Archives du mois de février 2018

A propos de la question de la virilité

13fév

A propos de la questionen partie d’actualité ces derniers temps médiatiques… _ de la virilité,

ces deux ouvrages d’experts :

de Thierry Hoquet, paru en 2009 : La Virilité : à quoi rêvent les hommes ? (aux Éditions Larousse) ;

et, sous la direction de Georges Vigarello, et en 3 volumes parus en 2011 : Histoire de la virilité (aux Editions du Seuil).

A méditer…


Ce mardi 13 février 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

Deux lectures à venir : « Felix Austria » & « Retour à Lemberg »

12fév

Parmi les livres qui m’attendent,

Felix Austria, de l’ukrainienne Sofia Andrukhovych, aux Editions Noir sur blanc,

et Retour à Lemberg, de l’anglais Philippe Sands :

deux livres qui ont pour point commun la Galicie

_ où mon père est né (en cette ville qui s’appelait alors Stanislaus) le 11 mars 1914,  et a vécu (en cette ville qui s’appelait alors Stanislawow) jusqu’à son départ vers la France (Rouen, puis Bordeaux), pour accomplir ses études de médecine, en 1932 ;

et où se trouve aussi Lemberg (qui s’est appelé ensuite Lvov), la ville pricipale de cette Galicie, où vivaient sa grand-mère maternelle et ses oncles maternels, Sprecher.

Voici le résumé et la 4ème de couverture de Retour à Lemberg :

Résumé…Le destin de quatre hommes à Lemberg (Lviv, Lvov) avant et durant la Seconde Guerre mondiale : Leon Buchholz, grand-père de l’auteur, y passe son enfance, Hersch Lauterpacht et Raphael Lemkin y étudient le droit et inventent les concepts de crime contre l’humanité et de génocide. Tous trois sont juifs. Hans Frank, dignitaire nazi, y annonce la solution finale. Prix du meilleur livre étranger Sofitel 2017 (essai). ©Electre 2018

Quatrième de couverture

Retour à Lemberg.

Invité à donner une conférence en Ukraine dans la ville de Lviv, autrefois Lemberg, Philippe Sands, avocat international réputé, découvre une série de coïncidences historiques qui le conduiront de Lemberg à Nuremberg, des secrets de sa famille à l’histoire universelle. C’est à Lemberg que Leon Buchholz, son grand-père, passe son enfance avant de fuir, échappant ainsi à l’Holocauste qui décima sa famille ; c’est là que Hersch Lauterpacht et Raphael Lemkin, deux juristes juifs qui jouèrent un rôle déterminant lors du procès de Nuremberg et auxquels nous devons les concepts de « crime contre l’humanité » et de « génocide », étudient le droit dans l’entre-deux-guerres. C’est là enfin que Hans Frank, haut dignitaire nazi, annonce, en 1942, alors qu’il est Gouverneur général de Pologne, la mise en place de la « Solution finale » qui condamna à la mort des millions de Juifs. Parmi eux, les familles Lauterpacht, Lemkin et Buchholz. Philippe Sands transcende les genres dans cet extraordinaire témoignage où s’entrecroisent enquête palpitante et méditation profonde sur le pouvoir de la mémoire.

….

Et voici le résumé et la 4ème de couverture de Felix Austria :

Résumé

Stanislaviv _ capitale culturelle de la Galicie _ aux alentours des années 1900. Stefania, une Ukrainienne, travaille comme cuisinière chez une famille aisée. Elle observe le comportement d’Adèle, empêtrée dans une relation fusionnelle qui tourne mal. Un roman sur la fin de l’Empire austro-hongrois et son identité multiculturelle. ©Electre 2018…

