Qui donc est la tante Bibi des lettres de Maurice Ravel à Marie Gaudin ? Voici la réponse…
Poursuivant plus que jamais, ce samedi 1er juin, mes recherches
sur les cousinages cibouro-luziens de Maurice Ravel,
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voici que,
après mes découvertes _ déjà surprenantes _
de l’existence des trois sœurs cibouriennes Delouart toutes les trois nommées Marie Delouart,
filles de Gratien Delouart et Sabine Laxague
_ j’ai un moment résisté à reconnaître qu’il s’agissait bien là de trois personnes distinctes
possédant le même nom... _,
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puis de l’existence des deux sœurs luziennes nommées toutes les deux Marie Etcheverry,
filles de la seconde Marie Delouart et Jean Etcheverry
_ je suis venu un peu plus vite à reconnaître le fait _,
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puis, tout récemment _ le 25 mai dernier, il y a juste une semaine _,
du faire-part de décès (daté du 9 juillet 1932) de Marianne Imatz _ née à Saint-Jean-de-Luz le 28 octobre 1845, et décédée à Saint-Jean-de-Luz le 9 juillet 1932 _,
l’épouse-veuve de Dominique Hiriart,
me révélant le maillon qui manquait encore entre les ascendants cibouriens Delouart-Etcheverry et les descendants luziens Hiriart-Gaudin _ c’est-à-dire la personne même de Dominique Hiriart, comme étant et le fils de la première Marie Etcheverry-Hiriart (née de la seconde Marie Delouart), en remontant en l’amont du temps ; et le père de Magdeleine Hiriart-Gaudin (la mère à venir du second Edmond Gaudin), en descendant en l’aval des années ; et il fallait absolument pouvoir relier effectivement tout cela : l’aval avec l’amont _,
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voici que je viens de découvrir aussi, cet après-midi,
grâce au faire-part de Remerciements (daté du lundi 23 novembre 1936, et publié par la Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz)
consécutif aux obsèques, à Saint-Jean-de-Luz _ le jour précis du décès n’y est pas indiqué… _, de Madame Edmond Gaudin _ née Annette Bibal, le 29 avril 1845, à Saint-Jean-de-Luz _,
faire-part que voici,
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qui était bien, en fait, la _ mystérieuse _ « Tante Bibi«
des lettres _ en octobre 1921, août 1930 et janvier 1933 _ de Maurice Ravel à Marie Gaudin ! :
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Mademoiselle Marie GAUDIN ;
Monsieur et Madame Henri COURTEAULT ;
Mademoiselle BIBAL ;
Madame Charles GAUDIN ;
Monsieur et Madame Edmond GAUDIN :
Monsieur et Madame Pierre COURTEAULT ;
Mademoiselle Annie COURTEAULT ;
Parents et alliés ;
Remercient bien sincèrement toutes les personnes qui leur ont fait l’honneur d’assister aux obsèques de
Madame Edmond GAUDIN.
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Précisons ici qui est qui
en ce très éclairant faire-part :
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Mademoiselle Marie GAUDIN (Saint-Jean-de-Luz, 3 mars 1879 – Saint-Jean-de-Luz, 8 décembre 1976)
est la fille aînée survivante de la défunte,
Madame Edmond Gaudin, née Annette Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 29 avril 1845 – Saint-Jean-de-Luz, novembre 1936),
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et la grande amie (luzienne) _ avec sa sœur Jane (parisienne, elle) : voir ci-après _ de Maurice Ravel ;
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Madame Henri COURTEAULT
est Jane Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 1er octobre 1880 – Paris 17e, 28 mars 1979), épouse _ à Saint-Jean-de-Luz le 22 avril 1908 ; et veuve à venir, l’année qui suit : le 2 novembre 1937 _ de Henri Courteault,
et, sœur cadette de la précédente, l’autre fille survivante de la défunte ;
de même que Monsieur Henri COURTEAULT (Pau, 26 août 1869 – Saint-Jean-de-Luz, 2 novembre 1937)
_ Henri Courteault, frère de Paul Courteault, couronna sa brillante carrière d’archiviste aux Archives Nationales, à Paris, au poste de Directeur, de 1929 à 1936) _
est le gendre _ unique _ de la défunte ;
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Mademoiselle BIBAL _ dont j’ignorais jusqu’ici l’existence _
est la sœur cadette _ ici sans prénom _ de la défunte, Annette Bibal-Gaudin
_ celle-ci et Annette sont en effet les deux filles survivantes des enfants de Pierre Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 5 septembre 1810 – Saint-Jean-de-Luz, 12 septembre 1855) et son épouse Victoire Dupous (Saint-Jean-de-Luz, 9 juin 1822 – ? _ j’ignore la date de son décès _) ; Pierre Bibal, maître au cabotage, et Victoire Dupous, qui se sont mariés à Saint-Jean-de-Luz le 26 avril 1843, eurent de nombreux enfants (au moins huit), tous nés à Saint-Jean-de-Luz et dont pas mal sont décédés précocement : Jean-Baptiste (1844 – Rochefort, 18 février 1871, matelot) ; Annette (29 avril 1845 – novembre 1936, l’épouse, puis veuve, en 1920, du premier Edmond Gaudin) ; Pascal (1846 ou 47 – ? _ j’ignore la date de son décès : avant 1910 _, le peintre, mari de Dorotea Iburuzqueta, et père du peintre François-Ignace Bibal) ; Marie (1847) ; Léon-Pierre (1849 – 28 avril 1884, peintre lui aussi) ; Justine (1850 – 31 mars 1854) ; Marie (1852 – 13 septembre 1855) ; Marie-Martine (1853 – 15 octobre 1870) ;
