Les parentés cibouriennes de Maurice Ravel : les Delouart, les Billac, les Goyenague…
Poursuivant les réflexions et recherches
de ma lecture exhaustive de la passionnante Intégrale de la Correspondance (1895-1937), écrits et entretiens de Maurice Ravel,
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j’en suis vite venu à m’interroger
sur les parentés cibouriennes du compositeur.
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Et plus précisément ses cousinages _ via les diverses branches collatérales au rameau principal Delouart.
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Dans mon article précédent de dimanche dernier, 17 mars :
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je me demandais pourquoi
Maurice Ravel,
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au sein de la famille luzienne de ses amis Gaudin
_ dont la demeure se situe, jusqu’en 1923, au 41 de la rue Gambetta ; et ensuite, non loin de là, à la maison « Mirentchu« , 14 rue du Midi _,
qualifiait de « chère cousine »
Magdeleine Gaudin-Hidiart (11 mars 1875 – 15 juin 1968)
_ la veuve de Charles Gaudin (11 novembre 1875 – 13 septembre 1910), l’aîné de la fratrie des sept enfants Gaudin-Bibal _ ;
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et pas ses proches amies (et correspondantes de toute sa vie !),
Jane Courteault-Gaudin (16 octobre 1880 – 28 mars 1979),
et Marie Gaudin (3 mars 1879 – 8 décembre 1976),
belle-sœurs de Magdeleine, la veuve _ en septembre 1910 _ de leur frère aîné Charles (19 novembre 1875 – 13 septembre 1910)…
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Était-ce donc entre les Hiriart et les Delouart
_ Delouart : le nom de sa mère Marie (Ciboure, 24 mars 1840 – Paris, 5 janvier 1917),
de sa grand mère Sabine (Ciboure, 11 mars 1809 – Ciboure, 24 décembre 1874)
de son arrière grand-mère Marie-Baptiste (Ciboure, 17 juin 1784 – Ciboure, 28 août 1855)
et de son aïeul au quatrième degré Gratien Delouart (Ciboure, 1er mai 1748 – Ciboure, 21 août 1798), tous natifs de Ciboure… ;
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Gratien Delouart : fils de Michel Delouart (Ciboure, avant 1718 – en mer, 1748), et petit-fils de Marsans Delouart (Ciboure, ca. 1685 – Ciboure, 1728) ; j’apprends cela aux pages 86, 92 et 93 de l’article Marins et corsaires. Les ancêtres cibouriens de Maurice Ravel, de 1987 de Jean-Noël Darrobers _
qu’existait quelque _ même un peu lointaine _ parenté ?..
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Je l’ignore encore _ mais je vais bientôt le découvrir…
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Je note cependant que, dans une lettre _ très importante pour notre recherche ! _ du 16 octobre 1902 à Jane Gaudin (page 82),
Maurice Ravel écrit ceci :
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« Donnez-moi bientôt de vos nouvelles, ma chère Jane,
et en attendant, mes souvenirs affectueux à tous
(comprenez dans ce tous la famille de votre tante
et les Hiriart)
sans oublier Mme Bibal et ma chère tante Gachuch ».
…
De quelle tante (de Jane Gaudin) s’agit-il ici ? Et qui compose donc « la famille de votre tante » ?
_ s’agit-il d’une tante côté Bibal, telle Dorotea Iburuzqueta-Bibal, l’épouse _ et peut-être déjà veuve : j’ignore encore la date du décès, précoce, de Pascal Bibal _ de l’oncle Pascal Bibal (le frère cadet de sa mère Annette Bibal) ?
ou d’une tante coté Gaudin, telle Louisa Schlaegel-Gaudin, l’épouse de Charles Gaudin (le frère aîné de son père Edmond Gaudin ; et décédé, lui, après 1902…) ?
