Archives du mois de février 2018

La délicieuse garbure de Jean-Bernard Hourçourigaray à Esquiüle

08fév

Hier soir, à l’émission Des Racines et des ailes consacrée au Béarn et à la Bigorre,

très heureuse surprise de retrouver, en compagnie du chef Christian Etchebest, le chef Jean-Bernard Hourçourigaray, chez lui,

à l’excellente auberge « Chez Château« , à Esquiüle _ premier village basque encore en zone béarnaise, et sur sa belle crête panoramique, en venant d’Oloron _, à côté du fronton.

Les deux dernières fois que je suis venu à Oloron,

j’ai pris grand soin de commencer par revenir déjeuner, le mercredi 11 mai 2016 et le mercredi 17 mai 2017, « chez Château », à Esquiüle,

reçu par le patron, Jean-Bernard Hourçourigaray, et me régalant, outre de l’excellent menu, de sa délicieuse garbure !

Le mercredi 11 mai 2016 est d’autant plus aisément mémorable qu’aux environs de 12h 45, s’est produite l’étrange secousse d’un _ léger, mais bien sensible _ tremblement de terre…

Le podcast (de 3′ 28) d’un extrait de l’émission d’ hier soir

permet de contempler ce sublime paysage des ondulations si vertes de ce magique coin du Béarn ; et de se souvenir délicieusement du fumet et du goût incomparable de cette garbure…

Ce jeudi 8 février 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

 

Denis Podalydès lisant la Divine Comédie de Dante dans la traduction fluide et chantante de René de Ceccatty

07fév

Denis Podalydès a donné le 24 janvier dernier, à la Maison de la Poésie, à Paris, une magnifiquement expressive _ et sobre : sans maniérisme ni pathos _ lecture d’extraits choisis de la Divine Comédie de Dante,

dans la nouvelle traduction _ fluidissime et éminemment poétique !!! _ que vient d’en donner René de Ceccatty, dans la collection Points-Seuil. 

Pour commenter cette traduction,

 

outre les 86 pages de la très précise et détaillée préface de René de Ceccatty pour sa traduction en cette édition Points-Seuil,

se reporter au détail explicatif passionnant du podcast de mon entretien avec René de Ceccatty au Studio Ausone le mardi 27 octobre dernier.

Ainsi qu’au commentaire d’expert de Carlo Ossola ;

cf mon article du 12 janvier 2018 :

la recension italienne par Carlo Ossola de la traduction en français par René de Ceccatty de la Divine Comédie de Dante.


Ce mercredi 7 février 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un trop beau concert ? Le Bach/Des Profondeurs de Pygmalion/Raphaël Pichon à l’Auditorium de L’Opéra National de Bordeaux…

06fév

Hier soir, 5 février, à L’Auditorium de l’Opéra de Bordeaux, à 20 heures,

un concert intitulé « Bach/Des profondeurs« , par l’Ensemble Pygmalion dirigé par Raphaël Pichon, avec au _ superbe _ programme, les 6 _ merveilleuses _ œuvres suivantes :

de Nicolaus Bruhn (1665-1687), le De Profundis clamavi,

de Johann Sebastian Bach (1685-1750), la cantate BWV 131 Aus der Tiefen rufe ich, Herr, zu dir,

de Franz Tunder (1614-1667), Ach, Herr, lass deine Lieben Engelrein,

de Johann Sebastian Bach, la cantate BWV 106 Gottes Zeit ist die allerbeste Zeit (dite Actus tragicus),

de Dietrich Buxtehude (1637-1707), Klag-lied, BuxWv 76

et de de Johann Sebastian Bach, la cantate BWV 4 Christ lag in Todesbanden.

Pour ma part, ce concert a comblé mes désirs d’allégresse, tout particulièrement les trois grandes cantates de Jean-Sébastien Bach interprétées ici un peu comme du Telemann le plus joyeux… Et il m’a même semblé retrouver les émotions éprouvées aux premiers concerts de musique baroque auxquels j’assistais, à partir de décembre 1984, au Temple du Hâ, dans ce même répertoire.

