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Commencer par faire un point sur l’arbre généalogique des deux filles aînées, Augustine-Marguerite et Angèle, d’Auguste-Frédéric-Marie Morand de la Genevraye et Marguerite Bonopéra, épouses successives, vers 1886 et l’année 1895, de Georges-Auguste Revillon d’Apreval…

03mar

Toujours dans l’esprit de rechercher des réponses les plus précises possibles aux 3 questions « Qui ?« , « Quand ? » et « Où ? » de mon enquête sur les familles d’Orléansville apparentées, directement ou indirectement, à Amédée Ducos du Hauron (Agen, 24 mars 1867 – Alger, 14 juillet 1935) et son épouse Marie-Louise Rey (Orléansville, 1879 – Agen, 20 septembre 1933), mariés à Orléansville, le 10 juin 1896,

voici un tout premier effort de tracer un tableau de la  descendance des deux premiers enfants, Augustine-Marguerite, née en 1866, et sa sœur cadette Angèle, née en 1870, d’Auguste-Frédéric-Marie Morand de la Genevraye (Varsovie, 11 septembre 1844 – Orléansville, 25 mai 1904) et son épouse Marguerite Bonopéra (Miliana, 22 janvier 1849 – Orléansville, ?) _ leur relation ne fut officialisée par le mariage, qu’au mois de juin 1875 , à Orléansville, après les naisssances d’au moins les trois premiers de leurs sept enfants : Augustine-Marie (en 1867), Angèle (en 1870) et Alphonse-Jean (né à Orléansville le 7 juin 1872, merci à son livret militaire qui nous en livre la date !) _ y compris donc la naissance, à Orléansville le, de leur frère Alphonse-Jean Morand de la Genevray…

En l’absence, bien fâcheuse pour la recherche, de toutes les archives d’état-civil d’Orléansville et sa région, détruites lors des terribles séismes de 1954 et 1980,

la très précieuse, mais toujours trop partielle, ressource qui nous demeure est celle la presse locale, dont L’Écho d’Alger et Le Progrès d’Orléansville, comportant en particulier les avis de décès rassemblant les membres des familles faisant-part de leur deuil partagé,

mais le plus souvent sans les prénoms des dames et demoiselles, celles-ci n’y figurant que par leur lien de parenté avec le défunt _ ou avec les hommes qui sont apparentés à celui-ci…

Voici donc des liens utiles à quatre de ces précieux faire-part de décès familiaux permettant un regard un peu panoramique sur ces liens de parenté entre les membres des familles un moment orléansvillaises Morand de la Genevraye et Revillon d’Apreval, en particulier :

_ celui, paru dans L’Écho d’Alger du 23 mars 1922, du décès, à Orléansville, le 19 mars 1922, d’Alphonse-Jean Morand de la Genevraye, né à Orléansville le 7 juin 1872.

celui, paru dans Le Progrès d’Orléansville du 21 septembre 1922, du décès, à Affrevile, le 16 septembre 1922, de Julie-Pulchérie Morand de la Genevraye. Veuve Michel Reder, la plus âgée de la fratrie née en Algérie d’Auguste-Frédéric-Marie Morand de la Genevraye ; Julie-Pulchérie est née à Aïn Tedeles le 22 juillet 1849.

celui, paru dans L’Écho d’Alger du 21 juin 1925, du décès, à Bône, le 16 juin 1925, du petit Georges-Lucien d’Apreval, né à Bône le 22 septembre 1909.

_ celui, paru dans L’Écho d’Alger du 8 octobre 1935, du décès, à Orléansville, le 7 octobre 1935, de son plus jeune frère Georges Morand de la Genevray, né à Orléansville le 21 février 1888.