j’ignore le rang (et l’année de naissance : 1851 ? 1854 ? 1855 ?) de cette demoiselle Bibal (et « Tante Bibi« ), la seconde et maintenant ultime survivante, en ce mois de novembre 1936, au sein de cette très resserrée fratrie des enfants Bibal-Dupous… _ ;
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soit _ et voici l’énigme résolue ! _ la fameuse « Tante Bibi« _ son prénom n’est pas indiqué ici : elle doit être très âgée (née au plus tard, en 1855, elle a donc autour de 81 ans ; et peut-être est-elle à traiter avec des pincettes : en conclusion de sa lettre à Marie Gaudin, du 20 octobre 1921, Maurice Ravel n’écrit-il pas ceci :
« Je vous embrasse goxoki _ tendrement, en basque _ toutes les trois _ Marie Gaudin (née en 1879), la destinataire de cette lettre ; puis la mère de Marie, Annette Bibal-Gaudin (née en 1845) ; et enfin sa nièce Annie Courteault (née en 1913), qui vivent toutes les trois à Saint-Jean-de-Luz : Annie est en effet élève au cours Sainte-Odile à Saint-Jean-de-Luz… _, ainsi que la tante Bibi, si elle s’y prête » (= se laisse embrasser !)… _
que ne manquait pas de saluer, chaque fois un peu malicieusement, dans ses lettres à son amie Marie Gaudin _ cf outre cette lettre du 20 octobre 1921 (page 764 de la Correspondance), celles du 15 août 1930 (page 1250) et du 3 janvier 1933 (page 1300) ; ainsi que les remarques là-dessus en mon article du 27 mars 2019 : En poursuivant mes recherches sur les parentés cibouriennes, via sa mère, de Maurice Ravel…… _, Maurice Ravel
_ et que j’avais pris, à tort, pour la tante _ certes côté Bibal, et non pas côté Gaudin, ni encore moins côté Ravel-Billac ! _ Dorotea Ibuzurqueta-Bibal, l’épouse de Pascal Bibal, et donc la belle-sœur d’Annette : j’ignore les dates des décès de Pascal Bibal (peintre important, pourtant !) et Dorotea Iburuzqueta-Bibal ; de même que j’ignore celle du décès de cette vieille demoiselle Bibal _ ; mais en un cas comme celui de la belle-sœur Dorotea Iburuzqueta-Bibal, le faire part aurait dit « Madame Bibal« , ou « Madame Pascal Bibal« , ou « Madame veuve Bibal« , et pas « Mademoiselle Bibal« , comme c’est mentionné ici ! ; cette formulation-ci est donc décisive !
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et celle-ci pouvait encore moins (!!) être la tante Billac, la chère « tante Gachucha« de Maurice, née le 15 mai 1824, et décédée avant 1916 (cf la lettre à Marie Gaudin du 20 septembre 1916, page 537 de la Correspondance, qui parle d’elle au passé : l’imparfait) : quel âge aurait donc atteint la tante Gachucha Billac en 1921, 1930 et 1933 ?! : 97 ans, 106 ans, 109 ans… Que ne s’en est-on donc pas rendu compte !
Fin de l’incise.
Et je reprends le commentaire-identification des personnes présentes sur ce faire-part de Remerciements consécutif aux obsèques de novembre 1936… _ ;
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Madame Charles GAUDIN
veuve du fils aîné de la défunte, Charles Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 19 novembre 1875 – disparu dans le fleuve Congo, 13 septembre 1910)
est Magdeleine Hiriart-Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 11 mars 1875 – Saint-Jean-de-Luz, 15 juin 1968),
la bru _ unique _ de la défunte ;
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Monsieur Edmond GAUDIN (Saint-Jean-de Luz, 3 octobre 1903 – Saint-Jean-de Luz, 28 décembre 1988),
fils _ unique _ de Charles Gaudin, l’aîné (Saint-Jean-de-Luz, 1875 – Bimbo, fleuve Congo, 1910) des enfants de la défunte,
et de son épouse Magdeleine Hiriart-Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 1875 – Saint-Jean-de-Luz, 1968)
est le premier petit-fils de la défunte ;
et Madame Edmond GAUDIN est Angela Rossi-Gaudin (Trivia, en Ligurie, 12 septembre 1905 – Saint-Jean-de-Luz, 18 décembre 1999), l’épouse _ en 1935 _ de celui-ci ;
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Monsieur Pierre COURTEAULT (Paris 17e, 21 avril 1910 – Ascain, 15 décembre 2006),
fils de Jane Gaudin et son époux Henri Courteault,
est le second petit-fils de la défunte ;
et Madame Pierre COURTEAULT, née Jeannine Mérigeault (Chamalières, 8 septembre 1917), est l’épouse, à Paris 3e, le 15 juillet 1936, de celui-ci ;
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et Mademoiselle Annie COURTEAULT (Paris 17e, 26 septembre 1913 – Saint-Jean-de-Luz, 21 août 1994)
est la petite-fille _ unique _ de la défunte
_ Maurice Ravel ne manquait jamais de lui faire des cadeaux à l’occasion de fêtes telles que Noël, le jour de l’an, ou son anniversaire. Et le 2 mai 1947, à Neuilly-sur-Seine, Annie Courteault épousera Monsieur Edouard Vidal. Je remarque aussi, au passage, que c’est à Saint-Jean-de-Luz que décèdera Annie Courteault le 21 août 1994…
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Avancer dans la recherche
demande de la constance, persévérance et patience,
ainsi qu’un minimum de chance _ et sérendipité _ dans la quête de documents,
ou de témoignages…
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Mais on ne trouvera rien
si on se décide pas à se mettre à chercher !!!
avec un bon angle et une bonne envergure de prise…
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Et une intuition juste _ et féconde à terme… _ de départ…
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Ce samedi 1er juin 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa