L’élégance et l’éclat de l’exposition « Renversant ! » à la Cité du Vin de Bordeaux : le dialogue bien vivant du verre et du vin…
Hier soir, jeudi 15 mars, à 18 heures,
vernissage de la 5éme exposition thématique
de la Cité du Vin de Bordeaux :
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sur les noces
des contenants en verre
_ verres, bouteilles et carafes… _
et le vin à déguster !
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Et après les expositions
Bistrot ! De Baudelaire à Picasso,
la Géorgie, berceau de la viticulture,
le Vin et la Musique : accords et désaccords,
et Douro : l’air de la terre au bord des eaux…
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Cf mon article du 5 octobre 2018 :
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Et celui de la veille, le 4 octobre :
Ce soir, à la Cité du Vin, vernissage de l’exposition « Douro : l’air de la terre au bord des eaux »
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Tous deux permettant
de retrouver la série de mes propres interventions à la Cité du Vin,
depuis son inauguration :
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celle du 17 juin 2016 :
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celle du 28 juin 2017 :
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celle du 27 avril 2017 :
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celle du 23 mars 2018 :
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Hier soir,
j’ai retrouvé avec très grande joie
l’esprit de sensibilité et d’intelligence qui a si bien animé l’équipe de la Cité du Vin
en ses deux précédentes _ splendides ! _ expositions thématiques ;
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ainsi que la saine et très vive réussite des Géorgiens
qui avaient tant à cœur
de nous faire connaître _ et partager _ leurs vins, leurs vignobles,
ainsi que leur pays, la Géorgie, au pied du Caucase…
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Jusqu’ici, dans la presse, je n’ai repéré qu’un article, celui du Figaro :
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À Bordeaux, dialogue entre le verre et le vin…
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Le voici :
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À Bordeaux, dialogue entre le verre et le vin
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À travers une centaine d’œuvres d’artistes et de designers, la Cité du vin, à Bordeaux, mène, avec «Renversant !», une réflexion sur les contenants et leurs contenus. Un parcours 100 % contemporain.
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L’architecture spectaculaire et résolument contemporaine de la Cité du vin de Bordeaux mérite sans doute à elle seule le déplacement. Mais les 700 m2 dédiés à «Renversant !», illuminés de grands aplats jaune d’or qui jouent, comme des rayons de soleil, avec la transparence du verre, offrent une autre bonne raison de s’y rendre. Depuis ce matin, et jusqu’au 30 juin 2019, la fragile matière est l’invitée star de cette troisième exposition temporaire, portée par la Fondation pour la culture et les civilisations du vin. «Après “Bistrot! De Baudelaire à Picasso” en 2017 et “Le Vin et la Musique, accords et désaccords” en 2018, nous avions envie d’aborder le domaine du design», confie Bettina Tschumi, la commissaire de la manifestation. Et plus particulièrement d’évoquer la relation entre le verre et la culture de la vigne.
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«L’idée était de s’inscrire dans le XXIe siècle, de bousculer les codes. Nous sommes partis de l’objet utile pour aller vers l’artistique, le symbolique, souligne Marion Eybert, responsable des expositions temporaires. À travers ce type d’événements, nous avons une approche très différente de ce qui existe déjà à la Cité.» Un lieu riche en propositions pour appréhender l’univers du vin sous de multiples facettes.
