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Après le visionnage sur DVD du splendide « Tre Piani » (de 2021), poursuite de ma cure de rattrapage de découverte des plus récents films de Nanni Moretti, éternellement jeune : « Mia madre » (de 2015), puis « Vers un avenir radieux » (de 2023)…

16nov

Le très grand plaisir pris au visionnage sur DVD de « Tre Piani«  _ cf mes 2 articles «  » et «  » de samedi 11 et dimanche 12 novembre derniers…  _, ce splendide film sorti sur les écrans en 2021 _ et pour la première fois d’après un scénario à partir d’un roman, le « Trois étages » de l’israëlien Eshkol Nevo _

m’a incité très vivement à découvrir les films de Nanni Moretti ayant précédé et suivi celui-ci,

soient « Mia madre » (sorti en 2015) _ je disposais déjà de son DVDet « Vers un avenir radieux » (sorti en 2023) _ je me suis empressé de m’en procurer le DVD : d’autant qu’il vient tout juste de sortir, ce 2 novembre… _ ;

deux films qui déstabiliseront un peu moins, à coup sûr, les amateurs de la forme d’humour reconnaissable entre toutes, et universellement appréciée, de Nanni Moretti _ même si « Mia madre » est tout de même très sombre ; et  « Vers un avenir radieux«  loin d’être uniformément joyeux…

Deux films sur un scénario, de nouveau, et c’est très reconnaissable !, de Nanni Moretti lui-même…

Et Nanni Moretti précise dans les compléments du DVD de « Vers un avenir radieux« , que le projet de ce film avait immédiatement succédé à la réalisation de « Mia madre« , avait été interrompu pour la réalisation de « Tre Piani« , et repris et réalisé après la sortie de « Tre Piani« …

On comprend d’autant mieux ainsi que « Vers un avenir adieux » et « Mia Madre » soient comme les deux faces d’une même trame scénaristique :

les difficultés du cinéaste _ interprété une fois par Margherita Buy en « Mia Madre » et l’autre fois par Nani Moretti lui-même en « Vers un avenir radieux«  _ à surmonter, et cela au jour le jour, les difficultés ou bien internes au sujet même du film à réaliser (il s’agit de luttes sociales en une entreprise, pour « Mia Madre« ), et les tergiversations des membres du Parti communiste italien  face à l’écrasement par Moscou de la révolution à Budapest en 1956, dans le film à réaliser là-dessus, soixante-dix ans plus tard, dans « Vers un avenir radieux« ,

ou bien les difficultés circonstancielles survenant dans la vie personnelle du cinéaste (la maladie et la fin de vie de la mère de la cinéaste _ interprétée par Margherita Buy  _, dans « Mia madre« , et les problèmes de couple (son épouse _ interprétée ici par Margherita Buy _ cherchant à quitter le cinéaste _ interprété ici par Nanni Moretti dans « Vers un avenir radieux » _,

ainsi que la difficulté professionnelle de la cinéaste à maîtriser les incartades _ à moitié comiques… _ de jeu d’un acteur _ interprété par un désopilant et horripilant à la fois, John Turturo _ n’en faisant qu’à sa tête, dans « Mia madre« … 

Ce qui très personnellement me plaît le plus dans « Vers un avenir radieux« ,

c’est la formidable magie poétique _ un peu à la Fellini, ou/et à la Jacques Demy… _ du ballet collectif se déroulant, au final, ici aussi, sur le site (de banlieue) du film à réaliser ;

et qui rejoint la scène magnifiquement euphorisante de la foule des danseurs de tango, rassemblés Via Giuseppe Montanelli, vers le final, là aussi, du splendide _ et de bout en bout dramatique… _ « Tre Piani« … 

Nanni Moretti est décidément un cinéaste très fin, et jubilatoire,

éternellement jeune…

Ce jeudi 16 novembre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Réception de « Piccola », lumineux roman autobiographique de Rosita Steenbeek (1994), traduit par René de Ceccatty

21août

Reçu ce jour, des Éditions Vendémiaire,

Piccola, de Rosita Steenbeek _ paru en 1994 en néerlandais : l’auteur est née à Utrecht le 25 mai 1957 _,

que vient de traduire, de l’italien, René de Ceccatty

_ le titre originel, en néerlandais, de ce « roman autobiographique«  est De laatste vrouw : ce qui signifie « la dernière femme« … Et cela, d’après le commentaire du personnage de Roberto, le Professeur Chiaramonte, le riche hôte (et amant vieillissant) sicilien, à Taormina, de Suzanne, la narratrice ; lequel Roberto chantonne, page 110, la chanson Piove de Domenico Modugno, créée à l’Eurovision en 1959, et demeurée célèbre depuis, face à la sombre perspective d’être quitté : « Mais je sais que ça finira par arriver. Ciao ciao bambina et poi per sempre ti perderò (…) Tu es la dernière femme, la dernière femme…« .

J’en ai entamé immédiatement la lecture, très fluide, très agréable _ le livre semble ne pas comporter de chapitres ; en fait, si ! Mais de longueurs très inégales (118 pages, 69 pages et 202 pages), et dépourvus de titres. Les épisodes s’enchaînent très rapidement : tout passe (et advient) sans s’attarder, ni demeurer… D’où, aussi, des va-et-vient fréquents… _,

dont l’intrigue, pour le moment _ j’en suis à la page 127 (sur 399) _, nous transporte _ lumineusement _ en quelques va-et-vient entre Rome (Cinecitta, la Via Venetto, le Ghetto, le Trastevere, etc.) et Taormina, en Sicile.

La première mention de Rosita Steenbeek qui m’est tombée sous les yeux se trouve dans l’admirable Objet d’amour de René de Ceccatty _ cf mon article enthousiaste du 24 mai 2016 : _, aux pages 341 :

« L’appartement que je décris, Via del Sudario _ qui donne sur le couvent des Théatins (qui jouxte Sant-Andrea della Valle), où j’ai résidé 10 jours, du 6 au 15 mars 1992, en plein cœur de la Rome historique : quel merveilleux séjour !.. _, près de San Giuliano dei Fiamminghi, existe. C’est celui de la romancière et actrice néerlandaise Rosita Steenbeek, qui a écrit notamment sur le peintre Vanvitelli, originaire de son pays« 

et 342 :

« Puis, j’ai vu la Rome d’amis _ voilà _ qui y vivaient, Arturo Patten qui était photographe, Rita Cirio qui est critique de théâtre et amie de Fellini, Laura Betti, la comédienne et archiviste des œuvres de Pasolini, Alberto Moravia dont j’écrivais la biographie et son ancienne compagne Dacia Maraini, Rosita Steenbeek qui fut intime de Moravia et de Fellini, Bruna Conti, archiviste de Pasolini, de Visconti et de Sibilla Aleramo, auxquels j’ai consacré des études et des livres, et plusieurs écrivains et artistes auxquels j’ai rendu visite ou que je retrouvais à Rome : Claudia Cardinale, Adriana Asti, Giorgio Ferrara, Elisabetta Rasy, Jacqueline Risset, Graziella Chiarcossi, Nour Melehi, Gianna Cimino, Francesca Sanvitale, Rosetta Loy, Ginevra Bompiani, Sandro Veronesi, Rocco Carbone, Enzo Siciliano, Renzo Paris, Elio Pecora, Alberto Abate, Valentino Zeichen, Nicola Piovani, Umberto La Rocca » …

Bien sûr, je suis très curieux de poursuivre ma lecture de ce lumineux Piccola romain

La collection « Compagnons de voyage » commence décidément excellemment !

Ce vendredi 21 août 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

La lumineuse expo « Roma » de Bernard Plossu à la Galerie L’Arrêt sur l’image de Nathalie Lamire-Fabre

23fév

Le 11 janvier dernier,

j’avais consacré un article

à la parution du superbe Roma 1979 – 2009,

qui venait de paraître aux Éditions Filigranes.

Un livre très riche.


Hier après-midi, à 17 h 30,

vernissage de l’exposition Roma,

à la galerie L’Arrêt sur l’Image, de Nathalie Lamire-Fabre, Cours du Médoc à Bordeaux,

avec la présence _ chaleureuse _ de l’ami Plossu.

Une assistance nombreuse,

composée de beaucoup de connaisseurs de la photographie

_ parfois venus de loin jusqu’à Bordeaux, pour cette occasion _,

et fervents admirateurs de l’œuvre-Plossu,

lui amenant à dédicacer de très nombreux ouvrages

précieusement thésaurisés par eux,

et certains depuis assez longtemps

_ par exemple l’important Plossu Rétrospective 1963 – 2005 de l’exposition de Strasbourg,

paru à l’automne 2006 aux Éditions des 2 Terres.

Un must !

Plossu est un fervent des déambulations dans Rome,

où il possède de très nombreux amis.

Et c’est aussi un grand lecteur de la littérature italienne

_ Rosetta Loy, Elisabetta Rasy, Andrea Camilleri, etc. _,

de même qu’un passionné du cinéma italien

Antonioni, Fellini, Visconti, Pasolini, Bertolucci, Risi, De Sica, etc.

Courrez-y !

Les photos sont admirables !!!

Ce dimanche 23 février 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

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