Je dois dire aussi que la très peu fréquente apparition, dans les avis familiaux d’état-civil parus dans les journaux, du nom d' »Angèle » Morand de la Genevraye, la seconde épouse de Georges-Auguste Revillon d’Apreval, en « succession maritale » de sa sœur aînée « Augustine-Marguerie » ; et d’abord le fait principiel que pour les femmes n’existaient pas bien sûr de livrets militaires donnant leurs lieu et date de naissance, ainsi que les commodes aussi, pour la recherche, mentions des noms et prénoms de leurs deux parents, compliquait la quête d’obtenir de telles données en l’absence de documents d’état-civil demeurés accessibles pour la ville d’Orléansville et sa région, à la différence des identités des citoyens masculins _ tels, par exemple, les renseignements fournis par les livrets militaires de chacun des hommes de la famille Morand de la Genevraye : Alphonse-Jean (classe 1892), Jules-Charles (classe 1901), Georges (classe 1908) ; ou bien de la famille Revillon d’Apreval : Auguste-Georges (classe 1907), René-Paul (classe 1916), Marcel-Ale, Lucien-Georges-Omar (classe 1919)

Et c’est l’acte de mariage réalisé à Blida le 19 avril 1911 pour l’union de Jenny-Marguerite d’Apreval (Orléansville, 15 août 188 – Tlemcen,  11 juillet 1912 _ cf cet avis de décès de Madame Maréchal née Jenny d’Apreval, paru dans le jounal Le Tell en date du 13 juillet 1912 _) avec Hugo-Alphonse Maréchal (Sidi Bel-Abbés, 13 mars 1881 – Alger, 9 avril 1949), qui allait me fournir le lieu et la date de décès de la mère de Jenny-Marguerite, en l’occurrence de cette Augustine-Marguerite Morand de la Genevraye, qui m’échappaient jusque là : Augustine-Marguerite Morand de la Genevraye _ née en 1867 hors mariage de l’union de Marguerite Bonopéra et Auguste-Frédéric-Marie Morand de la Genevraye ; et officiellement reconnue par son père le 28 juin 1871, à l’âge de 4 ans… ; ses parents officialisant leur propre mariage à Orléansville un peu plus tard encore : au mois de juin 1875… _ était décédée à Orléansville le 8 février 1895

Et Augustine-Marguerite, née donc en 1867, avait donné naissance à au moins deux enfants de son union avec Georges-Auguste Revillon  d’Apreval _ le père de cette Jenny-Marguerite mariée à Blida le 19 avril 1911, présent et consentant à ce mariage de sa fille avec Hugo-Alphonse Maréchal _ :

_ Auguste-Georges d’Apreval, né à Orléansville le 15 septembre 1887 ;

_ Jenny-Marguerite d’Apreval, née à Orléansville le 15 août 1888 _ celle-ci décédera précocément à Tlemcen, au mois de juillet 1912, peu après avoir donné le jour, à Tlemcen, le 25 juin 1912, à une petite Jenny-Odette-Paule Maréchal…

Quant à la sœur cadette de cette Augustine-Marguerite _ née en 1867 et décédée à Orléansville le 8 février 1895 _Angèle Morand de la Genevraye, née à Orléansville en 1870,

elle n’allait pas tarder à devenir très peu après le décès de sa sœur aînée la seconde épouse de son beau-frère Georges-Auguste Revillon d’Apreval, né à Saint-Prix (Seine et Oise) le 27 décembre 1856, et devenu donc veuf ce 8 février 1895 _ celui-ci décèdera à Alger en 1946, en sa quatre-vingt-dixième année… _ ; et Angèle allait lui donner bientôt (en 1896, 1898 et 1899) trois nouveaux enfants :

René-Paul d’Apreval, né à Orléansville le 9 octobre 1896 ;

Marcel-Ale Révillon d’Apreval, né à Alger le 8 novembre 1898, mais précocément décédé le 21 avril 1902 ;

Lucien-Georges-Omar Revillon d’Apreval, né à Alger le 28 novembre 1899.

