Archives du mois de novembre 2011

la poésie renversante du clavicorde : un admirable (troisième) CD Carl Philipp Emanuel Bach, par Jocelyne Cuiller

27nov

L’enchantement des précédents CDs de clavicordeÔ süsser Clavichord ! (CD Fuga Libera FUG 508, en 2005) et Rêveries pour connaisseurs et amateurs (CD Fuga Libera FUG 536, en 2008) n’ont jamais quitté ma table de chevet… _ de la clavicordiste Jocelyne Cuiller

laissait très puissamment désirer

une nouvelle merveille _ de douceur et vie : des qualités dominantes de l’œuvre musical (proprement merveilleux !) de Carl Philipp Emanuel Bach _ discographique

d’un instrument et un répertoire

trop peu courus en la discographie _ pour ne rien dire du concert : la projection et l’amplitude de l’instrument nécessitant des salles plutôt intimes, ou sinon de la plus parfaite acoustique qui soit ! pour un public alors merveilleusement fasciné !..

En plus du jeu parfait de poésie (!) de la clavicordiste !

Or voici qu’une nouvelle production, le CD _ un peu bizarrement : à la façon de quelque capriccio biscornu du temps de Carl Philipp… _ intitulé Sonates pour Yukio _ en l’honneur de l’écrivain japonais Yukio Mishima, et de son Neige de printemps, dont des extraits sont proposés à lire en les intercalant avec l’audition de ces sonates… : en une sorte de souvenir-hommage à la joie de concerts-lectures avec le regretté Philippe Le Naël en lecteur (de charme) de choix… _,

soit le CD Ligia Lidi 0101236-11, par Jocelyne Cuiller,

sur un clavicorde Jean Tournay, de 2006,

d’après un instrument de Christian Gottfried Friederici, conservé au Musée de la Musique, à Paris),

vient magnifiquement combler notre espérance !

avec un choix de cinq _ stupéfiantes de musicalité : quels chefs d’œuvre de vie… _ sonates, les sonates Wq 51/4, Wq 65/31, Wq 65/17, Wq 65/22 et Wq 69 :

composées toutes à Berlin, en 1761, 1757, 1746, 1748 et 1747 _ ces trois dernières, on le remarque, du vivant du père, Johann Sebastian ; les deux premières après sa mort, survenue en 1750.

Les mélomanes auraient assurément grand tort de laisser passer inaperçues de telles merveilles de musicalité !!!

Sur ma platine,

je viens juste auparavant de me réjouir très (très) fort ! d’un nouvel enregistrement de Bruno Cocset et de son ensemble Les Basses Réunies _ avec Emmanuel Jacques (au violoncelle & ténor de violon), Mathurin Matharel (au violoncelle), Richard Myron (à la contrebasse) et Bertrand Cuiller (au clavecin et à l’orgue) _ :

un CD intitulé Domenico Gabrielli, la nascita del violoncello,

publié par un nouveau label, agOgique _ dirigé par Alessandra Galleron _ :

le CD-livre (avec 67 photos !) AGO 001…

Avec des pièces de Vitali, Gabrielli, Jacchini et Degli Antoni :

Bologna,1689… en est le sous-titre.


Or, l’excellent claviériste Bertrand Cuiller

n’est autre que le fils de Jocelyne Cuiller (et du violoniste Daniel Cuiller, le fondateur de l’ensemble Stradivaria) ;

outre qu’il est aussi le_ très brillant ! _ élève du génialissime (!) Pierre Hantaï :

que l’on ré-écoute les précédents enregistrements (chez Alpha et Mirare) de Bertrand Cuiller…

Que voilà d’excellentes musicales filiations…

Ce _ tout nouveau _ CD de Bruno Cocset et de son ensemble Les Basses réunies

et ce _ tout nouveau _ CD de clavicorde de Jocelyne Cuiller

sont des merveilles absolues (!!!) de son _ en quelque sorte la perfection ! _

et _ mieux encore _ de musique !!!

Aux excellents entendeurs de musique,

salut,

donc !


Titus Curiosus, ce 27 novembre 2011

la rafraîchissante nouvelle d’un prix littéraire à un livre non faisandé : Mathieu Lindon, Prix Médicis 2011 pour le récit « vrai » « Ce qu’aimer veut dire »

04nov

C’est une nouvelle rafraîchissante de voir, ce 4 novembre 2011,

en ces temps de cynisme dévergondé (sous prétexte d’efficacité réaliste, bien sûr !),

un récit « vrai » _ et de profonde et « vraie«  humilité de son auteur _ d’un long et un peu tardif, dirait l’auteur, mais en fait seulement lentement progressif (comme il se doit !) « apprendre à vivre » (c’est-à-dire « apprendre à aimer » !),

le récit de vie rétrospectif de Mathieu Lindon Ce qu’aimer veut dire, paru l’hiver dernier aux Éditions P.O.L.,

et auquel j’ai consacré deux articles :

_ le premier, le 14 janvier, à ce très beau récit « vrai » lui-même :

Les apprentissages d’amour versus les filiations, ou la lumière des rencontres heureuses d’une vie de Mathieu Lindon

_ le second, le 12 février, à l’entretien (superbe ! profondément émouvant : de « vérité« , justement…) que Mathieu London a accordé à Xavier Rosan, dans les salons Albert Mollat :

les humbles progrès en amour lents de Mathieu Lindon : l’admirable délicatesse de sa conférence-entretien avec Xavier Rosan

recevoir, plus de dix mois après sa parution le 13 janvier, le Prix Médicis du roman.

Mathieu Lindon ne concourait à rien.

Son écriture est simplement vitale ; il donne _ sur le tard de sa maturité d’éternel « pur » jeune homme qui a (un peu) appris à « aimer«  ; et c’est toujours à son corps défendant, et en ouverture (et c’est peu dire !) à l’altérité profonde d’un autre ; de l’autre !.. _ ce qu’il a reçu en matière d’apprentissage d' »aimer« .
Son récit « vrai« , donc, est aux antipodes des produits faisandés de carriéristes gens de lettres !

Ce beau « vrai » livre, à mille lieues de tout didactisme !,

rencontrera surement ainsi de nouveaux lecteurs

qui, le lisant « vraiment« , réfléchiront un peu mieux peut-être

en faisant, avec lui,

quelque « point » _ fraternel ! « Ô vous, frères humains« , chantait Villon, « n’ayez le cœur contre nous endurci !«  ; et par l’exemple narré… _ un poil plus clair (!)

sur eux-mêmes et les autres,

quant à ce qu' »aimer veut dire » vraiment…

Bravo !

Et encore merci à lui !


Titus Curiosus, ce 4 novembre 2011

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