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Le dénouement du récit de « Piccola » : le 27 septembre 1990, le lendemain même du décès d’Alberto Moravia, et à son domicile

23août

Ce dimanche matin, à 9h 26,

je viens d’achever ma lecture du Piccola de Rosita Steenbeek.

Son récit romanesque autobiographique,

qui débute, page 7, sur un quai de la Stazione Termini, à Rome,

en instance du départ de la narratrice, Suzanne – Rosita, en un train de wagons-lits vers Catane, ou plutôt Taormina (page 9).

commence,

et si je calcule bien _ 1957 + 27 = 1984 ! _puisque la narratrice, Suzanne (Rosita Steenbeek est née le 25 mai 1957), a « échappé à tant de guet-apens » « pendant vingt-sept ans« ,

l’été 1984

_ ou plutôt l’été 1985,

au moment tu tournage de Ginger et Fred, de Fellini (le film sortira le 15 janvier 1986), dans lequel Suzanne – Rosita fait partie des figurantes (cf pages 35 à 41)… _ ;

pour s’achever, à Rome, le 27 septembre 1990,

soit juste le lendemain (« il était mort la veille à neuf heures« , page 396 ; « Il avait pris sa douche. Il s’était rasé. Je l’ai trouvé comme ça« , a raconté Irena, la gouvernante de Pincrini – Moravia)

du décès _ soudain ! _ d’Edoardo Pincrini (Alberto Moravia est décédé, chez lui, à Rome, Lungotevere della Vittoria, 1, le 26 septembre 1990, à neuf heures du matin),

dans le bureau même de l’écrivain, que la narratrice avait tenu à revoir alors :

« au pied de l’immeuble, au-delà de la fenêtre, le Tibre coulait toujours, avec une indifférence provocante« , page 396…

Page 127, en ouverture du chapitre 2 de Piccola,

est narrée la toute première rencontre _ esquivée alors, pour raison de migraine… _ de Suzanne, la narratrice (ou Rosita Steenbeek) avec Edoardo Pincrini (ou Alberto Moravia), au Grand Hôtel, à l’occasion d’une conférence de presse pour la sortie d’un film _ sans plus de précision _, dont le scénario est tiré d’une des (29) œuvres de Moravia ayant donné lieu à un film :

ce peut être en 1987, pour le film L’Attenzione, de Giovanni Soldati,

en 1988, pour La Ciociara, de Dino Risi,

ou en 1989, pour La Cintura, de Giuliana Gamba.

Page 128, la rencontre effective entre Suzanne (Rosita  Steenbeek) et Edoardo Pincrini (Alberto  Moravia) adviendra cependant, très vite, quelques jours plus tard, et sur un rendez-vous que prit alors Suzanne – Rosita, au domicile de Pincrini – Moravia :

« un réalisateur hollandais voulait entrer en contact avec Pincrini. il préparait un documentaire sur la célébrité et la solitude » (page 128).

Quant au chapitre 3,

il débute, page 197, par une référence à « la première du dernier film de Leoni« -Fellini

_ soit La Voce de la luna, qui eut bien lieu à Rome le 31 janvier 1990 _,

à laquelle, grâce à une invitation de Pincrini-Moravia, assistent Suzanne-Rosita Steenbeek et son amie néerlandaise, elle aussi, et colocataire, alors, dans un appartement sur l’Aventin, Heleen _ un appartement sur le bel Aventin que quittera bientôt Suzanne pour retourner dans sa petite pension dans le Ghetto ; avant de finir par dénicher miraculeusement, au mois de juin 1990, son infiniment précieuse cellule monacale de la Via del Sudario, en une annexe paradisiaquement tranquille de l’église San Giuliano dei Fiamminghi…

Les 202 pages de ce récit passionnant et très documenté _ par le détail très précis (et particulièrement riche !) des conversations de Rosita avec Moravia et avec Fellini _ du chapitre 3

se déploiera l’année 1990, donc :

du 31 janvier, pour la date de la première romaine du film La Voce della Luna, de Fellini,

au 27 septembre 1990, le lendemain de la mort de Moravia, très précisément.

Alors que le premier chapitre (pages 7 à 125) était centré sur les relations tumultueuses et compliquées _ sado-masochistes _ de Suzanne – Rosita Steenbeek avec Roberto Chiaramonti, un très ombrageux psychiatre sicilien,

et le second (pages 127 à 196), sur l’amitié très riche, et un peu ambiguë, entre Suzanne -Rosita et Edoardo Pincrini – Alberto Pincherle, dont le nom de plume est Alberto Moravia,

le chapitre 3 (pages 197 à 399), le plus développé des trois, va inclure dans un trio de relations amoureuses complexes de Suzanne – Rosita Steenbeek,

Marcello Leoni – Federico Fellini ;

qui en devient, surtout, le pôle principal…

Certes, Suzanne – Rosita avait fait partie d’innnombrables figurant(e)s sur le tournage du Ginger et Fred, de Fellini, en 1986 ; mais même si celle-ci avait croisé à quelques reprises le cinéaste lors de ce tournage, cela était demeuré superficiel :

« _ ah, mais nous nous connaissons ! Quand donc nous sommes-nous rencontrés ?

