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De premiers résultats de la relance de mes recherches à propos des neveux (et leur descendance) de Louis Ducos du Hauron (suite) : Amédée Ducos du Hauron, administrateur-adjoint de la communr mixte de Teniet-El-Haâd

20juil

En continuation de mon article d’hier «  » à propos de la relance de ma recherche à propos des neveux (et leur descendance) de Louis Ducos du Hauron,

et après l’exposé de ma découverte de l’existence d’un enfant d’Amédée Ducos du Hauron et son épouse Marie-Louise Rey, Yvonne-Marie Aimée Ducos du Hauron (Orléansville, août 1901 – Paris 17e, 19 juin 1902),

voici, ce jour, l’exposé de ma découverte d’un nouveau poste d’administrateur-adjoint de communes mixtes d’Algérie occupé par Amédée Ducos du Hauron, qui était resté inaperçu de ma part jusqu’ici au cours de mes précédents vagabondages de recherche sur le web _ cf le point que faisais là-dessus en mon article en date du 2 décembre 2021 : « «  _ :

celui d’administrateur-adjoint de la commune mixte de Teniet-El-Haâd,

 

probablement occupé par Amédée Ducos du Hauron juste après celui d’administrateur-adjoint de la commune du Cheliff,

au cours duquel lui _ ou plutôt leur _ était née, à Lamartine, la petite Edmée Ducos du Hauron, le 8 juillet 1904 ;

et probablement juste avant le poste d’administrateur-adjoint de la commune mixte de Berrouaghia,

au cours duquel lui _ ou plutôt leur _ naîtra, à Berrouaghia, le petit Gérard Ducos du Hauron, le 30 août 1909.

Pour rappel,

voici que mon article du 2 décembre 2021 « « , détaillait de ces postes d’administrateur-adjoint de communes mixtes d’Algérie successivement occupés par Amédée Ducos du Hauron en sa carrière _ avec quelque ajouts de commentaire, en rouge, de ce jeud 20 juillet 2023… _ :

Voici donc quelques uns _ certains devant assez probablement me manquer… _des divers lieux d’Algérie que ses postes d’ »administrateur-adjoint« , dans sa série de postes dans une kyrielle de « communes mixtes« , ont donné l’occasion à Amédée Ducos du Hauron, avec son épouse et ses enfants, de séjourner, en sa carrière professionnelle en Algérie,

d’Orléansville _ où plus que probablement Amédée rencontra Marie-Louise Rey, qui y vivait ; et puis l’a épousée ; et cela, à des dates que je recherche encore ; mais il me faut bien sûr relever en priorité que le livret militaire d’Amédée indique, parmi de successives domiciliations y figurant de celui-ci, que c’est à Orléansville qu’Amédée résidait déjà à la date du 18 avril 1895 !.. C’est donc au moins à partir de cette année 1895-là qu’Amédée a pu faire la connaissance, à Orléansville où il avait été affecté, de Marie-Louise Rey (née, à Orléansville, en 1879), de l’épouser, et d’y avoir peut-être aussi ses premiers enfants… De ces événements familiaux-là, les traces administratives manquent du fait des destructions des archives lors des terribles tremblements de terre d’Orléansville du 9 septembre 1954 et du 10 octobre 1980… _ et sa sous-préfecture, jusqu’à Alger et sa préfecture :

_ Orléansville : « M. Ducos du Hauron, rédacteur à la sous-préfecture d’Orléansville _ son poste précédent celui de l’Ouarsenis, par conséquent !  _  est nommé adjoint à l’Ouarsenis, en remplacement de M. Dupuis, admis à faire valoir ses droits à la retraite » (La Politique coloniale, le 31 janvier 1901)

_ L’Ouarsenis : « M. Ducos du Hauron, rédacteur à la sous-préfecture d’Orléansville voilà ! _ est nommé adjoint à l’Ouarsenis, en remplacement de M. Dupuis, admis à faire valoir ses droits à la retraite » (La Politique coloniale, le 31 janvier 1901) ;

