Rendre le feu de Dieu – Mendelssohn en sa grâce : le miracle du CD « Works for Cello and Piano », par Daniel Müller-Schott & Jonathan Gilad, magnifiques !

— Ecrit le mardi 19 octobre 2010 dans la rubriqueMusiques”.

Je veux saluer

de la plénitude joyeuse de mon enthousiasme

de délectation renouvelée _ je passe et repasse ce magique CD en boucle !!!! _

la merveille discographique

qu’est le CD d’œuvres pour violoncelle et piano de Felix Mendelssohn

que nous donnent ces jours-ci les magnifiquement et merveilleusement inspirés

Daniel Müller-Schott _ sur son violoncelle « Ex Shapiro » : « instrument créé par Matteo Gofriller, à Venise, en 1727« , précise le livret _

et Jonathan Gilad _ cette fois-ci encore et à nouveau toujours prodigieux de justesse et de vie !!!! _,

en un CD Orfeo intitulé simplement

Works for Cello and Piano,

et, surtout,

interprété

avec l’étincelle de vie et le souffle léger, souple et profond,

de la joie vraie

qui convient

à ce compositeur,

qui, lui-même, est

et est demeuré, à jamais _ en une éternité spinozienne ! _,

la juvénilité vive, mature et accomplie

incarnée

_ cf ce précédent article mien (du 9 janvier 2010) :

Découvrir (encore) au CD des oeuvres (encore) inédites de Félix Mendelssohn

à propos de Félix Mendelssohn :

un créateur de génie que décidément j’affectionne spécialement !

dans la filiation musicale du plus brillant des fils Bach,

Carl-Philipp-Emanuel Bach (1714-1788),

via le très excellent maître berlinois de Felix : Carl-Friedrich Zelter (1758-1832) !

ne l’oublions pas

afin de mieux goûter,

en la plénitude de son immensément généreuse palette,

la flamme de vie

qui anime toujours, et si intensément, toute la musique,

jeune à jamais,

de Felix Mendelssohn !.. _  :

soit, pour ce sublime enregistrement, le CD Orfeo C 750 101 A…


Le programme,

idéalement composé,

s’ouvre

magnifiquement _ le ton de fond (ainsi que la pulsation de vie fondamentale !) en est donné ! _

par les jubilatoirement

à jamais _ voilà l’éternité spinozienne ! _ juvéniles

Variations concertantes opus 17,

intitulées primitivement Andante con Variazoni, quand elles furent achevées, à Berlin, le 30 janvier 1829

_ Felix (Felix Mendelssohn, Hambourg, 3 février 1809 – Leipzig, 6 novembre 1847) allait avoir vingt ans dans quatre jours… _,

et composées par Felix pour son frère cadet Paul (1812-1874),

banquier _ il avait repris la banque de leur père _

et surtout excellent violoncelliste _ « de niveau quasi professionnel« , indique le livrettiste du CD _ :

« c’est à lui _ Paul Mendelssohn _ que furent dédiées les Variations concertantes opus 17

dans la première édition parue chez Mechetti à Vienne ;

et c’est avec lui que le compositeur _ Felix _ testa ces pages

avant de les créer et de les faire imprimer » :

d’où leur caractère, si éminemment sensible en cette interprétation que je dirai

de feu,

et de vie

et d’intimité

si heureuses, joyeuses…

Entre les deux Sonate für Violoncello und Klavier :

la première, la Sonate en si bémol majeur opus 45

_ « dans sa première édition, intitulée, à juste titre, « Sonate für das Pianoforte und Violoncello« , suivant en cela la tradition des cinq sonates pour violoncelle de Beethoven, pour lesquelles le piano est mentionné en premier. Cependant, Mendelssohn réussit encore mieux que Beethoven à équilibrer les deux instruments, même si le piano conserve toujours un rôle de leader« , indique toujours mieux que pertinemment le livrettiste de ce CD, Joachim Draheim _,

achevée le 13 octobre 1838,

et commentée _ merveilleusement ! _ ainsi, en 1839, par l’ami et admirateur de Mendelssohn qu’était Robert Schumann, en un article de sa Neue Zeitschrift für Müsik :

« Si lui aussi (= Mendelssohn) a le sourire aux lèvres,

c’est celui de la joie que lui procure son art, du plaisir tranquille de l’intimité ;

partout ce regard bienveillant, ce bien-être intérieur, cette quiétude, cette grâce de l’esprit !