Je lui rappelais que je me trouvais parmi les figurants de son précédent film« , tourné en 1986, page 199…

Et le récit détaillé _ passionnant ! _ des conversations-entretiens privés de Suzanne – Rosita avec Marcello Leoni – Federico Fellini,

comme celui des conversations-entretiens privés avec Edoardo Pincrini – Alberto Moravia,

est, sans conteste, un trésor infiniment précieux de ce roman autobiographique romain…

Mais le récit autobiographique romain s’interrompt là,

au domicile d’Alberto Moravia, le 27 septembre 1990 _ juste le lendemain du décès de l’écrivain _,

sans rien dire de ce qu’ont pu être les rapports ultérieurs de la narratrice avec Federico Fellini,

qui mourra, à Rome, trois années plus tard : le 31 octobre 1993…

Ce dimanche 23 août 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Les passionnantes rencontres romaines de Rosita Steenbeek, en 1990 : Federico Fellini et Alberto Moravia _ poursuite de ma lecture du roman autobiographique « Piccola »

22août

Passé le premier chapitre (pages 7 à 125) de Piccola,

 

la narratrice, Suzanne (Rosita Steenbeek : née à Utrecht, le 25 mai 1957), aborde les rencontres romaines décisives,

en 1990 pour l’essentiel,

du cinéaste Marcello Leoni – Federico Fellini (né à Rimini le 20 janvier 1920 _ et qui décèdera à Rome le 31 octobre 1993 _)

et de l’écrivain Edoardo Pincrini – Alberto Moravia (né à Rome le 28 novembre 1907 _ et qui décèdera à Rome le 26 septembre 1990 ; lire sa biographie par René de Ceccatty, parue en 2010) _) ;

plus complexes et plus enrichissantes, en leur complexité même,

que sa rencontre taormitaine dramatiquement compliquée et torturée

avec le Professeur Roberto Chiaramonte, éminent psychiatre…

Ce samedi soir, j’en suis à la page 288 ;

et je compte terminer ma lecture de cet intriguant et riche Piccola

_ à propos des chemins de la recherche de soi, à Rome, à la fin des années 80, d’une jeune femme née à Utrecht en 1957 _

dès demain dimanche.

Ce samedi 22 août 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Réception de « Piccola », lumineux roman autobiographique de Rosita Steenbeek (1994), traduit par René de Ceccatty

21août

Reçu ce jour, des Éditions Vendémiaire,

Piccola, de Rosita Steenbeek _ paru en 1994 en néerlandais : l’auteur est née à Utrecht le 25 mai 1957 _,

que vient de traduire, de l’italien, René de Ceccatty

_ le titre originel, en néerlandais, de ce « roman autobiographique«  est De laatste vrouw : ce qui signifie « la dernière femme« … Et cela, d’après le commentaire du personnage de Roberto, le Professeur Chiaramonte, le riche hôte (et amant vieillissant) sicilien, à Taormina, de Suzanne, la narratrice ; lequel Roberto chantonne, page 110, la chanson Piove de Domenico Modugno, créée à l’Eurovision en 1959, et demeurée célèbre depuis, face à la sombre perspective d’être quitté : « Mais je sais que ça finira par arriver. Ciao ciao bambina et poi per sempre ti perderò (…) Tu es la dernière femme, la dernière femme…« .

J’en ai entamé immédiatement la lecture, très fluide, très agréable _ le livre semble ne pas comporter de chapitres ; en fait, si ! Mais de longueurs très inégales (118 pages, 69 pages et 202 pages), et dépourvus de titres. Les épisodes s’enchaînent très rapidement : tout passe (et advient) sans s’attarder, ni demeurer… D’où, aussi, des va-et-vient fréquents… _,

dont l’intrigue, pour le moment _ j’en suis à la page 127 (sur 399) _, nous transporte _ lumineusement _ en quelques va-et-vient entre Rome (Cinecitta, la Via Venetto, le Ghetto, le Trastevere, etc.) et Taormina, en Sicile.

La première mention de Rosita Steenbeek qui m’est tombée sous les yeux se trouve dans l’admirable Objet d’amour de René de Ceccatty _ cf mon article enthousiaste du 24 mai 2016 : _, aux pages 341 :

« L’appartement que je décris, Via del Sudario _ qui donne sur le couvent des Théatins (qui jouxte Sant-Andrea della Valle), où j’ai résidé 10 jours, du 6 au 15 mars 1992, en plein cœur de la Rome historique : quel merveilleux séjour !.. _, près de San Giuliano dei Fiamminghi, existe. C’est celui de la romancière et actrice néerlandaise Rosita Steenbeek, qui a écrit notamment sur le peintre Vanvitelli, originaire de son pays« 

et 342 :

« Puis, j’ai vu la Rome d’amis _ voilà _ qui y vivaient, Arturo Patten qui était photographe, Rita Cirio qui est critique de théâtre et amie de Fellini, Laura Betti, la comédienne et archiviste des œuvres de Pasolini, Alberto Moravia dont j’écrivais la biographie et son ancienne compagne Dacia Maraini, Rosita Steenbeek qui fut intime de Moravia et de Fellini, Bruna Conti, archiviste de Pasolini, de Visconti et de Sibilla Aleramo, auxquels j’ai consacré des études et des livres, et plusieurs écrivains et artistes auxquels j’ai rendu visite ou que je retrouvais à Rome : Claudia Cardinale, Adriana Asti, Giorgio Ferrara, Elisabetta Rasy, Jacqueline Risset, Graziella Chiarcossi, Nour Melehi, Gianna Cimino, Francesca Sanvitale, Rosetta Loy, Ginevra Bompiani, Sandro Veronesi, Rocco Carbone, Enzo Siciliano, Renzo Paris, Elio Pecora, Alberto Abate, Valentino Zeichen, Nicola Piovani, Umberto La Rocca » …

Bien sûr, je suis très curieux de poursuivre ma lecture de ce lumineux Piccola romain

La collection « Compagnons de voyage » commence décidément excellemment !

Ce vendredi 21 août 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

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