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Découverte ce jour d’une interprétation nouvelle des merveilleuses Symphonies hambourgeoises Wq. 182 du cher Carl-Philipp-Emanuel Bach : le CD Bis « Instrumental theatre of affects – CPE Bach – Hamburg Symphonies & Fantasias » de l’Ensemble Arte dei Suonatori sous la direction de Marcin Swiatkiewicz…

22août

C’est l’article d’hier 22 août « Naissance de la symphonie » de l’avisé Jean-Charles Hoffelé qui m’a fait découvrir l’existence d’un CD assez étrangement demeuré inaperçu jusqu’ici de ma part, d’un compositeur que j’apprécie énormément, Carl-Philipp-Emanuel Bach, le CD Bis 2459 – SACD « Instrumental theatre of affects – CPE Bach – Hamburg Symphonies & Fantasias« , enregistré à Varsovie du 7 au 10 août 2022 par l’Ensemble Arte dei Suonatori, sous la direction de Marcin Swiatkiewicz…

J’aime énormément ces fantasques et très dynamiques « Symphonies hambourgeoises » du très cher CPE Bach, dont ma discothèque personnelle possède d’assez nombreuses interprétations ;

cf par exemple mes articles «  » du 17 mars dernier,

et «  » du 21 mai 2020…

Et voici donc l’intéressant article d’hier de Jean-Charles Hoffelé « Naissance de la symphonie » :  

NAISSANCE DE LA SYMPHONIE

Le coup d’œil de l’Akademie _ en le CD Harmonia Mundi HMM 903317 « From Berlin to Hamburg » de l’Akademie für Alte Musik Berlin, en registré à Berlin en janvier 2023 que Jean-Charles Hoffelé chroniquee ici pour commencer… _ est large, englobant les années Berlin, où le langage de Carl Philipp Emanuel Bach mêle encore les styles, balance entre galant et Empfindsamkeit, ce que l’ensemble étoffé fait entendre avec une foule de nuances, et l’atelier des Six Symphonies hambourgeoises, qui reste toujours aussi surprenant _ oui _ par ses imaginations, ses foucades _ fantasques…

L’Akademie les replace dans une perspective où l’on voit à l’horizon Haydn lui-même, façon de clore en majesté leur intégrale du corpus symphonique, même si l’on devra chercher l’ultime œuvre du cahier dans un volume précédent.

Marcin Świątkiewicz et ses Suonatori _ eux, chroniqués à la suite… _ envisagent l’ensemble hambourgeois sous un autre angle et le propose au complet _ des 6 Symphonies Wq. 182 _ : non plus l’orchestre conséquent _ de 27 instrumentistes _ choisi par l’Akademie, mais une formation chambriste, en fait un quatuor élargi, six violons, un alto, un violoncelle à quoi s’ajoute une contrebasse _ soit 9 instrumentistes seulement ici.

Les œuvres y gagnent une volatilité, une fantaisie, une clarté _ indispensables, les trois ! _ dans les audaces harmoniques qui soulignent leur caractère expérimental. Fascinant _ oui _, par la qualité du son, la précision des attaques _ qualités (chambristes) qui me vont personnellement droit au cœur ! _, l’aspect novateur des inventions de Carl Philipp jaillissant littéralement.

Entre certaines des symphonies, Marcin Świątkiewicz retrouve clavecin ou pianoforte pour quatre « Fantaisies » dont le discours est placé pour faire miroir, célébrant le théâtre des affects _ voilà _ qui nomme leur spectaculaire album.

LE DISQUE DU JOUR

From Berlin to Hamburg

Carl Philipp Emmanuel Bach (1714-1788)


Symphonie en ut majeur,
H. 649, Wq. 174

Symphonie en ré majeur,
H. 651, Wq. 176

Symphonie en mi mineur,
H. 652, Wq. 177

Symphonie en sol majeur,
H. 657, Wq. 182/1

Symphonie en ut majeur, H. 659, Wq. 182/3
Symphonie en la majeur, H. 660, Wq. 182/4
Symphonie en si mineur, H. 661, Wq. 182/5

Akademie für Alte Musik, Berlin


Un album du label harmonia mundi HMM902317

Instrumental Theatre
of Affects

Carl Philipp Emmanuel Bach (1714-1788)


Symphonie en si mineur,
H. 661, Wq. 182/5

Sonate pour clavier en fa mineur, H. 75, Wq. 63/6
Symphonie en ut majeur,
H. 659, Wq. 182/3

Fantaisie pour clavier en fa majeur, H. 279, Wq. 59/5
Symphonie en si bémol majeur, H. 658, Wq. 182/2
Symphonie en la majeur, H. 660, Wq. 182/4
Symphonie en mi majeur, H. 662, Wq. 182/6
Fantaisie pour clavier en sol mineur, H. 225, Wq. 117/13
Symphonie en sol majeur, H. 657, Wq. 182/1

