Le « sublime » de Marc-Antoine Charpentier + la question du « déni à la musique », en France

— Ecrit le lundi 2 février 2009 dans la rubriqueHistoire, Musiques”.

A propos du « charme » _ « sublime » ! _ de la musique française en général,

et de Marc-Antoine Charpentier _ et le CD « Motets pour le Grand Dauphin » (CD Alpha 138) , en particulier _,

ce simple (petit) échange de correspondance,

avec Aurélien Delage, professeur de clavecin au Conservatoire national de Région de Bordeaux :

De :   Aurelien Delage

Objet : RE: A propos du style français
Date : 1 février 2009 23:23:31 HNEC
À :   Titus Curiosus

Cher Monsieur,
Merci pour votre message.
Je vois que nous avons le même sentiment au sujet du disque « Méditations sur le carême« … sublime !
bien cordialement,
Aurélien

En réponse à mon envoi:

To: Aurelien Delage

Subject: A propos du style français
From: Titus Curiosus

Date: Sun, 1 Feb 2009 06:42:18 +0100

2 articles
pour donner un peu envie d’aller prêter l’oreille
autour du style français
aux XVII & XVIII èmes siècles _ et même après…
:

« Le charme intense de la musique de style français (suite) : avec des oeuvres de Marc-Antoine Charpentier et Georg-Philip Telemann »

et
« Douceur (de la musique) française _ ou pas« 


Même si cela ne creuse pas assez loin…

En tout cas, le sujet me passionne,
autant qu’il me charme…

Reste qu’il semble assez difficile d’intéresser (les autres) à la musique en France ;
que la musique suscite souvent une sorte de fermeture a priori (un refus, un déni) des oreilles : c’est un comble !


Titus

Et ma réponse, ce matin :

De :   Titus Curiosus

Objet : le « sublime » des « Méditations sur le carême » de Marc-Antoine-Charpentier par l’Ensemble Pierre-Robert et Frédéric Desenclos
Date : 2 février 2009 06:06:04 HNEC
À :   Aurelien Delage

Cher Aurélien,

Merci  de ce tout simple acquiescement au mot « sublime » pour ce CD et/ou cette musique de Charpentier :

la finalité de ce blog « En cherchant bien »

étant de partager des enthousiasmes vrais,
je veux dire non mercantiles…

Comme pouvait le faire la merveilleuse émission de Claude Maupomé « Comment l’entendez-vous ? »
sur France-Musique,
dont parle (très bien) François Noudelmann dont son « Toucher des philosophes _ Sartre, Nietzsche, Barthes au piano »
en son chapitre sur Roland Barthes
et son (ou ses) émission(s) à propos de Schumann.

Alors que Barthes parlait moins de Chopin
et encore moins de Ravel _ qu’il vénérait…

Barthes aurait été aussi un passionnant claveciniste…

Je vous recommande ce livre ;
et la venue de François Noudelmann
à la librairie Mollat
est en train de s’envisager…
Je vous en tiendrai au courant.

J’évoque l’importance d’une telle émission _ que « Comment l’entendez-vous ? » _  sur le partage du goût pour la musique
dans mon article sur ce livre de Noudelmann : « Vers d’autres rythmes : la liberté _ au piano aussi _ de trois philosophes de l’”exister

ainsi que dans d’autres articles auparavant,
à propos des _ sublimes aussi ! _ « Quatuors » de Lucien Durosoir (CD Alpha 125) :

« Musique d’après la guerre »

et de ma correspondance ensuite à propos de l’œuvre de Lucien Durosoir :

« de la critique musicale (et autres) : de l’ego à l’objet _ vers un “dialogue” »

ou d’autres articles encore sur la musique,
il faudrait chercher un peu…

Jacques Merlet, lui aussi, demeure, par son talent et ses enthousiasmes passionnants si communicatifs,
quelqu’un d’irremplaçable et irremplacé, hélas, aussi, sur France-Musique…

J’étais venu, avec Jean-Paul Combet, lui rendre visite lors de sa rééducation à La-Tour-de-Gassies, il y a quelques années ;
et je sais aussi qu’il va aussi bien que possible en pareille situation…

Claude Maupomé étant de Talence ;
et Jacques Merlet de Sainte-Foy-la-Grande : des bordelais ! du pays de Montaigne !…

Et pour terminer sur les « Vêpres pour le carême » de Charpentier,
je peux ajouter que le CD Alpha de Frédéric Desenclos s’est réalisé (un peu !) grâce à mon enthousiasme :

invité à Arques afin de présenter, en avant-concert, le concert de l’ensemble Pierre-Robert consacré à cette musique
_ par une conférence-présentation de « la musique française religieuse au XVIIème siècle » _,
et sous son charme profond (sublime, en effet !!!), alors et depuis,
j’avais exprimé à Jean-Paul Combet mon puissant désir de voir ce programme enregistré au disque (par Alpha !)
_ ce qui au départ n’avait pas été prévu !..

Ainsi, aussi, qu’à Catherine Cessac : pour voir ce que son association Charpentier, ou le CMB de Versailles,
pouvaient éventuellement faire,
pour qu’advienne cet enregistrement…

Et le CD est advenu ; et vous savez sa beauté…

Jean-Paul Combet m’ayant annoncé le nouveau CD Charpentier/Pierre-Robert/ Desenclos
« Motets pour le Grand Dauphin » (CD Alpha 138)
comme un sommet discographique (et musical),
j’étais en grand appétit…

Je dois vous dire toutefois que le charme (ou peut-être tout simplement l’alchimie des timbres) des chanteurs jouant sur ma réception sensitive,
je demeure très personnellement un tout petit peu plus « attaché » aux « Méditations du carême« …
Mais je réécoute beaucoup ce nouveau CD Charpentier…

Que va-t-il advenir de l’Ensemble Pierre-Robert
maintenant que vient à échéance l’aide-soutien de la Fondation Orange ?

Beaucoup de formations musicales s’inquiètent de leur devenir
en cette période de restrictions budgétaires tous azimuts…

Alors un Ensemble consacré à ce charme si subtil de la musique française !..
Les Anglais _ qui aiment sans doute le plus au monde cette musique _
n’étant pas en meilleure situation financière…

Bien à vous,
et avec tous mes encouragements, encore, pour votre beau et important travail,

Titus Curiosus


Titus Curiosus, ce 2 février 2009

Post-scriptum :

Et encore cette réaction de Jean-Paul-Combet

à ce que je qualifiai du « déni » (des oreilles) « à la musique« , en France :

« D’après toi, pourquoi ce déni ?« …


Une question de fond, en effet,

et qui demande un surcroît de réflexion _ personnelle et collective _, et de débat _ à partager… :

aussi, me permets-je de la proposer au débat, cette question,

aux lecteurs de ce blog :

pourquoi la musique suscite-t-elle tellement moins d’attrait, en France, que la littérature, les essais, ou que les Arts plastiques ?..

pourquoi nous prend-elle, nous, Français, tellement, et si continûment, en notre Histoire, à contrepied ?..

nous qui, un temps, avions tant aimé danser ? et chanter, pourtant ?..


Voilà ma question aux lecteurs…

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