Posts Tagged ‘dans l’empyrée du souffle

La magie de Frans Brüggen dans l’empyrée du souffle (suite) : pas d’enregistrements d’opéras pour son « Orchestra of the Eighteenth Century », mais seulement de magistrales « Suites orchestrales » extraites d’opéras de Rameau, et de bouleversants « Arias » avec orchestre, virtuoses, de Mozart…

03août

Et ce petit matin du samedi 3 août 2024 :

une brève notule en simple complément à mon article d’hier «  »  :

Et à nouveau à la différence de ses collègues Gustav Leonardt et Nikolaus Harnoncourt,

Frans Brüggen à la tête de son brillantissime « Orchestra of the Eighteenth Century » a délibérément choisi de ne pas diriger au concert, ni enregistrer au disque, d’opéras,

mais de se cantonner _ et avec quel bonheur absolu d’interprétation ! _ à rien que des « Suites orchestrales » extraites de ces stupéfiants _ dèjà pour l’époque de leur création ! Les instrumentistes de l’orchestre, bousculés en leur pratique, ont maintes fois rechigné aux audaces de Rameau, et l’ont même à plusieurs reprises contraint à reculer à ces audaces instrumentales qui les choquaient lors des performance suivantes de ces opéras ; ces regimbades attestées sont bien connues… _ opéras de Rameau _ « Les Indes Galantes » (1735), « Castor et Pollux » (1737), « Dardanus » (1739), « Les Fêtes d’Hébé » (1739), « Naïs » (1749), « Zoroastre » (1749), « Acanthe et Céphise » (1751) et « Les Boréades » (1763)… _

ainsi que de brillantissimes « Arias » extraits d’opéras de Mozart, ou ajoutés ou remplacés _ selon la pratique de l’époque _ par lui _ « Lungo da te, mio bene« , extrait de « Mitridate, re di Ponto » K. 87 ; « Parto, ma tu ben mio » et « Non piu di fiori » extraits de « La Clemenza di Tito » K. 621 ; ainsi que les Arias de virtuosité « No, no, che non sei capace«  K. 419, « Alcandro, lo confesso – Non so d’onde viene » K. 294, « Vorrei spiegarvi, oh Dio ! » K. 418, « Ah se in ciel, benigne stelle » K. 538, « Mia speranza adorata – Ah non sai qual pena sia«  K. 416, « Popoli di Tessaglia ! – Io non credo, eterni Dei ! » K. 316 et « Nehmt meinen Dank, ihr holden Gönner » K. 383…

Dans l’empyrée magique de son souffle, Frans Brüggen, encore et toujours !

Ce samedi 3 août 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Frans Brüggen dans l’empyrée du souffle : pour réfléchir à la spécificité Brüggen parmi ses confrères et contemporains chefs baroqueux (Leonhardt, Harnoncourt, etc.) : l’élégance et la vérité naturelle du souffle, de la flûte à bec retrouvée, au déploiement rayonnant et splendide, formidablement jubilatoire et heureux, de son « Orchestra of the Eighteenth Century »…

02août

Pour réfléchir à la spécificité Brüggen parmi ses confrères et contemporains chefs baroqueux : l’élégance et la vérité naturelle du souffle, de la flûte à bec retrouvée au déploiement rayonnant et splendide, fomidablement jubilatoire et heureux, de son « Orchestra of the Eighteenth Century« ,

ce modeste petit essai de réflexion-ci,

« Frans Brüggen, dans l’empyrée du souffle« ,

en forme d’essai de petite synthèse, après mes 3 articles précédents :

_ « « , le 30 juillet dernier ; 

_ « « , le 31 juillet ; 

_ « « , le 1er août.

Qu’est-ce donc qui distingue musicalement, et comme chef, Frans Brüggen (Amsterdam, 30 octobre 1934 – Amsterdam, 13 août 2014) de ses collègues baroqueux contemporains Gustav Leonardt (‘s Graveland, 30 mai 1928 – Amsterdam, 16 janvier 2012) et Nikolas Harnoncourt (Berlin, 6 décembre 1929 – Sankt Georgen in Attergau, 5 mars 2016) ;

puis, à la génération suivante, Sigiswald Kuijken (Dilbeek, 16 février 1944), Ton Koopman (Zwolle, 2 octobre 1944), Philippe Herreweghe (Gand, 2 mai 1947), etc.

Brüggen est d’abord et fondamentalement un flûtiste ;

alors que Gustav Leonhardt est au départ un claveciniste et organiste ;

Nikolaus Harnoncourt, un violoncelliste ;

Sigiswald Kuijken, un violoniste ;

Ton Koopman, un claveciniste et organiste ;

Phillippe Herreweghe, un chef de chœur… 

C’est donc la recherche de la merveilleuse fluidité, la plus naturelle et élégante et expressive possible du souffle, que Frans Brüggen a désiré prolonger et avec fidélité amplifier, de la virtuosité naturelle de la flûte à bec retrouvée et réinventée par lui, à la conduite d’un orchestre élégantissime merveilleusement fluide et splendidement confondant de naturel, comme est son magnifique « Orchestra of the Eighteenth Century« , fondé par lui, à Amsterdam, en 1981.

Tel est ainsi le secret du formidable succès musical de chef d’orchestre Frans Brüggen,

tel qu’on peut en jouir sublimement cet été 2024 en son coffret de 9 CDs Glossa GCD 921135  « A Life with Mozart – Frans Brüggen – Orchestra of the Eighteenth Century« , 

comme nous avons pu jouir, en 2018, de son absolument rayonnant coffret de 4 CDs Glossa GCD 921125 « Jean-Philippe Rameau – Orchestral Suites – The complet Philips & Glossa recordings » _ cf l’enthousiasme de mon très bref article du 30 décembre 2018 : « « 

Ou comment être passé de la flûte à bec de la Renaissance et du XVIIe siècle à l’orchestre du XVIIIe siècle, le splendide parcours musical de Frans Brüggen :

sur les ailes et dans l’empyrée du souffle…

Avec un legs discographique merveilleux, for ever.

Ce vendredi 2 août 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

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