Pour ce qui concerne la tante Bernardine Bibal (sœur d’Annette Bibal-Gaudin, et benjamine de la fratrie des Bibal, puisque née le 22 août 1855, et cela, nous l’apprendrons tardivement), nous ne découvrirons son existence (et son prénom) que plus tard, Maurice Ravel n’emploierait pas l’expression de sa « famille« …
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Une tante vivant probablement parmi la maisonnée du 41 rue Gambetta… _ Louisa Schlaegel-Gaudin décèdera, elle, à la fin des années 20 : ses obsèques auront lieu à Hasparren le 19 août 1929 ; et elle et son mari Charles ont eu six enfants entre 1875 et 1889…
Quant à Dorotea Iburuzqueta-Bibal (née à Zarauz, Guipuzcoa, fille de Don Ignacio Iburuzqueta et son épouse Micaela Zabala), elle est âgée de 23 ans le jour de son mariage religieux, avec Pascal Bibal, à Zarauz, le 23 janvier 1877 ;
et son fils aîné François-Ignace Bibal est né, lui, à Saint-Jean-de-Luz le 17 septembre 1878 ; le 16 octobre 1902, celui-ci, dit aussi « Paquito« , avait 24 ans…
Peut-être Dorotea était-elle déjà veuve _ oui ! _, à cette date du 16 octobre 1902, de son mari le peintre Pascal Bibal, décédé probablement à Bilbao…
Ces divers indices font pencher pour l’hypothèse Iburuzqueta-Bibal…
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Et, encore, qui est, en 1902, cette « Madame Bibal« , qu’il ne faut pas non plus oublier ?..
Serait-ce la grand-mère _ née Victoire Dupous (née à Saint-Jean-de-Luz le 9 juin 1822, et dont j’ignore encore la date du décès : le 16 septembre 1903 à Saint-Jean-de-Luz), et veuve de Pierre Bibal (décédé, lui, à Saint-Jean-de-Luz le 12 septembre 1855)… ; et, c’est à remarquer, la propriétaire en titre de la maison du 41 rue Gambetta, si elle vit encore ce mois d’octobre 1902… Elle aurait alors 80 ans… Et c’est tout à fait possible… _ de Jane ?
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Quant aux Hiriart,
il s’agit là des parents _ j’apprendrai plus tard qu’il s’agit là de Dominique Hiriart et son épouse Marianne Imatz ; mais n’anticipons pas ! _ et de la sœur _ son prénom est Marie _ de Magdeleine Gaudin-Hiriart (11 mars 1875 – 15 juin 1968), la belle sœur de Jane (et épouse de son frère aîné Paul : né le 19 novembre 1875 et qui se noiera dans le fleuve Oubangui, au Congo français, en septembre 1910)…
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Mais je me suis aussi penché sur le cas des liens de parenté des Delouart-Ravel
avec des cibouriens,
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et tout particulièrement, et d’abord, avec celle que le compositeur nomme ce 16 octobre 1902 sa « chère tante Gachuch » :
Gracieuse Billac
_ dont je ne suis pas en mesure d’indiquer précisément les dates de sa naissance à Ciboure (depuis, si : le 15 mai 1824, et pas le 2 juin 1819, date de la naissance d’une sœur prénommée Engrace, et décédée, à l’âge d’un jour, le 3 juin…) et de son décès (à Saint-Jean-de-Luz ?)… À continuer de rechercher : oui ; Gachucha Billac est décédée dans la maison Gaudin, 41 rue Gambetta à Saint-Jean-de-Luz, le 17 décembre 1902…
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À ce jour je ne peux me fier qu’aux faits que
…
1°) c’est Gracieuse Billac _ ne sachant ni lire, ni écrire _,
qui, le lundi 8 mars 1875, à midi, est venue procéder à la déclaration à la mairie de Ciboure
de la naissance, la veille, dimanche 7 mars, à dix heures du soir, chez elle _ en la maison Estebania, du quai ; maison où elle faisait, semble-t-il (à moins que ce fût sa demi-sœur Sabine Delouart, décédée le 22 décembre 1874), fonction de concierge, et où elle hébergeait sa nièce, devenue parisienne par son mariage, Marie Ravel-Delouart, venue à Ciboure assister aux derniers moments et aux obsèques de sa mère, Sabine Delouart (décédée à Ciboure le 22 décembre 1874), et qui venait d’y accoucher, donc, de Maurice Ravel le 7 mars 1875 _,