Cependant, j’ai entendus des avis plus critiques quant aux choix d’interprétation de Raphaël Pichon : trop hédoniste ! pas assez d’émotion religieuse. Raphaël Pichon n’est pas Gustav Leonhardt !!!

Un autre avis _ que je ne partage pas non plus _ trouvait le son des instruments trop sec, et l’émotion des textes pas assez présente de la part de certains des chanteurs ;

de même que les œuvres données apparaissaient « saucissonnées » _ ce n’était pas non plus mon impression ; ni le résultat de ma comparaison entre la durée approximative du concert (près de 120′) et le chiffrage cumulé des interprétations de ces 6 œuvres au disque… _, en mettant un peu trop uniment l’accent sur les « Alleluia« …

Tout au plus,

puis-je peut-être regretter que ne soient pas marquées _ voire très brièvement commentées par le chef _ les transitions entre les œuvres : celles de Bruhns, de Tunder, de Buxtehude, à côté de celles de Jean-Sébastien Bach… Le chef est demeuré constamment muet.

Un seul bis.

Nous sommes décidément bien difficiles dans nos réceptions-appréciations de concerts…


Ce mardi 6 février 2018, Titus curiosus – Francis Lippa

Le CD accompli de Fanny Robilliard et Paloma Kouider autour des « Mythes » de Karol Szymanowski

05fév

Ce lundi matin, 5 février, au réveil,

voici que je découvre sur le site de ResMusica cet article très juste _ de Jean-Christophe Le Toquin _ sur le CD parfaitement accompli de Fanny Robilliard et Paloma Kouider (le CD Evidence EVCD039), bâti autour des splendides Mythes opus 30 de Karol Szymanowski (1882-1937), un compositeur que j’apprécie tout particulièrement : pour la magie des irisations infiniment chavirantes de sa sensualité.


FANNY ROBILLIARD ET PALOMA KOUIDER, UN RÉCITAL AUTOUR DE SZYMANOWSKI

CD, Musique de chambre et récital
……Claude Debussy (1862-1918) : Sonate pour violon et piano. Karol Szymanowski (1882-1937) : Mythes op. 30. Reynaldo Hahn (1874-1947) : Nocturne en mi bémol majeur. Maurice Ravel (1875-1937) : Sonate pour violon et piano n° 2. Fanny Robilliard, violon ; Paloma Kouider, piano. 1 CD Evidence. Enregistré en mars 2017 à Flaine. Durée : 55’58

kouider_robilliard_szymanowski et signent un album sensible et inspiré, où des connexions subtiles relient la musique éminemment française de Debussy, Ravel et Hahn aux Mythes de  _ en un rapport assez voisin (et obsédant !) de celui qui unit, à mon oreille, l’œuvre chère à mon coeur de Lucien Durosoir (1878-1955) aux musiques que celui-ci a pu fréquenter, avant 1914, en Europe centrale et orientale (Vienne, Dresde, Prague, Moscou) ; comme à celles qui ont suivi 1918, en cette même zone (celle que le poète Czeslaw Milosz nomma Une Autre Europe) de notre Europe… Cf mes deux contributions au colloque du Palazzetto Bru-Zane, à Venise, le 19 février 2011 : Une Poétique musique au tamis de la guerre : le sas de 1019 _ la singularité Durosoir et La Poésie inspiratrice de l’oeuvre musical de Lucien Durosoir : Romantiques, Parnassiens, Symbolistes, Modernes