_ Le Chéliff : « M. Ducos du Hauron, adjoint à l’Ouarsenis, a été appelé _ la transition est, à nouveau, on ne peut plus claire ! _ au Chéliff, par permutation avec M. Vignon »  (La Politique coloniale, le 1er mars 1901) ;

_ Lamartine : « Madame et M. Amédée Ducos du Hauron, Administrateur-Adjoint à Lamartine, viennent d’être les heureux parents d’une mignonne fillette qui a reçu le prénom de Edmée. Nous leur adressons nos sincères félicitations, et souhaitons longue vie et prospérité à Mademoiselle Edmée  » (Le Progrès d’Orléansville, le 8 septembre 1904) _ Lamartine étant la localité principale de la commune mixte du Chéliff… _ ;

_ Berrouaghia : « Mme et M. Amédée Ducos du Hauron, administrateur-adjoint à Berrouaghia, nous font part de la naissance de leur fils Gérard » (L’Afrique du Nord illustrée, le 18 septembre 1909) _ la transition avec le poste précédent, qui pouvait être celui du Cheliff. jusqu’ici manquait hélas de précision… _ ;

_ Sidi-Aïssa : « M. Ducos du Hauron, administrateur-adjoint de la commune mixte de Sidi-Aïssa après quel autre poste ? Je l’ignore encore _ est appelé _ mais cette fois-ci la transtion est parfaitement explicite ! _ dans celle de la Mizrana, en remplacement de M. Léonardi, précédemment promu administrateur » et « M. Ducros, candidat classé à la suite du concours du 26 novembre 1912, est nommé administrateur-adjoint stagiaire, et désigné pour la commune mixte de Sidi-Aïssa, en remplacement de M. Ducos du Hauron » (L’Écho d’Alger, le 9 janvier 1913) _ une importante occasion de rencontre entre un futur beau-père, Amédée Ducos du Hauron, et un futur gendre, Henri Bavolet Ducros, partageant les mêmes fonctions d’administrateur-adjoint de communes mixtes dans l’Algérie coloniale ; même si j’ignore encore la date précise et le lieu du mariage de M. Henri Ducros et Melle Éveline Ducos du Hauron ; au passage, je remarque que les livrets militaires ignorent les mariages et les naissances d’enfants des appelés… _;

_ La Mizrana : « M. Ducos du Hauron, administrateur-adjoint de la commune mixte de Sidi-Aïssa, est appelé dans celle de la Mizrana, en remplacement de M. Léonardi, précédemment promu administrateur » (L’Écho d’Alger, le 9 janvier 1913) ;

_ Tablat : « M. Ducos du Hauron, administrateur-adjoint de la commune mixte de Mizrana, est appelé dans celle de Tablat _ ici encore, la transition entre les deux postes est parfaitement explicite _ pour être détaché à L’Arba, en remplacement de M. Saar, précédemment promu administrateur » (L’Écho d’Alger, le 13 avril 1914) ;

_ L’Arba : « Par arrêté en date du 9 mai 1914, M. Delpoux, administrateur de la commune mixte de Sidi-Aïssa, est appelé dans celle de Mizrana en remplacement de M. Ducos du Hauron, précédemment détaché _ de son nouveau poste à Tablat _ à L’Arba  » (L’Écho d’Alger, le 12 mai 1914) ;

_ Cassaigne : « Par arrêté de M. le Gouverneur général de l’Algérie en date du 20 février 1919, M. Ducos du Hauron, administrateur-adjoint de 1ère classe en disponibilité _ depuis quand ? et en étant titulaire de quel poste Je l’ignore encore… _ est réintégré dans le service des communes mixtes et désigné pour la commune mixte de Cassaigne, en remplacement de M. Croizier précédemment nommé à Trezel. M. Renaud Paul, rédacteur principal de 1ère classe à la Préfecture d’Alger, est nommé, dans l’intérêt du service, administrateur-adjoint de 1ère classe à Cassaigne, par permutation avec M. Ducos du Hauron » (L’Écho d’Alger, le 22 février 1919)…