de son petit-neveu Maurice Ravel,
…
en indiquant qu’elle-même _ de profession « marchande de poissons« , déclara-t-elle _ avait 50 ans _ étant née en 1824 ou 25 _ le 15 mai 1824 _, à Ciboure, de Jacques Billac et Marie Delouart, déjà mère (célibataire alors, le 11 mars 1809) de Sabine Delouart _, mariés à Ciboure le 14 septembre 1814 _ lui déclarant ce jour-là qu’il avait 40 ans (en fait 42 : Jacques Billac est né à Ciboure le 5 septembre 1772) ; et elle, 32 ans (et, ici, c’est exact : Marie Delouart est née à Ciboure le 29 juin 1782)… _ ;
en fait, Marie-Baptiste Delouart est bien née le 29 juin 1782 à Ciboure :
de Gratien Delouart (Ciboure, 1er mai 1748 – Ciboure, 21 août 1798) et Sabine Laxague (peut-être 1758 – après 1823 _ mais cela demeure à établir : Sabine Laxague est née à Ciboure le 24 novembre 1752 ; et y est décédée, m’a indiqué Philippe Hattat, le 27 février 1845… _) ;
…
de même que
2°) c’est elle, Gracieuse Billac,
qui, cinq jours plus tard, le samedi 13 mars 1875, fut la marraine du petit Joseph-Maurice Ravel sur les fonts baptismaux de l’église Saint-Vincent de Ciboure :
…
Gracieuse Billac étant la tante maternelle _ la demi-sœur de Sabine Delouart _ de Marie Delouart-Ravel, qui venait d’accoucher ;
…
de même que
_ le fait est moins connu et surtout, à ma connaissance, pas du tout commenté _
3°) c’est un autre parent de Marie Delouart-Ravel, la mère de Maurice Ravel _ le compositeur à venir du Boléro _,
qui représenta le parrain officiel absent (à Paris) _ qui n’était autre que le père de l’enfant : Joseph-Maurice Ravel (1832 – 1908) _,
en la personne du cibourien, encore, Simon Goyenague (Ciboure, 29 novembre 1821 – Ciboure, 18 avril 1890),
fils de Michel Goyenague (Ciboure, 11 janvier 1790 – Ciboure, 20 novembre 1849) et son épouse …Marie Delouart _ la troisième sœur de ce nom : nous l’apprendrons bientôt ! _, dont le mariage avait eu lieu à Ciboure le 28 février 1821 _ la date doit être remarquée.
…
Mais qui était au juste cette Marie Delouart-là, épouse de ce Michel Goyenague ?
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_ était-ce la Marie-Baptiste Delouart _ née le 17 juin 1784 ? indique à tort pour ce qui concerne la date l’historien Jean-Noël Darrobers : il la confond, en effet, avec sa première sœur cadette, née, elle, le 17 juin 1784 ; alors que cette Marie-Baptiste Delouart-ci est née, elle, deux ans plus tôt : le 29 juin 1782, à Ciboure _ déjà mère, le 11 mars 1809, et toujours à Ciboure, de Sabine Delouart, la future grand-mère de Maurice Ravel ?
_ ou était-ce bien plutôt _ oui ! _ une Marie Delouart qui, née le 17 août 1786, à Ciboure _ et elle aussi de Gratien Delouart et son épouse Sabine Laxague _, serait rien moins que la seconde sœur cadette de Marie-Baptiste Delouart ? _ en fait sœur cadette des deux précédentes Marie-Baptiste Delouart (nées le 29 juin 1782 et le 17 juin 1784) ! Cela nous le découvrirons un peu plus tard ; et c’est très important !…
Tout en étant la future épouse, le 28 février 1821, de Michel Goyenague ;
et la future mère
_ de Jacques Goyenague, né à Ciboure le 16 octobre 1823 _ Jacques, qui serait témoin au mariage de sa cousine germaine Sabine Delouart (née à Ciboure le 24 juin 1825), le 12 août 1852, avec Bernard Cerciat, à Ciboure _, et marié à Ciboure avec Catherine Larrea, le 23 avril 1856, avant de décéder à Ciboure le 22 novembre 1886 ;
_ ainsi que, le 26 juillet 1827, à Ciboure, de Marie Goyenague (future épouse, à Ciboure, le 17 juillet 1850, de Martin Passicot _ né à Urrugne le 24 octobre 1824, et décédé à Buenos Aires le 27 août 1888 _, et décédée à Buenos Aires après 1898…) ;
_ mais aussi, et d’abord, de Simon Goyenague : le futur presque parrain de Maurice Ravel, le 13 mars 1875 à l’église Saint-Vincent de Ciboure.