Je poursuivrai demain lundi cette amorce de généalogie de membres de la famille _ d’abord orléansvillaise : Georges-Auguste exerçait à Orléansville la profession d’avoué… _ Revillon d’Apreval,

issue des deux sœurs Augustine-Marguerite (1867 – 1895) et Angèle (1870 – au moins après 1935) Morand de la Genevraye…

Mais, dans les divers actes état civils familiaus accessibles dans la presse, Le Progrès d’Orléansville ou L’Écho d’Alger principalement,

Angèle n’apparaît jamais sous son prénom de naissance « Angèle« , mais seulement en sa qualité d’épouse de son mari : « Madame Revillon d’Apreval« …

Or celle-ci va vivre durablement, au moins après le décès de son frère Georges Morand de la Genevraye, le 7 octobre 1935 ;  et peut-être même _ il me faudra poursuivre mes recherches… _ survivre à son mari Georges-Auguste, qui décèdera en 1946…

Or, après 1940, la presse est bien moins accessible ;

et les faire-part familiaux de décès, beaucoup moins riches…

À suivre donc, dès demain…

Ce dimanche 3 mars 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un premier point sur les croisements de quelques destinées à Orléansville, au cours de la seconde moitié du XIXe sièle : les Gentet, les Rey, les Morand de La Genevray, les Bonopéra, les Wachter …et Amédée Ducos du Hauron…

07fév

Les passionnantes questions que m’ont posées au téléphone jeudi 1er février dernier deux des membres de la famille Bonopéra,

m’ont conduit à reprendre pour les préciser quelques points demeurés jusqu’ici aveugles de mes recherches précédentes, entreprises en 2020-21 principalement, à partir de mon désir de mieux comprendre le parcours en Algérie _ dont Orléansville, où très probablement il s’est marié, avec l’orléansvillaise Marie-Louise Rey… _ du neveu, Amédée Ducos du Hauron (Agen 1867 – Alger, 1935), du génial inventeur de la « photographie de couleurs » _ à Lectoure en 1869 _, Louis Ducos du Hauron (Langon, 1837 – Agen, 1920),

ainsi qu’en témoigne mon article «  » du 4 février dernier…

Pas mal de difficultés de la recherche _ et de points demeuré aveugles _ venant de la totale destruction-disparition des états-civils _ naissances, mariages, décès _ d’Orléansville _ fondée par le général Bugeaud le 16 mai 1843 _ et sa région lors des terribles séismes de 1954, puis 1980…

Il me faut donc tâcher de revenir davantage bien plus précisément sur ces croisées de destins, à Orléansville même, de divers membres des familles Gentet, Rey, Morand de La Genevraye, Bonopéra, Wachter, ainsi que le jeune Amédée Ducos du Hauron, qui allait épouser _ possiblement en 1897, comme pourraient l’indiquer quelques mentions des livrets militaires d’Amédée, mais aussi de son frère Gaston Ducos du Hauron (Agen, 1870 – Savigny-sur-Orge, 1912)… _ à Orléansville, Marie-Louise Rey (Orléansville, 1879 – Agen, 1933), fille d’Adélaïde Gentet (Orléansville, 1855 – Oran, 1886) et Anatole Rey (Le Grand-Serre, 1845  – Oran, 1890 _ qui a été maire d’Orléanville en 1880-1882… _),

la pupille _ devenue doublement orpheline, donc, le 28 janvier 1890 à la mort de son père _ de son oncle maternel Louis Gentet (Orléansville, 12 décembre 1853 – Orléansville, 9 août 1906) et son épouse, née Wachter _ mais dont j’ignore encore à ce jour  le prénom, ainsi que la date de décès, probablement à Orléansville _, nièce d’Élisabeth Confex (Marseille, 26 décembre 1836 – Alger, 30 mars 1925), épouse puis veuve Wachter (de Jean-Baptiste-Antoine Wachter : Rougemont, 5 février 1827  – Orléansville, ?)…

Et Élisabeth Confex étant sœur de celle, née donc elle aussi Confex _ mais dont j’ignore encore à ce jour aussi le prénom, ainsi que la date de décès, probablement à Orléansville _, qui deviendra en 1916 la veuve de Paul Bonopéra (Miliana, 10 janvier 1856 – Orléansville, 18 janvier 1916), elle-même tante maternelle de sa nièce Wachter, épouse _ j’ignore à quelle date _ puis veuve _ le 2 août 1906  _ Gentet… ;