Cette sonate est l’une de ses toutes dernières œuvres ;

j’aimerais, sans être mesquinement réprimandé, pouvoir expliquer la différence entre ses compositions d’aujourd’hui et celles d’hier ! Elles me semblent toutes aspirer à davantage de musique, de finesse, de transfiguration.

Si je ne craignais pas d’être mal compris, je dirais même qu’elles sont plus mozartiennes…

Cette sonate est la plus pure qui soit,

sa musique est la plus parfaite qui soit,

une sonate si belle, si limpide, si originale,

comme seules peuvent en produire les plus grands artistes,

et surtout une sonate pour les familles les plus cultivées, idéale après la lecture de poèmes de Goethe ou de Lord Byron« …

_ Schumann est lui aussi un pur génie !

et la seconde, la Sonate en ré majeur opus 58

achevée à Leipzig, en mai-juin 1843,

entre ces deux grandes sonates, donc,

Daniel Müller-Schott et Jonathan Gilad

viennent nous offrir

aussi

4 pièces brèves

merveilleuses, elles aussi,

de délicatesse et de vie _ et de chant ! :

d’abord, deux transcriptions pour violoncelle et piano

réalisées par Daniel Müller-Schott lui-même

de deux des plus célèbres lieder de Felix Mendelssohn :

_ la transcription du lied « Sur les ailes du chant« , l’opus 34/2 _ sur un poème de Heinrich Heine _ ;

_ suivie de celle du lied « Chant du roseau«  (« Sur l’étang impassible« ), l’opus 71/4 _ sur un poème de Nikolaus Lenau _ ;

puis deux pièces pour violoncelle et piano composées par Felix pour des amis,

mais que, beaucoup trop modestement, « Mendelssohn,

très critique envers lui-même,

ne considérait pas dignes d’être publiées » :

_ « le bref Assai tranquillo en si mineur _ sans numéro d’opus, donc _,

écrit dans le style d’une « romance sans paroles »,

(…) en cadeau d’adieu à son ami et successeur au poste de Directeur de la musique à Düsseldorf Julius Rietz » ;

_ puis, le Lied ohne Worte, en ré majeur pour violoncelle et piano

_ qui est « l’unique « romance sans paroles » à ne pas être écrite pour piano seul« _,

dédié à la violoncelliste virtuose française Lise Barbier Christiani ;

et qui ne fut _ donc _ publié qu’après la mort du compositeur, en 1868,

et auquel fut alors attribué le numéro d’opus 109

Tout le prix de cet enregistrement discographique

si merveilleusement pétillant de vie

de ces œuvres pour violoncelle et piano

de Felix Mendelssohn-Bartholdy

tient à la magie

de l’interprétation

des deux _ magnifiquement jeunes _ interprètes

_ Daniel Müller-Schott, né à Munich en 1976, a 34 ans ;

et Jonathan Gilad, né le 17 février 1981, à Marseille, a 29 ans…

Leur jeu

_ je l’ai comparé sur ma platine à celui des très bons Jan Vogler et Louis Lortie, en un CD Berlin Classics 01 15182BC _

est celui même

de la jeunesse…

Dans un ordre similaire _ si c’est possible ! voire sensé !! _ de perfection _ ou vie ! _ de l’interprétation,

mais pour violon et piano, cette fois,

je veux signaler aussi,

au passage,

le magistralement magique CD

que viennent de réaliser les tout aussi prodigieux

Vadim Repin _ au violon _

et Nikolai Lugansky _ au piano _ :

les Violin Sonatas de Franck, Grieg et Janáček,

pour Deutsche Grammophon ;

soit le CD Deutsche Grammophon 477 8794 Violin Sonatas

de Franck, Grieg & Janáček.

La sonate en la majeur de César Franck,

tout spécialement,

n’a probablement jamais aussi splendidement

_ intensément et avec la profondeur (à la française !) qui lui convient ! _

rayonné !!!

A vos platines !

Titus Curiosus, le 19 octobre 2010

Commentaires récents

Posté par kohnlili
Le 22 octobre 2010

Ah, mon vieux, mon vieux ! Je suis en plein Higelin, Noah, Bashung, Thiéfaine (« Alligator 427″, prodigieux, échevelé, pa livide ! Et Manset, wie immer…

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