le « Didon & Enée » de Purcell, de MusicAeterna : « Un grand disque de l’année » : un jugement qui me conforte !..

— Ecrit le lundi 15 décembre 2008 dans la rubriqueMusiques, Rencontres”.

Sur le « Dido & Aeneas » d’Henry Purcell de MusicAeterna (CD Alpha 140)…

A propos des « rigidités » de la critique, et de ses difficultés à s’extirper (assez !) de ses habitudes et horizons d’attente (un peu trop stéréotypés)
(cf mon précédent article _ du 17 juillet à propos « de la critique musicale« )

cet article-ci de Christophe Huss sur le site de classicstodayfrance :

http://www.classicstodayfrance.com/review.asp?ReviewNum=2937

« Alerte générale ! Alerte au fou ; au génie !
Ce qui se passe ici est à « Didon et Énée » ce que l’enregistrement de René Jacobs est aux « Saisons » de Haydn :
une œuvre bien servie au disque, déjà, mais relue par un chef extralucide, à la tête d’une étonnante bande
de Sibériens et de trois
_ ou plutôt seulement deux : Simone Kermes (Didon) et Deborah York (Belinda) _ chanteurs « importés ».

Et c’est à ne pas en croire ses oreilles, tant la puissance atmosphérique de la direction et des prestations vocales est d’emblée saisissante
_ on ne saurait mieux dire !
Teodor Currentzis pose les banderilles dès l’ouverture,

Simone Kermes, trois minutes plus tard, dans un « Ah! Belinda ! » qui vous fera fondre en larmes.

Ce « Didon et Énée » est comme éclairé, irradié, en proie à une « possession musicale »,

qui évidemment ne manque pas de rendre le premier tableau de l’Acte 2 (celui des sorcières) assez incomparable,
malgré un choix discutable de « la » sorcière (Oleg Ryabets).

Partout, Currentzis instille le fiel, la menace, le doute
_ en effet ! et le théâtre est au comble  de l’émotion !


Simone Kermes qu’on connaît pyrotechnicienne se fait fragile et bouleversante ;
Deborah York est une Belinda modèle.

Les voix « secondaires » et les chœurs montrent qu’avec un chef pas comme les autres on peut donner une leçon de baroque en Sibérie !
Eh oui !!!

Et je vous laisse être happé par le tourbillon émotionnel de la fin de l’ouvrage…

Je n’en suis toujours pas revenu : voilà l’un des grands disques de 2008…

Christophe Huss


A comparer avec mes remarques de l’article du 7 novembre : « retour aux fondamentaux en musique » :

« un (très impressionnant, par son énergie et sa vérité _ ou profonde justesse _ dramatique) “Dido & Aeneas” de Henry Purcell, sur un livret de Nahum Tate (”représenté en 1689, au pensionnat de M. Josias Priest, à Chelsea” _ mais peut-être “chanté d’abord à la cour de Charles II, vers 1683/84“…),
par The New Siberian Singers (the chamber choir of the Novosibirsk State Academic Opera ans Ballet Theatre),
MusicAeterna,
sous la direction
_ tous _ de Teodor Currentzis,
avec, pour les trois principaux solistes (interprétant “Dido“, “Belinda” et “Aeneas“), Simone Kermes, Deborah York et Dimitris Tiliakos :
CD Alpha 140″…


Ainsi, un peu plus loin dans l’article, que ceci :

Je soulignerai seulement l’énergie _ formidable_ au service de la plus étonnante “justesse” qui soit, du CD “Dido & Aeneas” (CD Alpha 140), de Teodor Currentzis, à Novosibirsk, avec Simone Kermes, Deborah York, ainsi que Dimitris Tiliakos : s’inspirant, par un renouvellement de “génération” de l’impulsion “Alpha” d’un Vincent Dumestre…

Un enregistrement véritablement enthousiasmant ! et justifiant mon annonce d’un “retour aux fondamentaux” de la musique _ ainsi, ici, que du Baroque musical !

Ouf ! Je me sens un peu moins esseulé
à porter crédit
au jugement de goût
de mes oreilles !

Merci, Christophe Huss !

Titus Curiosus, ce 15 décembre 2008

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