Un avis moins chaleureux que le mien sur le CD Berlioz « Harold en Italie » et « Les Nuits d’été », de François-Xavier Roth
Pour une fois,
un dissensus avec un article d’un magazine
à propos du CD Berlioz de Harold en Italie & des Nuits d’été
_ le CD Harmonia Mundi HMM 902634,
par François-Xavier Roth et Les Siècles _,
qui me plaît beaucoup :
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cf mes articles
Apprendre à écouter enfin « Harold en Italie », grâce à François-Xavier Roth… du 24 janvier dernier,
et
De sublimes Nuits d’été ré-enchantées par un éblouissant Stéphane Degout, baryton, et Les Siècles du très grand François-Xavier Roth du 19 janvier.
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Voici l’article de ce jour,
que je trouve bien trop sévère,
sous la plume de Jean-Christophe Le Toquin,
sur le site de Res Musica :
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FRANÇOIS-XAVIER ROTH, LES SIÈCLES ET BERLIOZ, FASCINANT ET IRRITANT
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Hector Berlioz (1803-1869) : Harold en Italie op. 16 H. 68 ; Les nuits d’été op. 7 H. 81B.
Tabea Zimmermann, alto ; Stéphane Degout, baryton ; Orchestre Les Siècles ; direction : François-Xavier Roth.
1 CD Harmonia Mundi.
Enregistré en mars 2018 (Harold, Philharmonie de Paris) et en août 2018 (Alfortville).
Livret soigné avec les textes en français, anglais et allemand.
Durée : 63:45
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François-Xavier Roth inaugure le cent-cinquantenaire Berlioz avec un album contrasté, en forme de manifeste _ en effet ! _, où le chef et son orchestre des Siècles cultivent un soin quasi-obsessionnel à mettre en valeur la sonorité fruitée des instruments d’époque rehaussée d’accentuations originales _ c’est très vrai.
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Le Harold donné à la Philharmonie par les mêmes interprètes quelques jours avant la sortie de l’album permet, logiquement, de retrouver la même conception, mais ici avec un soin renforcé au travail des sonorités. L’effet produit est donc à la fois fascinant par les couleurs inédites, le fruité, la personnalité des instruments dont l’individualité est encore mieux rehaussée, et irritant en ce que ce travail est poussé si loin qu’il en fait perdre le fil narratif, l’élan, le fondu collectif _ tiens donc. C’est particulièrement frappant pour la Marche des pèlerins, où l’on perd le sens de la forme en arche qui est l’essence même du mouvement au profit de moult détails aux effets – réellement – flatteurs. Au concert comme au disque, c’est l’Orgie de brigands qui convainc le plus, avec des éclairs électrisants qui font entrevoir ce que pourrait réussir Roth s’il cherchait moins à prouver. Tabea Zimmermann compose un Harold en velouté et avec un travail recherché sur les accents en osmose avec celui du chef.
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Les Nuits d’été par leur économie et leur subtilité d’écriture offrent moins d’espace au chef d’orchestre et permettent de mieux goûter le timbre d’une chaleur sombre, la classe et la diction _ tout cela est parfait ! _ de Stéphane Degout. On regrettera toutefois le choix d’un tempo extrêmement lent _ ah ! _ pour Absence et Au cimetière, qui créent un effet narcotique qui n’est pas des mieux venus _ je n’ai pas du tout ressenti cela. Les interprétations pour baryton sont rares _ certes. À côté de la version José van Dam / Baudo (Forlane), Stéphane Degout démontre à l’évidence qu’elles ne sont pas moins légitimes et qu’il en est un interprète de choix _ comme c’est tiède ! Pour ma part, je trouve l’art de Stéphane Degout proprement merveilleux !
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Ce mardi 5 février 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa