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Un premier point (de départ) pour les recherches à mener sur l’ascension sociale des Bibal et des Gaudin à Saint-Jean-de-Luz avant l’ouverture du lotissement d’Aïce Errota en 1881…

07août

Mon article d’avant hier 5 août 2022, « « ,

s’est proposé un objectif d’enquête à élucider :

comprendre les tenants et aboutissants  de l’ascension sociale et financière des Bibal et des Gaudin, avant le plan d’aménagement des dunes d’Aïce Erroota, en 1881, et l’ouverture du lotissement des terrains de la colline d’Aïce Errota, par l’ingénieur Dugazau en 1884 ;

qui allait faire de Saint-Jean-de-Luz une station balnéaire en vogue, sur les modèles encore récents alors de Biarritz ainsi que d’Arcachon….

Ce dimanche 7 août, par conséquent,

je me propose de faire un tout premier point sur les données de base dont je dispose pour une telle enquête.

En fait, je suis parti du questionnement premier de Pascal Courteault _ né en 1944 _,

rencontré jeudi 4 août en sa Thébaïde forestière d’Ascain ;

et arrière-petit-fils d’Annette Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 28 avril 1845 _Grand Rue n° 21 _ – Saint-Jean-de-Luz, 21 novembre 1936 _ Rue du Midi _) et son époux Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 17 novembre 1844 _ Rue Neuve n° 38 _ – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1920 _ 41 Rue Gambetta _) _ ils se sont mariés en l’église Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-de Luz le 27 janvier 1875 : une date importante à relever… _, par sa grand-mère Jane Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 16 octobre 1880 _ Grand Rue n° 41 _ – Saint-Jean-de-Luz, 28 mars 1979 _ 14 Place Ramiro Arrué _),

concernant l’importante ascension sociale des familles Bibal et Gaudin à Saint-Jean-de-Luz, avant 1881

_ qui l’intrigue _ :

de quelles fructueuses activités des Bibal et des Gaudin _ et desquels d’entre eux plus particulièrement… _ ces prospérités remarquables, dont témoignent la propriété de ces terrains et maisons nouvellement acquis, ont-elles donc pu résulter ?

Telle est donc la question de départ.

Deux plans, l’un en date du 30 octobre 1881, et l’autre en date du 1er mars 1884,

indiquent en effet _ ils sont consultables aux pages 21 et 24-25 du beau livre « Saint-Jean-de-Luz Architecture _ la Ville-jardin d’Aïce Errota » de Françoise Vigier et Daniel Albizu, paru aux Editions Kilika en décembre 2018, où ils sont reproduits… _ les localisations,

juste en lisière sud et en lisière ouest de ce qui allait devenir en 1884 le vaste lotissement _ de 86 000 m2 _ des dunes de la colline d’Aïce Errota, à partir de l’aménagement des terrains en 1881 _ sous l’impulsion très efficace du maire républicain de Saint-Jean-de-Luz, Martin Guilbeau (1878 – 1888) _,

de propriétés et maisons dont figurent très lisiblement sur ces plans les noms, Bibal et Gaudin, des propriétaires :

_ Boulevard du Casino _ l’actuelle rue Vauban _, pour deux propriétés contiguës, l’une au nom de Bibal et l’autre (avec maison) de Gaudin ;

et route de Paris _ l’actuelle Rue Cépé _, pour un vaste terrain, comportant en son centre une belle maison, au nom de Bibal, sur le plan de 1881, page 21 ;

_ les noms des propriétaires Gaudin et Bibal des deux propriétés contigües du Boulevard du Casino _ l’actuelle rue Vauban _ sont étrangement intervertis sur le plan de 1884, peut-on constater aux pages 24-25 du même livre,

et c’est alors sur le terrain d’abord attribué à un Gaudin que figure désormais la maison attribuée à un Bibal _ laquelle maison existe, telle quelle, toujours aujourd’hui, rue Vauban… _ ;

_ de même la grosse maison du terrain de la Route de Paris _ actuelle rue Cépé _, proche de la Route du Lac _ actuelle rue Paul Gélos _, a troqué le précédent nom, en 1881, de son propriétaire, Bibal, pour, en 1884, celui de Gaudin ;

_ enfin une nouvelle maison Bibal figure maintenant, sur le plan de 1884, à l’intérieur de la courbe que fait la Route de Sainte-Barbe _ dite désormais rue de Sainte-Barbe…

