Archives du mois de avril 2018

Et un Monteverdi in San Marco de toute beauté, par Odhecaton

20avr

Et, en forme de série de chefs d’œuvre dans des interprétations, au disque, fabuleuses,

se poursuivant pour le ravissement de notre écoute,

voici, ce jour, le CD Monteverdi in San Marco, par le merveilleux ensemble Odhecaton, dirigé par Paolo Da Col,

un miraculeux CD Arcana A 447.

Au programme,

l’assez peu fréquente au disque Messa a quattro voci da capella,

et les Lætaniæ della Beata Vergine,

publiées à Venise après la mort de Monteverdi (advenue en 1643), par Alessandro Vincenti en 1650 ;

ainsi que _ un peu mieux connus, et de toute beauté ! Rien que des chefs d’œuvre !!! _ le Gloria a 7 voci concertati con due violini ,

et le Pianto della Madonna a voce sola sopra al Lamento d’Arianna,

publiées à Venise au sein du magnifique recueuil de la Selva morale e spirituale de Monteverdi, par Bartolomeo Magni, en 1641.

Un programme somptueux,

interprété avec une douceur de recueillement et une vérité d’expression extraordinaires,

par l’ensemble Odhecaton, et la soprano Alena Dantcheva…

Un disque proprement magique !!!

Ce vendredi 20 avril 2018, Titus -Curiosus – Francis Lippa`

Un superbe Requiem de Mozart, interprété par the Dunedin Consort tel qu’il le fut la première fois, le 10 décembre 1791

19avr

Ce qui m’amène à la recension, ici, de ce sublime CD Mozart Requiem (le CD Linn Records CKR 449),

 

c’est moins la performance du musicologue David Black ayant identifié la date et le lieu _ le 10 décembre 1791, soit cinq jours après le décès de Mozart, et en l’église Saint-Michel, à Vienne, et en grande partie à l’initiative de son ami Emanuel Schikaneder _ de la toute première interprétation du Requiem en ré mineur (K. 626) de Mozart,

que la magistrale interprétation qu’en donnent le Dunedin Consort sous la direction de son chef, John Butt,

avec les parfaits solistes que sont Joanne Lunn, soprano, Rowan Hellier, alto, Thomas Hobbs, tenor, et Matthew Brook, basse.

Quelle œuvre !

Et quelle magnifique interprétation ici…

Ce jeudi 19 avril 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa


04 April 2014
Le Parnasse Musical
4 Stars

Le Dunedin Consort est connu pour ses exécutions d’œuvres musicales à leur état d’origine. L’ensemble écossais a enregistré, entre autres, le Messie de Handel selon la première exécution publique de 1742. Ils ont tenté, avec le Requiem de Mozart, de respecter les premières intentions du compositeur, et surtout celles de Frans Xavier Süssmayr (1766-1803) son assistant de la dernière heure.

On est à peu près certain que Süssmayr a composé en entier le Sanctus et l’Agnus Dei. Suivant les indications de Mozart, il a orchestré plusieurs parties manquantes, dont le très beau Lacrimosa. Plus d’un an après la mort de Mozart, on organisa un concert-bénéfice pour sa veuve, Constance Weber. C’est le manuscrit complété par Süssmayr qui fut utilisé le 2 janvier 1793 et qui est considéré comme la « first public performance » du Requiem.

Les musicologues ont toujours vu dans le travail de Süssmayr des erreurs et quelques maladresses d’orchestrations dans l’ultime œuvre de Mozart. C’est pourquoi, il y a eu depuis plusieurs éditions « nouvelles » qui tentent de corriger ces irrégularités. L’édition de David Black tente un retour aux sources, en respectant tel quel le travail de Süssmayr et en tenant compte des pratiques courantes des exécutions de cette époque.

En premier lieu, l’effectif du chœur est réduit à 16 voix. Les solistes vocaux sont placés à même le chœur. Ils chantent à la fois les parties chorales et leurs solos, ce qui donne une belle lisibilité à l’ensemble. On est loin des grandes masses chorales souvent entendues dans le passé. Bien entendu, l’utilisation des instruments anciens est plus qu’approprié. Ils offrent une palette de couleurs et de timbres sonores beaucoup plus séduisants. Notons enfin, l’utilisation du pianoforte dans le continuo, car les dernières recherches ont prouvé qu’il n’y avait pas d’orgue dans la salle viennoise de 1793!

Toutes ces considérations demeurent plutôt sans intérêt pour le commun des mortels. Mais pour le directeur John Butt et ses musiciens, il semble que le retour à la genèse de cette œuvre mythique les a grandement inspirés! En effet, le chœur est vibrant et pleinement convaincant. Les solistes sont particulièrement beaux, tant dans leur esthétique que dans leur expression fervente et émouvante. L’orchestre est riche de musicalité et d’élan dynamique, parfois dramatique, parfois tendre et prenant. (merveilleux cors de basset!)

Nous avons ici une réussite exemplaire, et la musique de Mozart nous touche à nouveau. Véritable chant du cygne d’un génie, cet adieu au monde est bouleversant et unique. Prise de son extraordinaire, l’une des meilleures de tout le catalogue discographique.

 

Un merveilleux « Magnificat » de Jean-Sébastien Bach par Arcangelo et Jonathan Cohen

18avr

J’aime beaucoup le Magnificat de Jean-Sébastien Bach

_ que j’ai pu apprécier à diverses reprises au concert ;

et dont j’aime écouter (et comparer) diverses versions au disque :

la dernière fois, il s’agissait d’une très belle version de John Eliot Gardiner dirigeant, pour ce Magnificat en sa version originale du 2 juillet 1723, à saint-Thomas de Leipzig, en mi bémol majeur (BWV 243a), ses troupes du  Monteverdi Choir et des English Baroque Soloists (le CD Soli Deo Gloria SDG 728). 