_ Alger :  « Par arrêté de M. le Gouverneur général de l’Algérie en date du 20 février 1919, M. Ducos du Hauron, administrateur-adjoint de 1ère classe en disponibilité, est réintégré dans le service des communes mixtes et désigné pour la commune mixte de Cassaigne, en remplacement de M. Croizier précédemment nommé à Trezel. M. Renaud Paul, rédacteur principal de 1ère classe à la Préfecture d’Alger, est nommé, dans l’intérêt du service, administrateur-adjoint de 1ère classe à Cassaigne, par permutation _ et là, et c’est très clair, est le plus important : en février 1919, Amédée Ducos du Hauron vient occuper un poste de « rédacteur prinicipal de première classe«  à la Préfecture d’Alger… _ avec M. Ducos du Hauron » (L’Écho d’Alger, le 22 février 1919)…

_ Alger : «  » (L’Écho d’Alger, le 22 septembre 1919) : Amédée Ducos du Hauron a désormais le titre de « rédacteur principal de 1ère classe« …

Fin ici de la citation de mon article du 2 décembre 2021 avec commentaires de ma part ajoutés en rouge…

Et c’est une relecture bien plus attentive du livret militaire d’Amédée Ducos du Hauron qui vient de me faire découvrir deux faits parfaitement datés et très clairement mentionnés, mais qui avaient échappé jusqu’ici à mon attention :

_  d’une part, lisible dans la case des « localités successives habitées« ,

la présence avérée d’Amédée à Teniet-el-Haâd, en tant qu' »adjoint-administrateur » à la date du 18 novembre 1904 _ juste après, donc, la naissance de la petite Edmée Ducos du Hauron à Lamartine, au mois de septembre 1904 ; Lamartine, où  Amédée occupait le poste d’Administrateur adjoint de la commune mixte du Cheliff, depuis le mois de février 1901…  _ ; ,

_ et d’autre part, lisible cette fois dans la case du détail des services et mutations diverses dans la disponibilité ou la réserve de l’armée active, de ce livret militaire d’Amédée Ducos du Hauron,

la mention « Classé non disponible comme Administrateur-Adjoint de la Commune mixte de Téniet-El-Haâd » à la date du 8 mai 1907.

Je demeure cependant ignorant de la date _ située entre le 8 mai 1907 et le 30 août 1909… _ du changement de poste d’administrateur-adjoint d’Amédée, entre son poste en la commune mixte de Teniet-El-Haâd, et celui en la commune mixte de Berrouaghia ;

Berrouaghia où naîtra le 30 août 1909 le petit Gérard Ducos du Hauron…

Voilà pour le moment…

C’est step by step que le recherche progresse, avec aussi de la patience et de la ténacité dans le suivi.



Ce jeudi 20 juillet 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

La très touchante magie poétique des expos « A boire et à manger » et « A table ! » à la galerie Arrêt sur l’Image de Nathalie Lamire-Fabre à Bordeaux

09fév

Le jeudi 11 janvier 2018 dernier,

eut lieu à la passionnante galerie Arrêt sur l’Image, que dirige, 45 Cours du Médoc, à Bordeaux, Nathalie Lamire-Fabre,

le vernissage de la double _ très poétique _ exposition suivante, qui se tiendra du 11 janvier au 24 février 2018 :

A BOIRE ET A MANGER

&

A TABLE !


Photographies de Bernard Plossu

&

Photographies trouvées _ mais oui ; et rassemblées par cette phénoménale collectionneuse qu’est, à Liège, Véronique Marit _ de la collection Véronique Marit


Depuis plus de quarante ans,

Bernard Plossu parcourt le monde, son 50mm _ quasi en permanence _ en bandoulière,

et partage ses images _ infiniment _ poétiques dans des dizaines _ le chiffre est encore faible _ de livres _ plus _fascinants _ les uns que les autres ; et de formats et épaisseurs très divers ; et quelques uns en couleur (Couleur Fresson)…

Cette fois-ci,

avec cette exposition A boire et à manger,

il dévoile un aspect plus inattendu de sa personnalité, mais qui est aussi un des grands plaisirs du voyage, celui de la découverte d’une autre culture _ c’est en effet surtout cela qui l’intéresse, et à l’infini ; davantage que la gourmandise culinaire proprement dite : Bernard est en effet un sobre, plutôt frugal _ à travers sa cuisine.