Arte dei Suonatori
Marcin Świątkiewicz, direction, clavecin, pianoforte


Un album du label BIS Records 2459

Photo à la une : le claviériste Marcin Świątkiewicz – Photo : © DR

Mais j’adore aussi et surtout la virevoltante et presque folle vie que l’Orchestra of the Eighteenth Century a su mettre dans son interprétation sublimissime (!!!) de ces 6 Symphonies hambourgeoises WQ 182, sous la dirction d’Alexander Janiczek, en son miraculeux CD Glossa 921134 « Carl-Philipp-Emanuel Bach – The Hamburg Symphonies Wq 182 » _ enregistré à Amsterdam en mai 2021 et septembre 2022 _ qui m’enthousiasme toujours autant depuis l’écoute dont témoigne l’enthousiasme de mon article «  » du 17 mars 2024…

Une musique parfaite de joie !!!

Ce jeudi 22 août 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Au petit bonheur des soldes : Un enthousiasmant CD d’Arcangelo (direction Jonathan Cohen) qui m’avait jusqu’ici échappé, le CD Hyperion « Bach Violin Concertos », avec la violoniste virtuose Alina Ibragimova…

09juil

Toujours au petit bonheur des soldes,

la trouvaille du jouissif CD Hyperion CDA 68068 « Bach – Violin Concertos » d’Alina Ibragimova et Arcangelo – Jonathan Cohen _ enregistré à Londres du 8 au 10 août 2014…

J’apprécie beaucoup beaucoup l’ensemble Arcangelo et la direction toujours vive et juste de Jonathan Cohen :

un ensemble et un chef auquels j’ai consacré déjà maints articles ;

par exemple, mes articles des 18 avril 2018, 10 juin 2018, 19 juin 2018, 25 janvier 2019, 4 décembre 2022, 31 décembre 2022, ou 23 janvier 2023 :

«  « ,

«  « ,

«  « ,

«  « ,

«  « ,

«  « ,

«  «

Je suis donc tout récemment tombé, parmi les CDs mis en soldes par mon disquaire préféré, sur un CD qui avait jusqu’alors échappé à mon attention _ probablement avant qu’Arcangelo et Jonathan Cohen aient retenu mon attention, et déclenché mon enthousiasme : en juin 2018, avec le spendide CD « Magnificats«  de Johann-Sebastian Bach, Carl-Philipp-Emanuel Bach & Johann-Christian Bach, le CD Hypérion CDA 68112, enregistré, lui, à Tetbury (Gloucestershire) du 4 au 6 octobre 2015 : un CD que je vénère !!!... _, le CD Hyperion CDA 68068 « Bach – Violin Concertos » _ BWV 1041 et 1042 + de belles transpositions pour le violon des Concertos pour clavier BWV 1052, 1055 et 1956 _ d’Alina Ibragimova et Arcangelo – Jonathan Cohen, un CD enregistré à Londres du 8 au 10 août 2014…

Et dont voici une assez éloquente et jubilatoire vidéo de présentation (d’une durée de 5′ 03) du label Hyperion.

Tout aussitôt les noms d’Arcangelo et Jonathan Cohen m’ont parlé !!!

Bravissimo, les interprètes !

Une musique et une interprétation enthousiasmantes, qui font vraiment beaucoup de bien…

Ce mardi 9 juillet 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Epatantissime « Tansman cosmopolite », par le très dynamique Novi Piano Duo, formé d’Anna Wielgus-Nowak et Grzegorz Nowak…

17mai

Dans la série de mes articles enchantés consacrés à des CDs comportant, pour tout ou partie, des œuvres d’Alexandre Tansman (Lodz, 11 juin 1897 – Paris, 15 novembre 1986),

soient en priorité les articles des 8, 9, 10 et 11 mai derniers

_ « « ,

« « ,

«  »

et « «  _,

..

et plus particulièrement dans la très jouissive continuité musicale de l’enthousiasmant CD « Tansman – Piano Music » de Maria Argenterio,

dont je donnais dès vendredi 10 mai un lien de podcast à l’intégralité (de 61′ 02) de ce CD Piano Classics  PCL 10260 :

« proprement jubilatoire« , m’étais-je alors exprimé ! Et c’est absolument le cas !!!,

voici que, ce vendredi 17 mai, me parvient _ commandé tout juste vendredi dernier 10 mai _, le CD « Tansman Cosmopolite » _ le CD Dux 1969, enregistré à Kielce les 5 et 6 avril, puis le 1er novembre 2023 _, du Novi Piano Duo, formé d’Anna Wielgus-Nowak et Grzegorz Nowak :

