Ecouter « Pour une écoute des bruits de la pensée » : François Noudelmann à l’université Toulouse – Jean Jaurès, le 28 avril 2017, en avant-propos à son admirable passionnant « Penser avec les oreilles » (paru deux ans plus tard, au mois d’août 2019)…

— Ecrit le jeudi 15 juin 2023 dans la rubriquePhilo, Rencontres”.

Ècouter « Pour une écoute des bruits de la pensée » : François Noudelmann à l’université Toulouse – Jean Jaurès, le 28 avril 2017

 

Pour une écoute des bruits de la pensée / François Noudelmann, conférence présentée par Jean-Yves Laurichesse (laboratoire Patrimoine, Littérature, Histoire) et co-organisée avec Nathalie Cochoy (laboratoire Cultures Anglo-Saxonnes) dans le cadre du séminaire « Poéthiques », Université Toulouse Jean Jaurès, 28 avril 2017. * Illustration : Eugène Grasset, Harmonies, 1893 _

en quelque sorte en avant-propos à son admirable passionnant « Penser avec les oreilles » (qui paraîtra deux années plus tard, le 29 août 2019, aux Éditions Max Milo)

En voici la très riche vidéo, d’une durée de 77′ 18 :

à écouter autant qu’à regarder…

Avec aussi de passionnants exemples commentés de voix de quelques philosophes…

Ainsi qu’avec ce bref texte de présentation :

« La pensée fait du bruit, pas seulement parce qu’elle parle, mais aussi en raison des éléments sonores qui la composent. La voix, le ton, l’accent, l’intensité, le volume sont constitutifs de l’exposition des idées, trop souvent oubliés derrière l’énoncé. Or une pensée doit s’écouter, comme le suggérait Nietzsche qui se vantait d’avoir les meilleures oreilles de la philosophie ».

Dans cette conférence, François Noudelmann propose de définir et de pratiquer une « écoute seconde » sensible à la dimension sonore des discours théoriques – davantage qu’à leur signification – qui donne accès à l’élaboration _ en acte _ de la pensée. Pour cela, il convient de porter attention aux bruits, aux cris, aux silences, à l’accent, à l’accentuation, aux souffles, chuchotements, grincements, claquements… porter attention à la « voix pensive », aux diverses voix _ en effet _ d’un même penseur.

En prenant appui sur des textes ou des enregistrements sonores de philosophes (Hegel, Schopenhauer, Nietzsche, Derrida, Deleuze, Sartre, Barthes, Jankélévitch…), François Noudelmann suggère de résister à « une surdité volontaire » et de s’intéresser aux milieux sonores qui composent les textes et qui modifient le cours _ même _ de la pensée _ s’élaborant.

« Au lieu de chercher une stylistique de la voix propre, l’écoute des caractéristiques vocales mises en jeu dans l’énonciation orale donne à entendre des registres sonores et donc différentes relations du parleur aux idées qu’il expose ».

François Noudelmann propose une « lecture acousmatique  des textes qui vise à entendre ses substrats sonores dont les vibrations sont soit à l’origine soit à l’issue des mots et des phrases ».

C’est bien sûr passionnant d’infinitésimales mais cruciales précisions quant au penser lui-même se faisant, qu’à ce à quoi permet d’accéder une écoute hyper-sensitive de ce penser se réalisant…

Ce jeudi 15 juin 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

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