Le « ce qui fait vivre » Antonio Lobo Antunes
A propos d’un des plus grands écrivains contemporains (en activité, à Lisbonne
_ et que nous connaissons personnellement : ils nous a reçus deux heures durant, en son atelier d’écriture de la Rua Gonçalves Crespo, à Lisbonne, il y a cinq ans, le jeudi 19 février 2004 (comme l’a « retenu« mon agenda) _,
António Lobo Antunes,
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quelques nouvelles de son œuvre (en cours) et de sa vie (fragile : dont, aux derniers récents « épisodes« , les « épreuves » et du deuil, et du cancer),
à partir d’une visite à Madrid pour « rencontrer » ses lecteurs (en langue castillane :
un public d’importance
qui vient de lui valoir le « Prix » « Juan Rulfo » de la « Feria Internacional del Libro » de Guadalajara, au Mexique)…
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« El arte puede vencer a la muerte«
ENTREVISTA: ANTÓNIO LOBO ANTUNES Escritor
MIGUEL ÁNGEL VILLENA – Madrid – 28/05/2009
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António Lobo Antunes (Lisboa, 1942) se recuperó hace un par de años de un cáncer _ dont acte ! _ y, para alegría de sus lectores, ha publicado después « Mi nombre es Legión » (Mondadori), una novela sobre personajes marginales en una Lisboa periférica _ comme souvent en son œuvre ; lui même est natif du quartier (excentré) de Benfica _ con un policía como hilo conductor. « Sentía vergüenza« , manifestó ayer en Madrid, « cuando me recuperaba de la enfermedad en el hospital porque yo iba a seguir viviendo _ survivre ! _ y otra gente, más joven, iba a morir. Pensé durante mi tratamiento _ médecin, il continue de très régulièrement (voire obsessionnellement) fréquenter, voire pour y passer des heures à écrire, au calme, l’Hôpital Miguel Bombarda… _ que en honor a esa gente hay que dejar testimonio del paso del tiempo y de la vida _ l’expresssion, magnifique, justifiant à elle seule l’article !.. : « laisser témoignage du passage du temps et de la vie« … Un anciano me dijo en el hospital que no estamos preparados para morir, sino para vivir. Es verdad, lo suscribo. Por ello creo que la literatura es la única manera de vencer al tiempo, sólo el arte puede vencer a la muerte » _ soit « témoigner » de ce « passage » (par le temps) comme la « seule » « manière » de « victoire » accessible… António Lobo Antunes est fondamentalement un « lutteur » généreux ; lui aussi…
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Con esa actitud de « las cartas boca arriba » que proporciona haber superado un trance grave, Lobo Antunes compareció ayer ante los periodistas y mantendrá hoy un coloquio con sus lectores en Casa de América tras haber obtenido el premio Fil de literatura en lenguas romances _ le prix « Juan Rulfo« , plus précisément… _ que concede la Feria del Libro de la mexicana Guadalajara. Escéptico _ lui qui n’a pas obtenu le « Nobel » de Littérature de Stockholm (qu’obtint en 1998 José Saramago, dont l’épouse est suédoise) _ sobre las distinciones _ « que ni mejoran ni empeoran _ certes ! ce n’est pas là la vraie gloire : celle que reconnaît un peu mieux la postérité : et c’est pour cela qu’Antonio Lobo Antunes ne se résout pas encore à « décrocher » de sa tâche à l’écritoire !.. Immense merci à lui !!! _ la obra literaria« _ uno de los autores europeos vivos más importantes _ et ce n’est pas encore assez dire ! _, traducido a muchos idiomas, desmitificó sin piedad a los escritores. « La literatura representa un mundo« , comentó, « plagado _ lui aussi : il n’y échappe pas… _ de competencia y de envidias. Los escritores deberían ser como los tigres que no se devoran entre ellos. Pero no ocurre así _ en notre « humanité » avec des « petitesses » ; pas en permanence à hauteur du « sublime« … Antes de dedicarme _ le mot est important pour ce très grand bourgeois lisboète avec racines aristocratiques : le titre de « vicomte« appartenait à son grand-père paternel _ a la literatura _ voilà … _, los escritores me parecían gente muy fascinante ; y luego sufrí una cierta desilusión _ certes, mais est-ce très important ? Cf in mon article du 20 avril 2009, « Un modèle de “leçon de musique”, à l’occasion de la mort de Maria Curcio, “pianiste italo-brésilienne”, à Cernache do Bonjardim (Portugal)« , le mot de Maria Curcio, décédée le 30 mars : “Vous ne pouvez pas être l’ami de tous les grands artistes, parce que tous les grands artistes ne sont pas de grands humains“… Además, en algunas épocas todo este ambiente de premios, traducciones y contratos por libros que no has _ pas encore _ escrito hizo _ il en parle au passé ; et au passé révolu… _ que me sintiera como un Julio Iglesias de las letras » _ vive l’humour !..
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Hasta tal punto este irónico, descreído y brillante _ certes ! _ Lobo Antunes ha puesto las cartas boca arriba después de su enfermedad que se permitió comentar a los periodistas: « Ustedes pregunten lo que quieran que yo contestaré lo que me parezca« . No para de filosofar sobre la vida y la literatura _ indistinctement liées, certes ; une affaire de « grand style » !.. _ este hijo de familia de abogados y médicos, psiquiatra de formación, que fue oficial en la guerra colonial en Angola _ cf sa trilogie « de départ d’écriture » : « Mémoire d’éléphant« , en 1979 ; « Le Cul de Judas« , en 1979 ; et « Connaissance de l’enfer » en 1980 ; ainsi que ses « Lettres de la guerre » (d’Angola : à son épouse, Maria-José ; parues en 2005)… _ y que sostiene que nunca ha escrito sobre aquella terrible experiencia « por respeto a los muertos« . Y en conversación con este diario Lobo Antunes explica, a propósito de su novela « Mi nombre es Legión« , que « las fronteras entre el bien y el mal siempre aparecen muy difusas« . « En la guerra estás matando porque te entrenan para eso y, un rato después, estás salvando vidas _ surtout en tant que médecin militaire… Es cierto además que en las situaciones límite encontramos la parte más sublime _ voilà ce à hauteur de quoi (!) essaie de se tenir en l’écriture ce formidable écrivain ! _ y la más despreciable _ et abjecte _ de las personas« .
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Tras anunciar que escribirá más libros, pese a haber anunciado en alguna ocasión que se cortaba la coleta _ ou comment cesser d’écrire (et « finir en beauté« …) tant qu’il ya en soi des forces de la vie… _, Lobo Antunes sentencia que cada novela es un organismo vivo que el autor debe manejar _ absolument ! Michel Leiris, dans sa grande préface à « L’Âge d’homme« , parle de l’épreuve permanente, à chaque fois (à chaque œuvre !) de la « corne du taureau« … En « Mi nombre es Legión« , aclara, « el policía protagonista se convierte en una especie de escritor que lucha con el material que tiene y que, en este caso, son personajes solos y desarraigados en un ambiente de emigrantes africanos. Son gentes que sólo saben expresarse _ ils ne sont pas écrivains ! _ a través de la violencia porque no pertenecen ya a una África que han perdido ni a una Europa que no las acepta« . En una Lisboa de desarraigados _ comme le plus souvent en son œuvre ; mais dans des quartiers très divers : Lisbonne est très vaste ; et toujours en expansion… _, Lobo Antunes ilustra la reflexión moral entre el bien y el mal con una anécdota escalofriante. « Vivo en un barrio _ du côté de Madre de Deus et de l’Alto de São João ? _ donde acuden travestis y veo, en ocasiones, que llegan clientes en buenos coches con sillitas de bebés en los asientos traseros. Es decir, esos clientes de la prostitución _ un commerce assez actif à l’heure de la prolifération de la pornographie dans les mœurs _ son honrados padres de familia de día y sórdidos demandantes de que los penetren con los tacones por las noches« .
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Vitalista _ oui ! _ y amante de los placeres _ certes : c’est un grand jouisseur _, fumador y buen comedor, admirador de las mujeres atractivas _ en effet, et nous l’avons de visu bien « constaté« (!) quand nous sommes allés lui rendre visite, en son atelier d’écriture, Rua Gonçalves Crespo, à Lisbonne, ce 19 février 2004 _, Lobo Antunes se siente en España como en casa, aunque añora las gaviotas y el mar de Lisboa _ comme cela se comprend ! Lisbonne fait partie des lieux les plus « magiques« au monde ! « Toda la península Ibérica debería ser una federación« , proclama uno de los escritores portugueses más seguidos en España. Declara que mantiene una vida aislada _ oui : centrée sur la folie festive de l’écriture ! et quel régal, ensuite, pour nous, de le lire !!! _ y frecuenta poco los actos sociales _ comme il a raison ! _, aunque editoriales, universidades y centros culturales lo reclaman en medio mundo _ il ne leur concède (sous forme de « tournées« de « corvée« de « promotion« éditoriale…) que de rares plages de temps, entre deux écritures (festives, elles) de livres, seulement… Pero sus amigos representan un tesoro _ oui ! et la fidélité, ici, compte beaucoup pour lui _ para Lobo Antunes. « Es más fácil confesarse _ le terme est important _ y hablar _ en toute liberté (et sans conséquences trop sérieuses : en « rigolant« …), à côté de la tâche solitaire (et ô combien « terrible« , elle, pour lui !) d’écrire _ con los amigos que con la familia _ même si l’affection d’António Lobo Antunes pour ses parents (un peu étrange, tout de même), pour ses filles ; ainsi que pour ses frères (mais, aîné, il est placé en situation de « rivalité » avec eux) est capitale… En definitiva, la familia son los amigos que tú eliges« .
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Lire cet immense écrivain _ un contemporain fondamental ! _ qu’est António Lobo Antunes,
constitue une urgence pour qui veut un peu mieux ressentir et comprendre (en son style) son temps :
plus vaguement « cotoyé » sinon,
sans sa lecture…
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Titus Curiosus, le 28 mai 2009