à nouveau un CD absolument jubilatoire !!!

au service de la brillante et très variée musique dynamique et généreuse d’Alexandre Tansman…

Déjà, lundi dernier 13 mai, venait de paraître _ en quelque sorte parallèlement à ma propre curiosité _ sur l’excellent site Discophilia, et sous la plume de la décidément parfaite oreille de Jean-Charles Hoffelé,

et sous le titre de « L’enfant terrible » _ pour qualifier Tansman… _,

ce très juste commentaire d’écoute suivant du CD :

L’ENFANT TERRIBLE

La suractivité rythmique _ expression idéalement adéquate ! _ de la syntaxe Tansman appelait naturellement la danse, mais la danse moderne, foxtrots épicés de jazz, tangos pervertis, valses instables. Les ballets, cette part décisive _ en effet _ de son _ déjà très riche _ catalogue des années trente, sont le vrai sujet de ce disque _ oui _ qui en offre les brillantes réductions pour piano à quatre mains réalisées par le compositeur _ lui-même.

C’est peu d’écrire qu’Anna Wielgus-Nowak et Grzegorz Nowak emportent avec brio _ oui _, et surtout avec le grain de folie nécessaire _ voilà ! _ les micros-épisodes qui forment le trame du Train de nuit, partition géniale  _ de 1951 _ où, à l’orée des années cinquante, Tansman regarde en arrière, résumant la parenthèse enchantée _ pour lui et pas mal d’autres, avant la catasrophe hitlérienne _ de l’entre-deux-guerres par un fabuleux pied de nez.

Cette vitalité irrépressible _ oui, oui _, ce motorisme impertinent _ encore oui ! _ qui fascinent tant dans Le Train de nuit emplissaient déjà, avec des espaces de songes éveillés en plus, La Grande ville _ de 1935 _, dont le compositeur tire trois épisodes simplement irrésistibles : La rue a un petit air Gershwin. _ absolument !

Autre regard en arrière, la Fantaisie _ sur les Valses de Johann Strauss, de 1961 _ très libre où il promène son piano dans quelques souvenirs de Valses de Johann Strauss avec le sentiment que ce monde là est vraiment perdu _ à la Stephan Zweig… _, partition troublante au possible, l’envers des deux cahiers de Fugues, celui de 1942 si moderniste, des fugues au carré, celui de 1938, paraphrase surprenante où le piano semble inviter le souvenir des orgues de Bach.

Interprétations superlatives _ voilà ! _ pour un disque plus qu’utile _ nécessaire, par conséquent : pour parfaire sa culture et son plaisir….

LE DISQUE DU JOUR

Tansman cosmopolite

Alexandre Tansman
(1897-1986)


Le Train de nuit
La Grande ville
Fantaisie sur les Valses de Johann Strauss
3 Fugues
Introduction et Fugue

Novi Piano Duo
Anna Wielgus-Nowak, piano
Grzegorz Nowak, piano

Un album du label DUX Records 1969

Photo à la une : les deux membres du – Photo : © Piotr Markowski

Épatantissime musique, comme interprétation, vous-dis-je…

Ce vendredi 17 mai 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

A propos de Mompou : rechercher des interprétations enthousiasmantes de ses « Cançons » de braise glacée…

29déc

L’enthousiasme suscité avant hier _ cf mon article « «  _ par l’interprétation par Marianne Crebassa, mezzo-soprano, en son CD Erato « Séguédilles« , du merveilleux radieux « Combat del somni« ,

m’a incité à aller fouiller dans les coins et recoins des rangées et piles de ma discothèque personnelle afin de re-dénicher quelque interprétation d’autres « Cançons » de Federico Mompou…

Et de fait, j’ai réussi à mettre la main au moins sur le CD Naxos 8.573099 « Mompou – Complete Songs -1 » _ un CD paru le 1er février 2015 _, interprété par la soprano Martha Mathéu et le pianiste Jordi Maso, tous deux catalans,

dont fait partie, en ouverture même de ce CD, ce chef d’œuvre marquant qu’est ce sublime « Combat del somni« .

Hélas,

l’incarnation fait ici assez cruellement défaut à l’interprétation de la chanteuse, Martha Mathéu, dont le filet de voix manque par trop de chair, et dont l’intonation demeure bien confuse.

Et c’est rédhibitoire.

À quand donc une intégrale satisfaisante, que dis-je ? entousiasmante !, de cet important volet-voix de l’œuvre si singulière et profonde, si prenante en sa manifeste humilité et sobriété _ de braise quasi glacée… _, du sublime Mompou ?.. 

