Posts Tagged ‘opiniâtreté

Ce que j’apprends d’un bon lecteur de « Qui t’aime ainsi » sur quelques rencontres d’Edith (dont le cousin Tibi, et le second de ses maris) entre son retour (de Bergen-Belsen) à Tiszabercel à l’automne 1945 et son débarquement à Haifa le 3 juillet 1948…

12jan

En poursuivant _ avec opiniâtreté _ mes recherches biographico-géographico-historiques sur le parcours de vie d’Edith Steinschreiber (Edith Bruck),

entre sa naissance, à Tiszabercel, le 3 mai 1931, et aujourd’hui, Rome, en sa résidence de la Via del Babuino,

afin de tenter de combler bien des lacunes de ma part, et qui ne manquaient pas de m’intriguer,

je suis tombé ce jour sur un passionnant article d’Olivier Ypsilantis, en date du 20 avril 2017, intitulé « En lisant « Qui t’aime ainsi » (Chi t’ama cosi) d’Edith Bruck 2/2« ,

qui m’a révélé plusieurs données concernant le parcours de vie et quelques rencontres marquantes,

entre, d’une part, la libération d’Edith, avec sa sœur Adel, du lager de Bergen-Belsen, le 15 avril 1944,

et, d’autre part, son débarquement _ plus ou moins seule : le « petit ami » rencontré sur le bateau (qu’elle nomme « Braun Gabi, de Budapest » (page 104) « avait disparu, et c’est tout juste si je l’aperçus sur un camion qui partit Dieu sait où« , lit-on, page 107… _ à Haïfa, en Israël, le 3 septembre 1948 _ ce que « Le Pain perdu« , ni pour ce lieu, ni pour cette date, ne m’avait pas appris…

 

Ce mercredi 12 janvier 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un début de portrait de Paul Bonopéra, en son avis de décès paru le 20 janvier 1916, dans Le Progrès d’Orléansville

11mar

Pour commencer à nous faire une petite idée de la personnalité de Paul Bonopéra _ Miliana, 1er octobre 1856 – Orléansville, 18 janvier 1916 _,

voici la teneur, presque entière, de l’avis de son décès, survenu à Orléansville le mardi 18 janvier 1916, tel qu’il a été publié par Le Progrès d’Orléansville, le jeudi 20 janvier suivant :

« Mardi soir, notre ami Paul Bonopéra, qui la veille encore était des nôtres plein de bonhomie, a succombé des suites d’une cruelle maladie ; la nouvelle se répandait en ville en y provoquant l’émotion la plus vive.

Bonopéra s’était créé dans notre cité, par sa nature droite, par son ferme bon sens, par son travail opiniâtre, des amitiés franches et solides. Le destin aveugle s’est plu à l’arracher brutalement à l’affection de son épouse et de ses enfants, dont la douleur ne supporte pas d’atténuation.

Sur sa tombe, M. Louis Clément, maire, prononça quelques paroles sur la vie pleine de labeur de Bonopéra. Il dit combien est pénible pour le chef de la municipalité de saluer l’excellent homme dont nous avons apprécié la belle humeur, la parfaite loyauté et une compétence d’un précieux concours.

Après avoir rappelé les dix années du défunt au conseil municipal, M. Clément s’exprima ainsi. Nous n’oublierons pas à l’hôtel de ville le bon collègue, le bon camarade, enlevé trop tôt à notre amitié ; et je suis l’interprète de tous ceux qui ont connu notre collègue, en disant nos regrets, en exprimant à sa veuve et à sa famille, l’hommage de nos sentiments attristés.

Le Progrès prie sa veuve, ses enfants, ainsi que toutes les familles que cette mort met en deuil, d’agréer l’assurance de ses condoléances profondément émues et sincèrement attristées .« 

À comparer avec la sévère sobriété _ plutôt questionnante _ du communiqué de « Remerciements » publié par la famille du défunt, une semaine plus tard, le 27 janvier, toujours sur Le Progrès d’Orléansville :

« Madame Veuve Bonopéra, ses enfants et leurs familles remercient bien sincèrement les personnes qui leur ont témoigné leur sympathie à l’occasion du décès de

Monsieur Paul BONOPERA

décédé à Orléansville le 18 janvier 1916, à l’âge de 60 ans« … 

Dès l’année 1903,

le nom de Bonopéra apparaissait dans la chronique orléansvilloise du quotidien des jours de la cité, dans l’édition du 23 juillet 1903,

avec, cité dans le Palmarès de la fin d’année scolaire 1902-1903 de l’Ecole de garçons, pour la 1ère classe, celle de 2ème année du cours complémentaire, le nom de « Julien Bonopéra » _ il a 16 ans _ ;

et deux ans plus tard, le 2 novembre 1905, et toujours à propos du jeune Julien Bonopéra, ce bref avis-ci : « Examen des Postes et Télégraphes du cadre algérien : Julien Bonopéra, fils de M. Bonopéra, propriétaire à Orléansville : nommé commis stagiaire à Orléansville, après deux mois d’instruction à Alger »

Plus tard, on peut remarquer les trois élections successives, en 1907, 1908 et 1912, de M. Paul Bonopéra comme conseiller municipal d’Orléansville :

_ le 17 juillet 1907, lors d’élections municipales complémentaires pour 6 postes à pourvoir, est notamment élu Paul Bonopéra (51 ans).

_ l’année suivante, dès le premier tour du 7 mai 1908, sont élus 19 des membres de la liste républicaine de M. Paul Robert ;

sur 476 suffrages exprimés, Paul Robert, le mieux élu, obtient 470 voix ; Louis Clément le suit, avec 433 voix ; et immédiatement après _ troisième mieux élu des 19 de ce premier tour _ Paul Bonopéra, 423 voix.

Je remarque, au passage, que Emile Wachter, qui s’était présenté, a obtenu 97 voix, et n’a pas été élu.

Les deux derniers sièges, en ballottage, seront pourvus au second tour, le dimanche suivant.

_ aux élections municipales du 12 mai 1912, la liste républicaine conduite par M. Joseph Robert, banquier, sera élue en entier dès le premier tour.

Sur 652 votants, Joseph Robert obtient 406 voix ; M. Paul Bonopéra, propriétaire, 397 ; et M. Ramon Sanchez, propriétaire, 393…

Sans commentaire.

Ce jeudi 11 mars 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

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