Ecouter le cher Ian Bostridge chanter un très harmonieux choix de « Songs » d’Ottorino Respighi…

— Ecrit le mercredi 26 janvier 2022 dans la rubriqueMusiques”.

Le cher Ian Bostridge, ténor, fait partie de ces excellents chanteurs-diseurs de mélodies, lieder, songs,

auxquels va ma prédilection,

et cela, depuis pas mal de temps déjà…

Je suis donc toujours bien attentif aux nouvelles réalisations discographiques de ce très remarquable interprète.

Ainsi, pour ce très beau récent CD « Respighi Songs«  _ le CD Pentatone 5186 872 _,

avec la pianiste italienne Saskia Giorgini.

Pour un répertoire assez peu fréquenté, au concert comme au disque ; et bien à tort…

Ainsi l’art de bien chanter-dire de ce cher Ian Bostridge, n’a-t-il pas pris une ride ;

et le charme, idéalement paisible, dépassionné, de son écoute est encore une fois absolument au rendez-vous : ici, pour l’art d’Ottorino Respighi

Voici ce qu’en dit, aussi, le plus qu’à son tour sagace Jean-Charles Hoffelé, en la chronique du 21 janvier dernier de son Discophilia,

sous le titre parfaitement idoine d' »Arcadie« … :

ARCADIE

Jadis, Robert Tear révélait au disque, dans sa parure d’orchestre, Deità silvane et son univers de faunes et de dryades. Voici que Ian Bostridge, avec le piano versicolore de Saskia Giorgini, les révèle dans leur mouture originale _ avec piano _, cycle d’une sensualité tempérée _ voilà _ d’une onde de rêve où pointe une nostalgie _ pour un passé qui s’est bien éloigné, en son élégance discrète _ que le timbre androgyne du ténor évoque avec les subtilités _ oui _ qu’on lui connaît.

Ses détracteurs l’accusent d’être un « ténor à voix blanche », n’entendant pas à quel point les couleurs pour lui sont dans les mots _ oui _, et ce sont les mots qui, les années passant, auront envahi son chant. Pour les subtilités littéraires des poèmes que Respighi choisit, c’est _ tout à fait _ merveille, d’autant que l’italien, même avec son petit accent anglais, lui dore le timbre (et son français précieux pour Au milieu du jardin _ du délicatissime Jean Moréas _ lui donne l’occasion de quelques aigus très Pelléas).

Jusque dans le très sombre de Nebbie dont il ose la terrible gradation chromatique sans rien masquer, ce disque ne vous quittera pas _ certes _, découvrant la part la plus méconnue _ en effet _ d’un compositeur que la voix aura autant inspiré que Puccini, ce que l’on ne sait pas assez.

LE DISQUE DU JOUR

Ottorino Respighi
(1879-1936)


Deità silvane, P. 107
6 Liriche, Série 1, P. 90
(3 extraits : I. O falce di luna, III. Au milieu du jardin, VI. Pioggia)

6 Liriche, Série 2, P. 97
(3 extraits : I. Notte, III. Le repos en Égypte, IV. Noël ancien)

Nebbie, P. 64
La statua, P. 122
4 Liriche, P. 125 (2 extraits : II. La naiade, III. La sera)
Notturno, P. 44 No. 3
5 Canti all’antica, P. 71 (extrait : IV. Bella porta di Rubini)
Stornellatrice, P. 69
4 Chansons écossaises, P. 143
Canzone sarda, P. 155
Le funtanelle, P. 164 (Canzone dell’abruzzo)

Ian Bostridge, ténor
Saskia Giorgini, piano

Un album du label Pentatone PTC5186872

Photo à la une : le ténor Ian Bostridge – Photo : © Benjamin Ealovega

Ce mercredi 26 janvier 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

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