Et Paul Bonopéra étant le frère de Marguerite Bonopéra (Miliana, 1849 – Orléansville, ?), épouse d’Auguste Morand de La Genevraye (Varsovie, 11 septembre 1844 – Orléansville, 25 mai 1904), qui était maire d’Orléanville au moment de son décès le 25 mai 1904 _ Marguerite était décédée quelques années plus tôt : entre 1892 et 1901 ; cf surtout mon article « «  du 23 février 2021. La destruction des archives d’état-civil d’Orléansville et toute sa région lors des terribles séismes de 1954 et 1980 pénalise énormément les efforts de recherche…

Il est donc intéressant de mener une recherche un peu approfondie sur les installations successives à Orléansville de ces diverses familles : les Gentet, les Rey, les Morand de La Genevray, les Bonopéra, les Wachter, ainsi que l’arrivée à Orléansville d’Amédée Ducos du Hauron, au poste de rédacteur à la sous-préfecture d’Orléansville, et avant d’entamer une carrière itinérante, au mois de janvier 1901, d’administrateur-adjoint de diverses communes mixtes de par toute l’Algérie (cf mon article « « , en date du 5 janvier 2021) ;

à Orléansville, donc, où Amédée Ducos du Hauron devait épouser Marie-Louise Rey, possiblement en janvier 1897, si l’on s’appuie sur la liste des mentions de quelques localités où ont résidé _ où pouvoir les joindre au plus vite en cas de mobilisation générale… _, d’une part Marie-Louis-Amédée, et d’autre part son frère Gaston Ducos du Hauron, en leurs registres-matricules militaires respectifs : Amédée, le 18 avril 1895, et Gaston, le 21 janvier 1897, se trouvent donc résider alors à Orléansville :

je suppose ainsi ici que Gaston se serait déplacé, de son domicile-résidence d’Alger, à Orléansville, afin d’assister assez probablement au mariage de son frère aîné Amédée avec l’orléansvillaise Marie -Louise Rey, née en 1879 _ en janvier 1897, Marie-Louise a donc 17 ou 18 ans ; et Amédée, né à Agen  le 24 mars 1867, bientôt 30 ans ;

Marie-Louise Rey, orpheline de ses deux parents (sa mère, Adélaïde Gentet, est décédée à Oran le 5 juillet 1886 ; et son père, Anatole Rey, est décédé à Oran le 28 janvier 1890), vit ainsi à Orléansville au domicile de son oncle maternel  et tuteur, voilà !, Louis Gentet (Orléansville, 12 décembre 1853 – Orléansville, 9 août 1906) et son épouse née Wachter, qui est une nièce de la future veuve Bonopéra, née Confex (cf mon article « «  en date du 1er décembre 2021) ;

cf aussi mon article « «  en date du 4 janvier 2021, à propos des dates de naissance des divers enfants du couple d’Amédée Ducos du Hauron et son épouse Marie-Louise Rey _ une tâche toujours inachevée de ma part à ce jour… _,

Amédée Ducos du Hauron et son épouse Marie-Louise Rey dont les trois premières nées sont les petites

Eveline _ date et lieu de naissance encore inconnus à ce jour : Eveline, qui décèdera à Alger à la toute fin du mois de décembre 1938 (cf ici mon article « « , en date du 18 janvier 2021), est probablement née à Orléansville, entre 1896 et 1901 _,

Yvonne-Marie-Aimée (née à Orléansville au mois d’aût 1901, décédée à Paris 17e, au domicile de sa tante Marie-Alice Ducos du Hauron _ Agen, 19 décembre 1880 – Neuilly-sur-Seine, 17 novembre 1971 _, 27 rue des Batignolles, à l’âge de 10 mois, le 19 juin 1902 (cf mes articles «  » du 19 juillet 2023, surtout, mais aussi «  « , du 5 novembre 2021),

et Edmée (née à Lamartine le 9 juillet 1904 (selon une rubrique « Naissances » du Progrès d’Orléansville, en date du 8 septembre 1904) _ mais, du fait de la disparition des archives d’état-civil d’Orléansville et sa région, j’ignore encore le lieu (possiblement Orléansville, ou sa région) et la date du décès de celle-ci…