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Simon Goyenague (Ciboure, 22 novembre 1821 – Ciboure, 18 novembre 1890) était en effet le fils aîné de ses parents, Michel Goyenague et Marie Delouart. De profession marin, il épousa à Ciboure, le 15 novembre 1853, Josèphe Joachine Albistur _ née à Fontarabie le 4 février 1828.
Ce 15 novembre 1853, si la mère de Simon Goyenague, née Marie Delouart, était _ de même que sa tante Marie-Baptiste Delouart, épouse Billac, qui décèdera à Ciboure le 28 août 1855 _ toujours en vie _ en effet, Marie Delouart, veuve Goyenague, décèdera peut-être en 1872 _ à établir au vu des archives d’état-civil de Ciboure : oui, le 15 décembre 1872 ! _ ; du moins, le 23 avril 1856, lors du mariage, à Ciboure, de son fils Jacques Goyenague avec Catherine Larrea, la troisième et plus jeune des trois sœurs Marie Delouart était toujours en vie… _ ; en revanche, Michel Goyenague, le père de Simon, était, lui, déjà décédé (le 20 novembre 1849).
…
Ainsi qu’en témoigne en toutes lettres l’acte de mariage du 20 août 1890, à la mairie de Ciboure, entre son petit-fils _ le fils de son fils Simon Goyenague et de son épouse Josèphe Joachine Albistur _ Pierre Paul Bernard Goyenague _ capitaine de vaisseau _, né à Ciboure le 19 août 1854 et décédé à Ciboure le 8 mars 1829, et l’épouse (et cousine) de celui-ci, Nicolasse Goyenague, née à Ciboure le 11 juillet 1864 _ j’apprendrai plus tard la date de son décès : à Ciboure, le 1er juin 1945 _, fille de Jacques Goyenague _ né, lui, à Ciboure le 16 octobre 1823, et frère cadet de Simon _ et de son épouse Catherine Larrea _ née à Ciboure le 9 octobre 1832, fille de Martin Larrea (décédé, noyé, le 4 avril 1841) et son épouse Silvestre Chourita ; apparentée à Marguerite Larrea, l’épouse de Jean Delouart ?… Jean Delouart (Ciboure, 26 août 1890 – Ciboure, 1872 _ date encore à préciser : le 23 septembre 1872 _) : frère de Marie-Baptiste Delouart (épouse Billac), et Marie Delouart (épouse Goyenague) _,
Simon Goyenague, lui _ le parrain effectif, sinon officiel, de Maurice Ravel _, est décédé à Ciboure le 18 avril 1890.
…
…
En 1890 _ l’année du décès de Simon Goyenague, le presque parrain de Maurice Ravel _,
Marie Ravel-Delouart avait 50 ans ; et Maurice Ravel, 15 ans.
