Archives de la catégorie “Cinéma”

Le goût d’amertume du malgré tout nostalgique « Armageddon Time » de James Gray, quarante années plus tard…

02avr

J’attendais avec une certaine impatience la parution en DVD du film « Armageddon Time » de l’excellent James Gray _ à la filmographie infiniment touchante, bouleversante ! : « Little Odessa, », « The Yards« , « La nuit nous appartient« , « Two Lovers« , etc. _, en 2022.

Le film, d’un classicisme retenu et contenu _ avec  ses couleurs pastel passées _, laisse à la gorge un durable goût d’amertume sur les désillusions _ d’Amérique _ de ces années 1980 _ Ronald Reagan a été élu 40e président des États-Unis le 4 novembre 1980 _, de l’enfance new-yorkaise, dans le quartier de Queens, du petit James Gray _ né dans le quartier de Little Odessa, à New-York, le 14 avril 1969, son enfance et adolescence se passent dans le Queens…

Ce dimanche 2 avril 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un cinématographique « Malaise dans la civilisation » de maintenant : l’étrange et dérangeant « Pacifiction » du cinéaste (expérimental et visionnaire) Albert Serra…

05mar

Courant de moins en moins les salles de cinéma,

c’est rien moins que l’un peu anecdotique _ on a les boussoles qu’on peut… _ palmarès 2022 de décembre 2022 des critiques de cinéma du Monde, qui a attiré ma curiosité _ très inculte en ce domaine depuis plusieurs années, confinement aussi aidant… _ sur le film « Pacifiction » d’Albert Serra

alors qualfié de « chef d’œuvre« …

Aussi,

et cela sans avoir jamais lu aucune critique un peu précise de ce film _ qui m’aurait un peu préparé à l’expérience de son visionnage ; j’y arrivai donc totalement innocent de quelque idée préconçue que ce soit (à l’exception, bien sûr, de ce qualificatif un peu impressionnant de « chef d’œuvre«  ! sous la plume d’un ou plusieurs critiques de cinéma du Monde…) _, aussi ai-je attendu la parution en DVD de ce film « Pacifiction _ Tourment sur les îles » pour, tranquillement chez moi ce dimanche, passer ses 158′ à le regarder, et sans discontinuer, assez stupéfait tout de même…

Mais, dans la foulée,

j’ai visionné presque instantanément à la suite, dans la foulée quasi immédiate donc de ce visionnage un peu perturbant, les 25′ d’Entretien _ que je recommande chaudement… _ donné par Albert Serra, le réalisateur ;

qui m’a, lui, complètement éclairé sur le caractère expérimental (ainsi que lucidement visionnaire, aussi !) du filmage de celui-ci _ et sa non-direction d’acteurs comprise, il s’en explique fort bien ; d’où, d’ailleurs aussi, la formidable (et très justement reconnue) performance d’acteur de Benoît Magimel, présent à la presque totalité des images du film… _ ;

un filmage dans la lignée, disons du cinéma de Godard _ et je n’irai pas, pour ma part, citer aussi les noms, très justes eux aussi, de Apichatpong Weerasethacul, Andreï Tarkovski ou Bela Tarr…

Et je dois dire que ce point de vue de l’auteur, avec sa logique assumée, m’a paru complètement juste, et en partie même assez visionnaire, donc, sur le monde tel qu’il fonctionne aujourd’hui, et ses jeux assez _ et assez volontairement… _ obscurs de pouvoirs…

Une expérience étonnamment riche d’enseignements très divers, par conséquent,

au-delà de ce sentiment dérangeant _ mais lucide ! et surtout sans rien de doctrinaire à l’écran !!! _ de « malaise dans la civilisation »

Qui m’évoque, pour ce qui concerne les personnages ainsi montrés, le point de vue tourneboulé de K. chez Kafka

_ « Le Château« , « Le Procès« , etc. ;

et on peut penser plus précisément à « La Colonie pénitentiaire » de celui-ci, transporté ici au (rosâtre au crépuscule photogénique) petit paradis frelaté de l’île de Tahiti…

Ce dimanche 5 mars 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Approfondir en son ampleur la filmographie de Dominik Moll, auteur, en 2000, du très remarquable « Harry, un ami qui vous veut du bien », en commençant par son « Seules les bêtes », de 2019 : en admirant déjà la passionnante vidéo d’un judicieux échange, en 2020, pour Quais du Polar, entre Colin Niel, l’auteur du roman, et Dominik Moll, adaptant et réalisant le film éponyme « Seules les bêtes »…

26fév

La puissance intense et incisive du magnifiquement posé et retenu _ en particulier grâce au jeu contenu (splendide !) de l’enquêteur principal incarné à la perfection par un Bastien Bouillon retenant magnifiquement les tempêtes sous son crâne… ; même si c’est sur toute l’équipe des enquêteurs que se focalisent, et fort justement, les caméras du film…  _ « La Nuit du 12 » de Dominik Moll, opus découvert hier soir par moi _ cf mon très bref article rédigé dans la foulée immédiate de cet impressionnant visionnage du film : « «  _, et sur DVD seulement, suite au visionnage, la veille, de la retransmission télévisée sur Canal Plus de la Nuit des César,

m’amène à m’intéresser d’un peu près à la filmographie de Dominik Moll ;

et, pour commencer, à son précédent, très attirant, « Seules les bêtes« , de 2019 ;

soit une adaptation du remarqué roman éponyme de Colin Niel, roman paru, lui, aux Éditions du Rouergue en janvier 2017.

