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La joie Telemann (Suite) : le CD « Suites & Concerto » de l’Altberg Ensemble, dirigé par Peter Van Heyghen…

31mar

La personnalité magnifiquement généreuse de Georg-Philipp Telemann (Magdebourg, 14 mars 1681 – Hambourg, 25 juin 1767) irradie à foison sa superbe musique…

Aujourd’hui le CD _ polonais, Dux _ « Suites & Concerto » _ le CD DUX 1761 _ de l’Ensemble Altberg placé sous la direction de l’excellent Peter Van Eyghen _ cf cet article mien du 10 mars dernier « « , consacré à son très réussi, lui aussi, CD Telemann, avec cette fois l’Ensemble Il Gardellino placé sous sa fine et très alerte direction, le CD Passacaille PAS 1132 « Die Befreiung Israels«  _, en fait à nouveau foi ;

avec  un programme de trois superbes très festives Suites _ en ré majeur TWV 55: D18, en la mineur TWV 55: a4, et en ré majeur TWV 55: D23 _ et un Concerto _ « Polonois« , en sol majeur TWV 43 G7… _ dans lequel abondent, en effet, les airs polonais,

que Telemann a découverts et beaucoup appréciés lors de ses séjours _ en sa jeunesse, en 1705-1706 : il avait 24 et 25 ans, et voyageait déjà pas mal… _ à Sorau (Zary), Cracovie et Pless (Pszczyna), en Pologne…

Sur les 600 et quelques Suites pour orchestre que Telemann a écrites,

134 nous sont parvenues :

nous avons donc, encore, l’embarras du choix, et le plaisir vraiment renouvelé, surtout, de la surprise, tant Telemann s’enchante à constamment découvrir et se renouveler, voilà, dans la joie la plus communicative _ alliée à la finesse et l’élégance (françaises de ce genre bien français qu’est la Suite…), aussi… _ et la fête des sens et de l’esprit…

Et Peter Van Eyghen sait magnifiquement conduire sa troupe polonaise ici, l’Altberg Ensemble, sur ce très festif chemin qui est celui des merveilleusement dynamiques Suites de Telemann…

Ce vendredi 31 avril 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Découvrir un compositeur (polonais) et son oeuvre (de musique religieuse) : Bartlomiej Pekiel (1601 – 1670)

13fév

L’intéressant et original producteur discographique polonais Dux

nous propose un triple album _ riche donc ! _,

dit ,

de l’œuvre essentiellement religieux

_ constitué de Messes et Motets _

du compositeur polonais du XVIIe siècle Bartlomej Pekiel (1601 – 1670),

par l’ensemble Octava,

sous la direction artistique de Zygmunt Magiera.

C’est, bien sûr, une découverte musicale _ aussi belle qu’intéressante _,

même si la Pologne d’alors

n’était certes pas à l’écart des grands courants musicaux européens,

notamment catholiques italiens.

Voici une présentation de ce travail musical, par l’éditeur :

Les albums de l’ensemble Octava publiés par le label polonais DUX consacrés à Bartlomiej Pekiel (1601 – 1670) paraissent aujourd’hui sous la forme d’un coffret de trois CDs, en l’occurrence l’intégrale des vingt-neuf pièces religieuses qui subsistent de ce compositeur. Pekiel est l’une des grandes figures de la musique polonaise du dix-septième siècle, servant la dynastie des Vasa (1567 – 1668 : les rois Sigismond III, Ladislas IV, roi de 1632 à 1648, et Jean II Casimir, roi de 1648 à 1668) _ une période faste de l’histoire de la Pologne. De 1633 à 1655, Bartlomiej Pekiel fut assistant de l’italien Marco Scacchi (Gallese, près de Viterbe, 1602 – Gallese, 7 septembre 1662) _ voilà _ à la cour de Varsovie, avant de devenir lui-même maître de chapelle, puis s’installa dès 1657 à Cracovie où il officia au même poste de maître de chapelle. Son style polychoral imite le stile concertato italien, en vigueur à Venise _ à Saint-Marc _ avec Gabrieli _ Giovanni Gabrieli, Venise, 1557 – Venise, 12 août 1612) _, où chœurs et instruments se répondent _ de tribune à tribune _ ; mais Pekiel se singularise par sa façon de varier son style d’écriture, sa polyphonie fluide et économe, toujours soutenue par un verbe incarné, un lyrisme et une couleur harmonique originaux. Ses deux messes les plus célèbres, la Missa Concertata La Lombardesca et la Missa a 14 avec double chœur accompagnés d’un ensemble instrumental comportant violons, bois et sacqueboutes, écrites dans le stile moderno, évoquent dans leur magnificence Claudio Monteverdi (Crémone, 15 mai 1567 – Venise, 29 novembre 1643). La très belle collection de motets fait plutôt appel à la monodie et répond à un autre versant de l’influence du crémonais, notamment les opéras et les madrigaux. Écoutez le fiévreux dialogue de l’Audite Mortales _ la plage 10 du troisième CD. Si l’ultime Missa Pulcherrima (1669) à quatre voix dénote un retour à Giovanni Pierluigi da Palestrina (Palestrina, ca 1525 – Rome, 2 février 1594), ce retour se fait en élaguant les parties vocales pour n’en retenir que le suc, lui conférant ainsi la pureté délicate du diamant. La fugue, seule pièce instrumentale du coffret _ la dernière plage du second CD _, rappelle que Pekiel fut d’abord organiste. Cet Opéra Omnia dans l’interprétation exemplaire de l’ensemble Octava (respect du texte, musicalité), fait désormais figure de référence.

(Jérôme Angouillant)

Á découvrir !

Ce mercredi 13 février, Titus Curiosus – Francis Lippa

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