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J’ignore si la famille Ravel se rendait parfois _ par exemple pour quelque obligation ou pour quelques vacances… _ à Ciboure _ ou Saint-Jean-de-Luz _ ces années-là : la correspondance minutieusement recueillie et scrupuleusement éditée par Manuel Cornejo _ qui commence, page 65, par une lettre de Maurice Ravel à une amie le 11 juillet 1895 _ n’en dit rien _ mais existent des témoignages oraux qui confirment bien cette hypothèse, du moins pour le jeune Maurice Ravel ; et c’est très important. Maurice Ravel est venu à diverses reprises à Saint-Jean-de-Luz chez les Gaudin, notamment pour rendre visite à sa grand-tante Gachucha Billac, qui décèdera au domicile des Gaudin, rue Gambetta, le 17 décembre 1902…
Et toutes deux, Marie-Baptiste Delouart _ épouse Billac le 14 septembre 1814 _, et sa sœur Marie Delouart, épouse Goyenague _ le 28 février 1821 _, ayant aussi pour frère _ issu des deux mêmes parents, Gratien Delouart et Sabine Laxague _, Jean Delouart, né à Ciboure le 27 août 1788 _ la date donnée par Jean-Noël Darrobers, en son article de 1997, est celle du 28 août 1790 : j’ignore pour quelles raisons : probablement du fait de la naissance d’un petit frère, lui aussi prénommé Jean, et probablement décédé en bas-âge… _ ; et futur époux, le 30 avril 1823, à Ciboure, de Marguerite Larrea ; lesquels auront pour enfants une autre Sabine Delouart, née à Ciboure le 24 juin 1825 (et future épouse, toujours à Ciboure, le 12 août 1852, de Bernard Cerciat _ je viens de l’indiquer… _) ; ainsi qu’un autre Jean Delouart, âgé de 28 ans le 13 novembre 1861 _ il serait donc né en 1833 _, le jour de son mariage à Ciboure avec Dominique Etchepare, âgée de 30 ans)…
Ce Jean Delouart, frère des trois Marie Delouart, lui serait décédé à Ciboure en 1872 _ oui : le 23 septembre 1872 ; dans la misère, et au domicile d’une de ses filles _ j’ignore encore laquelle _, déjà veuve, et mère de plusieurs enfants, indique encore Jean Noël Darrobers en son article sur les ancêtre cibouriens de Maurice Ravel de 1987. L’information est très précieuse : ce Jean Delouart-là était l’oncle et de Sabine Delouart (née en 1809), et de Gracieuse Billac (née le 15 mai 1824) ; et le grand-oncle de Marie Delouart (née à Ciboure le 24 avril 1840), bientôt épouse de Joseph Ravel, à Paris, le 3 avril 1873…
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Il faut ajouter encore que la fratrie _ cibourienne _ des enfants Delouart de Gratien Delouart et son épouse Sabine Laxague _ leur mariage avait eu lieu le 28 janvier 1778 à Ciboure _, constituée de Marie-Baptiste (née le 29 juin 1782), Marie (née le 7 août 1786) et Jean (né le 27 août 1788), comportait _ au moins ! _ un quatrième enfant _ j’ignorais encore à cette date du 20 mars 2019 qu’il s’agit d’une troisième sœur nommée elle aussi Marie-Baptiste Delouart : née le 17 juin 1784, et future épouse, à Saint-Jean-de-Luz, le 17 août 1814, du cibourien Jean Etcheverry) _ : peut-être Pierre Delouart, né à Ciboure le 5 décembre 1778 _ celui-ci pourrait être le premier né (et décédé en bas âge) de Gratien Delouart et son épouse Sabine Laxague, mariés à Ciboure le 28 janvier 1778 ; ou bien appartiendrait-il à la branche aînée de Delouart ; et ne serait pas un fils de Gratien Delouart ! Et j‘ignore si ce Pierre Delouart a eu, ou pas, une descendance _ dans la seconde des éventualités, cela sortirait de la branche cadette des Delouart cibouriens, celle dont est issu, par sa mère Marie Delouart, Maurice Ravel… À moins qu’il ne s’agisse, encore, d’un autre enfant de Grtien Delouart et Sabine Laxague : le nommé Baptiste-Jean Delouart, époux d’une Gracieuse Casabon, dont parle Jean-Noël Darrobers en son article de 1997, page 147… Mais la chose demeure plutôt confuse pour le moment…