En 1870  a aussi été édifiée, Boulevard Thiers, la splendide Villa Les Roses dont m’a jadis parlé Maylen Gaudin-Lenoir ;

qui fut propriété de ses parents, Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 30 mai 1903 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1988 _ 64 Boulevard Thiers _) et son épouse Angela Rossi (Triona, 12 septembre 1905 – Saint-Jean-de-Luz, 14 septembre 1999 _ 64 Boulevard Thiers _) ; et qui existe toujours…

Pascal Courteault se trouve être, aussi, un des arrière-petits-neveux  (et nièces) du peintre _ frère cadet d’Annette Bibal _ Pascal Bibal (Saint Jean-de-Luz, 12 juin 1847 _ Grand rue n° 22 _ – Bilbao, 12 avril 1898) ;

dont le fils aîné, François-Ignace Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 17 septembre 1878 _ Grand Rue n° 39 _ – Saint-Jean-de-Luz, 26 mai 1944 _ 5 Place Maréchal Foch _), est également un très brillant peintre _ dont une rue du quartier Urdazuri, non loin du lycée Maurice Ravel, porte le nom…

Alors se pose bien la question :

qui pourraient être ces Bibal et ces Gaudin qui se sont rendus les acheteurs de ces terrains et les bâtisseurs de ces maisons situées aux lisières du vaste lotissement d’Aïce Errota avant 1881 ?

Au sein de la famille Bibal,

les descendants de l’haspandar Jean-Baptiste Bibal (Hasparren, vers 1768 – Saint-Jean-de-Luz 21 mai 1825 _ rue Saint Jacques n° 25 _), armurier, et de son épouse _ leur mariage à Saint-Jean-de-Luz a eu lieu le 9 février 1796 _ la luzienne Catherine Jayre _ ou Joire, Jaire, Geyre : les orthographes varienrt dans les divers actes d’état-civil la concernant _ (Saint-Jean-de-Luz, vers 1772 – Saint-Jean-de-Luz, 1er juin 1821 _ rue Saint-Jacques n° 24 _),

décédérent la plupart en bas âge,

à l’exception de Jeanne Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 1er juillet 1799 – Saint-Jean-de-Luz, 28 mai 1839 _ rue Saint-Jacques n° 23 _) et de Josèphe Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 7 février 1800 – Saint-Jean-de-Luz, 31 juillet 1832 _ rue Saint-Jacques n° 24 _) ;

et, surtout, de Pierre Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 5 septembre 1806 _ rue Saint Jacques n° 24 _ – Saint-Jean-de-Luz, 12 septembre 1855 _ Grand Rue n° 20 _), maître au cabotage de profession,

et dont les frères Salvat, Bernard et Pierre décèdérent en 1799, 1809 et 1812,

aux âges respectifs de 13 mois, 12 jours et 6 jours…

Pierre Bibal, donc, l’époux, à Saint-Jean-de-Luz le 26 avril 1843, de Victoire Dupous (Saint-Jean-de-Luz, 9 juin 1822 _ rue Saint-Jean n° 4 _ – Saint-Jean-de-Luz, 16 juin 1903 _ 41 rue Gambetta _),

de laquelle Pierre a eu 9 enfants Bibal :

_ Jean-Baptiste Bibal (Saint-Jean-de -Luz, 7 février 1844 _ Grand Rue n° 21 _ – Rochefort, 18 février 1871), marin, décédé à l’âge de 27 ans

_ Annette Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 28 avril 1845 _ Grand Rue n° 21 _  – Saint-Jean-de-Luz, 21 novembre 1936 _ Villa Mirentxu, rue du Midi _), épouse le 27 janvier 1875 d’Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 17 novembre 1844 _ Rue Neuve n° 38 _ – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1920 _ 41 rue Gambetta _) ; parents de 7 enfants Gaudin…

_ Pascal Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 12 juin 1847 _ Grand Rue n° 22 _ – Bilbao, 2 avril 1898), peintre,

_ Marie Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 12 juin 1847 _ Grand Rue n° 22 _),

_ Léon-Pierre Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 1er mars 1849 _ Grand Rue n° 21 _ – Saint-Jean-de-Luz, 28 avril 1884 _ rue Gambetta n° 4 _), peintre,