Quatrième de couverture

« Quelque chose d’immense et d’insaisissable va bientôt prendre une inspiration, s’étirer doucement et se réveiller. » Felix Austria se déroule à Stanislaviv, l’actuelle Ivano-Frankivsk, autour de 1900. Nous sommes dans l’une des capitales culturelles de la Galicie, province de l’Empire d’Autriche-Hongrie. La vie de cette paisible ville des confins est vue à travers les yeux d’une jeune femme engagée comme cuisinière dans une famille aisée. Le récit explore les destins entrecroisés de Stefania et Adèle, la domestique et sa maîtresse, empêtrées dans une relation fusionnelle qui tournera mal. Dans sa transition vers la modernité, si bien décrite par Musil ou Stefan Zweig, ce monde s’avère à la fois hermétique et incroyablement divers, un brassage d’ethnies, de langues et de religions. À Stanislaviv, les habitants mènent leurs petites affaires : ils éprouvent des amours non partagées, dissimulent leurs secrets dans des armoires, se passionnent pour les sciences ou des spectacles de magie, s’amusent dans les bals et les carnavals. Cependant, malgré sa prospérité et sa stabilité apparentes, cette société porte les ferments de sa propre dissolution. Pour Sofia Andrukhovych, le mythe de la Felix Austria (« Autriche heureuse ») évoque un monde disparu, une société tolérante, prospère et multiculturelle. Une plongée dans l’Europe centrale d’avant 1914 – où l’on pressent les bouleversements du siècle à venir.


Ce lundi 12 février 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

 

Un bien beau CD : le récital d’Airs de Mozart par Pavol Breslik, chez Orfeo

11fév

Le CD Mozart du ténor slovaque Pavol Breslik (CD Orfeo C 889 161 A) est tout simplement délicieux, et succulent :

grâce au miracle renouvelé de la musique vocale de Mozart,

et par l’art de chanter et le timbre superbe du chanteur.

Ce dimanche 11 février 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ecouter la Rencontre à la Maison de la Poésie entre Pierre Bergounioux et Jean-Paul Michel le 14 juin 2017

10fév

A l’occasion de la parution _ au mois de mai 2017 _ d’un numéro _ le numéro 1057 _ de la Revue Europe en grande partie à eux consacré,

eut lieu, à la Maison de la Poésie à Paris, le 14 juin 2017, et modéré par Jean-Baptiste Para,

un passionnant échange entre deux très puissantes _ et dissemblables _ personnalités de notre littérature,

et amis très fidèles depuis leur année de Terminale de lycée à Brive-la-Gaillarde :

Pierre Bergounioux et Jean-Paul Michel.

En voici le bien intéressant podcast.

Ce samedi 10 février 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

La très touchante magie poétique des expos « A boire et à manger » et « A table ! » à la galerie Arrêt sur l’Image de Nathalie Lamire-Fabre à Bordeaux

09fév

Le jeudi 11 janvier 2018 dernier,

eut lieu à la passionnante galerie Arrêt sur l’Image, que dirige, 45 Cours du Médoc, à Bordeaux, Nathalie Lamire-Fabre,

le vernissage de la double _ très poétique _ exposition suivante, qui se tiendra du 11 janvier au 24 février 2018 :

A BOIRE ET A MANGER

&

A TABLE !


Photographies de Bernard Plossu

&

Photographies trouvées _ mais oui ; et rassemblées par cette phénoménale collectionneuse qu’est, à Liège, Véronique Marit _ de la collection Véronique Marit


Depuis plus de quarante ans,

Bernard Plossu parcourt le monde, son 50mm _ quasi en permanence _ en bandoulière,

et partage ses images _ infiniment _ poétiques dans des dizaines _ le chiffre est encore faible _ de livres _ plus _fascinants _ les uns que les autres ; et de formats et épaisseurs très divers ; et quelques uns en couleur (Couleur Fresson)…

Cette fois-ci,

avec cette exposition A boire et à manger,

il dévoile un aspect plus inattendu de sa personnalité, mais qui est aussi un des grands plaisirs du voyage, celui de la découverte d’une autre culture _ c’est en effet surtout cela qui l’intéresse, et à l’infini ; davantage que la gourmandise culinaire proprement dite : Bernard est en effet un sobre, plutôt frugal _ à travers sa cuisine.

