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La part du « tempérament anxieux » hérité, de Pierre Bergounioux, « cause, pour une bonne part, de ses ennuis » cardiaques persistants… _ ou deux types de « déterminations »…

21mai

Ce jour, à 19h 40,

fin de ma première lecture attentive des 917 pages du Carnet de notes (2016 – 2020) de Pierre Bergounioux.

Je retiens peut-être des remarques finales du dernier trimestre de l’année 2020,

la confirmation, par la plume même de Pierre Bergounioux,

de mon intuition de la place de ce que lui-même nomme _ à date du 30 novembre 2020, page 906 _ son « tempérament hérité »

dans la responsabilité de la permence quasi quotidienne de ses troubles cardiaques,

au point de « s’en sentir mourir« :

Déjà,

le 26 novembre 2020 _ page 904 _,

relisant les épreuves de ce Carnet 2016 – 2020, jusqu’à la date du « 6 juin dernier«  _ page 903 _, qu’il vient de recevoir _ à corriger… _, le 23 novembre, des Éditions Verdier,

Pierre Bergounioux note :

« Guère de jour, ces cinq dernières années, qui ait été exempt de troubles cardiaques,

où je ne me sois pas senti mourir.

C’est lundi prochain que je dois revoir le médecin qui m’avait prescrit, en août, l’IRM sous stress« …

Et voici ce que,

« reçu par le même jeune cardiologue qui m’avait prescrit l’IRM« ,

Pierre Bergounioux conclut, le 30 novembre 2020 _ à la page 906 _ de cette consultation au centre cardiologique de Massy,

à la page 906 de ce Carnet :

« Le verdict est « rassurant ».

Le tempérament anxieux dont j’ai hérité

serait cause, pour une bonne part _ au moins _, selon lui _ le cardiologue _, de mes ennuis.

Reste l’infarctus dont j’ai été victime, un jour, et qui pourrait récidiver.

J’en serai avisé par une douleur intolérable dans la poitrine« …

Voilà donc une première remarque, de ma part de lecteur, concernant à la fois

le final de ce cinquième volume du Carnet de notes, poursuivi depuis 1980, de Pierre Bergounioux,

et cette thématique constante, en effet _ sinon quasi quotidienne, en ses angoisses renversantes… _, de l’idiosyncrasie de son auteur…

Ce qui amène même Pierre Bergounioux,

évoquant ce qui constitue pour lui l’incroyable miracle de la présence à ses côtés de sa compagne Cathy,

à cette remarque-ci, le 28 septembre 2020 _ à la page 881 _ :

« Ce qui a pu la déterminer _ Cathy _ à souffir mon voisinage

continue de m’échapper.

Il me plaît de croire que le féroce dessein _ sien _ de combattre ma déplorable nature, mon imperfection, dont il paraissait peut-être _ immédiatement _ quelque chose _ quand ils se sont connus, très jeunes tous deux _,

a pu parler en ma faveur et qu’il y allait de ma vie.

Je me souviens d’avoir protesté, en secret, contre le sort qui nous faisait nous rencontrer après m’avoir fait tel _ idiosyncrasiquement _ qu’elle n’avait rien à attendre, quant à elle, d’un type de ma sorte.

J’avais envisagé, assez vite et avec un luxe terrifiant de détails, les voies et moyens d’abréger l’affaire

et, contre toute attente, n’ai pas eu à y recourir« …

Comme on peut le constater ici, il y a « détermination » et « détermination » :

la détermination _ subie _ de la causalité,

et la détermination _ ouverte, et qui peut s’avérer féconde et fertile _ du caractère.

À suivre…

Ce vendredi 21 mai 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Pierre Bergounioux et le « réel comme obstacle, contrariété, opacité, privation (…) à tenter d’aplanir, d’éclairer, d’obtenir »…

20mai

Ce jeudi soir,

j’en suis à la note du 5 novembre 2019, à la page 741, du Carnet de notes (2016 – 2020) de Pierre Bergounioux.

