Posts Tagged ‘Manuel Cornejo

« Ravel, le Boléro de la vie » : un superbe portrait de Maurice Ravel compositeur en 5 podcasts de chacun 30′ par Radio-France…

12juin

L’ami Manuel Cornejo m’informe très opportunément que France Musique vient de mettre en ligne lundi dernier 10 juin un passionnant « podcast » de 5 émissions de 30mn chacune, soit 2h30 en tout, autour de Maurice Ravel (Production : Saskia de Ville ; Réalisation : Davy Travailleur ; Collaboration éditoriale, documentation sonore & rédaction du site : Aline Bieth), intitulé Ravel, le Boléro de la vie,

avec de brillants compétents invités : Bertrand Chamayou ; Christophe Chassol ; Manuel Cornejo ; Lucie Kayas ; François Le Roux, baryton ; Stéphane Lerouge ; Dr Bernard Mercier ; Raphaël Merlin ; Anne Million Fontaine ;

et comportant de passionnants très précieux extraits d’archives de l’INA : Édouard Ravel (1878-1960), frère cadet du compositeur ; Hélène Jourdan-Morhange ; Roland-Manuel ; Manuel Rosenthal ; Marguerite Long ; Lily Laskine ; Marcel Marnat ; Alexandre Tharaud ; Anne Queffelec ; etc. ;

des lectures de textes, documents, correspondances par Vladislav Galard ;

et, bien entendu, de nombreux extraits musicaux.

Voici donc 5 commodes liens pour écouter ici chacun d’eux, de 30′ chacun :

1/5 Jeux basques

2/5 La musique pour seule maîtresse

3/5 À gauche toute !

4/5 Un dandy outre-Atlantique

5/5 Un corps égaré

Dans l’épisode n°1, chacun pourra corriger une inexactitude sur un membre important du cercle des Apaches : il ne faut pas confondre le sculpteur Cyprien Godebski (1835-1909)et son fils Cipa Godebski (1875-1937)…

Excellentes écoutes !

Ce mercredi 12 juin 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Et encore une autre superbe, mais étonnamment méconnue jusqu’ici de moi, interprétation du sublime « Tombeau de Couperin » : celle de Kathryn Stott, en 1990…

11juin

En forme de nouvelle suite à mon article «  » du 7 juin dernier,

il me faut ici rapporter l’excellente et charmante surprise qu’a constituée, après la réception ce matin même d’une commande mienne _ du CD Alto 1279  « Ravel – Gaspard de la Nuit – Pavane pour une infante défunte – Le Tombeau de Couperin – Jeux d’eau – Sonatine« , une réédition Alto, en 1994, d’un CD Conifer, enregistré à Bristol au mois de juillet 1990 _, l’écoute enchantée de ce « Tombeau de Couperin » _ écoutez-le ici (d’une durée de 24′ 20) _ par les doigts souples, alertes et remarquablement clairs de la magnifique pianiste Kathryn Stott (Nelson -Lancashire, 10 décembre 1959), et tout spécialement de ce « Rigaudon« -ci, si luzien : dédié par Maurice Ravel à ses camarades de jeux d’enfance, et puis d’adolescence, lors de ses vacances d’été à Ciboure et Saint-Jean-de-Luz, Pierre et Pascal Gaudin…

J’avais étonnamment jusqu’ici ignoré l’existence de cette remarquable interprète _ notamment de la musique française, et tout particulièrement de Ravel… _, et c’est tout récemment que je l’ai découverte, probablement en un article du Blog de Jean-Pierre Rousseau, qui citait laudativement ces très marquants enregistrements Ravel-là de cette magnifique pianiste britannique, Kathryn Stott, si justement ravelienne en son tactus à la fois précis, enlevé, ainsi que fin, clair, déterminé aussi, et délicat, qui saisit si bien, à mon oreille du moins, l’allure dansante et fondamentalement heureuse, hommage tendrissime à la jeunesse et à la vie _ de ses amis Gaudin Pierre et Pascal _, de ce bondissant « Rigaudon » basque, et même luzien, de Maurice Ravel, qu’elle, Kathryn Stott, en 1990, à Bristol, a su de même qu’après elle un Alexandre Tharaud, en 2003, à Paris, et un Martin James Bartlett, en 2023, à Londres ; voir là-dessus l’inventaire récapitulatif (avec accès à huit podcasts de ce luzien « Rigaudon« ) de mon article du 21 mai dernier «  » dans lequel je passais en revue 18 interprétations de cet exaltant « Rigaudon« , si luzien, du « Tombeau de Couperin«  ; et depuis ce 31 mai, j’ai découvert aussi, grâce à l’envoi par l’ami Manuel Cornejo du passionnant CD « Ravel à Gaveau«  (cf mon article du 7 juin « « ), la très heureuse interprétation, aussi, de David Lively, en 2016, à Paris… _, si bien saisir et servir au disque…