Viendront plus tard deux garçons

Gérard-Yves-Alcide, né à Berrouaghia le 30 août 1909, et qui décédera à Avignon le 27 janvier 2000,

et Louis-Roger Ducos du Hauron : j’ignore encore le lieu et la date de sa naissance, de même que le lieu et la date de son décès ;

mais tous deux, Gérard _ alors âgé de 30 ans _ et Roger _ plus jeune _, figurent dans le très précieux _ pour notre recherche _ faire-part du décès de Madame Henri Ducros, née Eveline Ducos du Hauron, leur sœur aînée, paru dans L’Écho d’Alger du 2 janvier 1939, à la page 6 _ cf de nouveau mon article «  » du 17 janvier 2021 _ :

« M. Henri Ducros, administrateur-adjoint à Dupleix et ses enfants ; MM. Ducos du Hauron Gérard et Roger _ les deux frères de la défunte _ ; Mme Jacquet ; Mme Vve Gadel et ses enfants ; les familles Ducros, Ducos du Hauron, Gadel, Gentet, Charavel, Ferrand, Bure, vous font part du décès de leur chère et regrettée Madame Henri DUCROS, née Eveline DUCOS du HAURON. Les obsèques ont eu lieu dans l’intimité, le 1er janvier 1939.«

À cette date du 2 janvier 1939, au lendemain du décès de leur sœur Eveline, de cette fratrie d’au moins 5 enfants d’Amédée Ducos du Hauron (décédé à Alger le 15 juillet 1935) et son épouse Marie-Louise Rey (décédée à Agen le 20 septembre 1933), ne demeurent ainsi plus en vie que Gérard et Roger… 

Bien sûr à suivre…

Ce mercredi 7 février 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Continuer à explorer au CD l’oeuvre de Mieczyslaw Weinberg : ses mélodies Opp. 4, 57, 62 et 77

24avr

En continuant à explorer, dans la production discographique, l’œuvre _ encore trop méconnue du grand public _ de Mieczyslaw Weinberg (Varsovie, 1919 – Moscou, 1996),

voici un nouveau CD Dux _ DUX 1874 _ comportant les Mélodies _ Songs _ Opp. 4 (de 1940), 57 (de 1956), 62 (de 1957-1958) et 77 (de 1962) _ des inédits jusqu’ici au disque… _,

par un ensembble constitué de la soprano Aleksandra Kubas-Kruk, la mezzo-soprano Anna Bernacka et la pianiste Monika Kruk…

 

Ce lundi 24 avril 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Découvrir la bouleversante « Rhapsodie sur des thèmes moldaves », pour violon et piano Op. 47 n°3 de Mieczyslaw Weinberg, surtout dans l’interprétation d’Ewelina Nowicka et Milena Antoniewicz…

07juil

C’est mon achat impromptu _ en soldes (!) _ du CD « Works for Violin and Piano » de Mieczyslaw Weinberg (Varsovie, 8 décembre 1919 – Moscou, 26 février 1996), par Ewelina Nowicka, violon, et Milena Antoniewicz, piano, le CD RecArt 0006, enregistré à Kalisz, en Pologne, en 2012-2013, dont, en son ultime plage, la « Rhapsodie sur des thèmes moldaves » pour violon et piano, Op. 47 n°3, de Weinberg, m’a transporté de plaisir,

qui m’a incité à aller rechercher en ma discothèque personnelle quelles autres interprétations de cette œuvre, composée en 1949/52 _ en plusieurs configurations : pour violon et orchestre, et pour violon et piano : à creuser… _, je possédais probablement déjà,

sans avoir jusqu’ici été autant bouleversé, ni marqué, par cette œuvre,

qui me touchait tant maintenant, interprétée ainsi par cette pianiste et cette violoniste polonaises…

Et c’est ainsi que j’ai retrouvé au moins deux CDS comportant cet opus 47 n°3 de Weinberg :

_ le CD « Complete Violin Sonatas Volume Two« , par Yuri Kalnits, violon, et Michael Csanyi-Wills, piano, soit le CD Toccata Classics OCC 026, enregistré à Londres en juin 2013 ;