Et l’on comprend que le barcelonais Federico Mompou (1893 – 1987) ait pu mettre en musique quelques beaux poèmes de son voisin _ et contemporain _ sensuel sétois Paul Valéry (1871 – 1945) :

« Ce toit tranquille où marchent des colombes« …

Ce vendredi 29 décembre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Découvrir un chef d’oeuvre (de 1925) d’Erwin Schulhoff (1894 – 1942), dans l’interprétation électrisante (en 2021) de Josef Spacek, violon, et Tomas Jamnik, violoncelle…

09nov

C’est à la fois mon goût pour les compositeurs _ Leoš Janáček, Bohuslav Martinú, etc. ; Antonín Dvořák, Josef Suk aussi… _ ainsi que les interprètes _ ici le violoniste Josef Špaček et le violoncelliste Tomáš Jamnik ; et d’autres fois, le pianiste Ivo Kahánek, la hautboïste Anna Paulová, le chef d’orchestre Jakub Hrůša, etc. (cf par exemple mes articles du 5 mars 2020 « «  et du 12 août 2023 « « ) : toute une nouvelle génération d’interprètes hyper-talentueux, voire géniaux… _ tchèques,

qui,

suite à mon audition du CD « Martinu – Concerto for Violin – Piano and Orchestra – Violin Sonata N°3 – Five Short Pieces« , soit le CD Supraphon SU 4330-2, par le violon de Josef Špaček, le piano de Miroslav Sekera et le Prague Radio Symphony Orchestra dirigé par Petr Popelka,

m’a fait aussitôt commander à mon disquaire préféré le CD, paru en mai 2022, « Paths – Janáček – Schulhoff – Klein – Martinú« , soit le CD Supraphon SU 4304-2

_ regarder et écouter ici cette éloquente vidéo de présentation (de 3′ 20) de ce très marquant CD « Paths«  par Josef Špaček et Tomáš Jamnik ; une vidéo dont j’avais donné un accès en mon article « «  du 17 octobre dernier ; et qui m’avait amené à commander immédiatement de CD « Paths » qui, de fait, m’enchante formidablement aujourd’hui, à sa réception

Un CD tout bonnement magnifique,

tant par les musiques _ un arrangement pour violon et violoncelle, par Jiri Kabat, du « Quatuor n°1, d’après la « Sonate à Kreuzer » de Tolstoï » (de 1923) de Leoš Janáček (1854 – 1928) ; le « Duo pour violon et violoncelle«  (de 1925) d’Erwin Schulhoff (1894 – 1942) ; le « Duo pour violon et violoncelle«  (de 1941) de Gideon Klein (1919 – 1945) ; et les « Duos pour violon et violoncelle n°1« , H 157 (de 1927) et « n°2« , H 371 (de 1958) de Bohuslav Martinú (1890 – 1959)  _

que par leur interprétation, merveilleusement électrisante (!), du violon de Josef Špaček (né à Třebíč le 17 octobre 1986) et du violoncelle de Tomáš Jamnik (né à Prague le 3 mars 1985) :

quels musiciens stupéfiants tous les deux !!!

Jusqu’ici, mon attention ne s’était jamais vraiment portée sur ce compositeur, Erwin Schulhoff (Prague, 8 juin 1894 – Wülzburg, 18 août 1942) ;

et cela alors même que, de ce « Duo pour violon et violoncelle » de 1925, ma discothèque personnelle comporte au moins deux interprétations :

_ l’une, elle-même magnifique, en 1986 au Festival de Lockenhaus, dans un superbe coffret de 5 CDs ECM New Series 2190-94  476 4509 « Gidon Kremer Edition Lockenhaus« , par le violon de Philip Hirschhorn et le violoncelle de David Geringas _ et en voici justement le podcast (de 17′ 16)… _ ;

_ l’autre, je dirais honorable, en 2003, dans le CD « Schulhoff – Chamber Music for Strings – Concertino » Praga Digitals PRD-DGD 250 203, par le violon de Pavel Hůla et le violoncelle de Michel Kaňka…

Mais le jeu de Josef Špaček et Tomáš Jamnik, et pas seulement pour ce « Duo » d’Erwin Schulhoff, mais pour les 4 autres œuvres _ de Leoš Janáček, Gideon Klein et Bohuslav Martinú _ ici si magistralement interprétées, est absolument transcendant : follement enthousiasmant !

Au point que je désire ardemment, à partir de ce chef d’œuvre de 1925 de Schulhoff aussi magistralement interprété ici par Josef Špaček et Tomáš Jamnik, découvrir au plus vite, et si possible par d’aussi transcendants interprètes que ces deux-ci, tout l’œuvre de ce génial et très singulier compositeur qu’est Erwin Schulhoff

À suivre…

Ce jeudi 9 novembre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

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