intercalées entre la sarabante et la gigue :
la gavotte, le menuet, la bourrée, le passe-pied, le rigaudon, le tambourin, la loure, etc. ;
et une chaconne viendra parfois, aussi conclure, en beauté la série…
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J’ai choisi ici d’abord la sublime poésie de Gustav Leonhardt
(’s-Graveland, 30 mai 1928 – Amsterdam, 16 janvier 2012)
en son album Girolamo Frescobaldi Louis Couperin Alpha 026, en 2002 ;
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et je note, aussi, l’intérêt du double album de Nouvelles Suites de clavecin de Louis Couperin
qu’a interprétées Christophe Rousset sur un magnifique clavecin Ioannes Couchet, réalisé à Anvers en 1652,
et ravalé en France en 1701, qui est la propriété du Musée National de la Musique ;
soit le double album Harmonia Mundi HMM 902501-02.
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Ce mercredi 29 avril 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa