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Vincent Dumestre essaie son Poème harmonique sur les « Symphonies pour les soupers du Roy » de Michel-Richard Delalande…

20déc

Ce 20 décembre,

et alors que mon ami Philippe Trouvé vient de m’offrir, hier, pour mon anniversaire, le CD _ Château de Versailles-Spectacles CVS048 _  des « Soupers du Roi » de Michel-Richard de Lalande par le Poème Harmonique sous la direction de Vincent Dumestre,

voici que je découvre ce matin même que c’est précisément, et sous le titre « Le Goût français« , à ce CD-ci

que, sur son site Discophilia, Jean-Charles Hoffelé consacre sa chronique quotidienne .

J’ai donc aussitôt adressé ce courriel-ci à mon ami Philippe :

Ce matin, je découvre la chronique que Jean-Charles Hoffelé consacre au CD Delalande de Vincent Dumstre et son Poème harmonique,

sous le titre « Le Goût français » .

 
Je connais bien Vincent Dumestre, qui a débuté sa carrière _ en 1994 _ comme théorbiste pour Hugo Reyne et La Simphonie du Marais.
Et j’ai été plusieurs fois récitant lors de concerts avec eux,
comme, par exemple, à Garges (avec aussi Philippe Pierlot, à la viole de gambe)…
 
Et la musique de François Francœur (Paris, 21 septembre 1698 – Paris, 5 août 1787) évoquée au final de l’article de Jean-Charles Hoffelé
a elle aussi été explorée et enregistrée par La Simphonie du Marais : dans son très réussi CD FNAC-Music 592287, en 1993, « Musique des Tables royales« …
 
Francis

LE GOÛT FRANÇAIS

Vincent Dumestre avait déjà immergé son art éloquent dans quelques grands motets _ Cf l’article que Cécile Glaenzer a consacré, le 19 mai 2018, et sous le titre « Majesté« , à ce CD Alpha 968 de trois des Grands Motets de Delalande : Deitatis Majestatem, Ecce nunc Benedicite & Te Deum _, le voici qui ose un premier album sans voix, retournant naturellement à Delalande dont il offre ici trois Suites pour le Grand Couvert en les aménageant à partir des diverses sources.

Merveille, il habille de son orchestre versicolore où paraît une vraie musette les musiques savantes et savoureuses que Delalande assembla au long de ces pages qui sont d’abord _ en effet... _ des suites de danses. Mais il fait entendre surtout cette confluence entre le grand style français imposé par Lully – les Symphonies pour les Soupers du Roi ont composées après la mort _ le 22 mars 1687 _ du Surintendant, Delalande _ Paris, 15 décembre 1657 – Versailles, 18 juin 1726 _ règne désormais en maître absolu sur la musique de la Chapelle, comme sur celle du Palais – et les innovations que Delalande fait paraître en y mêlant des pièces de caractère, en y réemployant des éléments de ses fééries théâtrales ou de ses ballets mythologiques.

Dumestre et sa belle bande se régalent de ces musiques et n’hésitent pas à les encanailler _ peut-être un poil trop… _ d’habillages rustiques (le Tambourin de la Suite en sol), c’est tout le goût français qui y rayonne avec ce mélange inimitable de brio et de mesure _ certes ! _, mais il faudra revenir _ oui !!! _ à l’intégrale d’Hugo Reyne et de la Simphonie du Marais (harmonia mundi) pour prendre la mesure des audaces si sensibles de la nouvelle proposition : c’est en participant _ mais oui ! en tant que théorbiste… _ à cet enregistrement _ ici, Jean-Charles Hoffelé fait erreur : les théorbistes de cet enregistrement De Lalande des mois de mai et juillet 1990 étaient Pascal Monteilhet et Marco Horvat ; le premier enregistrement de La Simphonie du Marais auquel participa Vincent Dumestre, théorbiste, fut le CD « Marches, Fêtes & Chasses Royales pour Louis XIV« , d’André Philidor l’aîné, enregistré du 4 au 7 juillet 1994 ; un CD auquel j’ai participé aussi, en tant que récitant à la plage 13… _ que Vincent Dumestre se toqua _ là, c’est un peu trop dire… _ des œuvres de Delalande, qui pourrai(en)t lui donner tort ! _ ou plutôt : qui pourrait lui donner tort ? Jean-Charles Hoffelé aurait dû se relire…

Demain, quitte à poursuivre dans la divulgation des musiques de festins _ qu’explora déjà bien Hugo Reyne et sa Simphonie du Marais… _, aurait-il la curiosité d’aller voir du côté de Francœur ?