Comme le suggère le visuel du disque où le nom du compositeur polonais se détache en rouge, les Mythes du jeune Szymanowski sont le cœur _ en effet ! _ de ce programme de musique du premier quart du XXe siècle, qui s’ouvre et se ferme par les deux sonates de Debussy et Ravel. Ces dernières ont coûté bien des efforts à leurs auteurs. était terriblement souffrant lorsqu’il acheva sa sonate, sa dernière œuvre marquante, un an avant sa mort. mit cinq ans à achever la sienne, car il estimait les deux instruments « essentiellement incompatibles » ; et quand il y parvint en 1927, sa vie bascula dans la maladie qui allait l’emporter dix ans plus tard. Pour Szymanowski en revanche, les Mythes sont en 1915 une œuvre d’avenir d’un jeune compositeur de 33 ans qui s’ouvre aux sortilèges de l’orient _ voilà ! _ au travers de l’éternité _ en effet _ des thèmes antiques (Narcisse, Pan…). Pour y parvenir, il invente une nouvelle façon de jouer, sur les conseils de son ami violoniste Paweł Kochański. Les effets d’harmoniques, de glissandi, de tremolando, de violon s’envolant dans le suraigu, confèrent à cette musique une sensation de liberté, entre extase et onirisme _ oui _, qui la rend fascinante _ absolument ! Aux touches d’exotismes de Mythes font écho les influences tziganes de la sonate de Debussy _ oui _ et de blues de celle de Ravel _ c’est très juste _, liant ainsi le programme dans des teintes immédiatement séduisantes _ et nous y succombons ! Le rare Nocturne de , placé après les Mythes, poursuit la rêverie _ oui _ et offre une transition _ très heureuse et évidente _ vers la précision ravélienne.

Les deux jeunes musiciennes, qui jouent déjà ensemble au sein du Trio Karénine, font rayonner une complicité heureuse (qui ne veut pas dire béate, ni facile). Leur délicatesse _ oui _ respire large _ c’est très important _, et elles font ressortir la saveur _ parfaitement ressentie _ des accents extra-européens _ oui _ qui colorent _ en effet _ ces partitions pour mieux nous emporter _ oui, oui. L’effet de poésie et de légèreté presque narcotique _ c’est cela _ qui se dégage de leur interprétation ne s’estompe pas _ en effet _ au fil des écoutes.

Un très juste article pour un excellent CD de merveilleuses musiques !!!

Ce lundi 5 février 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

La cohérence du blog : Jocelyn Benoist, Martine de Gaudemar et le statut de réalité des personnages de fiction (ou pas)

04fév

Ecoutant jeudi dernier 1er février, au Studio Ausone, Jocelyn Benoist

présenter en une superbe passionnante conférence de nouvelles réflexions-analyses à partir de son plus récent ouvrage, L’Adresse du réel

(qui vient de paraître aux Éditions Vrin, et dans l’horizon _ et critique ! _ des thèses de son collègue Markus Gabriel : cf de celui-ci Pourquoi le monde n’existe pas !),

_ de ce L’Adresse du réel, voici le texte de la Quatr!ème de couverture : « Le début du XXIe siècle a été marqué par le retour du réalisme en philosophie. Sous ce nom, on trouve cependant des doctrines et attitudes variées. Ce livre en propose une évaluation critique et développe une interrogation sur la signification de cette exigence réaliste. Il défend l’idée que, s’il faut maintenir la fonction critique, donc de départage, de la notion de « réalité », son sens n’implique pas qu’on doive ou puisse lui attribuer une adresse fixe, mais au contraire l’exclut. Il faut faire droit au caractère intrinsèquement contextuel du réel. Il faut également lui reconnaître une irréductible pluralité de dimensions, qui fait des expériences esthétique – requalifiée comme poétique – ou morale aussi bien qu’épistémique autant d’épreuves essentielles du réel.«  _,

me vient assez vite à l’esprit le beau livre que Martine de Gaudemar_ que nous avions reçue, toujours pour notre Société de Philosophie de Bordeaux, dans les salons Albert-Mollat le 11 décembre 2012 _, avait consacré à La Voix des personnages (le livre était paru aux Éditions du Cerf le 11 mai 2011).

Me souvenant très clairement que j’avais consacré un article _ voici un lien à celui-ci : Le chantier de liberté par l’écoute du sensible, de Martine de Gaudemar en son justissime « La Voix des personnages » _ à cet ouvrage qui m’avait captivé,

je recherche cet article mien dans l’archivage bien commode de mon blog En cherchant bien _ sur le site de la librairie Mollat _,

et le trouve instantanément, à la date du 25 septembre 2011.