Je relèverai pour le moment cette cruciale _ très discrète _ révélation,

notée _ au vol de la plume, et sans s’y attarder, et encore moins apesantir… _ le 5 avril 1919, à la page 648 :

« Je couvre trois pages supplémentaires sur les chasses enfantines au jardin de grand-père,

leur peu de résultat,

mes grandes déconvenues,

leur contribution _ et là est bien l’essentiel ! _ à la genèse _ en (et pour) Pierre Bergounioux, en son idiosyncrasie d’identité personnelle singulière en formation _ du réel comme obstacle, contrariété, opacité, privation

que j’emploierai le restant de mon âge _ voilà : au-delà de la mort même, ou la décrépitude : « tant qu’il y aura de l’encre et du papier« , disait le compère périgourdin Montaigne : un voisin du briviste… _ à tenter d’aplanir, d’éclairer, d’obtenir« …

Car c’est cela qui lui donne vraiment tout son allant ! Ainsi que sa constance inépuisable dans l’effort…

Un formidable moteur, en effet, d’activité extrêmement féconde _ ininterrompue _ d’écriture à jamais affrontée à l’étrangèreté foncière du réel,

qui constitue l’idiosyncrasie même _ admirable ! quelle force ! et increvable ténacité, face au néant du vide qui menace en permanence nos vies… _ de Pierre Bergounioux auteur…

Ce jeudi 20 mai 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

En lisant le cinquième volume (2016 – 2020) du « Carnet de notes » de Pierre Bergounioux : l’impression de Pierre Bergounioux à la lecture, le 17 avril 2018, des épreuves de sa « Correspondance (1981 – 2017)  » avec Jean-Paul Michel, aux Editions Verdier

19mai

Une remarque qui me frappe,

en cours de ma lecture de ce Carnet de notes (2016 – 2020) de Pierre Bergounioux :

ce que Pierre Bergounioux exprime _ et immédiatement ! _, le 17 avril 2018, en son Journal _ à la page 482 de ce Carnet de notes 2016 – 2020) _, à sa lecture du tout premier jeu d’épreuves de sa Correspondance (1981 – 2017) avec Jean-Paul Michel,

et que voici :

« La faiblesse de mes envois est consternante. IL suffirait de publier ceux de Jean-Paul« …

Ce qui m’incite à relire mon propre article du 4 septembre 2018,

que j’avais intitulé «  » ;

et dont je retiens surtout ceci :

« À mes yeux,

le meilleur de Pierre Bergounioux ici est le texte _ parfait ! _ de sa Préface (pages 7 à 11),
intitulée, d’un mot emblématique en ses jeunes années de Jean-Paul Michel : « Allez ! » ;
et c’est Jean-Paul Michel qui, me semble-t-il, se livre le plus (et à fond) dans quelques missives ardentes un peu développées et suivies, ainsi que solidement argumentées
de temps en temps…« …

Une clé de ce que l’on pourrait qualifier de complémentarité parfaite de ces deux vrais amis,

se révèle, sans doute, aussi, en une autre remarque de Pierre Bergounioux, en son Journal, à la date du 4 octobre 2018 (à la page 568 de ce Carnet de notes (2016 – 2020),

à propos de ce que Pierre Bergounioux qualifie _ avec sa merveilleuse humilité – lucidité _ de leurs « tempéraments » respectifs :

« Pas de tempéraments plus dissemblables que les nôtres,

le sien résolu, confiant, rectiligne et large, heureux,

le mien vétilleux, tourmenté, angoissé« …

Cf aussi la vidéo (de 82′) de mon entretien avec Jean-Paul Michel,

le 3 mai 2019, à la  Station Ausone,

où cours duquel nous avons abordé aussi cette passionnante Correspondance de Jean-Paul Michel avec l’ami Pierre Bergounioux…

À suivre…

Ce mercredi 19 mai 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Plongé passionnément dans le cinquième volume (2016 – 2020) de ce généreux et très précis trésor de justesse sensible qu’est le « Carnet de notes » de Pierre Bergounioux…

18mai

Ce soir,

je viens d’arriver au 31 décembre 2017, à la page 427, du cinquième volume (2016 – 2020) du monumental Carnet de notes de Pierre Bergounioux,

qui vient _ tout juste _ de paraître, comme les quatre précédents, aux Éditions Verdier :

et je m’y suis, bien sûr, précipité.

Ce cinquième volume-ci comportant 917 pages.