LE DISQUE DU JOUR

Michel Richard Delalande(1657-1726)


Symphonies pour les Soupers du Roi
Suite en sol mineur
Suite en ré mineur
Suite en mi mineur

Le Poème harmonique
Vincent Dumestre, direction

Un album du label Château de Versailles Spectacles CVS048

Photo à la une : le compositeur Michel Richard Delalande – Photo : © DR

Une musique colorée et riche du très délié et délicat doux charme français…

Ce lundi 20 décembre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

La Majesté louis-quatorzième de Michel-Richard de Lalande, par le Poème Harmonique

12avr

Ces derniers temps, la musique françaisse du XVIIéme siècle _ et du XVIIéme un peu prolongé encore… _ revient charmer un peu plus nos oreilles et notre goût…

Ainsi aujourd’hui ce superbe CD Delalande, versant musique religieuse,

que viennent nous offrir les musiciens du Poème Harmonique, les chanteurs de l’Ensemble Aedes, et quatre chanteurs solistes, Emmanuelle De Negri, Dagmar Saskova, Cyril Auvity & André Morsch, sous la direction de Vincent Dumestre :

un CD Alpha 968, intitulé « Majesté« ,

en un programme de trois grands Motets « pour le Roi Soleil » : Deitatis majestatem, Ecce nunc bénédicite, et Te Deum.

Ce jeudi 12 avril 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

P. s. :

ce samedi 19 mai, un excellent article sur ce CD Majesté de Lalande du Poème Harmonique de Vincent Dumestre,

sur le site de Res Musica, par Cécile Glaenzer :

LALANDE PAR VINCENT DUMESTRE : FERVEUR DU GRAND MOTET VERSAILLAIS

Majesté. Michel-Richard de Lalande (1657-1726) : Grands motets Deitatis majestatem, Ecce nunc benedicite et Te Deum. Emmanuelle de Negri, Dagmar Šašková, Sean Clayton, Cyril Auvity, André Morsch, Ensemble Aedes (Mathieu Romano), Le Poème Harmonique, direction : Vincent Dumestre. 1 CD Alpha-Classics. Enregistré en mai 2017 à la chapelle du château de Versailles. Livret français, anglais, allemand. Durée: 74:32

Après avoir enregistré les Te Deum de Lully et Charpentier, Vincent Dumestre est de retour à la Chapelle Royale de Versailles pour nous donner à entendre trois grands motets de Lalande dans le lieu même où ils ont été entendus à l’époque.

 

majesté_lalande

 

 

 

 

 

 

 

 

Nommé en 1683 à la Chapelle Royale, Michel-Richard de Lalande compose soixante-dix-sept grands motets _ pas moins ! _ pendant les quarante ans qu’il passe au service du roi, ce qui fait de lui le maître du genre _ oui _ et porte haut sa réputation jusqu’à la fin de l’Ancien Régime _ en effet : ses œuvres continueront d’être données à la Chapelle royale de Versailles ; ainsi qu’au Concert spirituel. Compositeur favori du roi _ oui _, il renouvelle l’écriture orchestrale de Lully _ oui _ en mettant en valeur des instruments solistes au sein de ses œuvres chorales. L’office royal quotidien se déroulait selon un rite immuable, destiné à magnifier la présence du monarque _ c’est cela _ : pendant qu’une messe basse était dite à l’autel _ en bas _, les musiciens de la Chapelle exécutaient des motets sur la tribune _ en haut _ face au roi.

Les grands motets avec symphonie donnent une véritable image sonore de la majesté des lieux et de l’instant _ oui _, le plus somptueux de tous étant le Te Deum, qui souligne avec éclat les plus grandes réjouissances de la vie de la cour. Le Te Deum de Lalande, composé en 1684 et plusieurs fois remanié _ c’est à noter _, est celui qui sera le plus joué _ oui _ à Versailles, à Paris et dans toute la France jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, passant de l’église au Concert Spirituel où il fut donné plus de trente fois _ pas moins : c’est dire…

Pour cet enregistrement, Vincent Dumestre a réuni l’orchestre du Poème Harmonique en grand effectif, l’excellent ensemble vocal Aedes de Mathieu Romano, et Emmanuelle de Negri, Dagmar Šašková, Sean Clayton, Cyril Auvity et André Morsch, cinq des meilleurs solistes vocaux du moment. Le résultat sonore est d’une grande plénitude _ parfaitement adéquate à l’esprit de ces œuvres _ : petit chœur de solistes, grand chœur et symphonie instrumentale alternent en une magnifique fresque où les affects du textes _ voilà _ sont parfaitement soulignés _ comme il leur convient. À remarquer, l’accompagnement judicieux du basson _ oui _, très présent tout au long du programme et particulièrement expressif dans l‘Aeternae fac cum sanctis du Te Deum. Dans le deuxième motet, Ecce nunc benedicite, deux chœurs jubilatoires _ oui _ encadrent un émouvant récit _ oui _ des solistes souligné par les instruments. Ici encore, le basson fait merveille _ voilà. La version du Te Deum choisie par Vincent Dumestre s’appuie sur un manuscrit de Lalande où chaque section est précisément minutée _ un document en cela très précieux ! _, ce qui donne un renseignement précieux _ oui ! _ sur les tempi de l’époque.

Un disque qui fera date _ oui _ dans le paysage du grand motet versaillais _ un genre très singulier en toute l’Europe _ et qui porte bien son titre : Majesté.

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