Son amie de toujours Claude Deloffre, auteur de  livres de cuisine et de voyages, l’accompagne dans ce livre de partages _ voilà ! _ qu’elle  parsème de recettes inattendues.

A table ! dévoile une nouvelle sélection de photographies de l’impressionnante _ en effet ! _ collection privée _ à Liège _ de Véronique Marit.

« C’est tout le _ XXéme _ siècle qui défile _ en effet _ d’image en image _ magnifiquement repérées et choisies par ce regard affuté et superbement exigeant (et lui-même ultra-gourmand !!! ) de la collectionneuse _, de mutation en mutation, la vie change de fond en comble, mais ce qui reste immuable _ voilà qui demanderait probablement un peu plus de circonspection, aujourd’hui ; et c’est bien là-dessus que, justement, Nicolas Magie s’interroge… _, c’est l’appétit » _ des Français, quand ils sont vraiment à table _,

 écrit Paul Fournel, en un extrait de l’Avant-propos au livre.

Les photographies tirées de deux ouvrages – A BOIRE ET A MANGERA TABLE ! – s’inscrivant dans la _ passionnante ! _ collection LES CARNETS,

une collection – mise au point _ c’est à noter ! _ avec Bernard Plossu lui-même – qui se propose de revisiter _ avec la plus grande attention _ les archives d’un photographe ou d’un collectionneur

et d’en extraire des séries thématiques : voilà ! _ aux EDITIONS YELLOW NOW _ dirigées, à Liège, par l’excellent Guy Jungblut.

Et hier, jeudi 8 février,

le chef _ du fameux Saint-James, à BouliacNicolas Magie,

et moi-même, philosophe (et ami de Bernard Plossu), Francis Lippa,

avons été conviés par l’hôtesse magnifique de ce lieu d’art si vivant _ et très ouvert _ à Bordeaux, Nathalie Lamire-Fabre,

à venir présenter ces deux très belles expositions de photographies

à la caméra de FR3 Aquitaine,

en répondant aux très pertinentes questions de Candice Olivari.


En voici donc, ici, le résultat filmé

tel qu’il a été monté et présenté ce vendredi à 13 heures par FR3 Aquitaine

en cette un peu évocatrice séquence de presque deux minutes

_ qui demeure, après montage, du très long moment passé à nous filmer en train de regarder vraiment les photos, et dire quelques mots de nos impressions, sur le champ.


Notre visite attentive _ avec la loupe quand besoin était _ de ces deux expositions _ de photos parfois de très petit format : en particulier pour les photos anciennes réunies par Véronique Marit ! _ a  été _ vraiment _ passionnante,

le regard expert, infiniment sensible et extrêmement précis _ et merveilleusement sympathique, je dois y insister… _ de Nicolas Magie étant particulièrement bienvenu,

en soulignant la dimension conviviale (et souriante, ravie, heuresse) de tout repas _ y compris ceux pris au restaurant ! face aux plaisirs attendus, par les convives rassemblés autour de la nappe, de la gourmandise à venir…

La nappe blanche : une zone ultra-sensible et envoutante de convivialité festive…

Cela s’avérant aussi _ et même alors sans nappe blanche réunissante ! _

dans les photos prises bien loin de la France, ou de son cher bassin méditerranéen, par Bernard Plossu,

jusque dans le sauvage grand Ouest américain

_ la thématique n’étant plus alors celle d’« A table !« ,

mais, un peu plus largement, et en une dynamique tout aussi électrisante d’appétits, « A boire et à manger« .

La curiosité amène le spectateur de l’exposition,

mis en situation de dialogue serein avec l’image,

à s’interroger un peu plus avant _ que ce qu’offre la seule surface immédiatement apparente de cette image _,

d’abord sur le moment et sur le lieu où fut prise la photo ;

mais aussi, et par un rappel improvisé _ là immédiatement, à la seconde et sur le champ _ de sa propre expérience, à creuser, pour comparaison, un peu plus loin, sa propre imageance…

_ j’emprunte ce concept d’imageance à mon amie (LA philosophe de l’image !) Marie-José Mondzain ;

cf la vidéo de mon entretien avec elle le 7 novembre ternier au Théâtre du Port-de-la Lune.

Bernard Plossu, quant à lui, répugne,

et cela, tant sur la page du livre que sur la cimaise du lieu d’exposition,

à légender ses photos

_ il faudra donc, tant au lecteur qu’au spectateur de l’expo, se reporter aux notes de fin du livre et au catalogue de l’exposition, quand ce dernier existe, pour satisfaire sa curiosité spatio-temporelle quant à l’origine circonstancielle (anecdotique ?) de la prise de la photo _,

de façon à amener le regard ici et maintenant du spectateur

à se concentrer exclusivement sur ce que vient lui offrir, hic et nunc,

par ce seul face à face _ exclusif de tout ce qui pourrait en détourner matériellement _ avec l’image présentée :

la photo,

en sa singularité spatiale mais aussi temporelle, poétique, tout spécialement

_ en la quotidienneté même, voire surtout ! de la situation ainsi saisie par le regard et le geste du photographe, en sa plénitude et richesse profuse de significations,

et non en quelque événement tant soit peu exceptionnel, extraordinaire, ou seulement pittoresque… :

là réside la différence que j’ai soulignée en mon commentaire bricolé audible au film, entre l’idiosyncrasie de Bernard Plossu, et le classique et presque trop connu « instant décisif«  d’Henri Cartier Bresson… _,

et à trouver en lui-même (c’est-à-dire en sa propre imageance _ suscitée et mise en mouvement par l’émotion _ de regardeur)

avec quoi faire dialoguer celle-ci,

de manière on ne peut plus ouverte _ amusée, ludique, joyeuse : en un minimum d’empathie et sympathie… _,

au lieu de se disperser et engluer _ et se perdre _ dans la lecture _ pré-mâchée, et stéréotypée _ des cartouches,

et se raccrocher trop facilement et paresseusement à quelque cliché concernant le lieu ou le moment

ainsi trop vite _ par pur réflexe courant les rues _ identifiés…

L’imageance sollicitée et gentiment provoquée, par l’éblouissement attendri ou amusé de l’image

devant elle-même, et à son tour, poétiquement vagabonder et danser, flotter, se déplacer par ses propres ressources :

au singulier de sa singularité ….

Bref, il s’agit pour le photographe

donnant à regarder ainsi ses photos

d’engager

qui croise ses images

à un dialogue ludique et poétique d’émotions et d’imageances,

entre sa propre imageance de photographe à l’instant de la saisie de cette vue-ci,

et l’imageance ouverte _ elle-même, à son tour, ludique et poétique _, du regardeur, ici et maintenant.

Soit un échange généreux d’instants d’éternité

empruntés à ce que vient offrir la trame même du temps

de nos vies respectives.


Ce vendredi 9 février 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

Pour prolonger l’aperçu sur l’œuvre _ immense _ du grand Bernard Plossu,

se reporter encore à mes précédents articles de fond _ et avec images _ sur ce blog,

celui du 27 janvier 2010 : L’énigme de la renversante douceur Plossu : les expos (au FRAC de Marseille et à la NonMaison d’Aix-en-Provence) & le livre « Plossu Cinéma » » 

et celui du 16 février 2014 : « la justesse ludique d’un photographe « à l’air libre » : Bernard Plossu en deux entretiens, « L’Abstraction invisible », avec Christophe Berthoud ; et la conversation avec Francis Lippa, dans les salons Albert-Mollat, le 31 janvier 2014

ainsi qu’au podcast de mon très riche et détaillé entretien du 31 janvier 2014 avec Bernard Plossu dans les salons Albert-Mollat,

à l’occasion de la présentation de son très éclairant _ sur tout son parcours de photographe depuis sa jeunesse _ livre d’entretiens avec Christophe Berthoud, L’Abstraction invisible.

