Musiques de joie : la rageuse Mélodie hongroise pour piano D. 817 de Schubert, par Alfred Brendel ; et le Divertissement à la hongroise D. 818, par Andreas Staier et Alexei Lubimov
26avr
L’œuvre de Franz Schubert
(Lichtental, 31 janvier 1797 – Vienne, 19 novembre 1828)
ne se signale pas spécialement par l’expression de la joie…
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Cependant vient parfois me trotter dans la tête
la paradoxale joie du piétinement obstiné _ presque rageur _
de sa Mélodie hongroise pour piano, en si mineur, D. 817…
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composée le 2 septembre 1824
à Szeliz _ aujourd’hui Zeliezovce, en Slovaquie _ au château du Comte Johann Esterhazy de Galantha,
pour la jeune Caroline Esterhazy
_ elle était née le 6 septembre 1805 à Presbourg (aujourd’hui’hui Bratislava).
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Une anecdote rapporte que cette Mélodie hongroise pour piano
aurait été inspirée à Schubert par le chant d’une servante
qu’il venait d’entendre dans la cuisine du château des Esterhazy…
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Cette mélodie hongroise _ Schubert dixit _ a aussi donné lieu
au 3éme mouvement du Divertissement à la hongroise pour piano à 4 mains, D. 818,
composé peu après,
toujours à Szeliz – Zeliezovce, début septembre 1824…
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Pour la Mélodie hongroise pour piano seul D. 817
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j’opte ici pour la version _ la plus enlevée (et joyeuse !!!) _ d’Alfred Brendel,
accessible ici sur youtube
_ Alfred Brendel ayant enregistré cette Mélodie hongroise à diverses reprises… _ ;
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et pour le Divertissement à la hongroise pour piano à quatre mains D. 818
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j’opte ici pour la version d’Alexei Lubimov et Andreas Staier,
du CD Teldec 0630-17113-2, parue en 1998 ;
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et dont voici un podcast accessible lui aussi sur youtube… :
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le motif hongrois,
présent au début du 3e mouvement noté Allegretto
débute à 16′ 21 de l’enregistrement…
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La joie schubertienne a quelque chose de joliment obsessionnel et rageur…
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Ce dimanche 26 avril 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa