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La Rêveuse en un CD Buxtehude pour la troisième fois : une merveilleuse réussite !

17fév

L’Ensemble La Rêveuse

_ autour de Florence Bolton et Benjamin Perrot _

nous offre maintenant un troisième CD Mirare

_  MIR 442 : un CD de cantates pour voix seules _

consacré à Dietrich Buxtehude (1637 – 1707),

et à des compositeurs plus ou moins de son cercle, à Lübeck

ou Hambourg,

_ avec, en effet, aussi, des œuvres de Franz Tunder (1614 – 1667 : le beau-père de Buxtehude),

Johann Philipp Förtsch (1652 – 1732, musicien à Hambourg),

Gabriel Schütz (1633 – 1710/11, né à Lübeck)

et Christian Geist (ca. 1650 – 1711 ; lui aussi a exercé à Hambourg),

à l’époque du développement, là, du somptueux stylus fantasticus…:

il s’agit d’œuvres conservées en manuscrits à la Bibliothèque d’Uppsala

dans les richissimes Fonds Düben… _,

après un CD Buxtehude – Reincken, en 2009 _ MIR 074 _,

et un autre Dietrich Buxtehude, en 2017 _ MIR 303 _,

de musique instrumentale, ceux-là :

un CD Buxtehude Cantates pour voix seule _ Manuscrits d’Uppsala,

avec la participation très engagée _ et magnifique _ de la superbe soprano Maïlys de Villoutreys.

Ce CD est véritablement enchanteur.

Et je dois dire que, personnellement,

il me rappelle

le tout premier concert de musique baroque auquel _ sidéré et ébloui ! _ j’ai assisté

_ j’étais au premier rang _ :

c’était le mardi 18 décembre 1984, au Temple du Hâ, à Bordeaux ;

un récital Heinrich Schütz (1585 – 1672) – Dietrich Buxtehude (1637 – 1707)

_ avec aussi des œuvres de Heinrich Schmelzer (1671 – 1600), Carl Friedrich Abel (1723 – 1787) et Christoph Bernhard (1627 – 1697) _

par le sublissime Henri Ledroit,

avec Daniel Cuiller, Michèle Sauve, violons,

Pere Ros, viole de gambe,

et Jean-Charles Ablitzer, à l’orgue.

Ce souvenir demeure, forcément, extrêmement vivant…

Ce lundi 17 février 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Superbe et indispensable coffret « Vers le Nord » de l’intégrale de l’oeuvre pour clavier de Bach, par le toujours parfait Benjamin Alard

13avr

Le volume 2 _ en un coffret de 4 CDs _ de l’intégrale _ qui débute _

de l’oeuvre pour clavier(s)

de Johann Sebastian Bach,

tient déjàn toutes les promesses du volume premier,

sous les doigts véloces et justes

du superbe Benjamin Alard

_ en ce coffret Harmonia Mundi HMM 902453.56 de 4 CDs.


Parmi cette initiation _ magistrale ! _ du jeune Bach

au Stylus fantasticus

des maîtres de l’Allemagne du Nord,

Buxtehude et Reincken,

je veux mettre l’accent à la fois

sur le 3ème CD tout entier :

un choix de 16 chorals,

où intervient le soprano merveilleusement souple et chantant

de Gerlinde Sämann ;

et aussi

à la place réservée,

soit à des œuvres, soit à des adaptations par le jeune Bach, d’œuvres

de Dietrich Buxtehude,

mais encore de l’immense Johann Adam Reincken (1643 – 1722) ;

en l’occurrence le grandiose choralfantasie An Wasser flüssen Babylon,

dans le CD n°2,

ainsi que le tendrissime adagio d’après une sonate de Reincken, dans le CD n°4

_ Reincken, un génie musical bien trop méconnu…

Voici dès maintenant un indispensable !


Ce samedi 13 avril 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Partager le plaisir du superbe CD Reincken de Clément Geoffroy, à L’Encelade

04nov

Ce dimanche,

réalisant ma petite recension matinale sur le net

des articles parus cette nuit,

voici,

sur le site de Res Musica,

cet excellent article de Cécile Glaenzer  

REINCKEN L’ÉTINCELANT PAR CLÉMENT GEOFFROY

dont les analyses rejoignent tout à fait les miennes

_ cf mes deux articles des 17 et 25 octobre derniers :

 

et   _ ;

et Johann Adam Reincken, ce magnifique compositeur,

comme Clément Geoffroy, cet excellent jeune claveciniste,

méritent parfaitement

pareille unanime reconnaissance

et de leur génie, et de leur talent !

 

REINCKEN L’ÉTINCELANT PAR CLÉMENT GEOFFROY

Johann Adam Reincken (c.1640-1722) :

Toccata en la majeur, Ballett, Toccata en sol mineur, Fugue en sol mineur, Suite en do majeur, Höllandische Nachtigall, Die Meierin, Praeludium en do majeur (transcription par Johann Sebastian Bach BWV 966), Suite anonyme en la mineur.

1 CD Encelade.

Enregistré en décembre 2017 à l’église Sainte-Aurélie de Strasbourg.

Livret français et anglais.

Durée 73:00
Geoffroy-Reincken


Quel bonheur _ mais oui ! _ que cet enregistrement ! Tout y est _ en effet ! _ somptueux : la musique de Reincken _ que oui !!! _, le jeu tour à tour brillant et sensible _ parfaitement ! _ de Clément Geoffroy et le son ample _ oui, en totale concordance avec le faste de cette musique _ du clavecin d’Émile Jobin. Une fois de plus, L’Encelade _ oui, oui, oui ! _ nous offre une pépite.

On connaît trop mal _ comment le comprendre ? quelle profonde injustice ! _ Johann Adam Reincken, organiste de l’église Sainte-Catherine de Hambourg dans la deuxième moitié du XVIIesiècle, et fondateur dans cette ville de la première maison d’opéra d’Allemagne _ rien moins… De son vivant, seules les six sonates composant son Hortus musicus ont été publiées. Mais certaines de ses compositions pour l’orgue et pour le clavecin ont été heureusement copiées par ses contemporains, car sa renommée était immense _ mais oui !!!! _ dans toute l’Europe du Nord. C’est ainsi qu’elles sont parvenues jusqu’à nous et leur grande qualité _ l’expression est encore trop modeste _ atteste du bien-fondé de la réputation de leur auteur. Dans cet enregistrement, Clément Geoffroy a choisi d’ajouter quelques pièces dont l’attribution est douteuse, dont une suite en la mineur qui pourrait être de la main de Johann Pachelbel. Johann Sebastian Bach lui-même a transcrit certaines sonates de l’Hortus musicus pour clavier, et nous en entendons ici un exemple méconnu.

Le jeu inspiré du jeune claveciniste fait merveille _ oui _ dans ce répertoire, tant dans la virtuosité propre au stylus fantasticus _ bien sûr : flamboyant ! _ que dans l’écriture à la française _ oui : Hambourg était un riche port hanséatique en communication avec toute l’Europe ; dont la France rayonnante de Louis XIV… _ des allemandes et sarabandes où son toucher sensible rend parfaitement les qualités expressives _ merveilleuses _ du compositeur. Une toute petite réserve, cependant, est appelée par la vélocité parfois un peu inutilement nerveuse, comme dans la fugue en sol mineur. Deux sommets dans ce programme : deux airs à variations, le premier intitulé Ballett et le deuxième sur l’air de La Meierin, emprunté à Johann Jakob Froberger _ (1616 – 1667) : autre compositeur sublime !, que dis-je, sublimissime !!! et passé par Paris ; et grand ami du génial  Louis Couperin (1626 – 1661). Cette dernière grande partita nous offre dix-huit variations admirables qui rappellent les variations de son ami Buxtehude _ 1637 – 1707 _ sur La Capricciosa et préfigurent les Variations Goldberg de Bach _ oui : une tradition majeure !!! On y admire, à chaque reprise, la science de l’ornementation de l’interprète, d’un goût très sûr _ oui.

Le choix du clavecin, un instrument d’Émile Jobin s’inspirant de la facture flamande des Rückers, est parfait _ en effet _ : un son éclatant et précis _ oui ! _ au service du _ très riche et soigné _ contrepoint de Reincken. L’accord au tempérament inégal (Lambert-Chaumont) lui confère une palette de couleurs très riche _ mais oui. Quant à la notice du livret, signée par Clément Geoffroy lui-même, elle témoigne de la grande culture et de la curiosité féconde _ c’est très important _ de ce jeune claveciniste qui nous emmène avec bonheur _ oui, oui, oui _ hors des sentiers battus _ et là, c’est entièrement de notre faute.

Courez vite vous nourrir de l’enchantement

de ce CD Johann Adam Reincken : Toccatas, Partitas & Suites,

L’Encelade ECL 1705.

Ce dimanche 4 novembre 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

Et le génial hambourgeois Johann Adam Reincken (c.1640 – 1722) par le brillant claveciniste Clément Geoffroy…

17oct

Après un superbe mémorable CD Vivaldi à deux clavecins

_ avec Gwennaëlle Alibert : le CD Encelade ECL 1602 : étincelant, déjà !, paru en septembre 2017 _,

le jeune et fort brillant claveciniste Clément Geoffroy

nous offre aujourd’hui un merveilleux récital

d’un des plus lumineux compositeurs

de ce Stylus Fantasticus

qu’illustra aussi le grand Buxtehude :

Toccatas, Partitas & Suites de Johann Adam Reincken.

Soit le CD Encelade ECL 1705.

Reincken (c. 1640 – 1722),

dont on n’oublie certes pas les vertigineuses Suites du Hortus Musicus  

qui ont donné lieu à de mémorables magnifiques interprétations au disque :

par exemple,

par Stylus Fantasticus,

dirigé par la violiste Frederike Heumann (un CD Accent, en 2010) ;

ou par Les Cyclopes,

dirigés par Thierry Maeder et Bibiane Lapointe, et avec Manfredo Kraemer (un CD Pierre Verany, en 1996) ;

entre autres…

Un compositeur de première grandeur, Reincken,

et un très brillant interprète, Clément Geoffroy :

à fréquenter résolument

au concert comme sur les platines…

Ce mercredi 17 octobre 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

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