Cf, par exemple, ces deux articles-ci,

du 29 février 2016 : l ;

et du 18 avril 2016 :

La tonalité, forcément, évolue un peu, au fil des ans _ ou plutôt âges _ qui passent _ s’ajoutent _ ;

mais c’est bien un fil continu qui est magistralement, et en parfaite humilité, continué ;

celui, aussi, tant d’une géographie que d’une histoire _ précises et éloquentes : justes ! en leur sobriété _dans lesquelles nous arrivons très bien, et fraternellement, à nous repérer…

À suivre !!!

Ce mardi 18 mai 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Face au stupéfiant du réel, le souci de tenir-réponse-révélation crépitant de la poésie : un entretien avec Jean-Paul Michel à la Station Ausone

14mai

Vendredi 3 mai dernier,

Jean-Paul Michel m’a fait la joie

d’être son interlocuteur, à la Station Ausone,

pour un entretien (vidéocasté, et podcasté, de 82′) présentant trois livres

importants pour lui :

Défends-toi, Beauté violente ! (édition nouvelle) dans la Collection Poésie/Gallimard, préfacée par Richard Blin
_ les Actes du colloque de Cerisy qui viennent de paraître dans la Collection Classiques Garnier, sous la direction de Michael Bishop et Matthieu Gosztola : Jean-Paul Michel, “la surprise de ce qui est”,
_ et la Correspondance avec Pierre Bergounioux (1981-2017) publiée aux éditions Verdier.

C’est à ce qui vient, là,

nous saisir-prendre,

face au réel

_ présent (en personne, allais-je presque dire ! et nous défiant de le saisir-penser-pénétrer vraiment-connaître…) ;

ou à l’expérience implacablement marquante de son puissant souvenir, du moins,

aussi formidablement vivant pour nous, alors, que présentement extrêmement actif encore,

et terriblement incitatif ! en son défi, justement ! _,

que la poésie _ c’est-à-dire le poème lui-même qui survient,

ou plutôt survenant, le poème ;

car c’est au participe présent que toute la grâce de l’opération en nous,

et par nous qui le pensons et l’écrivons,

est en train de se passer… _

que la poésie-le poème

tente de _ s’essaie à,

en un certain affolement (inspirant, si l’on veut) vertigineux de tous nos sens,

quasi asphyxiant pour le souffle, nous respirons à peine,

à tenter de saisir-capter-retenir-faire revenir un peu, là, sur le champ ;

mais c’est aussi extraordinairement euphorisant

et transportant-élevant-envolant ! _ ;

que le poème

tente de donner

_ et puis donner à partager à quiconque, en suite, sera en situation (tellement improbable et si rare a priori, comme a posteriori ) de l’écouter, ou le lire vraiment,

en s’y branchant entièrement, de tous les sens de son corps (pris, le corps, en l’acception la plus large)

à son tour… _

l’incandescente réponse _ le feu à survenir-retrouver-recouvrer-raviver

des braises qui reposaient-dormaient-veillaient, là, encore timidement et humblement, sous la cendre, de la parole captée au vol

parce que tant bien que mal, et avec les moyens disponibles, de bric et de broc !, du bord

(soient les ressources vives du langage, pour ce qui est du poème),

cette parole prononcée

enregistrée ou écrite : gardée _

de son _ propre _ feu à lui 

_ en tentative désespérée de réponse au feu premier

d’un incroyable (incalculé) moment du réel survenu et éprouvé, et puis ressouvenu, conservé,

de ce qu’il faut bien nommer, probablement improprement, une expérience poétique subie

et en même temps un peu cultivée aussi ; et nous défiant :

car on apprend quand même, et plus ou moins à son corps défendant,

à s’y faire un peu, et tant bien que mal ;

car parfois aussi (voire souvent) ça rate !.. Il faut recommencer !

Mais c’est toujours midi, le grand midi, midi le juste ! qui vient sonner,

quand nous osons essayer de répondre si peu que ce soit à ce défi-là…

que le poème

tente de

donner

l’incandescente réponse

de son feu à lui

musicalement noté…

Car « ça crépite sous les pylônes« ,

pour retenir _ et glorifier un peu : avec forcément humilité _

le mot si juste _ comme toujoursde l’ami Pierre

Bergounioux…

Et il arrive, mais oui, parfois,

que ça « matche« …

Ce mardi 14 mai 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

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