_ Justine Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 13 septembre 1850 _ Grand Rue n° 21 _ – Saint-Jean-de-Luz, 31 mars 1854 _ Grand Rue n° 21 _),

_ Marie Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 19 mai 1852 _ Grand Rue n° 21 _ – Saint-Jean-de-Luz, 13 mars 1855 _ Grand Rue n° 20 _)

_ Marie-Martine-Eliza Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 11 novembre 1853 _ Grand Rue n° 21 _ – Saint-Jean-de-Luz, 14 octobre 1870 _ Grand Rue n° 41 _)

_ et enfin Bernardine Bibal (Saint-Jean-e-Luz, 22 août 1855 _ Grand Rue n° 21 _ – Saint-Jean-de-Luz, 28 février 1943 _ 5 Place Maréchal Foch _)…    

En conséquence de quoi,

l’enrichissement des Bibal n’a pu être l’œuvre, et ce jusqu’à son décès survenu le 12 septembre 1855, à l’âge de 49 ans, que de Pierre Bibal, maitre au cabotage ;

puis, à partir de cette date, de la maîtresse de la maison,  son épouse et veuve Victoire Dupous (Saint-Jean-de-Luz, 9 juin 1822 _ rue Saint-Jean n° 4 _ – Saint-Jean-de-Luz, 16 juin 1903 _41 rue Gambetta _)…

Il faudrait en rechercher quelques confirmations…

À suivre :

demain lundi,

j’examinerai la situation _ et ascension _ sociale des membres de la famille Gaudin au XIXe siècle à Saint-Jean-de-Luz…

Ce dimanche 7 août 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

L’histoire singulière du Pyla, « la ville sous les pins » : un magnifique travail d’historiographie de Raphaël Vialard

10août

Raphaël Vialard vient de nous gratifier, en 4 tomes, d’une histoire extrêmement détaillée et passionnante, en sa singularité, du Pyla-sur-Mer.

Après un premier volume

de son Pyla-surMer, ce n’est plus… comme avant !

sous-titré La Ville sous les pins, origines et développement,

et formant une présentation générale magnifiquement détaillée sur 458 pages,

Raphaël Vialard vient de nous offrir cette fin de printemps trois autres nouveaux volumes,

sous-titrés successivement 

Une Invitation à flâner du Moulleau au Figuier,

Du Figuier aux Brisants

et Des Brisants à la Corniche, et au-delà !,

de respectivement 388, 452 et 420 pages.



Ce vendredi 10 août 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa 

Le grand bibliophile de la Villa Téthys au Pyla

27fév

Georges Droin, le commanditaire, avec son épouse Marie Lourreyt, de la superbe Villa Téthys au Pyla-sur-Mer _ probablement la plus belle de toutes les villas d’Arcachon et du Pyla, achevée en 1927, et grand œuvre de l’architecte Roger-Henri Expert (Arcachon, 18-4-1882 – Cérons, 13-4-1855) _, fut aussi un très grand bibliophile,

à la suite de son père, Ernest-Laurent Droin (Paris, 18-5-1841 – Paris, 14-5-1907), lui-même éminent bibliophile avant lui ;

et de même, ensuite, que la plupart des cinq enfants de Georges et Marie Droin : Jacques, Denise, Philippe, Roger et Gilbert ;

et, encore, aujourd’hui, de certains de ses petits-enfants : tels, par exemple, Olivier, François, Nikita…

Ernest-Laurent Droin avait été en effet un des membres fondateurs de la Société des Amis des Livres, de l’Association des Cent Bibliophiles, ainsi que de la Société des Bibliophiles contemporains.

Je remarque que, si trois ans après son décès, fut dispersée à la salle Drouot, en janvier 1911, une partie au moins de sa bibliothèque

cf le Figaro, le 24-1-1911 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k289104m/f6.item.r=Droin%20Biarritz.zoom

et le Figaro, le 25-1-1911 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2891050/f6.item.r=Droin%20Biarritz.zoom _,

cependant, son fils, Georges Droin, ne manquait pas de devenir, dès le mois de décembre de cette même année 1911, un des trois nouveaux membres de l’Association bibliophile du Livre contemporain.

