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Pour mieux écouter Jacques Arcadelt (1507 – 1568) : écouter Philippe Verdelot (c. 1480-1485 – 1530-1532)

14août

Dans la notice du _ très beau _ coffret _ de 3 CDs _ Ricercar RIC 392 Motetti, Madrigali, Chansons consacré à Jacques Arcadelt,

Denis Raisin Dadre compare ce compositeur-ci (1507 – 1568)

à son presque contemporain _ à la différence d’une génération _ Philippe Verdelot (c. 1480 – 1530-1532).

« Arcadelt et la chanson française :

Soyons honnête : quand Jérôme Lejeune m’a proposé de réaliser un album sur les chansons d’Arcadelt, je suis resté quelque peu coi. Je connaissais Arcadelt comme étant le fameux compositeur de madrigaux el l’ami de Verdelot (j’ai un faible pour Verdelot), mais sa production française n’avait jamais retenu mon intérêt. Je me suis donc plongé dans ses 126 chansons avec un peu de réticence _ voilà _ , pensant y trouver une redite peu inspirée de Claudin de Sermisy _ c. 1495 – 1562 _, le musicien de François Ier _ qui régna du 25 janvier 1515, à sa mort, le 31 mars 1547. Choisir de la musique qui n’a jamais été jouée en la lisant reste un exercice périlleux : la lassitude s’installe vite, tout semble se ressembler.  J’ai cru au début que, en effet, sa musique n’apportait rien de nouveau. Peu à peu, j’ai cependant découvert une variété stylistique étonnante _ voilà _ qui nous entraînait dans un autre univers _ à découvrir et explorer… _ que celui de la chanson dite « parisienne » du règne de François Ier, illustrée par Certon, Jacotin, Sermisy, Passereau, Sandrin, Janequin… Arcadelt a été transformé par le séjour italien _ voilà le point décisif ! _, le madrigal a contaminé la chanson, la sensualité transalpine s’est immiscée dans le style tout en retenue, en pudeur et en élégance _ des traits spécifiques de l’Art français _, de Claudin de Sermisy. La rythmique de la frottola italienne et son art consommé de la mélodie qui vous captive se retrouve dans des chansons comme La Diane que je sers, le chant à la lyre italien (recitare sulla lira) loué par Pierre de Ronsard dans Laissés la verde couleur, les prémices de l’air de cour dans Il me prend fantaisie. Pour varier les couleurs, nous avons expérimenté toutes sortes de combinaisons vocales et instrumentales. Si le diapason de base est à 464 Hertz, les flûtes colonnes jouent à 392 Hertz et les flûtes Raffi à 520 Hertz ; ce qui nous a permis tout un jeu de transpositions complexes qui vient enrichir les saveurs sonores. Je dois le reconnaître : les chansons françaises d’Arcadelt sont en fait de vrais bijoux _ c’est dit. Puisse cet album les réveiller ! « …

Et c’est encore plus convaincant

quand on va rechercher en sa discothèque le CD RIC 371 (paru en 2016) Madrigali diminuiti de l’ensemble Doulce Mémoire de Denis Raisin Dadre,

consacré précisément à Philippe Verdelot et Sylvestro Ganassi ;

et que l’on compare attentivement les écoutes !

L’album Arcadelt

que Denis Raisin Dadre et son ensemble Doulce mémoire nous offrent

en ce coffret Jacques Arcadelt Motetti, Madrigali, Chansons de 3 CDs RIC 392, qui sort ce mois d’août 2018,

est une merveille absolue !!!

Un pur enchantement !



Ce mardi 14 août 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

Découvrir la musique de Jacques Arcadelt (1507 – 1568)

13août

C’est un peu par hasard

_ ni lecture antérieure de magazines, ni la moindre information de sa sortie à venir de la part  d’Outhere _

que je suis tombé ce jour sur le coffret de 3 CDS (Ricercar RIC 392)

de Motetti, Madrigali, Chansons de Jacques Arcadelt (1507 – 1568),

que nous proposent Ricercar et Jérôme Lejeune

_ probablement à l’occasion du 450 ème anniversaire du compositeur namurois _,

avec les ensembles du Chœur de Chambre de Namur,

la Cappella Mediterranea _ que dirige Leonardo Garcia Alarcon _

et Doulce mémoire _ que dirige Denis Raisin Dadre.