Musique et peinture en vrac _ partager enthousiasmes et passions, dans la nécessité et l’urgence d’une inspiration

21mar

Beaucoup d’articles en suspens, à l’écriture réservée, mise en quelque sorte sous le coude, dans l’attente de davantage de disponibilité à l’écoute d’une authentique inspiration-respiration (pour l’écriture d’un article : on n’écrit ni n’importe comment ; ni n’importe quand ! il faut que la rencontre de l’énergie et de l’inspiration, face à l’objet, face à l’œuvre, soit bien là !!! et puisse « se donner » au partage, par l’écriture…).

Par exemple, demeurent ainsi « en attente » (de rédaction) un article sur le superbe album « Hammershøi« , par Felix Krämer, Naoki Sato, et Anna-Birgitte Fonsmark, aux Éditions Hazan (paru au mois de septembre 2008 ; et à l’occasion d’une exposition rétrospective de l’œuvre de Vilhelm Hammershøi (1864-1916) à la Royal Academy of Arts, à Londres et au National Museum of Western Art, à Tokyo, de juin à septembre, puis septembre à décembre 2008) ;

ou un autre sur le passionnant (!) travail de peinture _ en cours, lui : une très grande découverte, pour moi ! allez très vite y regarder !!! _  de « Didier Lapène« , aux Éditions Le Festin, à l’occasion d’une exposition panoramique très complète de l’œuvre réalisé à ce jour par ce jeune artiste, du 18 décembre 2008 au 31 mars 2009  _ il est encore temps de s’y rendre et de la découvrir sur les cimaises !_ au Musée des Beaux-Arts de Pau, par Guillaume Ambroise, Vincent Ducourau, Dominique Vasquez, Jacques Battesti, Olivier Ribeton et Dominique Dussol, aux Éditions Le Festin (paru au mois de décembre 2008).

Deux albums de peinture tout à fait « essentiels », si je puis dire ; et qui nous « parlent » de ce que « peindre » continue, pour un artiste-plasticien, de « vouloir dire »…

Vilhelm Hammershøi, artiste danois, né le 15 mai 1864 et mort le 13 février 1916 à Copenhague ; et Didier Lapène, artiste français (et gascon), né le 20 mai 1964 _ exactement un siècle plus tard que Vilhelm Hammershøi _, à Aureilhan, Hautes-Pyrénées, et demeurant dans les Pyrénées-Atlantiques ; à Biarritz tout particulièrement…


De même pour pas mal d’articles de musique

« s’impatientant »…

Ainsi me suis-je promis _ peut-on, dixit l’ami Charles Ramon, ou ne peut-on pas, se faire une promesse à soi-même, seul, ou devant témoins ? peut-on, dixit l’ami Jean-Philippe Narboux, se faire un cadeau à soi-même ? : ce furent des questions, l’autre soir, au dîner convivial qui a suivi la conférence de l’amie Sophie Guérard de Latour (« De la citoyenneté multiculturelle à la république des différences« , à la Bibliothèque municipale de Bordeaux, le mardi 17 mars) _ ;

ainsi me suis-je promis de consacrer quelques articles à quelques grands CDs de musique :

d’abord, le très beau CD Alpha Rameau « Que les mortels servent de modèles aux dieux…« , une « suite » composée d’extraits des opéras « Zoroastre«  (« Opéra en cinq actes Représenté pour la première fois par l’Académie Royale de Musique, le 5 décembre 1749 et remis au Théâtre le mardi 4 Janvier 1756 » sur un livret de Louis de Cahusac), et « Zaïs«  (« Pastorale héroïque » de Jean-Philippe Rameau, composée, elle aussi, sur un livret de Louis de Cahusac : « la pièce comporte un prologue et quatre actes ; et a été créée à l’Académie Royale de Musique le jeudi 29 février 1748« ) ; qu’interpète, cette riche « suite » _ tout en contraste de « couleurs » : côté « ombres », pour « Zoroastre » ; côtés lumières, pour « Zaïs« … _, l’Ensemble Ausonia, que dirige l’excellent Frédérick Haas (avec Mira Glodeanu, comme premier violon et « maître de concert« ) ; et Eugénie Warnier, soprano, et Arnaud Richard, basse _ tout à fait convaincants ! :

un choix très intelligent et fort judicieux de pièces orchestrées et chantées (et dansées !!!)