_ et le CD « Weinberg 1945« , par le Trio Khnopff, en en l’occurrence Sadie Fields, violon, et Stéphanie Salmin, piano, soit le CD Pavane ADW 7590, enregistré à Flagey, en Belgique, en 2018-2019 ;

qui ne m’avaient jusqu’alors pas vraiment marqué…

J’ai découvert aussi qu’existait même un enregistrement de cette œuvre magnifique _ et relativement célèbre… _ d’environ 10′, par David Oistrakh et Mieczyslaw Weinberg en personne…

Et ma discothèque ne comporte pas pour l’instant de version de cette œuvre pour violon et orchestre,

comme par exemple, celle du CD CPO 777887, par, à nouveau, la violoniste Ewelina Nowicka et, cette fois, l’Orchestre de chambre Amadeus de la radio polonaise, sous la direction d’Agnieszka Ducmal…

J’ai aussi appris, au passage, en lisant attentivement les notices,  que la mère, Sara Debora Stern, de Mieczyslaw Weinberg _ lui-même est né à Varsovie, en Pologne, le 8 décembre 1919était née, semblait-il, en Moldavie, à Chisinau…

Jusqu’à ce que, sur le site « Lines that have escaped destruction« , un article de Daniel Elphick, en date du 28 mai 2015, intitulé « Biographies of Weinberg’s parents« , corrige la précédente assertion :

ce n’est pas la mère du compositeur, Sonya, née, elle, à Odessa, en Ukraine, le 9 mars 1888, mais son père, Shmuel Vaynberg, qui est né en Moldavie, en 1882 ; ou plutôt en Bessarabie, à Kishinev, Chisinau, aujourd’hui…

Les frontières de cette Europe orientale ont bien souvent été très meurtrièrement bouleversées… _ cf l’ouvrage indispensable (et ô combien d’actualité !) de Timothy Snyder : « La reconstruction des nations : Pologne, Ukraine, Lituanie, Bélarus : 1569-1999« 

Et à propos de ce superbe CD Weinberg RecArt 0006,

cf notamment cet article « Review : Nowicke and Antoniewicz ; « Works for Violin and Piano«  » de Daniel Elphick, paru le 29 décembre 2013 sur son site « Lines that have escaped destruction« …

Pour ma part, c’est bien cette interprétation-ci, heureuse, de la Rhapsodie sur des thèmes moldaves de Mieczyslaw Weinberg, qui emporte mon adhésion enthousiaste !

En attendant, peut-être, d’accéder quelque jour prochain, à l’interprétation de David Oistrakh et Mieczyslaw Weinberg lui-même, au piano, en 1954 : par exemple en le CD Alto ALC 1452, paru tout récemment, le 15 juin 2022 ;

de Mieczyslaw Weinberg, ce CD Alto comporte aussi des interprétations grandioses du Quintette pour Piano Op. 18, par le Quatuor Borodine et Weinberg lui-même au piano _ j’en possède l’enregistrement, en date du 1er mai 1963, dans le CD Melodya MEL CD 10 01998 _,

et du Concerto pour Violon Op. 67, avec Leonid Kogan et l’Orchestre Philharmonique de Moscou sous la direction de Kiril Kondrachine _ j’en possède aussi l’enregistrement, en 1961, dans le CD Melodya MEL CD 10 02315 _, de Mieczyslaw Weinberg (1919 – 1996)… 

Que de merveilles d’interprétations,

pour ce compositeur absolument majeur (!!!) du XXe siècle, mais pas encore tout à fait reconnu à son immense valeur de la part du grand public des mélomanes…

Tant est fabuleuse la qualité d’émotion que porte tout son œuvre :

à découvrir d’urgence !..

Ce jeudi 7 juillet 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Comparer diverses interprétations profondément émouvantes de chefs d’oeuvre _ bouleversants _ de Mieczyslaw Weinberg, à partir du tout récent CD de l’Ensemble Les Métamorphoses, sous la direction de Raphaël Feye, avec le violoncelle intensément « tragique et pudique » de Pieter Wispelwey…