De même, je note que si le domicile de Georges Droin se trouve encore, en 1909, 1910 et aussi 1911, au 50 Boulevard de Courcelles _ soit l’adresse de son père, qui venait de décéder le 14-5-1907 _,

en revanche, l’Annuaire complet, commercial, administratif et mondain Paris-Hachette de 1912 indique comme (nouvelle) adresse de « Georges Droin et Mme (née Lourreyt) _ Georges Droin et Marie Lourreyt se sont mariés à Dax le 1-8-1910 _ 83 bis rue de Courcelles » _ ; adresse qui de fait demeurera la leur jusqu’en 1922-23.

Car le 12-5-1922, Georges Droin, qui réside toujours alors 83 bis rue de Courcelles, obtient un permis de construire pour surélévation _ par l’architecte Gras (domicilié 3 Quai Voltaire), très vraisemblablement un parent de son beau-frère Raoul Gallié : des membres de la famille Gras étaient en effet présents à la cérémonie de mariage de la sœur de Marie Lourreyt, Pauline Lourreyt, avec Raoul Gallié, le 27-2-1905 en la cathédrale de Dax. M. Gras, ancient agent de change, était un des deux témoins du marié ; et participèrent à la quête Melle Marie Lourreyt, Melles Bitot et Gras, accompagnées de MM. Gras, d’Albusset et marquis de Campuzano ; comme le rapporte le récit de cette cérémonie dans le journal Gil Blas du 13-3-1905… Et surtout, sur le faire-part de ce mariage, la grand-mère de Raoul Gallié, qui fait part du mariage de son petit-fils, Raoul Gallié, est Madame Louis Gras _ d’un étage du 10 Boulevard Malesherbes, qui va devenir (et demeurer) l’adresse de Georges et Marie Droin à Paris, désormais parents de cinq enfants.

J’en déduis qu’un partage du patrimoine de leur père Ernest-Laurent Droin a dû s’effectuer entre Georges Droin et sa sœur Jeanne,  impliquant que, soit cette dernière ait conservé l’habitation paternelle _ appartement ? immeuble ? _ du 50 Boulevard de Courcelles, soit que ce domicile paternel ait été vendu, et les bénéfices de la vente partagés entre le frère et la sœur.

D’où ce changement d’adresse de Georges Droin en 1912 : du 50 Boulevard de Courcelles au 83 bis rue de Courcelles.

C’est ainsi, du moins, que j’essaie de m’expliquer comment le bibliophile passionné que fut toute sa vie Georges Droin ait pu consentir à laisser se défaire, à Drouot, en janvier 1911, la précieuse bibliothèque constituée par son père, éminent bibliophile avant lui.

Et, en effet, L’annuaire général des Lettres de 1932, pour prendre un seul exemple de référence parmi d’assez nombreux autres disponibles, indique _ à la page 160 ; voir aussi les pages 171, 173, 178 et 183 _ que Georges Droin domicilié désormais 10 Boulevard Malesherbes à Paris _ était, cette année 1932, Archiviste-Trésorier de l’Association des Cent Bibliophiles, mais aussi membre de la Société des Amis des Livres, de l’Association du Livre contemporain, de la Société de la gravure sur bois originale, et encore de la Société Saint-Eloy

Or cette passion de la bibliophilie se perpétue parmi les fils et les petits-fils _ tels François Droin, fils de Philippe ; et Olivier Droin, fils de Roger _ de Georges Droin ;

et tout particulièrement en son fils Gilbert Droin (1922 – 7-5-2014), qui se fit même éditeur, au moins les années 1948-1949 à ma connaissance, et qui présidait depuis 1968 l’Association Les Amis du Livre contemporain _ nom qu’avait pris en 1988 Le Livre contemporain.

Et le 8 mars 2011, eut lieu, à la mairie du 8e arrondissement de Paris, le vernissage de la très riche (en estampes et gravures originales) exposition Comme le temps passe, organisée par Gilbert Droin, alors âgé de 90 ans, et son fils Nikita ;

que l’on peut écouter et voir tous deux dans une vidéo de présentation de 6 minutes consacrée à cet événement bibliophilique.

La passion des beaux livres vit donc toujours parmi la descendance du grand bibliophile de la Villa Téthys du Pyla…

Une dernière remarque :

en 1930, Madame Georges Droin se voit honorée de la création d’une rose portant son nom, par le créateur de roses lyonnais Jean-Marie Gaujard (1903-1995).

Titus Curiosus, ce lundi 27 février 2017

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