_ de la part de Frédérick Haas : cf ses choix, déjà remarquablement « intelligents », pour nous faire entrer avec délicatesse et clarté dans le massif si richement diapré et infiniment subtil et simple, tout à la fois, des « pièces de clavecin » (et les « Ordres« ) de François Couperin (CD Alpha 136 « Pièces de clavecin des Livres I & II » de François Couperin) _

qui nous donne enfin à ré-entendre un peu (!) de la musique de scène, sublime _ avec orchestres, solistes (aux deux créations, chantaient les très grands Jélyotte et Marie Fel : lui de Lasseube, en Béarn _ entre Oloron et Pau _ ; elle, bordelaise…) ; n’y manque (un tout petit peu) qu’un (petit) aperçu des chœurs, très heureusement présents, aussi, dans ces œuvres scéniques si festives… _ de Jean-Philippe Rameau :

quelle peine, voire quel scandale, de le (= l’œuvre de Rameau) donner _ sur la scène, à l’opéra, au concert et au disque _ si peu !.. Au moins, ce CD répare-t-il un brin pareille injustice !…

J’annonce aussi, ici, de futurs « aperçus » sur des CDs mettant merveilleusement en valeur deux très grands musiciens de « style français », venus, tous les deux, et chacun, du cœur de l’Europe centrale et orientale _ quand la France rayonnait de ses Arts… _ :

Georges Enesco et Bohuslav Martinů !

un magnifique CD de la musique du très grand Georges Enesco (Liveni, en Roumanie, 19 août 1881 – Paris, 4 mai 1955) : le CD « String Octet & Violin Sonata N°3 » de George Enescu _ en une magnifiquement inspirée version pour orchestre de Lawrence Foster, pour ce qui concerne ce chef d’œuvre qu’est l’Octuor (opus 7 _ il fut achevé de composer le 5 décembre 1900), par l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, que dirige Lawrence Foster, et Valeriy Sokolov, violon, et Svetlana Kosenko, piano : un CD Virgin Classics 50999 519312 2 2 _ quel immense chef d’œuvre que cet « Octuor » !!! ;

ainsi qu’un tout aussi magnifique double CD (+ un DVD) Bohuslav Martinů (né le 8 décembre 1890 à Polička, en Bohême, mort le 28 août 1959 à Liestal, en Suisse) : le CD Alpha 143 « H.36«  _ c’est son titre _, par l’Ensemble Calioppée, avec Karine Lethiec à la direction artistique,

et comportant l’inédit _ et pour cause ! _ « Trio à cordes n°1 _ H. 136« , ainsi numéroté au catalogue des œuvres de Martinů par Harry Halbreich (honorant, aussi, de sa présence le très beau DVD d’Olivier Segard présentant la découverte de cet opus disparu, de 1924, en l’occurrence le manuscrit original de Martinů, perdu (détruit ? ou volé ? lors de l’occupation de la Tchécoslovaquie par les nazis…), ayant été tout récemment retrouvé par hasard à la bibliothèque de Copenhague par la musicologue tchèque Eva Velicka) _ ; le sextuor « Musique de chambre n°1 (Fêtes nocturnes) _ H. 376« , de 1959 ; le « Quatuor avec piano _ H. 287« , de 1942 ; et le « Quintette à cordes _ H. 164« , de 1927 :

soit une « coupe » merveilleusement parlante (et chantante) de l’œuvre de musique de chambre de Martinů, au fil de ses années, de 1924 à 1959 ; et supérieurement représentative de son « goût français » : goût pour lequel Martinů était tout spécialement venu à Paris, se présentant « le 15 octobre 1923 chez Albert Roussel«  :