Eh bien, cette musique

et ces interprétations

sont proprement renversantes de beauté !

Une musique déployée en un vaste espace européen

_ des Flandres bourguignonnes aux principautés italiennes, en passant par le royaume de France _,

et qui vient marquer désormais nos esprits et sensibilités de mélomanes

entre celle de Josquin Des Près (c. 1450 – 1521)

et celle de Claudio Monteverdi (1567 – 1643) _ deux œuvres sublimissimes !

Jacques Arcadelt vient de cesser de n’être pour nous qu’un simple nom de compositeur _ parmi d’autres _ de l’Histoire de la musique ;

sa musique ne nous quittera plus.

S’impose une urgence d’écoute la plus attentive ! des 3 CDs proprement merveilleux de ce coffret Arcadelt…

Indispensable à toute vraie discothèque

d’amoureux de la musique !!!

Ce lundi 13 août 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

Les musiques qu’aimait à Rome en son palais la reine Christine

17avr

La magnifique harpiste qu’est Mara Galassi

nous gratifie d’un somptueux CD

intitulé Portrait of a lady with a harp _ Music for Queen Christina of Sweden, (le CD Glossa 921304),

constitué d’un très beau programme de musiques qu’à Rome aimait, ou même jouait elle-même, en son palais _ un temps dit le palais Riaro, puis aujourd’hui le palais Corsini_, situé sur la rive droite du Tibre, le long de la via della Lungara qui joint les quartiers du Vatican et du Trastevere _ juste en face de la splendide Villa Farnesina _, et au pied du Janicule,

la reine Christine de Suède (1626 – 1689)…


Rein
e _ ou plutôt, selon son titre officiel voulu par feu son père, « Roi«  _ de Suède depuis l’âge de six ans _ et la mort de ce père, le roi Gustave II Adolphe _ en 1632,

elle abdique de sa couronne en 1654, et part vers l’Europe du Sud ; elle décide de se convertir secrètement au catholicisme, lors de son passage à Bruxelles ; puis publiquement cette fois lors de son passage à Innsbruck. Le pape Alexandre VII l’accueille alors fastueusement à Rome, le 20 décembre 1655, en faisant élever en son honneur la porte monumentale d’entrée de Rome qui jouxte Santa Maria del Popolo, Piazza Del Popolo.

Suite à de complexes péripéties,

elle se fixera à Rome en octobre 1668 ; et résidera, définitivement, au Palazzo Riaro alla Lungara _ l’actuel Palazzo Corsini. Elle y réunit de splendides collections de tableaux ; et y organise de superbes concerts de  musique, avec la fine fleur des musiciens présents à Rome :

Alessandro Melani, Alessandro Scarlatti, Arcangelo Corelli, Bernardo Pasquini, Alessandro Stradella, Giacomo Carissimi, Marco Marazzoli.

Et elle ouvre aussi le premier théâtre public à Rome, le Tor di Nona.

….

Au programme de ce très beau CD Glossa,

et toutes pièces interprétées ici _ splendidement ! et avec une magnifique prise de sons _ à la harpe , au lieu du clavecin ou de l’orgue,

une suite d’œuvres  _ dont deux Toccatas _ de l’organiste et claviériste Bernardo Pasquini (1657-1710),

la sonate n°1 de l’opus 1 d’Arcangelo Corelli ( 1653-1713),

une sinfonia a violino solo d’Alessandro Stradella (1639-1682),

ainsi que quelques autres pièces d’Alessandro Scarlatti (1660-1725), de Jacques Arcadelt (1670-1747), de Bernardo Pasquini et d’Arcangelo Corelli ; ainsi que d’un compositeur anonyme.

Un récital merveilleux !!!

Ce mardi 17 avril 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

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