Adaptation de roman à propos de laquelle je viens de regarder ce passionnant échange vidéo (de 32′ 50) par visio-conférence, pour Quais du Polar _ à défaut de la tenue (en présentiel !) des rencontres (dont celle qui était prévue, là, entre eux deux, Colin et Dominik) de cette session 2020 de Quais du Polar, annulée in extremis pour cause de pandémie… _, en 2020,

au moment du confinement du Covid,

entre Colin Niel, l’auteur du roman « Seules les bêtes« , en 2017, et Dominik Moll, l’auteur de l’adaptation (et réalisation) cinématographique(s) de celui-ci, « Seules les bêtes« , en 2019.

La très fine attention au réel présent, tant de la part de l’écrivain Colin Niel, que du cinéaste Dominik Moll, étant particulièrement féconde tant pour leurs imageances propres et idiosyncrasiques d’auteurs un peu singuliers, en amont, que pour la sensibilité la plus lucide des lecteurs et spectateurs que nous en sommes, en aval de cette finesse extrême d’égard aux infra-phénomènes les plus décisifs, et à même d’être partagés et reçus, de notre temps, qui est ici la leur.

La justesse ultra-fine de leurs regards sur le présent, qu’ils participent ainsi à nous aider à un peu plus clairement ressentir, grâce à eux, est réellement admirable. 

Merci donc à eux deux !

Ce dimanche 26 février 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Après la soirée des César 2023, regarder « La Nuit du 12″, de Dominik Moll…

26fév

La soirée des César d’hier soir, 24 février, m’a donné le désir de découvrir certains des films évoqués,

dont, en tout premier lieu, « La Nuit du 12« ,

de Dominik Moll,

dont j’avais pas mal apprécié « Harry, un ami qui vous veut du bien« , à sa sortie en salles, en 2000, déjà…

Excellent film !!!

Ce samedi 25 février 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Quelques réflexions de, par et avec Emmanuel Mouret sur quelques arcanes de l’artisanat de son cinéma singulier ; et son style…

26jan

Le 10 septembre 2022, à la Cinémathèque à Paris,

au cours d’une splendide rétrospective _ donnée du 5 au 15 septembre  2022 : consulter ici le programme complet de ses 13 séances… _ de l’ensemble de ses films, depuis « Laissons Lucie faire » en 2000 _ ainsi que ses 8 courts métrages compris, depuis « Montre-moi !«  en 1996 (« Il n’y a pas de mal« , en 1997 ; « Caresse« , en 1998 ; « Promène donc toi tout nu !« , en 1999 ; « Aucun regret« , en 2016 ; « Tout le monde a raison« , en 2017 ; « Le consentement« , en 2019 ; et le délicieux « Un zombie dans mon lit«  (de 13′), tourné au Pyla, avec la merveilleuse Frédérique Bel, plus séduisante et jeune et jolie que jamais en son rôle d’hyper-innocente ingénue (ici petit-chaperon-rouge joggeuse dans la forêt : « Promenons-nous dans le bois, voir si le loup n’y est pas, Loup y es-tu ? m’entends-tu ? Je mets ma culotte…« …), en 2019 aussi ; tâchez de ne pas le manquer ! il est donné en bonus dans le DVD, paru avant-hier 24 janvier, de « Chronique d’une liaison passagère » ; avec aussi un passionnant entretien (de 47′) avec Philippe Rouyer « Filmer la parole – Conversation avec Emmanuel Mouret et Laurent Desmet, directeur de la photographie« …)… _, et au moment de la sortie en salles, alors, de son tout dernier long métrage « Chronique d’une liaison passagère« ,

en un entretien nourri avec Gabriela Trujillo et Bernard Beloliel,

Emmanuel Mouret s’est livré à une analyse impromptue « EMMANUEL MOURET PAR EMMANUEL MOURET, UNE LEÇON DE CINÉMA« , passionnante et superbement détaillée, de son art singulier _ son style ! _ de filmer _ avec l’humour et l’humilité tranquille qui le caractérisent.

Qui nous apporte décidément beaucoup, beaucoup, à méditer…

En voici donc la nourrissante et très agréable vidéo (de 95′).

Ce jeudi 26 janvier 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

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