Ce jour,

voici le CD Bach Magnificats d’Arcangelo, que dirige Jonathan Cohen (le CD Hyperion CDA 68157) ;

avec au _ superbe ! _ programme,

 

en plus du resplendissant Magnificat de Jean-Sébastien Bach (1685 – 1750), cette fois en sa version révisée de la fin des années 20 ou du début des années 30, car « beaucoup plus facile pour les trompettes« , en ré majeur, BWV 243,

un Magnificat en ré majeur, lui aussi, composé en 1749, mais ici en sa version révisée de 1779, avec ajoût de trompettes et timbales,  (H 772) _ qui a choisi de conserver cependant le très émouvant Et misericordia de 1749 _, de Carl Philipp Emanuel Bach (1714 – 1788),

et un autre _ son troisième, en 1760 _, en do majeur (E 22), lui, de Jean-Chrétien Bach (1735 – 1782).

Un CD brillantissime.

Et qui permet de faire une sorte de point sur la postérité bachienne _ révisions des œuvres comprises _ au long du XVIIIème siècle : 1723 – ca 1729 ; 1760 ; et 1749 – 1779…

Ce mercredi 18 avril 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

 

Les musiques qu’aimait à Rome en son palais la reine Christine

17avr

La magnifique harpiste qu’est Mara Galassi

nous gratifie d’un somptueux CD

intitulé Portrait of a lady with a harp _ Music for Queen Christina of Sweden, (le CD Glossa 921304),

constitué d’un très beau programme de musiques qu’à Rome aimait, ou même jouait elle-même, en son palais _ un temps dit le palais Riaro, puis aujourd’hui le palais Corsini_, situé sur la rive droite du Tibre, le long de la via della Lungara qui joint les quartiers du Vatican et du Trastevere _ juste en face de la splendide Villa Farnesina _, et au pied du Janicule,

la reine Christine de Suède (1626 – 1689)…


Rein
e _ ou plutôt, selon son titre officiel voulu par feu son père, « Roi«  _ de Suède depuis l’âge de six ans _ et la mort de ce père, le roi Gustave II Adolphe _ en 1632,

elle abdique de sa couronne en 1654, et part vers l’Europe du Sud ; elle décide de se convertir secrètement au catholicisme, lors de son passage à Bruxelles ; puis publiquement cette fois lors de son passage à Innsbruck. Le pape Alexandre VII l’accueille alors fastueusement à Rome, le 20 décembre 1655, en faisant élever en son honneur la porte monumentale d’entrée de Rome qui jouxte Santa Maria del Popolo, Piazza Del Popolo.

Suite à de complexes péripéties,

elle se fixera à Rome en octobre 1668 ; et résidera, définitivement, au Palazzo Riaro alla Lungara _ l’actuel Palazzo Corsini. Elle y réunit de splendides collections de tableaux ; et y organise de superbes concerts de  musique, avec la fine fleur des musiciens présents à Rome :

Alessandro Melani, Alessandro Scarlatti, Arcangelo Corelli, Bernardo Pasquini, Alessandro Stradella, Giacomo Carissimi, Marco Marazzoli.

Et elle ouvre aussi le premier théâtre public à Rome, le Tor di Nona.

….

Au programme de ce très beau CD Glossa,

et toutes pièces interprétées ici _ splendidement ! et avec une magnifique prise de sons _ à la harpe , au lieu du clavecin ou de l’orgue,

une suite d’œuvres  _ dont deux Toccatas _ de l’organiste et claviériste Bernardo Pasquini (1657-1710),

la sonate n°1 de l’opus 1 d’Arcangelo Corelli ( 1653-1713),

une sinfonia a violino solo d’Alessandro Stradella (1639-1682),

ainsi que quelques autres pièces d’Alessandro Scarlatti (1660-1725), de Jacques Arcadelt (1670-1747), de Bernardo Pasquini et d’Arcangelo Corelli ; ainsi que d’un compositeur anonyme.

Un récital merveilleux !!!

Ce mardi 17 avril 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

Hommages à un homme généreux et pionnier de la musique baroque en France : Jean-Claude Malgoire

16avr

Le chef d’orchestre et hautboïste Jean-Claude Malgoire,

créateur de la Grande Écurie & la Chambre du Roy, ainsi que l’Atelier Lyrique de Tourcoig,

nous a quittés dans la nuit du vendredi 13 au samedi 14 avril,

à l’âge de 77 ans..

Une pluie _ plus qu’amplement méritée ! _ d’hommages lui est très justement rendue,

notamment sur France-Musique.

L’homme _ originaire d’Avignon _ était extrêmement sympathique,

et le musicien, était un infatigable défricheur d’œuvres

comme de talents.

Et nous adressons notre pensée émue à l’excellente musicienne qu’est sa fille, violoniste, Florence.

Voici un lien

permettant d’ écouter certains de ces hommages, au choix de chacun :

par exemple,

l’émission (de 1 h 53′) de Saskia Deville, la Matinale, ce lundi matin 16 avril ;

l’émission (de 1 h 58′) de Renaud Machart, Zig-zag, ce dimanche 15 avril ; 

ainsi que la rediffusion des très récents Grands-Entretiens qu’avait consacrés à Jean-Claude Malgoire, Benjamin François (chacun de 27′), les lundi 19 mars, mardi 20 mars, mercredi 21 mars, jeudi 22 mars et vendredi 23 mars

Ce lundi 16 avril 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

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