Son amie de toujours Claude Deloffre, auteur de  livres de cuisine et de voyages, l’accompagne dans ce livre de partages _ voilà ! _ qu’elle  parsème de recettes inattendues.

A table ! dévoile une nouvelle sélection de photographies de l’impressionnante _ en effet ! _ collection privée _ à Liège _ de Véronique Marit.

« C’est tout le _ XXéme _ siècle qui défile _ en effet _ d’image en image _ magnifiquement repérées et choisies par ce regard affuté et superbement exigeant (et lui-même ultra-gourmand !!! ) de la collectionneuse _, de mutation en mutation, la vie change de fond en comble, mais ce qui reste immuable _ voilà qui demanderait probablement un peu plus de circonspection, aujourd’hui ; et c’est bien là-dessus que, justement, Nicolas Magie s’interroge… _, c’est l’appétit » _ des Français, quand ils sont vraiment à table _,

 écrit Paul Fournel, en un extrait de l’Avant-propos au livre.

Les photographies tirées de deux ouvrages – A BOIRE ET A MANGERA TABLE ! – s’inscrivant dans la _ passionnante ! _ collection LES CARNETS,

une collection – mise au point _ c’est à noter ! _ avec Bernard Plossu lui-même – qui se propose de revisiter _ avec la plus grande attention _ les archives d’un photographe ou d’un collectionneur

et d’en extraire des séries thématiques : voilà ! _ aux EDITIONS YELLOW NOW _ dirigées, à Liège, par l’excellent Guy Jungblut.

Et hier, jeudi 8 février,

le chef _ du fameux Saint-James, à BouliacNicolas Magie,

et moi-même, philosophe (et ami de Bernard Plossu), Francis Lippa,

avons été conviés par l’hôtesse magnifique de ce lieu d’art si vivant _ et très ouvert _ à Bordeaux, Nathalie Lamire-Fabre,

à venir présenter ces deux très belles expositions de photographies

à la caméra de FR3 Aquitaine,

en répondant aux très pertinentes questions de Candice Olivari.


En voici donc, ici, le résultat filmé

tel qu’il a été monté et présenté ce vendredi à 13 heures par FR3 Aquitaine

en cette un peu évocatrice séquence de presque deux minutes

_ qui demeure, après montage, du très long moment passé à nous filmer en train de regarder vraiment les photos, et dire quelques mots de nos impressions, sur le champ.


Notre visite attentive _ avec la loupe quand besoin était _ de ces deux expositions _ de photos parfois de très petit format : en particulier pour les photos anciennes réunies par Véronique Marit ! _ a  été _ vraiment _ passionnante,

le regard expert, infiniment sensible et extrêmement précis _ et merveilleusement sympathique, je dois y insister… _ de Nicolas Magie étant particulièrement bienvenu,

en soulignant la dimension conviviale (et souriante, ravie, heuresse) de tout repas _ y compris ceux pris au restaurant ! face aux plaisirs attendus, par les convives rassemblés autour de la nappe, de la gourmandise à venir…

La nappe blanche : une zone ultra-sensible et envoutante de convivialité festive…

Cela s’avérant aussi _ et même alors sans nappe blanche réunissante ! _

dans les photos prises bien loin de la France, ou de son cher bassin méditerranéen, par Bernard Plossu,

jusque dans le sauvage grand Ouest américain

_ la thématique n’étant plus alors celle d’« A table !« ,

mais, un peu plus largement, et en une dynamique tout aussi électrisante d’appétits, « A boire et à manger« .

La curiosité amène le spectateur de l’exposition,

mis en situation de dialogue serein avec l’image,

à s’interroger un peu plus avant _ que ce qu’offre la seule surface immédiatement apparente de cette image _,

d’abord sur le moment et sur le lieu où fut prise la photo ;

mais aussi, et par un rappel improvisé _ là immédiatement, à la seconde et sur le champ _ de sa propre expérience, à creuser, pour comparaison, un peu plus loin, sa propre imageance…

_ j’emprunte ce concept d’imageance à mon amie (LA philosophe de l’image !) Marie-José Mondzain ;

cf la vidéo de mon entretien avec elle le 7 novembre ternier au Théâtre du Port-de-la Lune.

Bernard Plossu, quant à lui, répugne,

et cela, tant sur la page du livre que sur la cimaise du lieu d’exposition,

à légender ses photos

_ il faudra donc, tant au lecteur qu’au spectateur de l’expo, se reporter aux notes de fin du livre et au catalogue de l’exposition, quand ce dernier existe, pour satisfaire sa curiosité spatio-temporelle quant à l’origine circonstancielle (anecdotique ?) de la prise de la photo _,

de façon à amener le regard ici et maintenant du spectateur

à se concentrer exclusivement sur ce que vient lui offrir, hic et nunc,

par ce seul face à face _ exclusif de tout ce qui pourrait en détourner matériellement _ avec l’image présentée :

la photo,

en sa singularité spatiale mais aussi temporelle, poétique, tout spécialement

_ en la quotidienneté même, voire surtout ! de la situation ainsi saisie par le regard et le geste du photographe, en sa plénitude et richesse profuse de significations,

et non en quelque événement tant soit peu exceptionnel, extraordinaire, ou seulement pittoresque… :

là réside la différence que j’ai soulignée en mon commentaire bricolé audible au film, entre l’idiosyncrasie de Bernard Plossu, et le classique et presque trop connu « instant décisif«  d’Henri Cartier Bresson… _,

et à trouver en lui-même (c’est-à-dire en sa propre imageance _ suscitée et mise en mouvement par l’émotion _ de regardeur)

avec quoi faire dialoguer celle-ci,

de manière on ne peut plus ouverte _ amusée, ludique, joyeuse : en un minimum d’empathie et sympathie… _,

au lieu de se disperser et engluer _ et se perdre _ dans la lecture _ pré-mâchée, et stéréotypée _ des cartouches,

et se raccrocher trop facilement et paresseusement à quelque cliché concernant le lieu ou le moment

ainsi trop vite _ par pur réflexe courant les rues _ identifiés…

L’imageance sollicitée et gentiment provoquée, par l’éblouissement attendri ou amusé de l’image

devant elle-même, et à son tour, poétiquement vagabonder et danser, flotter, se déplacer par ses propres ressources :

au singulier de sa singularité ….

Bref, il s’agit pour le photographe

donnant à regarder ainsi ses photos

d’engager

qui croise ses images

à un dialogue ludique et poétique d’émotions et d’imageances,

entre sa propre imageance de photographe à l’instant de la saisie de cette vue-ci,

et l’imageance ouverte _ elle-même, à son tour, ludique et poétique _, du regardeur, ici et maintenant.

Soit un échange généreux d’instants d’éternité

empruntés à ce que vient offrir la trame même du temps

de nos vies respectives.


Ce vendredi 9 février 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

Pour prolonger l’aperçu sur l’œuvre _ immense _ du grand Bernard Plossu,

se reporter encore à mes précédents articles de fond _ et avec images _ sur ce blog,

celui du 27 janvier 2010 : L’énigme de la renversante douceur Plossu : les expos (au FRAC de Marseille et à la NonMaison d’Aix-en-Provence) & le livre « Plossu Cinéma » » 

et celui du 16 février 2014 : « la justesse ludique d’un photographe « à l’air libre » : Bernard Plossu en deux entretiens, « L’Abstraction invisible », avec Christophe Berthoud ; et la conversation avec Francis Lippa, dans les salons Albert-Mollat, le 31 janvier 2014

ainsi qu’au podcast de mon très riche et détaillé entretien du 31 janvier 2014 avec Bernard Plossu dans les salons Albert-Mollat,

à l’occasion de la présentation de son très éclairant _ sur tout son parcours de photographe depuis sa jeunesse _ livre d’entretiens avec Christophe Berthoud, L’Abstraction invisible.

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