De grands livres qui souffrent de ne pas être encore lisibles (traduits) en français : prière expresse aux éditeurs de livres !

— Ecrit le mardi 5 janvier 2010 dans la rubriqueLittératures”.

En cette période festive de vœux (!!!) de début janvier 2010,

cette prière expresse _ rêvons un peu ! _ aux éditeurs de livres français :

qu’ils offrent enfin à leurs lecteurs

la traduction de très grands livres _ majeurs !!! _

de trois écrivains de langues « minoritaires« , « rares » (en dehors de ceux qui en ont l’usage au quotidien),

en l’occurrence le hongrois et le norvégien ;

je veux parler de quelques chefs d’œuvre indispensables (à une culture d' »honnête homme » du XXIème siècle ! _ si jamais pareille expression fait encore, pour si peu de temps que ce soit, encore, un peu sens… _) :

ceux du prix Nobel de littérature 2002 l’immense Imre Kertész ;

ceux du pourtant auteur de plusieurs grands best-sellers _ « Les Braises« , « Mémoires de Hongrie« , pour commencer… _, Sandor Marai ; pour les auteurs de langue hongroise ;

et ceux de Johan Borgen, pour l’écrivain norvégien, dont n’a paru jusqu’ici, de sa trilogie de Wilfred Sagen, que le pourtant si radieusement merveilleux « Lillelord » _ publié aux Éditions Actes-Sud en 1989 : depuis nous attendons, en commençant à nous impatienter un peu, la suite…

Pour Johan Borgen (Oslo, 28 avril 1902 – Oslo, 14 octobre 1979),

il s’agit des deux volumes terminaux de sa trilogie de Wilfred Sagen _ « Lillelord » (1955), « De Morke kilder » (1956) & « Vi Har » (1957)… _, que l’on pourrait traduire par « Les Printemps sombres » & « Maintenant nous l’avons !« … Si ces deux livres sont de la hauteur de « Lillelord« , quelles merveilles de lecture nous sont promises !..


Pour Sandor Marai (Sandor Grosschmied de Mára : Kassa _ aujourd’hui Kosice, en Slovaquie _, 11 avril 1900 – San Diego, 22 février 1989),

il s’agit de son « Journal américain » :

ayant fui la Hongrie en 1948, pour d’abord la Suisse et l’Italie,

Sandor Marai a vécu à New-York entre 1952 et 1968, où il est revenu en Europe _ en Italie, à Salerno, au sud de Naples… _ ; avant de rejoindre San Diego, au sud de la Californie, en 1980 ; où il devait mettre fin à ses jours, peu après les décès de son épouse et de leur fils ; à l’âge de quatre-vingt-neuf ans ; et quelques mois à peine avant la chute du rideau de fer…

J’avais trouvé mention de ce « Journal américain » dans la présentation de son époustouflant « Mémoires de Hongrie« , lu avec enthousiasme en 2004…

Quant à Imre Kertész

(né à Budapest le 9 novembre 1929,

passé par Auschwitz, Buchenwald et Zeitz, en 1944 _ cf et « Être sans destin » ; et « Le Chercheur de traces » : des livres qui ne vous laissent pas intact !!! A lire de toute urgence si vous les ignorez !!!_,

et Prix Nobel de Littérature 2002),

si son « Journal de galère«  _ « Gályanapló« , paru en langue hongroise en 1992 _,

correspondant à ce que narre, sous forme romanesque, son prodigieux « Le Refus« , du Budapest sous la botte soviétique, jusqu’à novembre 1989,

est de la hauteur du « Journal » qui a suivi la chute du mur : « Un autre _ chronique d’une métamorphose«  _ paru en langue hongroise en 1999 _,

quelles réjouissances de lecture !

quelles splendeurs de notations et de hauteurs de vue !..

J’attends, aussi, du même Imre Kertész, les traductions en français des essais

« A gondolatnyi csend, amíg a kivégzőosztag újratölt » _ « L’Instant de silence pendant que le peloton d’exécution recharge…«  _, paru en 1998,

& « A száműzött nyelv » _ « La Langue expatriée » _, paru en 2001 :

assez impatiemment !..

Merci, messieurs et mesdames les éditeurs _ et mesdames et messieurs les traducteurs : mais eux ont peut-être déjà effectué leur travail… _ de nous mettre à disposition ces merveilles de grands livres !!!


Titus Curiosus, ce 5 janvier 2010

Commentaires récents

Posté par coltrane
Le 8 janvier 2010

Mon cher Titus, tu sais la ferveur avec laquelle j’attends la chute retentissante de la Forteresse Editoriale, dont le sentiment littéraire se calque désormais strictement sur le modèle de la calculette à bénef. Les éditeurs ont été créés pour pallier l’ignorance des libraires : il semble que désormais leur insane cupidité ait rejoint le niveau de criminelle incompétence de ces libraires d’antant – ce sont eux, désortmais, qui « s’y connaissent ». j’espère que le net et sa foudroyante extension auront raison de ces ânes bâtés, de même que la transmission gratyuite de toute musique mettra à genoux tous ces goinfres de fric intitulés « maisons de disques » … et même vedettes surpayées qui se prennent pour des génies. Ah,Génie Johnny ! Alors, internautes polyglottes, traduisez, publiez ici, sur la toile, sans passer par les griffes immondes de ces escrocs culturels (je précise que les « petites » maisons d’édition dites « de découverte » se donnent un mal de chien pour publier essentiellement… Copain-Copine. Croyez-moi, j’ai vu de près comment ça se passe…

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