« Prévu pour trois mois, son séjour s’étendit à dix-sept ans _ précise le livret, page 13, sous la plume de Harry Halbreich _, jusqu’à ce que l’invasion de la France par les nazis le chassât vers l’exil américain. Plus tard, il devait expliquer : « Je ne suis pas allé en France pour y chercher mon salut, mais pour y vérifier _ on lit bien ! _ mes opinions. Je n’y ai cherché ni Debussy _ disparu le 25 mars 1918 _, ni l’impressionnisme _ musical _, mais les vrais fondements de la culture occidentale _ rien moins !!! _, qui à mon avis correspondent bien à notre propre caractère national _ tchèque _ qu’un labyrinthe de suppositions et de problèmes. » « Il voulait désigner par là la conception expressionniste et métaphysique d’essence germanique« , commente Harry Halbreich… Ce qui nous éclaire parfaitement sur le rayonnement alors du « style français »…

Enfin,

une toute récente découverte _ de pur plaisir _ et à quel degré ! _ :


le CD « Concerti & Ouvertüren«  _ rien que le mélange des langues (italien, français, allemand) dans ce terme d' »Ouvertüren » (!) est significatif de l’élégance d’une grande époque (de notre Europe) et de l’auteur remarquable que fut le compositeur Johann-Friedrisch Fasch (né à Buttelstädt, près de Weimar, le 15 avril 1688 et décédé à Zerbst le 5 décembre 1758) _ de Johann-Friedrich Fasch,

par le Kammererorchester Basel, que dirige exquisément, de son violon, Julia Schröder _ et avec le trompettiste Giuliano Sommerhalder, pour un concerto de trompette délicieusement virtuose… :

un CD Deutsche Harmonia Mundi 88697446412.

C’est là une musique festive pour la très brillante _ et délicate ; et délicieuse… _ cour des Princes d’Anhalt-Zerbst, en leur résidence de Zerbst _ dont le château a, malheureusement, été complètement détruit en 1945 : Fasch y avait été « maître de chapelle« , de 1722 à sa mort, en 1758 ; et le catalogue des œuvres de Fasch comporte à ce jour 96 « Ouvertures » et 68 « Concerti« … _ ; ou pour la plus brillante cour, encore _ royale !!! (deux princes-électeurs de Saxe ayant été successivement élus rois de Pologne aussi, alors : et ce fut l’apogée de la Saxe !) _, de Dresde _ ville dont on sait la terrible destruction lors du bombardement qui eut lieu du 13 au 15 février 1945 : « la ville fut pratiquement entièrement détruite par la Royal Air Force britannique et l’United States Army Air Forces » : cf le témoignage de Victor Klemperer en son (indispensable !!!) « Journal« ...


Cette musique de joie de Fasch est magnifiquement servie ici par une interprétation qui sait en rendre toute la vie _ les rythmes, les couleurs : dans les « suites » que sont les « Ouvertüren« , tout particulièrement : « à la française » ! _, et toutes les grâces. Quant au « Concerto » pour violon de ce CD _ en ré majeur, FWV L:D4a _, il fut écrit tout exprès pour Johann-Georg Pisendel (1687 – 1755), l' »élève » en Saxe de Vivaldi : à partir de janvier 1712 et jusqu’à sa mort, Pisendel travailla à la Chapelle de la Cour de Saxe à Dresde, d’abord comme violoniste, puis _ à compter de 1728 _ comme Kappelmeister ; le plus important des voyages qu’il fit pour se perfectionner, fut celui qui le mena en Italie en 1716 et 1717 : il put passer une année à Venise aux frais de son prince, et s’y lia d’une profonde amitié avec Antonio Vivaldi… Telemann, Bach, Vivaldi et le goût français _ soient « les Goûts réunis » de François Couperin… et Georg-Philipp Telemann _, étaient alors en verve, tant à la cour royale de Dresde qu’à celle, princière, de Zerbst-Anhalt… Des musiques qui, ainsi interprétées, n’ont certes pas pris une ride…

Je recommande donc très vivement, et en cette interprétation-là, cette « musique » toute de joie…


Titus Curiosus, ce 21 mars 2009

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