Mais surtout je découvre que l’ouverture de cet article mentionne, et à un double titre, le nom de Jocelyn Benoist ! :

« Sur le conseil de l’amie Fabienne Brugère,

je viens de lire _ avec enthousiasme ! _ les 451 pages de l’excellent (dynamisant !) La Voix des personnages de Martine de Gaudemar, paru en mai dernier _ 2011 _ aux Éditions du Cerf,

dans la collection dirigée par Jocelyn Benoist ;

lequel _ d’autre part _ viendra ouvrir la saison 2011-2012 de notre Société de Philosophie de Bordeaux (ce sera le mardi 11 octobre _ 2011 _, à 18 h 00, dans les salons Albert-Mollat, rue Vital-Carles), sur le sujet « Voir, vu, visible«  ;

de Jocelyn Benoist, les derniers travaux parus _ du moins à cette date (de l’article) du 25 septembre 2011 _, aux Éditions du Cerf,

sont,

outre le tout dernier Éléments de philosophie réaliste, paru, lui, le 1-6-2011 aux Éditions Vrin,

Concepts _ Introduction à l’analyse (paru le 28-7-2010), et Sens et sensibilité _ L’Intentionalité en contexte (paru le 12-9-2009)« …

Et en cherchant un peu encore parmi les archives des articles de mon blog En cherchant bien,

je découvre encore,

au sein cette fois de mon article Créer versus s’adapter : l’urgence du comment contrer la logique mortifère du totalitarisme des normes d’existence, selon Roland Gori dans son si juste « La Fabrique des imposteurs » du 25 janvier 2013,

cette incise-ci (à propos des _ décisifs et complexes _ processus de subjectivation des individus humains) :

« Quand je parle _ et c’est ici Roland Gori qui s’exprime _ dans les chapitres précédents de « fabrique des subjectivités », je me réfère essentiellement aux travaux de Foucault qui considère le sujet et l’individu comme un produit des techniques de subjectivation

_ cf aussi (et là c’est moi qui commente), sur les processus de « subjectivation« , le travail passionnant de Martine de Gaudemar, dans son très riche La Voix des personnages cf aussi le podcast de la présentation par elle de ce livre à la librairie Mollat, le 11 décembre dernier (c’est-à-dire le 11-12-2012)ainsi que mon article du 25 septembre 2011 : Le chantier de liberté par l’écoute du sensible, de Martine de Gaudemar en son justissime « La Voix des personnages »… ; mais Martine de Gaudemar envisage elle aussi, comme Roland Gori (et comme Donald Winnicott), le processus de subjectivation (de la personne infiniment en gestation), comme un « jeu » qui doit résolument être ouvert à l’accomplissement en partie aléatoire des personnes ; comme un« jeu » « artiste« … ; à contre-pied d’une quelconque « bovarysation« , dans les rapports du sujet aux « personnages«  (les fictifs comme les réels, mais ces derniers eux aussi toujours en partie fantasmés…) que celui-ci, le sujet, est amené à plus ou moins volontairement, mais d’abord pulsionnellement, forcément, fréquenter… _,

autrement dit des modes de civilisation et de pouvoir qui le font apparaître _ lui, le sujet et l’individu _ autant qu’ils le soumettent« …

Et j’apprends par là-même aussi la date de la réception chez Mollat, et pour notre Société de Philosophie de Bordeaux, de Martine de Gaudemar pour ce beau livre : ce fut le 11 décembre 2012…

Bref, tout cela paraît très cohérent ! Le blog conservant les traces de ce qui fut un jour noté…

Et, au-delà de la question du statut de réalité des personnages clairement de fiction,

le sujet humain comporte, en puissance au moins, une essentielle ouverture-plasticité existentielle empruntant à l’ordre du fantasmatique et du fictionnel…

Ce dimanche, 4 février 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

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