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Je remarque cependant qu’en 1824, 1826 et 1828, Magdelaine, Gracieuse et Jeanne Delouart, qui ont épousé, à Ciboure, respectivement Pierre Dibarboure, Jean-Jacques Bernard et Bertrand Capdepont, étaient les filles d’un Jean Delouart, déjà décédé, et de son épouse Marie Ignarribehere _ mais il s’agit là d’un rejeton cibourien de la branche aînée des Delouart (issue de Miguel Delouart, né en 1681, et époux, en 1707, d’une Marie Hiriart) ;
alors que Gratien Delouart (1748 – 1798) et sa descendance sont issus, eux _ voilà ! _ de la branche cadette des Delouart, celle née de Marsans Delouart (c. 1685 – mort noyé en 1728) et son épouse Marguerite d’Etchepare (leur mariage eut lieu à Ciboure le 26 janvier 1710) ; puis de leur fils Michel Delouart (non revenu d’une expédition en Amérique ; le bateau Le Cantabre, sur lequel il avait embarqué, était parti en janvier 1748) et son épouse Marguerite Mourguy (leur mariage avait eu lieu à Ciboure au mois de novembre 1744) : Michel Delouart, qui avait une fille, Marie-Baptiste (1746 – 1825), épouse de Bernard Mignagoren (décédé en 1796), dont elle eut 4 enfants, eut en effet un fils posthume, Gratien Delouart, né le 1er mai 1748, quatre mois après le départ sans retour de son père. C’est de lui, Gratien Delouart, et son épouse Sabine Laxague (1758 – 1821) que descend, via Marie-Baptiste Delouart (1784- 1855), puis Sabine Delouart (1709 – 1774), puis Marie Delouart (1840 – 1917), notre Maurice Ravel (1875 – 1937).
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Il y a donc bien peu de chance _ et pour cause ! _ que ce Jean Delouart, déjà décédé le 23 février 1824 lors du mariage de sa fille Magdelaine avec Pierre Dibarboure, soit le même que le Jean Delouart, né le 26 août 1790 _ et décédé, lui, en 1872 : le 23 septembre ! _, et fils de Gratien Delouart et son épouse Sabine Laxague, qui, « âgé de 35 ans« , venait d’épouser à Ciboure le 30 avril 1823 Marguerite Larrea ; et _ surtout ! _ qui était toujours en vie le 12 août 1852 (âgé de « 59 ans, marin« ), le 21 décembre 1853 (âgé de « 67 ans, marin« ), et encore (« ici présent et consentant » _ huit ans plus tard _) le 13 novembre 1861, lors des mariages, toujours à Ciboure, de ses filles Sabine Delouart (avec Bernard Cerciat) et Marie Delouart (avec Guilhen Etchepare), et de son fils Jean Delouart (avec Dominique Etchepare). Il décèdera, donc, à Ciboure, le 23 septembre 1872…
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Le Jean Delouart déjà décédé à la date du 23 février 1824, et époux de Marie Ignarribehere, était lui, sinon un frère _ Gratien Delouart (1748 -1798) fut en effet, ainsi que nous l’apprend Jean-Noël Darrobers, le fils unique de son père Michel, disparu, lui, en mer en 1748, alors qu’il n’avait pas trente ans ; et Gratien Delouart n’avait qu’une sœur aînée, prénommée Marie-Baptiste, née en 1746, qui épousa Bernard Mignagoren, et en eut quatre enfants ; celle-ci, veuve depuis 1796, décéda en 1825 _, du moins un lointain cousin _ issu, donc, de la branche aînée des Delouart _ de Gratien Delouart, l’aïeul au quatrième degré de Maurice Ravel…
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Mais jusqu’ici, je n’ai pas encore trouvé de généalogie claire et complète des descendants de Gratien Delouart (1748 – 1798) et Sabine Laxague (1758 – après 1823), qui simplifierait bien la tâche de préciser ces parentés cibouriennes, par sa mère, Marie Delouart, de Maurice Ravel…
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Cependant Manuel Cornejo, auquel je viens d’adresser mes deux articles à propos de son si remarquable travail, me signale très opportunément les travaux du regretté Jean-Noël Darrobers :
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Darrobers, Jean Noël, Marins et corsaires. Les ancêtres cibouriens de Maurice Ravel, Ekaina. Revue d’Études Basques[Saint-Jean-de-Luz], n°22, 1987, p. 78-94.
