Découvrir les Sonates en trio de Johann Philipp Krieger (1649 – 1725)

— Ecrit le dimanche 24 mars 2019 dans la rubriqueHistoire, Musiques”.

Le commerce _ des concerts comme des disques _

voudrait nous faire croire qu’il est de bien peu d’intérêt

de programmer _ et chercher à vendre _ des œuvres inconnues, ou quasi, du grand public ;

qu’un tel jeu ne vaut pas la chandelle.

Eh ! bien ! de merveilleuses découvertes viennent régulièrement surprendre

et combler nos désirs de mélomanes…

À preuve :

ce CD _ datant de 2007 ! _ de XII Sonate à due Violini (de 1688) de JohannPhilipp Krieger (1649 -1725),

par les Parnassi musici,

Membres de l’Orchestre de Chambre de Bavière :

le CD CPO 777 294-2.

Qu’est-ce qui m’a mis sur la voie de cette œuvre de Krieger

et ce CD des Parnassi musici ?

Le livret du CD Ricercar RIC 393 des Complete Trio Sonatas

de Philipp Heinrich Erlebach (1657 – 1714),

rédigé par l’excellent Jérôme Lejeune,

signalant la communauté de choix

de constituer des recueils de douze sonates

pour une formation de chambre

composée d’un violon, une viole et une basse continue,

et proposant de mêler des formes italiennes (des sonates conçues pour le violon)

et des formes françaises (des suites conçues pour la viole de gambe).

Et « l’année où il (Erlebach) publie ses Ouvertures dans le style français, Johann Philipp Krieger (1649 – 1725), musicien du comte de Weissenfels, édite un livre de douze sonates en trio pour cette formation qui réunit en dialogue concertant le violon et la viole.

Ici, pas de danses françaises ; par contre, le nombre de mouvements indiqués par les termes italiens dépasse de loin la structure habituelle des sonate da chiesa en cinq mouvement des modèles italiens.

Cette proximité des deux recueils n’est sans doute pas fortuite puisque l’on sait qu’Erlebach et Krieger entretiennent des relations professionnelles et amicales.

On peut donc imaginer que la composition des deux recueils relève d’une passion commune pour cette nouvelle association instrumentale, voire, peut-être, d’un petit conflit entre les deux amis, ce qui expliquerait aussi que dans sa préface à destination des « Liebhaber« , Erlebach évoque aussi l’empressement avec lequel l’éditeur de Nuremberg a réalisé l’impression pour lesquelles de petites erreurs se sont glissées dans les titres des pièces, ce dont s’excuse l’auteur .
Et pour compléter cette évocation de la rencontre entre Erlebach et Kriger autour de l’écriture de ces pièces, peut-on imaginer qu’ils en sont aussi les interprètes, pour les délices de leurs patrons ? Qui joue le violon, qui joue la viole ?« 


En tout cas,

l’enchantement pris à l’écoute de ce CD des Sonates à due Violini  de Johann Philipp Krieger

par les Parnassi music

est absolu !

Le CD demeure disponible !



Ce dimanche 24 mars 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

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