Le Bach magistral de Benjamin Alard : le Concerto dans le goût italien et l’ouverture à la française du radieux CD Alpha 180

— Ecrit le vendredi 20 mai 2011 dans la rubriqueMusiques”.

Le talent de sourcier du créateur d’Alpha vient, pour notre enchantement, toujours et encore ! avec le CD Bach/Alard : Clavier Übung II Alpha 180, à nouveau de parler.

Combien de pépites nous réserve ce catalogue pensé et déployé ainsi jusqu’à l’été dernier ? Cet enregistrement-ci, sur un _ parfait ! _ clavecin allemand d’Anthony Sidey, a eu lieu « en mai 2010 à la chapelle de l’hôpital Notre-Dame de Bon-Secours à Paris« , avec « Direction artistique, prise de son & montage » de cet autre magicien (indispensable à ce degré de qualité d’aisthesis !) qu’est Hugues Deschaux. Et « avec l’aide précieuse et amicale » de la merveilleuse Elisabeth Joyé _ que je salue et embrasse au passage.

Quelle merveille, donc, que ce nouvel opus Alpha 180 !


Le magnifique _ quelle présence ! justesse ! poésie ! chaque fois ! _ Benjamin Alard _ comme si le talent était natif à ce degré d’évidence _ nous donne ici une Clavier Übung II magistrale :

comme si le maître, déjà aux petits soins pour l’édition gravée de ce second volume de sa Clavier Übung, en 1735, venait en personne donner l’œuvre _ en cette alternance idéalement sublimée du meilleur du génie italien et du génie français _ à son clavecin

ici aujourd’hui même.

Quelle fête !

Avec quelle sprezzatura _ goûteuse et olympienne tout à la fois : justissime ! en le rayonnement sublime de sa délicatesse _, l’impériale fougue de Benjamin Alard

est-elle à même de donner avec autant de naturel, en sa pure grâce solaire !, la maestria du maître

en la splendeur de son midi !

Oui, la grâce même.

Avec la souveraine jeunesse

d’éternité de Bach.

Un pur bonheur

nous rejoint.

Titus Curiosus, ce 20 mai 2011

Commentaires récents

Posté par kohnlili
Le 25 juin 2011

Un peu de lecture musicale (à mon tour)(ce n’est pas de moi) :

Celui qui a tant consacré son art au service des autres – les lumineuses transcriptions de Schubert, Schumann, Beethoven, Verdi, Berlioz ou Wagner – n’a guère joui d’une juste récompense, de son vivant. Jean-Yves Clément note avec beaucoup de justesse: Chopin, tant respecté et enseigné par Liszt, qui lui consacra de si nobles pages, n’aima personne vraiment, mais tout le monde l’aimait; Liszt, lui, joua et aima tout le monde, mais peu l’aimèrent vraiment. Si c’est une loi du monde, convenons qu’elle n’est guère divine dans le ciel de la musique…

En annexe à cette concise réhabilitation salutaire, vous trouverez les repères chronologiques de la vie de Franz Liszt et de précieuses indications discographiques, de même qu’un index des personnes citées.

Si vous voulez en savoir davantage sur Franz Liszt, je peux vous recommander quelques lectures parmi lesquelles: la biographie écrite par Guy de Pourtalès, La vie de Franz Liszt (coll. Folio/Gallimard, 1983), ainsi que l’essai signé par Pierre-Antoine Huré, Liszt en son temps (coll. Pluriel/Hachette, 2005). Pour les mélomanes, trois ouvrages peuvent retenir votre attention: celui du même Pierre-Antoine Huré, Franz Liszt (Fayard, 2003), le court essai de Vladimir Jankélévitch, Liszt – rhapsodie et improvisation (Flammarion, 1998), enfin les deux volumes de Alan Walker, Franz Liszt (Fayard, 1998), 1’850 pages tout de même…

Sur ce blog – sous catégorie/La musique sur Facebook – les extraits 3, 16, 30, 52, 55, 88 et 95 sont voués à Franz Liszt.

Jean-Yves Clément, Franz Liszt ou la dispersion magnifique (coll. Classica, Actes Sud, 2011)

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