Darrobers, Jean Noël, Libres réflexions sur un mariage (presque) secret, Ekaina. Revue d’Études Basques [Saint-Jean-de-Luz], 1997, p. 304-315.
Darrobers, Jean Noël, Les ancêtres maternels de Maurice Ravel, Cahiers de l’I.R.H.M.E.S. Mélanges savoisiens de l’Opera Seria à Maurice Ravel [Genève, Éditions Slatkine], n°4, 1997, p. 139-159.
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Je tâcherai de les consulter, et d’en apprendre davantage _ ce que j’ai bien sûr fait depuis le premier jet de cet article, réalisé le 20 mars ; et en y apportant les ajouts et correcrions adéquates…
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Encore un dernier élément à ce dossier des parentés cibouriennes de Maurice Ravel :
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Marie Delouart (1840 – 1917), la mère de Maurice Ravel, avait aussi, semble-t-il, un demi-frère, et toujours hors mariage de sa mère, Sabine Delouart (1809 – 1874) :
un nommé Pierre Casabon, qui serait né, lui, en 1838.
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Mais dont je n’ai trouvé nulle mention _ ni même une quelconque allusion _ dans le copieux volume de cette Correspondance (1895-1937), écrits et entretiens de (et à propos de) Maurice Ravel.
A nul moment je n’ai eu la plus petite intuition que Maurice Ravel disposait d’un oncle (ou de cousins) à Ciboure, ou Saint-Jean-de-Luz…
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En cherchant un peu,
j’ai trouvé qu’avait existé là un autre Pierre Casabon (1871 – 1932) _ dont l’épouse était Josèphe Antoine Zubillaga (1874 – 1932) _,
père d’un Michel Casabon (1907 – 1992) _ dont l’épouse, à Ciboure, le 25 novembre 1932, était Antoinette Etchechury (1907 – 1996), fille de Jean Etchechury (1866 – 1949) et Marie-Dominique Hiriart (Urrugne, 13 août 1873 – Ciboure, 1949), fille de Jean Hiriart (Urrugne, 1830 – Urrugne, 1er mars 1903), lui-même fils de Jean Hiriart (Urrugne, 12 juin 1786 – Urrugne, ca 1861) : j’ignore à ce jour si existe ou pas une parenté de ces Hiriart d’Urrugne avec l’épouse de Charles Gaudin, Magdeleine Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 11 mars 1875 – 15 juin 1968) : fille de Dominique Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 28 janvier 1849 – entre 1926 et 1929) et de Marie Dimatz (Saint-Jean-de Luz, 28 octobre 1845 – Saint-Jean-de-Luz, 9 juillet 1932), petite-fille de Jean-Baptiste Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 18 avril 1816 – Saint-Jean-de-Luz, 24 septembre 1859) et de Marie Etcheverry (Saint-Jean-de-Luz, 21 juin 1817 – Saint-Jean-de-Luz, 27 décembre 1850), arrière-petite-fille d’Etienne Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 13 mai 1784 – Saint-Jean-de-Luz, 10 août 1823) et de Françoise Berduqueu (Bidart, 5 juin 1789 – Saint-Jean-de-Luz, 12 mai 1864), puis de Michel Hiriart (1744 – 23 février 1814) et de Marie Duhamel… _,
lui-même père d’une Marthe Casabon, épouse d’un André Laurent.
