Le poids politique du choix du prénom officiel du roi ou de la reine (du Royaume Uni de Grande-Bretagne et Irlande du Nord) lors de son accession au trône : une confirmation de l’intuition de l’importance actuelle des prénoms « Stuart »…

— Ecrit le lundi 12 septembre 2022 dans la rubriqueHistoire”.

Hier dimanche 11 septembre,

en mon article « « ,

j’avais émis quelques hypothèses quant au choix des prénoms des princes lors de leur naissance,

ainsi que quant au choix du prénom officiel que se donne, parfois différemment de son prénom jusqu’alors usuel, le nouveau roi ou la nouvelle reine, lors de son accession au trône,

bien sûr dans ces deux cas pour des raisons circonstancielles de poids politique de telles décisions…

Eh bien, ce lundi, je viens de recevoir une confirmation de mon intuition d’hier en entendant déclarer un journaliste bien informé _ je n’ai hélas pas retenu son nom ! _ à la télévision sur une chaîne d’informations en continu,

que la reine Elizabeth II avait un jour émis elle-même un important regret :

bien sûr pas celui d’avoir été prénommée à sa naissance, le 21 avril 1926, par ses parents « Elizabeth Alexandra Mary » ; Elizabeth étant le prénom de sa mère _ d’origine écossaise _ Elizabeth Bowes-Lyon , Alexandra, celui de son arrière-grand-mère paternelle Alexandra de Danemark (Copenhague, 1er décembre 1844 – Sandringham, 20 novembre 1925), qui venait de décéder _ elle était l’épouse et veuve du roi Edouard VII _, et Mary, celui de sa grand-mère paternelle Mary de Teck (Kensington Palace, Londres, 26 mai 1867 – Malborough House, Londres, 24 mars 1953) _ l’épouse et reine consort du roi George V ; _ ;

mais le regret de n’avoir pas choisi de changer de prénom officiel lors de son accession au trône, à la mort de son père, le roi George VI _ décédé le 6 février 1952 _, en vue de son couronnement alors à venir _ le 2 juin 1953 _ ;

ce prénom d’Elizabeth ne manquant pas de rappeler, certes une très grande reine, Elizabeth la première (1533 – 1603), mais aussi celle-là même qui avait fait décapiter, le 8 février 1587, son ancêtre Stuart _ à elle, à la treizième génération ; j’en ai donné le détail en mon article d’hier… _, la reine d’Écosse Marie Stuart (1542 – 1587)…

Le journaliste avait auparavant cité deux exemples de rois qui avaient décidé de prendre comme nom officiel de souverain,

non pas leur premier prénom de naissance : ainsi le roi Edouard VII (Londres, palais de Buckingham, 9 novembre 1841 – ibidem, 6 mai 1910), prénommé, comme son père Albert de Saxe-Cobourg (Rosenau, 26 août 1819 – Windsor, 14 décembre 1861), Albert _ Edouard n’étant que le second prénom du roi Edouard VII _ ;

ni leur prénom usuel, ainsi le roi Edouard VIII (Richmond Park, 23 juin 1894 – Paris, 28 mai 1972), dont le prénom usuel était David en fait, il avait été baptisé Édouard Albert Christian George Andrew Patrick David, le 16 juillet 1894…

Et poursuivant un peu plus avant cette piste de recherche,

j’ai découvert que le père de la reine Elizabeth II, le roi George VI (Sandringham, 14 décembre 1895 – ibidem, 6 février 1952), né le jour anniversaire du décès du Prince Albert, l’époux de la reine Victoria, avait été baptisé Albert Frederick Arthur George ; et que toute sa vie jusqu’à son accession au trône, il était familièrement appelé « Bertie« . Mais sa grand-mère maternelle, la duchesse Mary de Teck _ Londres, 26 mai 1867 – Londres, 24 mars 1953, épouse, le 6 juillet 1893, du futur George V (Malborough House, Londres, 3 juin 1865 – Sandringham, 20 janvier 1936, baptisé George Frederick Ernest Albert, le 7 juillet 1865)… _, n’appréciait pas ce prénom, Albert, qu’avait reçu le nouveau-né, et elle écrivit prophétiquement qu’elle espérait que le dernier prénom, George, « puisse supplanter le moins favorisé » ;

ce qui advint en effet à son avènement, à l’abdication du frère aîné de celui-ci, le roi _ éphémère, du 20 janvier 1936 au 11 décembre 1936, soit 10 mois et 21 jours… _ Edouard VIII, le 11 décembre 1936…

Ainsi avais-je émis, en mon article «  » d’avant-hier,

l’hypothèse qu’aux naissances de ses enfants, et tout particulièrement son premier-né, le 14 novembre 1948 ; mais aussi la seconde, le 15 août 1950, Elizabeth II leur avait choisi, en quelque sorte par fidélité-hommage à l’Écosse _ de sa lignée maternelle des Bowes-Lyon (et Glamis), ainsi que du cher château de Balmoral ; mais aussi à ses ancêtres Stuart (au premier rang desquels, bien sûr, la célébrissime infortunée Marie Stuart) _, des prénoms éminemment « Stuart » :

tels que les prénoms Charles et Anne.

Plus encore,

j’ai pensé qu’au décès de sa mère la reine Elizabeth qui vient de survenir ce 8 septembre 2022,

le prince de Galles Charles _ Philippe Arthur Georges _ a pris la décision, pour la succession de celle-ci sur le trône, d’assumer pleinement, lui, ce prénom « Stuart » donné par ses parents en tête de ses quatre prénoms à sa naissance le 14 novembre 1948, pour devenir pour l’Histoire le roi Charles III.

Une décision d’un certain poids face aux incertitudes qui pèsent sur le devenir tel qu’il se présente du Royaume Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord…

Le choix des prénoms, à la naissance d’un enfant, et davantage, forcément, à un avènement royal,

revêt donc toujours une importance, qu’il est toujours intéressant de décrypter.

Ce lundi 12 septembre 2022 _ jour de cérémonie à la cathédrale Saint-Gilles d’Edimbourg _,

Titus Curiosus – Francis Lippa

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