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Installations, objets, dessins, vidéos…
Cette fois, ce sont près d’une centaine de créations et pour ainsi dire autant de designers et d’artistes français et internationaux qui interpellent à travers quatre thématiques fortes: «Fonctions», «Symboles», «Détournements», «Images du vin». L’occasion de découvrir tour à tour les productions du design industriel, telle l’élégante carafe, élancée comme une flamme, de Riedel, les trouvailles ingénieuses ou décalées d’étudiants d’écoles belge et allemande autour du décanteur, les bouteilles coupées à froid avant d’être transformées en verres à boire de Laurence Brabant. La section «Symboles» s’intéresse à l’addiction, avec une œuvre signée Berdaguer & Péjus, dont les serpents de verre dressés semblent tendres aux visiteurs, des fioles aux bouchons pointus comme des seringues. Elle aborde aussi le rapport à la religion. Un propos illustré par le Kit de vocation de Joël et Stéphane Rivoal – un ciboire et une couronne d’épines qui s’illumine quand on glisse un euro dans le tronc qui les supporte -, la série de carafes en verre translucide Les Minarets ou encore la carafe Crâneuse, dont le crâne intérieur, telle une vanité, évoque la fragilité de la vie. En préambule, trois œuvres de Nicolas Boulard, dont une pyramide de flacons de romanée-conti d’un millésime qui n’a jamais existé, le DRC 1946. La vigne, cette année-là avait été dévastée par le phylloxera! Au rang des détournements, voir la suspension en bouteilles de couleur réalisée pour Lasvit en 2013, ou encore le service à vin Distiller d’Octave de Gaulle pour trinquer en apesanteur. Avec Eat Me, Fabien Verschaere a laissé esprits malins, elfes et farfadets s’inviter à table sur un service de 24 pièces. Une diablerie qui accompagne une certaine image du vin.
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Contactée en 2016, à la suite du travail accompli sur l’exposition «Ceci n’est pas une bouteille», Bettina Tschumi a mis deux bonnes années pour écumer la création européenne – en France, mais aussi en Italie, Suisse, Espagne, Angleterre, République tchèque… et américaine. «J’ai rassemblé une sélection d’œuvres de ces vingt dernières années. Mais, avec matali crasset, que je connaissais déjà, nous avons également intégré le processus de création.» La designer a planché pour la circonstance autour d’un «buvant» en se penchant sur l’art de la dégustation, un domaine de prime abord réservé aux spécialistes par ses rituels et son vocabulaire. Elle y a vu l’occasion d’interroger nos pratiques actuelles, de réfléchir à la dégustation en tant qu’expérience collective pour aboutir à l’objet. «C’est assez compliqué de proposer de nouvelles logiques, parce que nous avons tous peur de la nouveauté, a-t-elle confié à Marion Eyber lors d’un entretien. Mais, en proposant des logiques centrées sur l’humain, nous arrivons à donner un fondement à ce processus. J’essaie de trouver les choses les plus universelles ou celles que nous avons oubliées. Par rapport à ce projet, le vin, c’est quelque chose de très fort. Le vin et le contenant, d’ailleurs. Depuis la nuit des temps, l’homme a voulu contenir pour conserver.» Il en est résulté Vino sospeso («le vin suspendu»), un objet rond, à la fois verre et carafe, que l’on accroche, comme une boule de Noël, à un arbre… Pour goûter, sentir différemment, en osmose avec la nature qui produit le vin. Et pas n’importe lequel. «Très vite, nous avons envisagé la culture du vin en biodynamie, que nous voulions associer à une autre culture du verre», précise Bettina Tschumi.
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Pendant un an – le temps nécessaire à l’élaboration d’un millésime et d’un objet -, le cinéaste Jérôme de Gerlache a filmé matali crasset et Stéphane Derenoncourt, propriétaire d’un domaine _ situé à Sainte-Colombe (Côtes de Castillon) _ qu’il cultive en biodynamie. Il a enregistré leurs analyses sur les métiers de vigneron et de designer ; et s’est aussi attaché aux gestes des souffleurs du CIAV de Meisenthal, qui ont œuvré sur Vino sospeso. Cela a donné naissance à Saison[s], l’histoire d’une création, un court-métrage d’une trentaine de minutes duquel se dégagent des portraits sensibles, des parallèles et des points communs : la passion, le rapport à l’homme, l’importance de la main, de la transmission aussi. Dans le cadre de «Renversant !», le film est présenté en séquences de cinq minutes sur des écrans disséminés tout le long du parcours. Pour mieux comprendre _ voilà : et c’est crucial pour les visitants _ , à chaque étape thématique, que, dans le vin et le verre qui l’accompagne, c’est le partage, le travail d’équipe, qui compte.
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Une très remarquable exposition,
élégante, éclatante, splendide…
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Ce vendredi 15 mars 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa
Tags: Bettina Tschumi, biodynamie, bouteille, carafe, Cité du Vin, Design, terroir, verre, vin