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Si la correspondance à ce jour connue de Maurice Ravel _ mais de nombreuses lettres demeurent encore inconnues, ou même auraient été détruites ! _ ne mentionne aucun Casabon, ni oncle, ni cousin, à Saint-Jean-de-Luz ou Ciboure,
il est assez peu probable que Maurice Ravel n’ait jamais eu, par sa mère, ou par sa chère tante Gachuch, la moindre connaissance un peu effective de l’existence d’un membre de cette famille de cousins Casabon à Saint-Jean-de-Luz ou Ciboure…
Sauf que Maurice Ravel avait bien d’autres occupations quand il séjournait à Saint-Jean-de-Luz ou Ciboure…
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En tout cas, a existé tout au long de la vie du compositeur, et au moins via sa « chère tante Gachuch » _ avant qu’elle ne décède le 17 décembre 1902 _, un discret réseau de liens familiaux cibouriens : sont apparentés aussi aux Delouart des Billac, des Hiriart, des Larrea, des Etchepare, des Passicot, des Cerciat, des Anchochury… _ page 267, en une lettre du 19 juillet 1911 à Ida Godebska, Maurice Ravel, lui annonçant qu’il loge en la pension des sœurs Isabelle et Marie-Dominique Anchochoury, 28 rue du Quai, à Ciboure, qualifie Dominica Anchochoury de « la vieille amie de ma mère« …
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Car Gracieuse Billac _ la marraine de Maurice Ravel _ (née le 15 mai 1824, à Ciboure)
était bien la tante de Marie Delouart (née le 24 mars 1840 à Ciboure), la mère du compositeur,
en tant que la demi-sœur de Sabine Delouart (née le 11 mars 1809 à Ciboure), la grand-mère maternelle de Maurice Ravel.
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Et c’était en la loge (de concierge) que Gracieuse Billac occupait _ à moins que fut sa sœur même… : soit Sabine Delouart, la mère de Marie Delouart ; tout cela demeure encore embrouillé ! _ à la Maison Estebania, sur le quai, à Ciboure, que Marie Delouart, désormais épouse Ravel, avait accouché de son premier enfant, ainsi cibourien
_ Marie Delouart-Ravel, alors enceinte de sept mois, s’était en effet rendue à Ciboure à la fin de l’année 1874 afin d’assister sinon aux derniers instants, du moins aux obsèques de sa mère Sabine Delouart, qui est décédée à Ciboure le 22 décembre 1874. En cet état assez avancé de grossesse, Marie Delouart-Ravel avait choisi de demeurer à Ciboure (plutôt que de rentrer chez elle à Paris) jusqu’à son accouchement ; qui adviendra au rez-de-chaussée de la (belle) Maison Estebania, le dimanche 7 mars 1875 ; où résidait Gracieuse Billac, à moins que ce ne fût, plutôt, sa sœur, Sabine Delouart ! Laquelle des deux faisait fonction de concierge de la maison Estebania ?
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Maurice Ravel
demeura toute sa vie très attaché à son « pays natal« ,
où il aimait tant venir se ressourcer…
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De même qu’il est resté lié à sa « chère tante Gachuch« ,
le seul vrai lien effectif _ et affectif _ et vraiment _ clairement _ avéré par lui en sa correspondance _ du moins celle qui nous est disponible _
qu’il eut avec la famille cibourienne de sa mère…
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Même si le compositeur, extrêmement discret et pudique, ne se répandait pas en confidences sur lui-même en tant que personne privée, en sa correspondance _ du moins celle qui nous demeure… Qui (et pour quelles raisons) conserve les lettres qu’il a reçues ?..
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Mais Simon Goyenague _ le presque parrain du petit Maurice : ce n’est tout de même pas rien ! Même si les Ravel étaient loin d’être dévots. Pas d’obsèques religieuses ni pour Marie, sa mère, ni pour Maurice lui-même… : Maurice Ravel était athée ! _ étant donc lui aussi parent, et de Gracieuse Billac, et des Delouart _ il était cousin germain de Sabine Delouart, la grand-mère maternelle du compositeur, et de la demi-sœur de celle-ci, Gracieuse :
Simon Goyenague et Gachoucha Billac formaient donc le premier cercle de ce qui restait de famille à Ciboure (et Saint-Jean-de-Luz) à Marie Delouart-Ravel… _,
cette généalogie familiale des Delouart aurait besoin d’être précisée…
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Découvrir les travaux de Jean-Noël Darrobers sur Les Ancêtres maternels de Maurice Ravel, me sera donc précieux…
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Ce mercredi 20 mars 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa
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