15mai

En quelque sorte en complément de mon article du mercredi 4 mai dernier, « « ,

voici que ce  dimanche 15 mai ResMusica publie, sous la plume de Jean-Christophe Le Toquin, un très intéressant article consacré lui aussi au tout récent superbe CD Evil Penguin Classic 2022 EPRC0045

consacré à 3 chefs d’œuvre de ce compositeur tout à fait essentiel du XXe siècle, qu’est le si émouvant Mieczyslaw Weinberg :

le Concertino pour violoncelle Op. 43bis (de 1948),

la Fantaisie pour Violoncelle et Orchestre Op. 52 (de 1951-53),

et la Symphonie de chambre n°4 Op. 153 (de 1992) ;

en un article intitulé, lui, « Pieter Wispelwey et Les Métamorphoses investissent Weinberg« …

Un CD dans lequel _ je suis en train de le ré-écouter avec un très vif plaisir : j’adore ce compositeur et sa musique si déchirante… _, je dois souligner que je remarque, à nouveau, à cette ré-écoute, la splendide clarinette klezmérisante de Jean-Michel Charlier…

Le voici donc _ avec, en forme de dialogue avec, mes farcissures en vert… _, cet article paru ce dimanche :

Pieter Wispelwey et les Métamorphoses investissent Weinberg

Pieter Wispelwey et l’ensemble Les Métamorphoses signent un album Weinberg remarquable de couleurs et d’investissement dans la profondeur du son _ oui, et c’est fort juste de bien le souligner ainsi. 

Les trois œuvres de Mieczysław Weinberg réunies dans cet album ne doivent rien au hasard, puisqu’elles avaient constitué le couronnement d’un grand week-end consacré fin 2019 à Bruxelles par la biennale Chamber Music for Europe à l’occasion du centenaire de la naissance du compositeur _ né à Varsovie le 8 décembre 1919. Si l’interprétation en concert avait reçu tous les éloges de notre collègue, la captation en studio réalisée _ à Gand _ à l’été 2021 _ du 28 juin au 1er juillet _ et proposée dans cet album combine la vitalité et l’unité que donne l’expérience de l’interprétation en public, avec le soin intense apporté à chaque note et inflexion que permet le temps long de l’enregistrement_ en effet.

Le Concertino pour violoncelle op. 43 bis, composé en 1948 (_ soit une toute première approche du futurConcerto pour violoncelle op. 43, qui fut créé par Rostropovitch en 1957) avait été oublié de tous, et ne fut découvert qu’en 2016, 20 ans après la disparition du compositeur. Il fut alors enregistré rapidement _ en 2018 _ par la violoncelliste Marina Tarasova, qui a connu Weinberg, et publié dès 2018 par le courageux label de Saint-Pétersbourg Northern Flowers _ je possède aussi ce CD NF/PMA 99131, enregistré à Moscou en 2018. La comparaison des deux enregistrements est éclairante : là où les musiciens russes – à l’instar d’un Rostropovitch – tiennent l’émotion et les accents klezmer à distance _ mais oui _ pour mieux faire ressortir le classicisme de cette musique et la rattacher à toute la musique russe, Pieter Wispelwey et les musiciens des Métamorphoses vont plus profondément dans l’exploration psychologique _ de l’idiosyncrasie de Weinberg _ et travaillent à restituer – sans sentimentalisme – le substrat tragique _ voilà _ de la vie du compositeur (la fuite du nazisme _ en 1939 _, mais pour subir ensuite l’antisémitisme de l’État soviétique). Le résultat de ce choix interprétatif est un impact émotionnel plus fort, bien que pudique _ oui, sans le moindre pathos parasite. C’est comme si on rendait à la musique de Weinberg une identité plus riche, plus complexe _ oui : la sienne ! _, on oserait dire plus présente dans le double sens de présence et d’actualité. De quelques années plus tardives _ 1951-53 _, la Fantaisie pour violoncelle et orchestre op. 52 est moins lyrique et moins immédiatement prenante que le Concertino _ de 1948 _mais elle garde ses accents polonais et populaires  _ oui, et c’est très important… _ et cette finesse d’écriture _ tout à fait _ qui retiennent _ et marquent _ l’attention.