Kathryn Stott en 1990, Alexandre Tharaud en 2003, David Lively en 2016, Martin James Bartlett en 2023,

dans le merveilleux « Rigaudon  » du sublimissime « Tombeau de Couperin« , l’ultime œuvre pour piano seul du corpus musical de Maurice Ravel…

Et maintenant que nous réserve musicalement _ par exemple de la part du pianiste franco-suisse François-Xavier Poizat, dont m’a parlé Thomas Dolié le samedi 11 mai dernier… _, à nous mélomanes, l’année 2025, pour le 150ème anniversaire de la naissance, le 7 mars 1875, à Ciboure, de Maurice Ravel ?  

Passionnément à suivre…

Ce mardi 11 juin 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Et le somptueux cadeau, aussi, du CD Melodiya « Reminiscenza » de Ludmila Berlinskaïa, avec de sidérantes magiques justissimement raveliennes « Valses nobles et sentimentales »…

10juin

En forme de suite à mon article «  » du 7 juin dernier,

voici, ce lundi matin 10 juin, l’émerveillement _ absolu ! _ de mon écoute, au sein du magnifique CD Melodiya MEL CD 10 02526 « Reminiscenza » que m’a si gentiment adressé l’ami Manuel Cornejo, de sidérantes magiques raveliennes (en 1911) « Valses nobles et sentimentales« , sous les doigts sublimement inspirés, musicaux et éloquents, de Ludmila Berlinskaïa _ enregistrées à Moscou début juillet 2017…

Et en recherchant un peu, voici ce qu’en disait très justement, sur le site de ResMusica, le critique Bénédict Hévry, en date du 9 juin 2018, en un article intitulé « Reminiscenza, ou le labyrinthe du monde selon Ludmila Berlinskaïa » :

Reminiscenza, ou le labyrinthe du monde selon Ludmila Berlinskaïa

Instagram

71SG960Oj-L._SL1200_Quelques semaines après son récital en la salle Gaveau, nous parvient le nouveau disque de reprenant le programme de ce mémorable concert. Le concept permet de réunir, sous l’auspice des souvenirs, des pages opposées ou complémentaires, et met parfaitement en valeur les qualités pianistiques, musicales, et presque narratives _ oui, les deux _ de la pianiste russe qui vit aujourd’hui à Paris.

Fille de Valentin Berlinsky _ Irkoutsk, 1925 Moscou, 2008 _, le violoncelliste légendaire du quatuor Borodine de 1946 à 2007, Ludmila Berlinskaia a pu bénéficier des conseils et de la bienveillante attention d’éminents musiciens de la Russie soviétique. La marque de Sviatoslav Richter est tout à fait audible dans son jeu, tant par l’attention apportée aux vertus expressives du clavier que par la conception très architecturée, quasi-littéraire, du programme, sans que l’on ait pour autant la sensation d’avoir affaire à un simple épigone : ce poids de la grâce intuitive _ voilà _ typiquement féminine oublie la manière parfois plus brusque, léonine, de son maître à penser.

Le choix s’est orienté vers un juste partage entre deux sonates et deux cycles de huit pièces. Et sous le titre de « Reminiscenza » se cachent des références multiples : bien entendu, tout d’abord, la dixième sonate de , qui connaît ici une interprétation somptueuse, d’une engagement et d’une ferveur admirables, tant dans l’attention apportée aux nuances que dans la globalité de la trajectoire de l’œuvre. Mais les autres pièces du programme, au-delà des propres souvenirs de l’interprète, utilisent peu ou prou les effets de mémoire volontaire ou non, et d’ouverture du tiroir aux effluves passées : le Gesangvoll, mit innigster Empfindungconclusif de la Sonate opus 109 de Beethoven boucle la boucle par une réitération de son thème initial après bien des métamorphoses. Les pièces impaires (côté Florestan) et paires (côté Eusébius) des Kreisleriana de Schumann se répondent intimement par des bribes thématiques cycliques ; quant à l’Épilogue des Valses nobles et sentimentales de Ravel (par-delà la référence à Schubert), il égraine en quatre minutes le parcours total du cycle.

On admirera les contrastes de la sonorité de : tantôt assez courte, voire cinglante (par exemple dans un Ravel d’une conception très originale, imaginé loin des standards et clichés « français » superficiels et un peu éculés), ou ailleurs parfois plus enrobée et directement séduisante (premier temps de la Sonate de Beethoven, idéalement rêveur et timbré). Certes, on pourrait imaginer une plus grande différenciation des variations terminales de cette même sonate, telle, dans une conception voisine, la version ultime et très tranchée d’un Emil Gilels (DGG) ; mais le parcours des Kreisleiriana, tour à tour emportés sans précipitation (Argerich, DGG) ou méditatifs sans mièvrerie, nous aura semblé rarement aussi narratif, elliptique et justement tortueux à la fois dans son labyrinthe psychologique et musical : l’interprète semble, plus encore ici, prendre l’auditeur par la main et le guider d’étape en étape dans un voyage intérieur aux multiples entrelacs, pour un périple méditatif ou douloureux dont personne ne sortira indemne. Pour cette vision à l’inquiétante étrangeté (pour citer Freud à propos des Contes d’Hoffmann), ce merveilleux récital _ voilà ! _ mérite à lui seul d’être acquis, et permettra à bien des mélomanes de découvrir une pianiste éminente et attachante, qui par son destin musical et ses paris esthétiques a réussi – et comment ! – à se faire un prénom.

Instagram

« Reminiscenza ».

Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Sonate n° 30 en mi majeur op. 109 ;

Nikolaï Medtner (1879-1951) : Sonate n° 10 en la mineur « Reminiscenza » op. 38 n° 1 ;

Robert Schumann (1810-1856) : Kreisleriana op. 16 ;

Maurice Ravel (1875-1937) : Valses nobles et sentimentales.

Ludmila Berlinskaïa, piano.

1 CD Melodiya.

Enregistré en la grande salle du conservatoire de Moscou en juillet 2017.

Textes de présentation de l’artiste en russe, anglais et français.

Durée : 79:40

Un piano de Ravel justissimement somptueux…


Ce lundi 10 juin 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Et découvrir un nouveau splendide « Tombeau de Couperin », avec un « Rigaudon » comme il le faut, « à la basquaise » : celui de David Lively au piano en un superbe CD « Ravel à Gaveau », du label La Musica, paru en 2019…

07juin

En réponse en quelque sorte très matérielle et bien sonore à mon article «  » du lundi 3 juin dernier,

dans lequel je recensais la présence de 18 CDs en ma discothèque personnelle comportant « Le Tombeau de Couperin« , par 17 interprètes différents, de Robert Casadesus en décembre 1951, à New-York, à Martin James Bartlett en mars 2023, à Londres _ Robert Casadesus, Marcelle Meyer, Walter Gieseking, Samson François (2 fois), Vlado Perlemuter, Yvonne Lefébure, Jean-Yves Thibaudet, Dominique Merlet, Alice Ader, Jean-Efflam Bavouzet, Alexandre Tharaud, Roger Muraro, Stven Osborne, Bertrand Chamayou, Clément Lefebvre, Philippe Bianconi, James Martin Bartlett… _,

voici que dans le très amical envoi-cadeau, par l’ami Manuel Cornejo, le président de la dynamique et très féconde Association des Amis de Maurice Ravel, de 8 CDs raveliens absents jusqu’ici de ma discothèque personnelle,

s’en trouvent 3 _ par les pianistes François Dumont, David Lively et Louise Akili _ comportant une interprétation de ce merveilleux « Tombeau de Couperin » _ œuvre créée à la salle Gaveau le 11 avril 1919 par Marguerite Long, la veuve de Joseph de Marliave, auquel est dédiée la brillante « Toccata » finale... _, dont l’un emporte ma totale adhésion _ de même que les enregistrements d’Alexandre Tharaud et Martin James Bartlett _ par son jeu « à la basquaise » du « Rigaudon » _ une pièce merveilleuse dédiée aux deux frères luziens Pierre et Pascal Gaudin, je le rappelle ici : deux amis de l’enfance et adolescence de Maurice Ravel lors de ses vacances au pays basque, à Ciboure et à Saint-Jean-de-Luz ; et c’était la grand-tante et marraine du petit Maurice, Gachucha Billac (1924 – 1902) qui était la nounou des 7 enfants Gaudin… _ :

celui de David Lively, au piano,

en un CD lui-même magnifique _ et qui avait jusqu’ici échappé à mon attention ! _ le CD du label La Musica LMU « Ravel à Gaveau« , paru en 2019,

comportant aussi les « Valses nobles et sentimentales » par le piano de Denis Pascal _ une œuvre créée à la salle Gavaud, par Louis Aubert, le 9 mai 1911 _,

le « Trio avec piano«  _ composé à Saint-Jean-de-Luz en 1914… _, par Denis Pascal, au piano, Aurélien Pascal au violoncelle et Svetlin Roussev au violon _ une œuvre créée à la salle Gavaud le 28 juillet 1915, par Alfredo Casella au piano, Gabriel Willaume au violon, et Louis Feuillard au violoncelle _,

ainsi que « Tzigane« , par Svetlin Roussev au violon et David Lively au luthéal _ l’instrument de cette création à la salle Gaveau, le 15 octobre 1924, était le piano, par Samuel Dushkin au violon et Beveridge Webster au piano…

Avec, dans le livret de ce CD, trois textes fort intéressants :

_ « Ravel et Gaveau« , sous la plume de Manuel Cornejo, aux pages 3 et 4 ;

_ « Ravel, le magicien« , sous la plume de Michel Fleury, aux pages 5 à 9 ;

_ et « Les œuvres créées à Gaveau« , sous la plume de Manuel Cornejo, aux pages 10 à 13…

 

Ce vendredi 7 juin 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Et quelques riches compléments discographiques concernant des enregistrements de pianistes ayant joué le « Rigaudon » du « Tombeau de Couperin » ; et ayant reçu des conseils de Ravel…

03juin

En réponse à mon envoi de l’article «  » en date du vendredi 31 mai dernier, qui comportait des liens à 18 CDs de ma discothèque personnelle comportant « Le Tombeau de Couperin« , par 17 interprètes différents, de Robert Casadesus en décembre 1951, à New-York, à Martin James Bartlett en mars 2023, à Londres _ Robert Casadesus, Marcelle Meyer, Walter Gieseking, Samson François (2 fois), Vlado Perlemuter, Yvonne Lefébure, Jean-Yves Thibaudet, Dominique Merlet, Alice Ader, Jean-Efflam Bavouzet, Alexandre Tharaud, Roger Muraro, Stven Osborne, Bertrand Chamayou, Clément Lefebvre, Philippe Bianconi, James Martin Bartlett… _,

l’ami Manuel Cornejo me fait très gentiment part d’enregistrements discographiques plus anciens, de la part d’interprètes pianistes ayant personnellement connu Maurice Ravel et aussi reçu quelques conseils d’interprétation de lui :

Henriette Faure (Avignon, 23 mars 1904 – Aulus-Les-Bains, 3 octobre 1985 _ sur cette « charmante et parfaite interprète » selon le mot de Ravel même, lire le passionnant et trés détaillé article « Ma charmante et parfaite interprète ». Henriette Faure (1904-1985) » de Frédéric Gaussin sur jejouedupiano.com ; Henriette Faure étant par ailleurs la sœur aînée d’Edgar Faure (1908 – 1988)... _,

Jacques Février (Saint-Germain-en-Laye, 26 juillet 1900 – Remiremont, 2 septembre 1979),

Jean Doyen (Paris, 9 mars 1907 – Versailles, 21 avril 1982) ;

ou encore, plus récemment, son ami Èric Heidsieck (Reims, 31 avril 1936),

et bien d’autres, ajoute-t-il

 auxquels va sa dilection personnelle d’écoute…

 

Ce lundi 3 juin 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Chercher sur mollat

parmi plus de 300 000 titres.

Actualité
Podcasts
Rendez-vous
Coup de cœur