Encore à nouveau à propos du si beau (et jouissif) « Jouissons de nos beaux ans ! » de Cyrille Dubois et György Vashegyi…

— Ecrit le samedi 7 octobre 2023 dans la rubriqueBlogs, Musiques, Non classé”.

Encore et toujours à propos du si beau et passionnant récent CD « Jouissons de nos beaux ans ! » de Cyrille Dubois _ et György Vashegyi _

et pour la quatrième fois après mes articles des 20 septembre «  « ,

22 septembre « « ,

et 25 septembre «  » derniers,

ce samedi 7 octobre 2023,

c’est un bel article de Matthieu Roc intitulé « Délicieux récital de Cyrille Dubois dans l’opéra du XVIIIe » qui vient renouveler mon attention sur ce si beau et passionnant CD Aparté AP 319 de Cyrille Dubois et György Vashegyi…

 

Délicieux récital de Cyrille Dubois dans l’opéra du XVIIIe

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En collaboration avec , directeur artistique du Centre de musique baroque de Versailles et , voici un excellent récital qui ouvre une large brèche dans notre méconnaissance du monde de l’opéra du XVIIIᵉ français, dominé par Rameau, mais où fourmille un nombre étonnant de compositeurs de qualité.

C’est une très bonne idée compiler tous ces extraits de dix-huit opéras de dix compositeurs différents _ voilà _ sous la forme d’une grande guirlande lyrique, à la fois variée et d’une très belle unité stylistique _ en effet. Sur les vingt-neuf plages du disque, la moitié est enregistrée pour la première fois _ c’est très juste. Le mélomane découvrira ainsi, entre des extraits connus de Rameau ou de Mondonville, des pièces extraites d’opéras de Royer ou de Dauvergne, dont il connait au moins _ un peu _ les noms _ sinon les œuvres _, mais découvrira en outre des inconnus, comme Grenet, Berton, de Bury, Cardonne… avec des morceaux d’une très belle facture _ absolument. Ouvertures, sarabandes et tambourins, airs élégiaques ou héroïques, lamentos tourmentés, tout se mélange avec bonheur, sans que ne se détache avec trop de netteté ni la supériorité de Rameau, ni la faiblesse éventuelle d’un de ses rivaux _ en effet…

, dans deux extraits des Amours de Tempé, fait preuve d’une richesse mélodique charmante, parente mais non pas imitatrice de Rameau. , dans Zaïde, et Le pouvoir de l’Amour montre un art maîtrisé du rythme et de la mélodie, avec des double-fonds intrigants. Au rayon des inconnus, c’est à que ce disque fait la plus grande part avec six pièces extraites du Triomphe de l’Harmonie, toutes plus heureuses et délicieuses que les autres. Les extraits de Titon et l’Aurore, des Fêtes de Paphos sont excellents, mais ne sont pas des nouveautés, tout comme les divers morceaux de Rameau. Osera-t-on accuser un petit coup de cœur _ c’est moins mon cas… _ pour Cardonne, et son air d’Ovide dans Ovide et Julie, tout à fait ravissant ? C’est peut-être qui parait le moins captivant, avec ce chœur dramatique avec orage venant de Phaétuse, très efficace mais qui semble échappé d’une copie d’Hyppolite et Aricie _ et alors ?.. Peu importe, c’est l’ensemble qui fait mouche, et le plaisir ne faiblit pas _ en effet _ à l’écoute de ce CD bien rempli _ et fort bien composé.

, ténor léger ou même di grazia pour notre époque, endosse pour tous ces airs la perruque du haute-contre de l’époque Louis XV, avec les talents qu’on lui connait et avec le plus grand bonheur _ oui. Sa voix est toujours aussi souple et ductile _ oui _, et il ne fait qu’une bouchée des acrobaties vocales les plus dangereuses dans le registre aigu. Les scènes dramatiques sont portées avec intensité, et les chansons bacchiques avec une joie teintée d’ironie. Surtout _ oui, oui _, son art _ absolument _ remarquable de diseur rend immédiatement intelligible chaque mot, chaque syllabe _ comme ce se doit dans l’art du chant français _, et cela contribue grandement _ mais oui _ au plaisir de l’écouter et de redécouvrir avec lui tous ces petits trésors. Excellents aussi, l’ et le , sous la direction de . C’est lui qui donne à ce florilège baroque la pulsation idoine _ oui _, l’énergie qui fait danser l’ensemble, et qui donne envie de réécouter _ tout cele est très juste _ ce très bon récital-découverte.

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Divers airs, danses et ouvertures extraits des opéras suivants. Jean-Philippe Rameau (1683-1764) : Castor et Pollux ; Les Boréades ; Daphnis et Eglé ; Zaïs ; La Guirlande ; Platée. Antoine Dauvergne (1713-1797) : Les Amours de Tempé. Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville (1711-1772) : Les fêtes de Paphos ; Titon et l’Aurore. Pancrace Royer (1703-1755) : Zaïde reine de Grenade ; Le Pouvoir de l’Amour. François Rebel (1701-1775) et François Francœur (1698-1787) : Tarsis et Zélie ; L’Aurore et Céphale. François Lupien Grenet (1700 ?-1753) : Le Triomphe de l’Harmonie. Pierre Montan Berton (1727-1780) : Deucalion et Pyrrha. Bernard de Bury (1720-1785) : Les Caractère de la Folie. Jean-Baptiste Philibert Cardonne (1730-1792 ?) : Ovide et Julie. Pierre Iso (1715 ?-1794 ?) : Phaétuse. Cyrille Dubois, haute-contre ; Orfeo Orchestra ; Purcell Choir ; direction : György Vashegyi. 1 CD Aparté. Enregistré du 15 au 17 novembre 2021 au Kodaly Centre, Pécs, Hongrie. Notice de présentation et textes en français et en anglais. Durée : 78:18

Ce samedi 7 octobre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

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