L’album se conclut par la dernière œuvre _ voilà ! en quelque sorte testamentaire _ de Weinberg, la Symphonie de chambre n°4 op. 153 _ composée, elle, en 1992. Comme toutes les pièces de maturité, l’heure n’est plus – et depuis longtemps – à l’immédiateté et à la facilité _ de l’expressivité du compositeur. Mais placée ainsi _ sur ce CD _ après le Concertino et la Fantaisie, il n’y a pas de rupture, simplement une évolution _ oui. Cette continuité s’explique aussi par le fait que ces quatre symphonies de chambre sont elles-mêmes _ oui _ des retours en arrière, reprenant _ et enrichissant, un peu testamentairement : pour l’éternité de sa singularité de créateur _ des compositions de jeunesse. Elles ont fait l’objet d’un enregistrement intégral _ des Concertos de chambre n°1 à 4 _ par Gidon Kremer et la Kremerata Baltica (ECM, 2017) _ soit le double CD ECM 2538/39  4814604, paru en 2017 ; un double album que je possède et admire _, et par Rostislav Krimer et l’East-West Chamber Orchestra (_ soit le CD Naxos 8.574063, paru en 2019, pour les Concertos de chambre n° 1 et 3 ; je le possède aussi _, et _ le CD Naxos 8.574210, paru, lui, en 2021 _ pour les n° 2 et 4) ; le second _ Rostislav Krimer _ défendant une approche plus raffinée et poétique. Face à ces concurrents letton _ Gidon Kremer _ et biélorusse _ Rostislav Krimer _ qui ont pour eux l’avantage de l’ancrage culturel originel _ en effet, de Weinberg _, les musiciens des Métamorphoses _ dirigés ici par Raphaël Feye _ investissent la musique de Weinberg avec une approche d’Europe de l’Ouest qui se nourrit d’un travail _ de fond _ sur la mémoire et sur l’histoire _ voilà. Là où les versions occidentales de la musique de Chostakovitch dans les années 1950 à 80 pouvaient paraitre moins habitées que celles de l’autre côté du rideau de fer, cette caractéristique ne se retrouve pas avec Weinberg, pourtant si proche. Weinberg est un musicien polonais, slave, juif, et d’Europe centrale _ oui ! et c’est là un trait tout à fait essentiel et fondamental pour l’idiosyncrasie de sa musique… _, et s’il a passé sa vie d’adulte _ depuis 1939, et ses vingt ans… _ en URSS _ à Moscou, puis Tachkent, Moscou, etc. _, il n’a jamais oublié ses origines _ juives, d’Europe centrale et orientale ; et c’est probablement aussi pour cela que sa musique me touche, personnellement, si profondément autant ! Dès lors, un violoncelliste néerlandais, un chef et un ensemble belges développant une approche sensible (l’orchestre _ les Métamorphoses _ avait enregistré le beau disque Destins juifs dirigé par Amaury de Closel en 2018, KMI) peuvent apporter une vision différente et au moins aussi pertinente _ oui ! _ de ce répertoire _ de Weinberg.

Espérons que cette réussite – doublée d’une édition luxueuse _ oui _ façon livre, avec couverture rigide et épais livret richement illustré – donnera à ces interprètes l’envie de continuer à s’approprier la musique de Weinberg, car ils lui apportent un relief et une attraction particulières _ en effet, particulièrement idoines…

Mieczysław Weinberg (1919-1996) :

Concertino pour violoncelle op. 43bis ;

Fantaisie pour violoncelle et orchestre op. 52 ;

Symphonie de chambre n° 4 op. 153.

Pieter Wispelwey, violoncelle ;

Jean-Michel Charlier, clarinette ;

Les Métamorphoses, direction : Raphaël Feye.

1 CD Evil Penguin Classic.

Album couverture cartonnée rigide, livret quadrilingue richement illustré de photographies des séances d’enregistrement et d’illustration poétique de Peter de Bruyne.

Contenu numérique supplémentaire (vidéo d’enregistrement) accessible par QR code.

Enregistré du 28 juin au 1er juillet 2021 au MC De Bijloke, Gand (Belgique).

Durée : 68:27

Un CD tout à fait remarquable, donc,

pour des chefs d’œuvre déchirants et pudiques de cet immense compositeur qu’est Mieczyslaw Weinberg…

Ce dimanche 15 mai 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

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